Les travaux ont duré longtemps, plus d’un an, mais le résultat est là. L’avenue de Montardon a été refaite et enrichie de divers équipements. Une réussite qui devrait faire école.
En effet il aura fallu plus d’un an, un an et demi, pour que cette avenue, dans sa portion située au nord du boulevard de la Paix soit entièrement refaite. A la suite d’une fuite provenant du réseau d’eau potable, survenue en septembre 2011, d’importants travaux ont été entrepris. La totalité du réseau de l’avenue a été rénovée et la conception même de cet axe particulièrement fréquenté a été repensée.
Ainsi les stationnements qui étaient en épis ont été modifiés pour n’être autorisés que latéralement à l’axe de circulation, ainsi un enrobage de qualité a été mis en place et surtout, de chaque côté de la voie des bandes cyclables et pistes pour le même usage ont été confectionnées.
Un grand bravo aux décideurs et concepteurs de cet ensemble, il y en avait réellement besoin et la patience des usagers et surtout riverains, est maintenant récompensée.
A deux endroits distincts ont été placés des ralentisseurs dit également coussins berlinois, ils trouvent leur utilité sur une avenue très droite où les automobilistes ont tendance à ne pas respecter la limitation de vitesse. Mais il y a un effet pervers à ce dispositif tant certains conducteurs, pas tous et loin s’en faut, ont un sens civique très éloigné de ce qu’un minimum d’intelligence impose (en un mot les cons). Ceux-ci donc pour ne pas être contraints de ralentir par les surélévations des ralentisseurs, s’engagent sans vergogne sur la piste cyclable. Ce comportement qui en soi, n’a pas de conséquence immédiate, traduit bien la conception particulièrement individualiste de l’usage de la chaussée. C’est ainsi et ce n’est même pas dû à une erreur de conception des installations, simplement à la bêtise.
Cette considération mise à part, j’entends, pas très loin de là, une petite voix timide qui me dit qu’elle ne comprend pas pourquoi, elle n’a pas bénéficié du même traitement que l’avenue de Montardon, alors qu’elles avaient toujours eu une vie parallèle. Pourquoi elle, avec ses trous et ses bosses, se trouve contrainte, bien malgré elle, de faire tressauter bruyamment les bus de la ligne n° 6. Elle culpabilise et se sent même responsable des changements réguliers d’amortisseurs de tous les usagers.
Lorsque j’ai identifié cette voix qui venait d’une autre voie, l’avenue du Bezet, j’ai voulu la rassurer ; je lui ai dit que bientôt elle sera rénovée, qu’elle ne devait pas se sentir ainsi frustrée et que ça n’était qu’une bête question de budget. Alors, elle m’a demandé : quand viendra mon tour?
Et là, je n’ai pas su lui répondre.
Pau, le 17 avril 2013
Par Joël BRAUD
Pour l’avenue du Bézet, on peut y compter !
Malheureusement les personnes à mobilité réduite se déplaçant en fauteuil ont été une fois de plus laissées pour compte. Il leur est impossible de remonter l’Avenue Montardon du côté droit de la rue en se dirigeant de l’Ousse vers le Boulevard de la Paix.