
Domaine public
Plans sociaux, licenciements, fermetures d’usine, jusqu’où La France dégringolera ? L’Europe était censée améliorer le niveau de vie des citoyens, assurer la croissance et créer des emplois. A regarder le taux de chômage en Espagne, en Italie, au Portugal ou en Grèce, sans compter la France où, malgré les assurances données par les hautes autorités du pays, on ne voit pas s’infléchir la courbe du chômage, on peut se demander où nous en serions si notre pays n’était pas dans l’Union Européenne.
Le mal a sans doute plusieurs causes mais on pouvait espérer que l’Europe nous préserverait de la situation économique et sociale que nous connaissons. On pensait probablement que la solidarité entre les États adhérents permettrait de lisser les risques d’une récession. Idée intéressante, mais la solidarité implique une loyauté de tous les partenaires. Or chaque pays ayant sa propre fiscalité, sans même l’obligation de recouvrer des impôts, et certains n’adhérant à l’Europe que parce qu’ils y trouvent intérêt, on en est arrivé chez nous à supporter des contraintes qui étouffent notre économie.
Il ne faudrait pas, cependant faire de l’U.E. le bouc émissaire de nos malheurs. Ceux-ci sont dus aux largesses que nos gouvernants ont consenties tant à chacun de nous qu’à une immigration qui ne venait pas en France pour y travailler. Nos gouvernants ont favorisé l’assistanat et il faut maintenant en payer l’addition qui s’exprime aujourd’hui par une multiplication des charges et de nouveaux impôts conduisant les entreprises à la faillite et les particuliers à réduire leur train de vie.
Cela dit, on a les gouvernants qu’on mérite et si chacun de nous était plus sage, nous n’en serions pas au niveau de violence que nous connaissons et qui témoigne certes d’une détresse, mais plus encore d’une inconscience. En effet quand on brûle, quand on casse, c’est notre propre patrimoine qu’on détruit et ce faisant on alourdit les charges du pays.
Ceux qui caillassent les représentants de l’ordre ont ils conscience que ce sont des pères de famille qui ne sont pour rien dans leur désespoir et, en outre, qu’ils donnent un bien mauvais exemple à leurs propres enfants. Le gouvernement à raison d’être ferme face à la violence.
Mais la violence n’étant pas seulement le fait de travailleurs qui manifestent pour sauver leur emploi, il est à souhaiter que nos gouvernants utilisent les forces de l’ordre avec la même densité dans de nombreux « quartiers sensibles » où la violence n’a pas une cause aussi compréhensible. Encore faudrait-il que policiers et gendarmes ne soient pas systématiquement mis en cause et qu’ils puissent utiliser leurs armes lorsqu’ils sont physiquement agressés parfois pour un simple contrôle d’identité.
par Pierre Esposito
Je suis un peu effrayé par les commentaires à résonances qui se veulent économiques. Lisez ou relisez les œuvres de RICARDO, économiste anglais d’origine portugaise. et célèbrece,, d’il y a 2 à 3 siècles. Les uns le connaissent comme le chantre de l’économie libérale, les autres comme accompagnement de bistrot. Il avait démontré, il y a 3 siècles l’avantage de l’économie libérale et les exportations sans taxes. Notre Europe, quoi ! Le bougre avait raison puisque chaque pays étant spécialiste, produisait au mieux. Mais il avait prévenu. Sous condition que les 2 pays échangeant leur production aient le même niveau de vie.
Il prenait l’exemple des portugais qui fabriquaient du Porto et des anglaises qui fabriquaient des dentelles. Si les anglais achetaient pour rien le Porto, les portugais n’auraient même pas de quoi acheter une petit culotte en dentelle aux anglais qui verraient alors leur industrie par manque de clients solvables. Et les anglais buvant du Porto pour rien, ne boiraient plus de Guinness et l’industrie anglaise tomberait en ruine. C’est ce qu’on voit depuis 40 ans ! Le mal était connu. Mais on a eu des économistes borgnes et tant qu’on ne sera pas revenu au stade de la découverte de cette petite histoire, on ne saura jamais trouver la solution. Les tanks l’apporteront, cette solution. !
1973 – 2013: voilà 40 ans que nous subissons des fermetures d’entreprises, du chômage, de la pauvreté, de l’exclusion. Aujourd’hui nous sommes encore à nous interroger sur les causes de cette situation et à en renvoyer la responsabilité aux immigrés, aux impôts, à l’Europe…à l’autre. Et pourtant nous savons que nous sommes victimes d’un système productiviste et spéculatif qui a généré des dégâts du progrès et qui crée des drames sociaux. Nous savons que le moment n’est plus de mettre des cautères sur des jambes de bois, de hurler au loup et de se mettre dans une violente colère mais de s’engager dans un autre système de développement et de mieux vivre qui se construit sans faire de bruit. Il s’appelle développement durable, justice, équité, solidarité, démocratie participative, coopération, reconversion, Il exige des transformations sociétales locales, des évolutions culturelles et il commence à apporter des résultats significatifs. Il est porteur d’espoir…mais il nous impose d’avoir un comportement responsable et d’en être les acteurs
Enfin des propos réalistes que l’on ne lit pas souvent et c’est dommage car ils résument merveilleusement la situation actuelle. A bientôt j’espère.
Barthe : « Il s’appelle développement durable, justice, équité, solidarité, démocratie participative, coopération, reconversion, Il exige des transformations sociétales locales, des évolutions culturelles et il commence à apporter des résultats significatifs »
Mais oui, et on est aussi pour l’amour entre les hommes, le beau temps, l’herbe verte, le bio, les repas sans acides gras, la bière sans alcool, etc.. cette déclaration béate de bonnes intentions fait peut-être plaisir à M. Vallet, mais je ne vois pas ce qu’elle apporte comme idée concrète..
Croyez-vous que les solutions proposées par le néolibéralisme apportent des idées concrètes soutenables longtemps?
@Esposito
Cela fait des décennies que l’état moral de la société se dégrade (par l’absence d’éducation morale à l’école, par le consumérisme et la publicité, par l’exemple de dirigeants super-menteurs, par les abus tolérés de toutes sortes), la conséquence: des gens qui ne votent que pour une étiquette qui sert un peu mieux leurs intérêts personnels que ceux du voisin. L’intérêt général: une notion oubliée, même si tout le monde s’en réclame de manière hypocrite. L’homme est ainsi fait qu’il lui faut un bain de sang pour lui remettre les idées en place tous les 20, 50 ou 80 ans. Seuls les personnes indépendantes d’esprit peuvent mener une réflection valable. Les autres sont, souvent à leur insu, les souteneurs du système dégénérescent. Bien que l’on puisse leur entre-ouvrir l’esprit qqes instants, ils en reviennent toujours à la même conclusion: voter PS ou UMP au lieu de dire haut et fort si tel projet, telle mesure est bonne ou néfaste pour la société.
« Cela fait des décennies que l’état moral de la société se dégrade (par l’absence d’éducation morale à l’école, par le consumérisme et la publicité »
Du fait du consumérisme et de la publicité, je suis d’accord; ce n’est pas le cas quand vous affirmez que la société se dégrade du fait de l’absence d’éducation morale à l’école. Ce n’est pas en faisant des cours d’éducation morale que l’on changera les choses; l’école fait de l’éducation morale à longueur de journée tout au long des activités où les enfants interviennent à l’écrit ou à l’oral, où l’enseignant intervient dans tel ou tel comportement répréhensible…..Par contre l’éducation morale c’est la famille, c’est l’environnement social, qui devrait compléter l’école et imprégner l’enfant de ce respect des autres. Vous le savez bien, sorti de l’école, le modèle que l’enfant rencontre n’est pas brillant!!
Vous le savez bien… c’est pas en disant « c’est aux gens à se responsabiliser » ou autre phrase de ce type que l’on fait avancer quoi que ce soit. Par contre, des cours de morale à l’école avec un monde dirigé par des super-menteurs, c’est vrai que c’est pas cohérent. Néanmoins, vous n’ignorez pas que des cours de morale étaient dispensés à l’école à une certaine époque. Sur le rôle moralisateur de l’école actuellement, je suis moyennement d’accord: le collège et le lycée, c’est la jungle avec ses harcèleurs, ses souffre-douleur au vu et au su de tous. Je ne dis pas pour autant qu’il soit toujours facile d’intervenir de la part du personnel scolaire.
« Néanmoins, vous n’ignorez pas que des cours de morale étaient dispensés à l’école à une certaine époque »
Ce n’était pas la même école avec le même public! Ce qui passait à une époque ne passe plus! Pourquoi? Ceux qui auraient besoin d’en profiter ne peuvent pas soutenir leur attention plus de quelques minutes!
« le collège et le lycée, c’est la jungle avec ses harcèleurs, ses souffre-douleur au vu et au su de tous ».
D’abord, la généralisation n’est pas appropriée. Si cela existe dans certains établissements, c’est lamentable, mais malheureusement le milieu scolaire est le reflet de la société; croyez-vous que ce soit mieux dans le monde du travail?
« certains établissements » ?? C’est à mon avis l’immense majorité. Une des différences avec le harcèlement dans le monde du travail est que ce dernier est parfois sanctionné.
1°) »C’est à mon avis »
Mais ce n’est qu’un avis donc forcément très subjectif!
S’il est vrai que pour des raisons d’économie, les surveillants ont pratiquement disparu, ce qui rend la tâche difficile aux conseillers d’éducation et censeurs, les perturbateurs sont malgré tout sanctionnés, et non « parfois »! Heureusement, ce n’est pas la jungle dans » l’immense majorité » des 64 300 écoles, collèges et lycées, publics et privés!
2°) »ce dernier est parfois sanctionné. »
J’apprécie votre « parfois »! Il ne fait que confirmer mon approche précédente:
« croyez-vous que ce soit mieux dans le monde du travail? »
Je donne un avis. Vous répondez par des affirmations alors que vous ne pouvez pas plus que moi savoir exactement ce qu’il en est à l’échelle du territoire. Personnellement, tout ce que j’ai pu voir… et c’est d’une expérience bien plus récente que la vôtre. Bien sûr, celui qui perturbe la classe est sanctionné. Je ne parle pas de ça, mais de la cour de récré, ce qui n’a rien à voir. Je n’ai JAMAIS vu de harceleur sanctionné, ni entendu parler de cela. Il faut qu’il y ait un suicide pour que éventuellement il y ait des poursuites (quand l’affaire n’est pas étouffée…)
« Je n’ai JAMAIS vu de harceleur sanctionné, ni entendu parler de cela »
Permettez-moi de rester vague volontairement mais dans une école de Pau où vont les jumeaux d’une amie, l’an dernier, l’un était systématiquement battu à la récréé car il avait le tort de répondre correctement en classe. Constat de l’enseignant, Certificat médical, convocation des parents, enfant sanctionné et sous surveillance.
« Certificat médical, convocation des parents, enfant sanctionné et sous surveillance ». C’est tout ?? Même pas viré de l’établissement pour coups et blessures [physiques] répétées ? Même pas d’amende pour les parents du fautif ? Vous allez me dire que c’est mieux que rien, mais ça reste très insuffisant.
Enfin, je ne vous parle pas de violences physiques mais psychologiques, même si en milieu scolaire les 2 sont souvent liés dans la mesures où, chez les garçons, la violence psychologique se fait sous la menace de violences physiques. Cela est différent chez les filles ou entre filles et garçons.
Un exemple: http://www.youtube.com/watch?v=5V_yofg8Ri8
Et personnellement, au risque de vous faire monter sur vos grands chevaux de professeur outragé par le fait que l’Education Nationale soit critiquée, j’ai même vu, au collège, des surveillants d’amuser du harcèlement envers certains souffre-douleurs.