Alternatives Paloises comme il envisage de le faire avec les autre candidats, a rencontré Marc Cabane candidat à l’élection municipale de Pau. L’ancien préfet bénéficie d’une riche expérience dans le domaine administratif mais fait figure de novice dans le monde politique. La question est donc de savoir ce que seront capables de faire les caciques du lieu pour lui barrer la route.
Peut-être a-t-il eu le tort de se découvrir trop tôt et de ne pas oser faire durer le suspens sur une éventuelle candidature comme savent si bien le faire les politiques qui sont rompus à l’exercice.
Mais enfin l’UMP est venu le chercher pour en faire son candidat il y a plus d’un an alors qu’il était encore en activité et soumis à ce titre, au plus strict devoir de réserve. Plus tard enfin libéré de cette obligation, il a accepté, mais, funeste erreur, il ne s’est jamais encarté.
Alors la caste politique plus soucieuse de se préserver de ce qu’elle considère comme intrusion que de garantir ses chances à cette échéance électorale, l’a rejeté. Il n’est d’ailleurs qu’à lire le message publié dans la presse (La République du 11 mars 2013) par Max Brisson secrétaire départemental de l’UMP pour comprendre que les motifs invoqués ne sont que de circonstance. On ne nous épargne pas dans ce communiqué la belle langue de bois qui fait la fierté de ces vieux habitués des retournements de situation : « Elle (la fédération UMP du département) ne fait pas un casting de personnalités politiques d’horizon (sic) divers mais elle travaille activement et sereinement à l’élaboration d’un projet ambitieux et porteur d’avenir pour la ville de Pau, autour d’une équipe renouvelée et rajeunie ». C’est beau comme de l’antique.
Sauf que dans ce cas là il ne fallait pas aller chercher Marc Cabane.
Il reste en effet à se demander si Marc Cabane qui reconnait que cette campagne est très difficile, en tout cas bien plus difficile que ce qu’il imaginait sur le plan humain, va lui permettre d’accéder au mandat de maire. Traditionnellement il est reconnu que ce mandat de premier magistrat d’une ville de l’importance de Pau, est rarement un premier mandat et que, sans investiture, il est presqu’improbable de réussir.
Sauf si l’opinion publique comme c’est actuellement le cas dans de nombreux endroits saoulée par l’inanité des politiques et leurs constantes fanfaronnades choisissait une figure nouvelle. Parce qu’il semble bien à Pau comme ailleurs, que les électeurs ne seraient pas désolés de voir arriver de nouvelles têtes.
Quand on lui demande quel regard il porte sur le monde politique en général et pas seulement à Pau, à lui l’ancien préfet qui a eu l’occasion de le fréquenter, il reste bien prudent, tout au moins il utilise un langage feutré comme si avant tout, il s’agissait de ne pas heurter. Réflexe qui tient ainsi davantage du haut commis de l’Etat qu’il était que de l’aspirant à des fonctions politiques qu’il est devenu.
A Pau, accorde-t-il cependant, il n’existe pas l’esquisse d’une stratégie pour l’agglomération, il y a un réel problème de niveau. Et puis le haut fonctionnaire qu’il était, concède encore qu’une des erreurs des élus actuels est de ne pas savoir informer le citoyen, il parle alors de l’exemple du tarif des parkings. L’électeur mérite la vérité, « je ne saurais faire autrement ». « J’ai le sens de l’intérêt général, dit-il, je souhaite faire en sorte que les palois deviennent des alliés. »
Actuellement il constitue son équipe mais reconnait qu’il est difficile de trouver des gens qui acceptent de s’engager. Il souhaite créer une équipe soudée et venant d’horizons différents, selon lui c’est possible. Une logique de rassemblement. Est-il obligatoire d’être affilié à un parti politique ? *
Enfin s’il est élu il reconnait facilement qu’en raison de son âge, il ne fera qu’un mandat voire un mandat et demi, cela devrait convenir à tous ceux qui souhaitent voir la classe politique se renouveler.
– Par Joël BRAUD
Pau, le 14 mars 2013
* « Etre de gauche ou être de droite, c’est choisir une des innombrables manières qui s’offrent à l’homme d’être un imbécile. » José ORTEGA Y GASSET (1883 – 1955).
Ortega y Gasset, en 1937, escribió con eléctrica insolencia: « Ser de izquierda es, como ser de derecha, una de las infinitas maneras que el hombre puede elegir para ser un imbécil »