Nombre des hommes


androThéorie du genre, question du nombre :
Au-delà de la grammaire une vraie question d’avenir pour la survie de tous les genres d’humains.
Aux temps anciens de l’épreuve de
dictée-questions, 
les substantifs se caractérisaient par leur genre (leurs genres ?) et leur nombre. Le genre était un indicateur, réputé déconnecté du sexe, qui induisait la forme des adjectifs, des articles, et des pronoms auxquels (les dits substantifs) étaient connectés. En latin et en allemand le neutre était et reste, aux dernières nouvelles l’apanage, plus ou moins, des choses en quelque sorte des êtres, privées de sexe.
Il semble, dorénavant, que le genre soit devenu une construction mentale une aliénation du masculin sur le féminin, du premier sur le deuxième sexe.

Comme il y aurait certainement infiniment à dire et beaucoup de polémiques sur lesquelles s’écharper nous restreindrons, en toute modestie (en toute pusillanimité ?), notre intervention à la seule question du nombre. En évitant les questions de genre et de sexe voire du nombre des genres qui risquent d’affoler voire d’affrioler nos lecteurs alternatifs et néanmoins pyrénéens.

Et plus précisément aux nombres des hommes dans lesquels les hommes et les femmes (de mauvais ou de bon genre, de gauche comme de droite, basques catalans ou béarnais) sont comptés de manière indistincte au sein du genre humain.

Comme PYC, de manière sans doute un peu confuse, l’avait évoqué dans son article sur l’Ukraine sous le regard tutélaire de Nicolas Gogol, du premier janvier 2014 nous reviendrons donc, ici, sur cette question du nombre des hommes. Une question pas tout à fait subsidiaire qui nous semble rien moins que conditionner la survie des humains sur cette terre.

Même si quelques esprits chagrins ne manqueront pas de faire remarquer que notre amie la terre, l’insurpassable Gaïa toute de bleu vêtue, débarrassée du genre homo, fût-il, sapiens sapiens, ne s’en porterait pas plus mal. Après homo habilis, homo erectus (qui n’a rien de sexuel) Néandertal et Cro-Magnon l’extinction des primates supérieurs et, pourquoi pas, la prise de pouvoir par d’autres primates comme dans la (très rigolote) planète des singes.

Voire, beaucoup plus probablement ; la prise de pouvoir par une nouvelle espèce (les céphalopodes réputés très intelligents ? Les cétacés pour les mêmes raisons, les insectes ou autres arthropodes imperméables aux radiations (ce qui peut toujours servir du côté de Blaye ou de Fukushima) car la vie et la chimie du carbone, voire d’un autre élément, sont fertiles et robustes, sans doute, nous avons tendance à le croire, insubmersibles. Que ceux-là soient des dieux, un dieu (le bon ou un autre), le grand géomètre de l’univers voire le hasard et la nécessité qui soient à la baguette.

La (sur)population mondiale

Population mondiale 1950 2014 2050 2100
en milliard 2,6 7 9 11

Au niveau mondial (cf. Wikipédia) ces chiffres et surtout ces projections hallucinantes donnent le vertige.

Mais ce qui interpelle le plus c’est que ces chiffres sont commentés par les plus doctes, ou supposés l’être, comme une variable exogène. Une variable à laquelle nous n’aurions d’autre choix que de nous adapter. Avec des discours du type : il faudra bien dans 50 ans nourrir 2 milliards d’hommes en plus. Comme si cela allait de soi.

Voire pour les plus cyniques ou les plus aveugles comme de nouveaux marchés à conquérir pour nos vieux pays : des millions de voitures à vendre en Chine, des Airbus comme s’il en pleuvait pour accompagner le développement asiatique et le « réveil » de l ‘Afrique. Le tout dans un monde toujours plus mondialisé. Une mondialisation qu’on nous présente comme la condition de l’enrichissement supposé de nouveaux pans de l’humanité. Des pans de l’humanité qui, comme nous, ont bien le droit, après tout, de commander leurs courses sur leur smartphones chez Carrefour ou chez Walmart et passer leurs vacances aux Seychelles ou dans la Creuse en empruntant les avions low-cost. Ceux-là mêmes qui dévorent ce qui reste d’ozone.

Comment ne pas voir à cet endroit que la courbe du réchauffement climatique, qui grignote nos côtes aquitaines, est, très directement, corrélée à celle du nombre des hommes. Indépendamment de toutes autres considérations sur la manière de vivre et de consommer qui est, évidemment une donnée du problème. Mais une donnée seconde.

Pour tout dire notre manière de voir c’est que l’environnement précède le social et le politique. Et plus encore l’économique.

De fait cette explosion démographique porte sa mort en elle-même et trouvera son extinction dans des drames qu’on commence à percevoir.

Mais que les mondialistes et croyants béats et invétérés du tout technologique (producteurs d’OGM, adorateurs du gaz de schiste, nano-technologues et autres nucléocrates) ou, à l’autre bout, les plus cyniques (une bonne guerre ou une bonne épidémie réglera la question) souffrent que nous soutenions une tierce (et très étroite) solution (Ad Augusta per Angusta)*.

Peut-être celle des hommes de bonne volonté éventuellement soutenus par les gens d’église dans une nouvelle alliance inédite de la raison et de la transcendance ….

Une solution continentale :

D’abord passer d’un monde mondialisé, à un monde multipolaire basé, politiquement sur des entités continentales. Contre une vision mondialiste nous croyons encore à l ‘histoire et à la géographie. En abandonnant certains dogmes libéraux comme la concurrence supposée, dans tous les cas, être juste, bénéfique, et productrice de progrès.

Le monde ainsi organisé (pour nous, Français au sein de l’Union Européenne dans ses frontières actuelles) aurait naturellement à dialoguer et à coopérer en particulier sur le calibrage par continent du nombre des hommes. Également à traiter en les protégeant tous les espaces océaniques qui, par définition, relient autant qu’ils les séparent les cinq continents. Avec un patrimoine commun un intérêt général à tous les hommes, actuels et futurs, la planète elle-même avec toutes les espèces et tous les éléments qui la composent.

Il existe pour cela des moyens efficaces et avérés.

Élévation de l’éducation pour contraindre le nombre sur une base contractuelle. A contrario des politiques familiales pour soutenir l’accueil des enfants.

A notre niveau européen ces politiques natalistes ont toujours bien fonctionné chez nous et ont été et seront reprises par les pays scandinaves et par l’Allemagne. A contrario, faute de telles politiques, nos sœurs latines Italie, Espagne et Portugal qui croulaient sous la surpopulation sont rentrées dans un puits sans fin.

C’est de cette façon qu’on peut imaginer un futur pour notre terre ou, plus précisément, pour les espèces, dont la nôtre, qui l’habitent.

Évidemment comme toujours dans l’évolution humaine des échanges définitifs de population pourront se faire, et se feront, entre continents mais, si cela fonctionne, sur des bases organisées et finalisées.

Une ambition pour l’ensemble des espèces :

Mais au-delà pour être plus ambitieux des espaces équitablement partagés entre les villes les campagnes plus ou moins cultivées mais également de vastes zones pour des espaces où les hommes seraient absents à titre permanent et dépourvus de réseaux d’infrastructures de transports ou d’infrastructures de télécommunications. Pas de twittos, de fesses-boucs rien que le vol des oiseaux et l’exubérance de la nature ; quelque part un ressourcement pour les humains et un lien historique avec les centaines de générations qui les ont précédés. Une solution également pour que l’aventure darwinienne puisse à son rythme continuer sa si belle évolution dont les plus naïfs d’entre nous (et souvent les religieux) pensent que nous constituons l’indépassable sommet .

On peut imaginer que cette sectorisation relève des autorités continentales.

Incidemment on est en droit d’en conclure que l’évolution de nombre des hommes par collectivité n’est pas un critère ultime. Simplement un indicateur… bon ou mauvais.

– Par Pierre Yves Couderc
Oloron le 01/03/2014.

*Ad augusta per angusta locution latine signifiant : à des résultats grandioses par des voies étroites. Mot de passe des conjurés au quatrième acte d’Hernani,  de Victor Hugo. On n’arrive au triomphe qu’en surmontant maintes difficultés.

5 commentaires sur « Nombre des hommes »

  1. La population se régulera avec l’accroissement du niveau de vie. Vraisemblablement avec des soubresauts.
    En revanche, l’empreinte écologique des activités humaines nécessitera des mutations sérieuses.
    Les programmes des candidats aux municipales en tiennent-ils compte ?

  2. Après la lecture de ce texte, je ne me sens plus seul pour partager ce point de vue.
    En fait, cette «croissance» démographique est la conséquence d’une autre croissance qui est celle qu’il «faut» absolument, paraît-il, non seulement favoriser mais accélérer!

    Ce phénomène n’est pas l’apanage de l’humanité, la nature animale et végétale le présente partout et tout le temps; la régulation se fait par les moyens que l’homme connaît parfaitement mais qu’il se refuse à considérer. Partout où la nourriture est abondante et l’espace disponible les espèces adaptées prolifèrent en nombre d’individus. Ces derniers polluent, épuisent le milieu, développent des maladies, des luttes intestines, ce qui provoque, après un plateau, la décroissance et parfois la disparition.
    L’homme est une espèce comme les autres, soumises aux mêmes lois naturelles imposées par le milieu; il peut peut-être, jusqu’à un certain point d’ailleurs(!), lutter plus longtemps, grâce à sa technologie mais il ne peut s’en extraire définitivement. L’énorme différence entre l’espèce humaine et les autres est qu’elle est plus intelligente donc plus à même de comprendre et de prévoir, qualité essentielle qu’elle n’utilise pas pour son bien.
    Les grands symptômes de cette évolution «létalogène» se précisent de plus en plus, ils devraient nous alerter:famines, maladies, guerres, violences…
    A QUOI BON VIVRE PLUS VIEUX SI C’EST POUR MOURIR PLUS JEUNE DE MALADIES OU À LA GUERRE!!!!
    Dernièrement, l’Institut de veille sanitaire (InVS) vient de publier une étude indiquant une baisse de la concentration et de la qualité du sperme chez l’homme «Le nombre des spermatozoïdes d’un homme de 35 ans est passé de 73,6 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme en 1989 à 49,9 M/ml en moyenne en 2005.»ce qui diminue sensiblement le pouvoir fécondant. Elle cible les régions fortement agricoles et fortement polluées par les herbicides et pesticides: Aquitaine (viticole), Midi-Pyrénées (viticole et arbres fruitiers).
    Si la baisse quantitative peut être interprétée comme souhaitable à priori et dans l’ordre des choses biologiques, la baisse de la normalité est très alarmante en ce qui concerne les projections sur le bon état physique et mental des descendants, ce qui, d’après les médecins de terrain, devient en pleine croissance et préoccupant!

    Je partage les objectifs à atteindre en privilégiant le développement de la connaissance et de sa diffusion, même dans notre société et dans notre pays où l’ignorance est consternante sur l’organisation et le fonctionnement de notre corps, de ses besoins, des dangers qu’il court, du rôle équilibré qu’il doit jouer dans l’ensemble de l’écosystème, pour se maintenir le plus longtemps possible.
    L’instruction, la bonne santé mentale, physique, et sociologique, sont les clés d’une régulation adaptée de la démographie.
    Je reprends tout à fait votre phrase: «l’environnement précède le social et le politique. Et plus encore l’économique.»

  3. Surpopulation ? Peut-être. Mais alors que chacun d’entre nous, soit conscient que sans les progrès des sciences, de la médecine et des techniques, c’est très certainement lui qui ne serait jamais venu sur terre ou en aurait déjà disparu depuis longtemps…
    Avec le système décrit par PYC, seul Malthus est immortel… un comble.

    1. Si l’homme ne régule pas sa population lui-même par des moyens pacifiques -ce dont il semble en effet incapable-, ce sont les famines, les épidémies, et les guerres, qui s’en chargeront. Comme elles l’ont toujours fait, d’ailleurs.

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