Ce matin, chacun des acteurs aux élections municipales crie victoire ou se lamente de ses résultats. Pourtant, un seul résultat valable pour l’ensemble du pays saute aux yeux : le désintérêt des citoyens pour ces élections. Et il s’agit de l’élection la plus prisée des français…
Si on prend l’exemple de la ville de Pau, hyper médiatisée, comme jamais au plan local et national, on note que plus d’un Palois sur deux n’a pas voté pour l’ensemble des candidats.
A l’abstention de 41,32 % il faut ajouter 2,6% de votes blancs et nuls et 7 à 10% de non inscrits.
Ce taux record en France dépasse de 5 % le précédent record des municipales de 2008 et s’inscrit dans une tendance haussière continue. C’est le fait majeur de ces élections. On peut y rajouter, phénomène en partie similaire, la tentation désespérée et coupable vers les extrêmes.
Les élus doivent enfin comprendre qu’ils ne peuvent plus continuer à faire de la politique de la même manière.
Les français attendent du débat politique qu’il soit complet, sincère et non démagogique. Que la transparence soit totale dans le fonctionnement des collectivités territoriales. Qu’un strict non cumul des mandats soit enfin réel.
Pour changer le fonctionnement politique, il ne faut plus de « professionnels » de la politique à vie, source de beaucoup de dysfonctionnements, l’élu ayant souvent pour objectif principal sa ré élection.
Cette réaction des citoyens par l’abstention est la pire qui soit.
Il faudra que François Bayrou se souvienne qu’il n’a été élu que par 21% des palois.
– par Daniel Sango