Hommage à Bertrand d’Astorg (Pau 1913-Paris 1988)


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L’Académie de Béarn organise et invite le public le plus large, le 9 novembre à 15 heures, à venir assister à la conférence qui se tiendra à la Médiathèque André Labarrère à l’occasion du premier centenaire de la naissance de Bertrand d’Astorg, membre du groupe Esprit, poète, romancier, essayiste et critique littéraire, né à Pau le 7 novembre 1913, le même jour et la même année qu’Albert Camus.

Lauréat du Prix de l’Essai de l’Académie française en 1980 et du prix Marcel Sandrail venu couronner l’ensemble de son œuvre en 1982, Bertrand d’Astorg est l’auteur remarqué d’Introduction au monde de la terreur ( Seuil, 1945), le fin poète de Quatre Élégies de printemps suivies d’une Élégie d’automne ( Gallimard,1946), l’essayiste inspiré du Mythe de la dame à la licorne (Seuil,1963) et des Noces orientales( Seuil, 1980) et le critique exigeant d’Aspects de la littérature européenne depuis 1945 (Seuil, 1952).

Cette manifestation permettra de découvrir ou de redécouvrir la trajectoire et la création de l’un des fils illustres de la ville de Pau et du Béarn.

– par Ricardo Saez
professeur émérite des universités

Une conférence ouverte à tous :
Médiathèque André Labarrère
samedi le 9 novembre à 15h.
Réservez votre place auprès de Claude-Guy Charlotte : cgcharlotte64(at)orange.fr

2 commentaires sur « Hommage à Bertrand d’Astorg (Pau 1913-Paris 1988) »

  1. C’est toujours un bonheur de découvrir une « personnalité » « culturelle » native ou installée dans ce petit pays au bord du gave qui est le nôtre. Tel est à nouveau le cas avec Bertrand d’Astorg, dont personnellement j’ignorais tout : le nom et la bibliographie aux titres attrayants (reste à compulser les ouvrages, encore trouvables, parfois un peu chers car rares – » la jeune fille et l’astronaute », « introduction au monde de la terreur »-, à refeuilleter la revue Esprit).

    Comme j’ai la certitude de mourir idiot (par ma longue expérience de vivant inculte), je me suis empressé de commander un bouquin de ce grand homme, (« les noces orientales. Essai sur quelques formes féminines dans l’imaginaire occidental », rien que pour le titre- mdr-).

    Il serait très agréable que monsieur Ricardo Saez, auteur de cet entrefilet, ou tout autre personne, puisse nous faire un compte-rendu de cette conférence (*), pour celles et ceux -dont je suis-, qui ne pourront y participer. Ce sera certainement plus « enrichissant » que ces diatribes politico-partisanes dont on nous rebat les oreilles (sauf celles de PYC, qui en a toute une collection de rechange, photos à l’appui).

    Mourir idiot d’accord, mais en faisant longtemps l’âne.

    (*) et nourrir l’article de Wikipédia consacré à Bertrand d’Astorg, qui est, pour l’heure, plutôt maigrichon!

    1. Reçu le bouquin ce matin. J’ouvre une page au hasard :
      « Te souviens-tu de Barbara ?

      Ce ne sont pas les voyageurs de terre ou de l’air qui peuvent rêver des pays d’Orient comme d’un corps désirable, comme d’une femme à captiver; les cheminements des uns sont trop lents, l’approche des autres trop rapide pour que leur rêve, même s’il s’ébauche, vienne à maturité. Seule, la mer -par la puissance de sa magie, aussi multiple que celle du soleil- le fait naître, l’entretient, le porte au point d’incandescence dans le coeur du marin, dont le désir, quand il touche terre, fait feu alors de tout élément : des barques allongées sur le sable, des senteurs du marché en plein vent, du balancement des cocotiers en bouquets sur la plage, de l’ombre découpée d’une pagode, de la démarche d’une femme en sari.
      La mémoire de ce marin : un brasier où, semblable au phénix, elle meurt et renaît sans cesse des cendres brûlantes de son Asie rêvée, vécue. Dès lors, les mots du poème intérieur tantôt s’élèvent comme des flammes vives, tantôt se concentrent dans cette pâte rougeoyante, d’où le moindre choc, une furtive sensation font jaillir des gerbes d’étincelles, frissons d’Eros sur ton pelage de grand fauve, ô langage ! » (…/…)

      Magnifique !

      (Cette sensualité d’écriture m’évoque « les villes invisibles », d’Italo Calvino, (que l’on trouve en collection poche, à la librairie Kangourou).)

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