On fait un tour ?


J’aime ma ville quand elle secoue sa torpeur et se pare des couleurs de son Grand-Prix. Avec ses armures de fer qui la protègent des intrusions toujours possibles de ces lascars qui prétendent venir à bout de ses lacets.

La gare, le pont Oscar, le lycée, le double Beaumont, la statue Foch, Poeymirau, le Buisson, la chicane…les 15 virages ensorcelés d’un circuit qui n’a pas changé depuis 1933. Nuvolari, Etancelin, Wimille, Lang, Fangio, Villoresi, Ascari, Behra, Trintignant, Clark, Brabham, Rindt, Cevert, Tambay, Laffitte, Arnoux, Alesi, Hamilton et .. Romain Grosjean, tous ces grands noms sont venus à Pau pour y tresser un bout de leur couronne de grands champions. Je m’étonne souvent de ne rien voir qui m’en rappelle la mémoire lorsque je me promène le long du circuit, maintenant que la tribune est tombée et avec elle, ce rien d’ assurance pérenne qui semblait lui conférer l’éternité. La ville ou les associations ont préféré célébrer les ailes paloises des pionniers de l’aviation. Soit. Mais rien pour tous ces pilotes qui se sont illustrés sur ce parcours si particulier, pourtant si paisible toute l’année et qui l’espace d’un week-end se métamorphose en un toboggan qui court entre des rails d’acier. Car à Pau, tout est possible mais rien n’est permis. Pau se gagne au talent, à la vista et au courage. Pau se mérite et ne sert que les meilleurs. Et les pilotes palois le savent mieux que personne, eux qui utilisent le circuit tous les jours pour faire leurs courses, ce qui n’en doutons pas leur confère un avantage qu’ils se gardent bien de proclamer trop fort.

Tenez, je vous emmène faire un tour dans la voiture de sécurité conduite de main de maître par un expert. Maxime Bochet, ancien vainqueur du Grand Prix en formule Renault en 73 devant un certain René Arnoux . Et notre homme n’a rien perdu de son coup de volant. Attachez-vos ceintures.

                                                                                                                                                                            – par Oscar….du Pont

10 commentaires sur « On fait un tour ? »

  1. Il y aurait bien d’autres choses, plus importantes, à faire avec 2 M€ !
    NB: la video est bloquée pour cause de droits d’auteur (du moins depuis mon ordinateur).

    1. Affaire réglée (j’espère) afin cher RdV que vous en ayez un peu pour votre argent 🙂

      1. Bonne idée cette vidéo ! ça me rappelle les circuits des petites voitures de l’enfance qui nous ont tous faits rêver. Je me rappelle avoir joué pendant des heures avec ma soeur à la station service et on s’éclatait vraiment….
        Le top du carburateur vient sans conteste du grand pilote Alain Bashung sur le trajet que je fréquente avec ma C3 tous les jours à 50 pour aller bosser…c’est Osez Joséphine à 2M€, un grand défi pour l’écologie, avec le supplément d’âme de l’esthétique des rails d’acier et du plastique des calicots.
        J’adore
        marcher sur l’eau
        éviter les péages
        ne plus souffrir
        Juste hennir les chevaux du plaisir…
        Je ne sais pas pourquoi j’hésite entre la croisière s’amuse ou l’histoire de l’autobus qui va droit dans le mur en klaxonnant.
        ça pourrait presque figurer au palais de Tokyo dans une installation d’artistes intitulée désir d’avenir.
        Moi j’hallucine mais je ne peux m’empêcher d’apprécier ce que vous en dites, Oscar, c’est touchant et presque drôle. Merci pour ce partage authentique qui partage autant les palois entre le pour et le contre.

        1. J’ai hélas dû changer la bande son , pour respecter la protection des droits d’auteur…il vous restera Carola à vous passer Osez Joséphine sous le pont Oscar , dans votre auto (electrique j’espère, ou tout au moins pas mazout) en allant au travail .:-)

    1. Heureusement nous avons le football pour rêver et nous réjouir des compétitions du futur en effet.

      1. Mais Non Oscar!
        Ici c’est le rugby!
        Vous savez ce sport populaire où les joueurs sont Roumains, Fidjiens, Tongiens, …etc que les commentateurs de TV appellent béarnais, et où le public leur chante des chansons en béarnais auxquelles ils ne comprennent pas un mot …

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