
L’actualité de ces derniers jours ne laisse pas de m’étonner. La certaine idée que je me fais de la France en prend un coup. Heureusement qu’il y a la section paloise pour nous rendre fiers de ce petit bout de France qu’est le Béarn.
Lundi 21 octobre 2013 au petit matin. Les journaux télévisés et les radios racontent les réactions à l’intervention hallucinante du Président de la république française au cas « Leonarda », du nom de cette jeune adolescente kosovare dont la famille a été expulsée de France après avoir épuisé tous les recours. Devant la pression de quelques lycéens et enseignants appartenant à ce qu’il faut bien appeler des milieux d’extrême-gauche, nous avons donc eu droit à un dialogue à distance entre le premier magistrat de notre pays et cette adolescente, du reste assez attachante, mais tributaire des facéties de son père, dont on découvre chaque jour le peu de cas qu’il fait des règles d’accueil et des lois du pays où il souhaite vivre pour profiter de ses avantages. Mais ce cas en lui-même n’est rien en comparaison du symbole de ce Président qui s’abaisse non seulement à contredire son administration, mais qui ose présenter les excuses de la république à ceux qui en bafouent les lois..
On apprend aussi que Patrice Evra, le tristement célèbre capitaine de la « mutinerie de Knysna » s’en est pris violemment à plusieurs journalistes, entraîneurs ou anciens joueurs de l’équipe de France. On s’en prend à son image injustement, juge-t-il.. Il règle des comptes, et tout ça sur le dos d’une Equipe de France qui n’avait pas besoin de cela. Une équipe dont, en plus de la nullité sportive des dernières années, les joueurs affichent ouvertement indiscipline, irrespect et irresponsabilité, usant et épuisant un à un des entraîneurs hagards, éberlués par tant de morgue. S’agit-il uniquement d’un problème de génération, comme certains le disent, ou du problème d’un encadrement trop permissif, voire laxiste, qui n’explique pas aux nouveaux arrivants les devoirs qu’implique le port du maillot national ? Peut-être que les méthodes de l’armée réclamées par Samia Ghali à Marseille seraient là aussi nécessaires..
Marseille justement, vient compléter cette nausée matinale, où on apprend que les logiques d’appareils ont la vie dure. Qu’une personne nouvelle comme Samia Ghali vienne donner de l’espoir à des gens qui n’en avaient plus, et hop, on sort du chapeau les alliances, barrages, et autres bouées de secours gouvernementales, dont le seul objectif est de faire perdurer les arrangements entre petits copains du sérail, et en d’autres termes les rentes de situation.
Dure réalité nationale, qui fait que ce matin, j’ai mal à ma France. Heureusement, il me reste le Béarn, sa douceur automnale, ses Pyrénées éternelles, et sa section paloise qui me redonne un peu de fierté en ce début de semaine*..
par Emmanuel Pène (www.emmanuelpene.com)
‘* Victoire de la section paloise à Béziers 20 à 19.
Moi je suis basco-béarnais citoyen de la planète. Ainsi, je ne sais pas ce qu’est « avoir mal à la France ». Le front national est à la fois une réalité dangereuse pour la démocratie et l’humain et un épouvantail qu’il est agité par les républicains. Mais qu’est ce que le front national aujourd’hui? C’est la poubelle d’une forme de société qui dépérit et qui ramasse les racistes, les fascistes, les ultra conservateurs auquel viennent se greffer les gogos qui croient que c’est le parti qui va les sauver du naufrage… (Au regard des désastres causés tout au long de l’histoire et tout récemment dans les 3 collectivités locales conquises puis aussitôt perdues ils peuvent attendre longtemps) et/ ou qui veulent faire peur aux élus qui gouvernent . Comme toute poubelle l’odeur n’est pas des plus plaisante et le tri et le recyclage devrait permettre aux démocrates de la dégonfler comme une baudruche en s’ engageant dans la construction d’une société interculturelle fondée dans les valeurs de liberté, d’équité, de fraternité, de solidarité, d’émancipation et mobilisée dans et pour le développement durable.
J’approuve totalement Emmanuel Pène.
Si le Front national se porte si bien, c’est parce que les deux grands partis de gouvernement, qui ont tout fait pour être seuls représentés au Parlement et ailleurs, ont déçu les Français et offrent eux-mêmes le triste spectacle de divisions où les ambitions personnelles l’emportent sur tout.
Quant à notre compatriote M. Bayrou, qui a voté ostensiblement pour M. Hollande, quelle confiance peut-on lui accorder ?
Cet article qui rassemble trois faits pour illustrer l’état d’une France en crise grave, ne me convient pas. Ne voir que les choses négatives est anormal (le contraire le serait d’ailleurs tout autant…).
J’ai l’impression que la France se complet dans une sorte de misérabilisme qui laisse à penser que seule un remise en cause totale de nos élites et l’arrivée d’un sauveur peut résoudre nos problèmes.
Il devient même de bon ton de dire qu’il faut que le Front National arrive au pouvoir pour donner un coup de balai aux privilèges (parasites) qui plombent le pays. Je l’entends très souvent autour de moi, de la bouche de personnes pas forcément dans le besoin.
Des problèmes il y en a. C’est certain. Mais ils sont aussi très localisés et divers ; par exemple, les problèmes de l’Est de la France ne sont pas les mêmes que ceux du Sud-Est.
Or le Béarn est plutôt à l’écart de ces problèmes.
Ce que je vois en Béarn, c’est un pays prospère. Les pavillons, les zones d’activités y poussent comme des champignons, quitte d’ailleurs à banaliser les paysages qui sont pourtant le facteur principal de développement du Béarn.
Plus globalement j’ai même lu que le Français est plus riche que l’Allemand.
Ce que je comprends, c’est la crainte d’un déclassement ; c’est-à-dire la peur de l’avenir. La France et le Béarn vieillissent.
On connait ce discours : « tout va très bien Madame la Marquise ! »
Si on vous suit, il n’y a qu’à continuer comme ça..
L’aire urbaine de Pau est une des rares aires urbaines françaises qui résiste le mieux à la crise. C’est comme ça.
Où avez-vous vu que Hollande avait « présenté les excuses de la République » sur cette affaire ??
Comment ne pas être d’accord avec vous Emmanuel ? Mais n’est- pas parce que nous sommes d’accord sur ces fondamentaux que nous nous retrouvons nombreux et partageons AltPy malgré des convictions différentes et je ne garderai bien de parler de partis politiques !
La section paloise a eu du mal à se dépatouiller de Tarbes qui n’a pas beaucoup d’arguments et un budget 3 fois inférieur au notre.
Ou sont passés les millions?
J’espère que ce n’est qu’un mauvais moment.
« Heureusement, il me reste le Béarn, sa douceur automnale, ses Pyrénées éternelles »
D’accord, mais pour combien de temps!
La lecture des textes des bons français, défenseurs de l’économie hexagonale, qui veulent transformer notre Béarn en zone d’exploitation de gaz de schistes, me perturbe profondément, beaucoup plus certainement que les histoires de foot ou les différents marseillo-marseillais.
Pardon, « différends »!
Vous avez raison, mais le Béarn a aussi besoin d’emplois, d’économie, bref d’une vie active..
Vous avez également raison mais je pensais qu’il était tout à fait possible de créer des emplois, de générer une vie active, en bref de stimuler l’économie autrement qu’en polluant notre atmosphère.
L’acquisition de la connaissance et de la culture dans tous les domaines est une activité très riche, très créatrice d’emplois, très compétitive donc très rentable financièrement au niveau international par le potentiel de possibilités qu’elle apporte; peu consommatrice d’énergie elle est peu polluante. Le Béarn est un bassin d’emplois aux qualités et compétences nécessaires pour s’étendre dans ce domaine.
Evidemment, un enseignant ou un chercheur gagne moins qu’un patron d’une grande entreprise cotée en bourse!
Pourtant, la production intellectuelle est le passage obligé pour assurer la production matérielle. Les Etats-Unis, la Chine, l’Inde…. l’ont bien compris quand ils attirent les cerveaux étrangers qui leur assurent des prix Nobel et l’acquisition de brevets qu’ils savent, eux, exploiter.
Rassurez vous Georges, il n’y a pas de gaz de schistes en Béarn.
Section paloise ou section étrangère?
Bon c’est vrai on peut être fier de la légion étrangère, mais cela me fait rire et aussi m’attriste quand les commentateurs télés en commentant un match parlent des « béarnais » pour ne pas répéter section paloise…
Et encore ! une fois, un journaliste parisien qui commentait un matche de l’Elan béarnais a parlé des « basques »..