Notre millefeuille local se réveille, certains de nos politiques sortent de leur douce léthargie. Les Conseils Généraux des Pyrénées Atlantiques et des Hautes Pyrénées se rendent enfin compte de l’anomalie coûteuse que constituent deux aéroports à 35 km de distance l’un de l’autre.
Cela fait pourtant plusieurs décennies que n’importe quel citoyen normal a compris que deux aéroports à 35 km de distance cela ne peut fonctionner durablement.
Cela fait 5 ans que la Cour des Comptes dans son rapport de juillet 2008 « Les aéroports français face aux mutations des transports aériens », a clairement indiqué le chemin à prendre :
« Les analyses menées par les juridictions financières ont néanmoins montré que la quasi totalité des aéroports décentralisés sont en déficit chronique. Ils ne traitent qu’un faible trafic et assurent le maintien de leur activité essentiellement grâce aux subventions des collectivités territoriales, en particulier pour ce qui concerne les investissements. Quant aux douze grands aéroports régionaux, ils sont pour la plupart tout juste en équilibre financier alors que le nombre de passagers accueillis devrait leur permettre de dégager des profits. »
Et la demande aux collectivités territoriales qui est de : « rationaliser et formaliser une stratégie de développement des aéroports décentralisés et des infrastructures associées » est tout aussi claire.
Et ceci vaut pour les aéroports français isolés, alors imaginez pour notre doublon local !
Il y a plus de trois ans, que cette situation ubuesque était dénoncée dans AP : « Un aéroport ça va, trois, bonjour les dégâts« (AP du 12 Avril 2010).
Cela fait des décennies que nos politiques locaux, par égoïsme coupable font preuve d’une incapacité totale à gérer ces infrastructures redondantes, puisant sans cesse dans la manne de nos impôts pour subventionner à fonds perdus deux aéroports.
Ce qui est encore plus surprenant, c’est que ce réveil touche le Conseil Général, dont ce n’est absolument pas la compétence !
« Cela n’a que trop duré, estime Michel Pélieu. Pour le président PRG du conseil général des Hautes-Pyrénées, les aéroports de Pau et Tarbes-Lourdes, voisins de palier, n’ont plus les moyens de se concurrencer frontalement. »(La Rép du 6/11/2013).
Il faut dire que les préconisations sont des plus vagues et homéopathiques :
« En tout cas, si rien n’est fait, il y aura des « morts » ! Dans un contexte de raréfaction de l’argent public, il faut donc penser différemment. Trouver des complémentarités plutôt que de se faire la guerre car, sinon, c’est du perdant-perdant ! »
Le remède est pourtant simple, connu de tous les industriels qui gèrent plusieurs sites : il y a un aéroport de trop…
Mais notre millefeuille est une jungle inextricable…
Car c’est la Région qui est en charge de cette gestion…
Nous avons même la chance d’avoir le Vice-Président de la Région Aquitaine en charge des infrastructures qui est aussi Maire d’Oloron-Sainte-Marie, et, cerise sur le gâteau, est aussi Président du Syndicat Mixte en charge de l’aéroport de Pau !!!!
Ohé! on se réveille ?
Faisons confiance à nos élus, ils vous parleront de réunir demain, ou après demain Pau Tarbes et Lourdes dans une vaste agglomération qui deviendra le phare du Sud-Ouest, capable de rivaliser avec Bordeaux ou Toulouse, mais sont incapables de résoudre des problèmes aussi simples que créer une agglomération Pau Pyrénées cohérente, conforme au bassin de vie, ou résoudre le problème récurrent de deux aéroports à 35 km de distance.
Quand je vous dis que notre millefeuille est d’une efficience remarquable…
Quand les citoyens s’éveilleront…
– par Daniel Sango
Sans aller très loin dans l’analyse, je trouve pas mal pour les riverains que les nuisances sonores et autres soient réparties en 2 pistes distantes de 10 à 20 minutes , suivant la façon dont elles sont reliées au sol. Pourquoi ne pas chercher des synergies entre les deux aéroports puisqu’ils existent
C’est vrai qu’avec quelques vols par jour les nuisances sonores sont terribles et qu’il faut deux aéroports pour les atténuer !!!!
Mais les nuisances fiscales sont bien plus importantes!
Vous espérez quelque chose du Conseil Général d’ici ?… Il n’y a rien à espérer de ce Conseil Général dirigé par Georges Labazée : renseignez-vous sur la façon de faire de l’ASE (aide sociale à l’enfance) contraire aux Droits de l’homme, à la Charte européenne: aux Droits de l’enfant, totalement arbitraire, qui prive les parents de leurs enfants pendant des mois voire des années… alors que voulez-vous qu’ils fassent d’avions…. oui ça vole bas, très bas, j’aurais honte à leur place !
DS: « Ce qui est encore plus surprenant, c’est que ce réveil touche le Conseil Général, dont ce n’est absolument pas la compétence ! »
Une question d’hommes aussi. Pélieu est certes un politicien, mais meilleur que bien d’autres. Pour preuve, la vallée du Louron a connu une transformation vraiment incroyable, en partie sous son impulsion de conseiller général.
Peut-être essaie t-il de diminuer le coût de l’aéroport de Tarbes pour que ce dernier puisse survivre plus longtemps… parce qu’à continuer le bras de fer avec l’aéroport de Pau, il risque de tout perdre. « Les morts » vont être dans le 65, sans quoi il n’en parlerait pas. Du côté de Pau, il s’agit d’attendre que celui de Tarbes craque pour l’aubaine de récupérer une grande partie de l’activité.
Le CG65 subventionne la ligne Air France Paris – Tarbes/Lourdes, et commence à trouver que ça coûte cher. Voilà la raison du réveil du CG65.
Effectivement, si un jour le CG65 ne peut plus financer cette ligne, il la lâchera. Tarbes se débrouillera sans ligne directe sur Paris, comme elle l’a déjà fait durant la période entre Air Liberté et le retour d’Air France.
Mais l’aéroport de Tarbes conservera la partie touristique, d’autant plus lorsque la 2×2 voies entre Tarbes et Lourdes sera achevée, l’aéroport ne sera qu’à 5 minutes de l’entrée de Lourdes. Un service de navettes peut donc être facilement assuré en période estivale.
Mais il n’y a pas d’évolution spectaculaire à attendre sur le sujet, la fermeture d’un des deux aéroports étant politiquement impossible. Peut-être lorsque la France sera officiellement en faillite, et encore… Enfin, s’il doit arriver que l’un des 2 finisse par craquer économiquement, ce sera sans doute celui de Tarbes.
Il suffirait que les presidents des deux conseils generaux en eussent la volonté, et se missent d’accord..
Il eut suffit….. Avec : il suffirait, il faut mettre aient la volonté et se mettent d’accord. . Merci