Hier, 28 juin, vous avez pu lire dans la presse locale, un condensé de la lettre que l’association Béarn Adour Pyrénées* a adressé par courriel, à tous ses adhérents. Dans cette lettre, BAP fait le point sur ses combats et son action afin que les Pays de l’Adour soient dotés des infrastructures indispensables à son développement. Le sujet est d’importance et ce, que l’on soit pour ou contre. C’est pourquoi Alternatives Pyrénées a jugé indispensable de publier l’intégralité cette lettre.
Madame, Monsieur,
Béarn Adour Pyrénées lutte depuis 14 ans pour le désenclavement du Béarn par la réalisation d’infrastructures modernes et adaptées pour soutenir et amplifier le développement économique et l’emploi.
Pour BAP, rail et routes sont complémentaires. Rien ne sert d’opposer l’un à l’autre. Les évènements actuels démontrent que même la SNCF peut compter sur les routes. Par contre, le rail, lui, ne peut remplacer les défaillances des routes.
BAP affirme un souci écologique adapté aux réalités. Pour une moindre production de CO2, il faut privilégier les distances les plus courtes, éviter les embouteillages artificiels et les trafics urbains inutiles, organiser la fluidité. C’est dans ces buts que BAP défend deux projets : l’échangeur de Berlanne et une route nouvelle Oloron Lescar.
Nous soutenons ceux qui veulent la réalisation du diffuseur de Berlanne sur la A64 au nord -est de Pau. Toutes les études montrent que c’est un investissement rentable pour toutes les composantes de l’agglomération paloise, à commencer par Pau, Morlaàs et Idron. Il ne faut pas attendre 2030 et les pseudo obligations contractuelles entre l’Etat et le concessionnaire. Dans un premier temps, BAP recommande un projet très économe, sans nouveau pont sur l’autoroute, avec un objectif de budget inférieur à 9 millions d’€. Il faut faire un tour de table entre le concessionnaire qui va encaisser plus de péages et qui peut donc en payer une partie, les communes voisines, le Conseil Général qui va voir diminuer le trafic sur la rocade nord de Pau plus tous ceux qui voudront bien mettre la main à la poche sous forme d’avance de trésorerie. C’est un chantier qui peut être très vite engagé.
Nous voulons sans délai la réalisation d’une route 2 fois 1 voie entre Oloron et le nœud autoroutier A64/A65 sur le tracé de la bande des 300 mètres réservée depuis longtemps. Le budget prévisible de cette liaison est inférieur à 200 millions d’€. La mise en concession du tunnel dit d’Arbus doit régler la partie principale du financement. Au moment où les taux d’intérêts sont très bas et les disponibilités monétaires abondantes, la mise en place d’un partenariat public-privé, pour le reste du projet, doit balayer le mauvais alibi » Il n’y a plus d’argent ».
Notre association s’appelle Béarn Adour Pyrénées car elle estime indispensable d’intensifier les relations entre les deux versants des Pyrénées, Béarn, Bigorre, Aragon. Cela passe obligatoirement par des infrastructures dignes de cette ambition.
Pour cela, nous réclamons la réalisation des déviations des villes et villages sur la RN 134 entre le nord d’Oloron et le Somport. Il faut changer de mode de pensée et arrêter de se faire peur en mentant. Un vrai mur de camions, c’est plus de 10.000 véhicules jour, pas 400 comme aujourd’hui. Les contraintes justifiées de sécurité dans le tunnel du Somport limitent le passage à moins de 1000 camions par jour. Quoiqu’on fasse, ce plafond sera atteint. La situation est déjà insupportable pour les habitants des villages traversés, pour les chauffeurs des entreprises françaises et espagnoles et pour l’économie locale. Il faut donc agir, fixer un calendrier réaliste, 3 ans, mobiliser les fonds nécessaires, en faisant appel à l’Europe puisqu’il s’agit d’une liaison transfrontalière. Il serait dommage d’en arriver à saisir la justice pour non-respect des traités signés.
De même, une liaison ferroviaire entre Pau et Saragosse doit être considérée dans son ensemble et rétablie dans le cadre d’un plan complet, concerté et cohérent dans une programmation sans faille. En attendant, en cette période de pénurie d’argent public, le Conseil Régional d’Aquitaine doit suspendre la dépense de 105 millions d’euros pour rouvrir une ligne ne dépassant pas Bedous. Son utilité, sans prolongement jusqu’à Huesca, est loin d’être évidente et il serait plus judicieux de reporter les sommes disponibles sur des projets améliorant la sécurité et l’emploi, dans un vrai respect de l’environnement.
Béarn Adour Pyrénées est attachée à la réalité historique et économique des pays de l’Adour. C’est pourquoi, nous soutenons un rapprochement Béarn-Bigorre avec ou sans la réforme territoriale en cours. Les pays de l’Adour, Pyrénées Atlantiques, Hautes Pyrénées, Landes et Gers, partagent des atouts communs : aéronautique, agroalimentaire, filière équine, forestière, tourisme et gastronomie. Un pôle métropolitain fort autour de la conurbation Lourdes-Pau-Tarbes renforcerait ce territoire intérieur face aux futures métropoles bordelaise et toulousaine. La deuxième ville d’Aquitaine et la deuxième ville de Midi-Pyrénées ne veulent pas rester en marge de leurs régions respectives avec le risque d’être marginalisées.
Le Grand Projet du Sud-Ouest de lignes TGV Bordeaux Toulouse et Bordeaux Dax aggrave notre enclavement, en nous plaçant en dehors des lignes grande vitesse européennes. Il faut exiger la tenue du débat public sur la desserte LGV Béarn-Bigorre, qui nous avait été promise, avant la fin de l’année 2014. La dépense, minime, de ce débat public avait été inscrite au budget du Conseil Régional d’Aquitaine en octobre 2012, dans le cadre d’un projet de convention entre toutes les collectivités concernées. Sur les trois tracés proposés, BAP soutient celui du barreau direct Mont de Marsan Pau Tarbes qui met Pau à moins d’une heure de Bordeaux, à 1 heure d’Agen et met Tarbes à un peu plus d’une heure quinze de Bordeaux.
Cette desserte conforterait la rentabilité de la ligne Pau Canfranc Saragosse et constituerait le maillon incontournable pour une Traversée Centrale des Pyrénées envisagée pour le long terme.
Mais, pour BAP, les infrastructures indispensables ne sont pas que ferroviaires et routières BAP souhaite que l’aéroport de Pau-Uzein atteigne le million de passagers sous 3 ans. La création d’un poste d’inspection frontalier( PIF) pour accueillir des chevaux est un moyen indirect, simple et pas cher d’amorcer la marche dans cette direction. L’allongement de la piste de 300 mètres sur des terrains déjà réservés à cet effet sera une deuxième étape. Tous les acteurs concernés doivent travailler ensemble à chiffrer et à trouver les moyens nécessaires à l’atteinte de cet objectif. Ainsi, l’aéroport de Pau s’imposera dans le Grand Sud-Ouest avec plus de touristes pour irriguer l’économie béarnaise et de résidents bénéficiant de plus nombreuses destinations touristiques au départ de Pau.
Enfin, nous voulons que Pau et la communauté d’agglomération redeviennent la base avancée de l’utilisation de la fibre optique et soit la plus attractive possible dans le domaine de l’Economie Numérique. Les investissements, pour leur plus grande partie, ont été fait, avec succès. Il faut terminer les chantiers, faire sauter les blocages administratifs et faire en sorte que les TPE, PME et ETI de la région s’approprient ce moyen moderne de développement et de création de valeur.
Pour faire passer tous ces messages, dans un contexte où l’ambition, le courage et la volonté de dire la vérité ne sont pas les vertus principales, pour préparer un avenir de plein emploi pour les générations futures, nous sommes persuadés qu’il faut envisager toutes les actions appropriées. Nous vous en reparlerons très vite.
L’association Béarn Adour Pyrénées**.
– par Hélène Lafon
* Pour contacter BAP :
– par courrier : ASSOCIATION BEARN ADOUR PYRENEES – C.C.I PAU BEARN – BP 128 – 64001 PAU Cedex
– par courriel :bap@pau.cci.fr
– par téléphone : 05 59 82 56 40
– par fax : 05 59 82 51 27
** Pour mieux connaître l’association BAP et son action : http://bap-europe.typepad.com/
Pour cela, nous réclamons la réalisation des déviations des villes et villages sur la RN 134 entre le nord d’Oloron et le Somport. Il faut changer de mode de pensée et arrêter de se faire peur en mentant. Un vrai mur de camions, c’est plus de 10.000 véhicules jour, pas 400 comme aujourd’hui. Les contraintes justifiées de sécurité dans le tunnel du Somport limitent le passage à moins de 1000 camions par jour. Quoiqu’on fasse, ce plafond sera atteint.
Pardon, mais 1000 camions par jour dans une vallée étroite comme la vallée d’Aspe, c’est une nuisance suffisante pour dénaturer la vallée.
Par ailleurs, pas besoin d’être devin pour savoir ce qui se passera le jour où le plafond de 1000 camions / jour sera atteint : au nom du pragmatisme, des voix s’élèveront pour que le plafond autorisé soit augmenté, en arguant de mesures de sécurité renforcées etc…
La solution pour la paix des villages, comme le dit Sango, c’est tout simplement l’interdiction du trafic poids lourd en vallée d’Aspe. En autorisant éventuellement quand même le trafic régional, mais pas le trafic longue distance. Mais BAP sait que l’hypothétique route Pau-Oloron ne peut pas être rentable sans ce trafic longue distance. Donc pour avoir la Pau-Oloron, BAP livre la vallée d’Aspe aux camions.
Oui.
Il est dommage également qu’il n’y ait pas eu de vision touristique de la vallée d’Aspe, dont le potentiel est mal exploité. Par exemple, la rando la plus prestigieuse: les aiguilles d’Ansabère nécessite un accès par une route en très mauvais état et le parking est carrément moyenâgeux. Le cadre magnifique de la plaine de Bedous aurait pu recevoir un spa, des activités liées au sport. Il semble que Lassalles ne se soit occupé que de Toyal. Dans certains endroits (et des beaux), les sentiers ont carrément disparu, envahis par les ronces. Les accès aux cols sont peu indiqués.
Quel contraste d’entretien et de mise en valeur, avec la vallée du Louron par exemple !
Dans ce contexte, la préservation de la vallée d’Aspe reçoit moins de soutien que si elle avait été davantage revalorisée à des fins touristiques (et de qualité de vie de ses habitants).
RdV a raison: il faut exploiter le tourisme en vallée d’Aspe. Pour cela il faut y arriver.
Un accès un peu plus rapide d’un côté, un flot de camions sur la route de l’autre…
C’est surtout de la restauration de la vallée dont il s’agit, pour attirer le touriste, ce dont je parle ci-dessus.
Mais il y a pléthore de petits chantiers à mener, dans une optique de développement durable et d’attractivité du territoire, cette pléthore équivalant probablement à un grand chantier tel qu’une nouvelle route Pau-Oloron, projet controversé car cela génèrerait le passage de nombreux poids lourds.
J’ai cité les parkings relais, parmi les autres aberrations: l’absence de souterrain entre l’université et le centre Leclerc. Les voitures s’arrêtent à un feu pour rien. Les piétons doivent attendre pour traverser. Une « rocade » Est qui traverse un passage à niveau et s’arrête à un stop… Des exemples comme ça, il y en a pléthore.
PierU a raison. Construisons un mur autour du Béarn. Personne ne pourra sortir. Ce sera le bonheur. Avant d’en arriver à une solution type Corée du Nord, allez voir ce qui a été fait dans des situations comparables et questionnez les riverains. Vous serz éclairés.
Et à part la Corée du Nord et le mur autour du Béarn qui n’existe que dans votre tête, qu’avez – vous comme argument en stock, monsieur Saubot ?
A lire vos propos tout est parfait dans le meilleur des monde, mais il y a un bémol dans tout ça. Si demain vous voulez être crédible, donnez la priorité à la réouverture de la voie ferrée Pau-Canfranc et non à la nouvelle route que vous envisagez. Ce projet routier, date de plus de 30 ans et ne correspond plus du tout aux évolutions de la société, ni aux connaissances scientifiques en matière d’ environnement.
En votre fort conscient, vous savez très bien que cette nouvelle liaison routière aura des conséquences catastrophiques sur la vallée d’ Aspe, qui n’ a pas du tout le profil géographique pour recevoir des centaines de PL. Le dernier affaissement de l’ ancienne moraine du glacier Aspois au-dessus d’ Urdos en apporte une fois de plus la preuve flagrante. Ne pensez pas qu’ il y a un siècle les ingénieurs SNCF se sont fait plaisir en faisant un tunnel hélicoïdal, pas du tout, ils sont allés chercher la roche » mère » stable. Pour avoir une route fiable, il faudra faire de même à coup de centaines de millions d’ Euros, là mais également entre Pont Suzon et Bedous !!!!
Demain, ce n’ est pas quelques misérables déviations de villages à prix fort , qui solutionneront le problème, bien au contraire, cela ne fera qu’ attirer des PL dans le goulet Aspois, avec des conséquences directes ( bruit, risques d’ accidents, dévalorisation des biens, etc…) et indirectes sur l’ environnement que vous connaissez parfaitement.
S’ il doit y avoir une réponse crédible au problème posé par les relations commerciales entre le Nord et le Sud des Pyrénées, elle doit être ferroviaire pour ce qui concerne la vallée d’ Aspe, non pas par du ferroutage, mais par du transport par containers, qui offre autant ou plus de souplesse que les PL. Le transport de masse ( maïs) devra se faire par wagons trémies.
Dans cette triste affaire qui dure depuis 40 ans, il serait plus que temps que chacun assure réellement ses responsabilités et que l’ on se mette au tour de la table pour revoir de fond en comble ce problème et l’ adapter non pas au présent, mais au futur.
Comme vous, j’ en conclus » qu’il y a un énorme marché. » Ceci est sûrement vrai, à condition qu’ il n’ impacte pas définitivement la vie et l’ environnement des Aspois et des Piémontais. Pour conclure, avec l’ arrêt du passage des PL en vallée d’ Aspe, aucun Aspois n’ est allé se plaindre à la Gendarmerie de ce manque de passage.
La vraie réponse est une préservation totale de la vallée d’Aspe avec interdiction de circulation aux poids lourds.
La voie ferrée peut être une réponse au trafic local et aucx déplacements touristiques.
Le trafic France Espagne n’est pas un trafic Jaca Pau mais Espagne Europe.
Il existe déjà deux voies est et ouest parfaitement développées et dorénavant ouverte au fret. Qu’on les utilise.
Rêves de BAP, cauchemars du contribuable…
Daniel Sango, vos affirmations , fausses, sont le cimetière des emplois de nos enfants en Béarn.
La traffic routier Espagne France n’apporte strictement aucun emploi en Béarn.
Bien au contraire il est un handicap au développement touristique des Pyrénées et du Béarn.
Ce que les gens rechercheront dans le futur, ce sont des lieux préservés, rarissimes aujourdhui sur la planète.
C’est là que se situe l’avenir durable de la vallée d’Aspe.
Si je comprends bien le raisonnement, il faut limiter l’accès à des lieux rarissimes qui seront cependant de plus en plus recherchés d’autant qu’ils auront été préservés. La prochaine fois que j’aurai besoin d’un syllogisme, je retiendrai celui-là.
Toutes ces discussions sont ridicules. Dès lors que le tunnel du Somport existe et qu’il n’est pas question d’en faire une champignonnière, que l’Espagne a construit des infrastructures de qualité qui y conduisent, que nous faisons partie de la même communauté géo-politique, que les habitants de la vallée souhaitent ne plus voir des camions envahir les rues de leur village, il est urgent de faire quelque chose.
Il y a sur ce forum 4 ou 5 commentateurs qui s’octroient sur ces sujets une sorte de droit de veto permanent et sortents leurs arguments toujours les mêmes, à base d’anathèmes, de quolibets ou d’attaques personnelles dès que ce serpent de mer refait surface. C’est tellement convenu que c’en est pénible. Comme si la vallée d’Aspe leur appartenait. Laissons les habitants de la vallée décider de leur destin et de leurs routes et les palois s’occuper de leurs pistes cyclables et de leurs chaussées défoncées. Les gens de Bedous n’ont d’ailleurs pas d’avis sur ce sujet et c’est bien.
Cher Oscar, quand vous parlez de quolibets, vous voulez sans doute parler des références à la Corée du Nord utilisées par Pierre Saubot ?
Sinon, vous voulez laisser les habitants de la vallée décider de leur destin. Bien, mais deux questions :
– les habitants de la vallée ont-ils été consultés pour le passage par la vallée de l’axe européen E7, dont le tunnel est la conséquence ?
– BAP prétend-elle représenter les habitants de la vallée ?
Enfin, le raisonnement de Sango est tout ce qu’il y a de plus logique. Quand on parle de lieux préservés, cela suppose un tourisme qui n’est pas un tourisme de masse. Et le côté préservé suppose aussi qu’on n’y accède pas par une autoroute. Voir l’exemple des chalets d’Iraty, qui il me semble fonctionnent assez bien, tout en étant d’un accès bien plus difficile que la vallée d’Aspe.
M. Lacanette, vous confondez les causes et les conséquences. Suite à la fermeture partielle de la RN134, il y a des entreprises françaises et aragonaises qui vont licencier , disparaître ou ne pas se développer. Je trouve cela très grave.
Et Michel Lacanette vous dit à raison que ce ne sont pas les déviations de villages que vous réclamez qui auraient empêché le glissement de terrain et la fermeture de la RN 134. D’autant plus qu’il s’est produit sur la bretelle d’accès au tunnel, donc sur une portion récente de la route. Mettre les difficultés des entreprises sur le dos de vos contradicteurs nât donc pas très honnête.
La réalité est que faire de la RN134 un axe de communication important et fiable nécessiterait des travaux autrement plus conséquents que de simples déviations. Ce que tout le monde qui suit le sujet sait parfaitement.
Monsieur,
Vos propos ne sont que l’ éternel chantage à l’ emplois. C’ est vrai que temporairement des entreprises peuvent avoir des difficultés dues à cette fermeture, je le comprend parfaitement. Mais plutôt qu’ une fermeture drastique, mise en place par l’Administration Française n’ aurait’ il pas été plus intelligent de cibler les entreprises Françaises et Espagnoles susceptibles d’ avoir des difficultés et de les aider, en concertation, à trouver une solution logistique de remplacement « aidée temporairement » le temps des travaux. ( prise en compte des surcoûts, recherche d’ autres moyens ou d’ autres trajets)
Surtout pas une telle solution, car cela n’ aurait pas permis de faire pression sur les soit disant opposants, ni sur l’ opinion publique, donc application d’ une solution couperet, médiatiquement plus profitable à certains !!!!!
Maintenant, si les entreprises concernées vont licencier , disparaître ou ne pas se développer, comme vous dites, à cause de cela, c’ est que le malaise est bien plus profond et les causes sont à chercher ailleurs, mais pas dans la chute de quelques cailloux, qui peut se reproduire à tout moment, autant sur la voie ferrée que sur la route.
Ce qui ne fait que confirmer mes propos que le profil géographique global de la vallée d’ Aspe n’ est pas adapté à un trafic routier marchandise intense, comme vous souhaitez qu’ il devienne, en éludant ces problèmes récurants pour les faire supporter à la collectivité.
+1
A votre disposition pour vous expliquer en détail ce que nous voulons et qui est parfaitement réalisable. Pour le reste, vous connaissez l’histoire du spécialiste du marketing des chaussures qui va dans un pays où tout le monde marche pieds nus. Il en conclut qu’il n’y a pas de marché. Moi , je conclus qu’il y a un énorme marché.
BAP est dans le déni de réalité ou la mauvaise foi en ce qui concerne la possibilité de financement d’un barreau LGV MdM-Pau. RFF et l’Etat l’ont dit maintes et maintes fois. Ce projet est « out » financièrement et ce d’un facteur 3.
Que ce soit clair également, je ne suis pas un « anti-BAP ». Je pense que l’autoroute Pau-Bx est une bonne chose. Mais je pense également que BAP et la CCI sont des organisations « politiques » dans le sens où quoi que dise le chef, tout le monde va applaudir et qu’il est évidemment flatteur auprès de la population et même auprès de la population des chefs d’entreprises d’associer son nom à celui d’un projet de LGV…
Quant aux travaux bénéfiques en matière d’emploi directs, d’attractivité du territoire et de développement durable, il y en aurait à mener. Commencer par faire des parkings relais dignes de ce nom, rendre plus rapide la liaison ferroviaire Pau-Oloron, mener une politique d’urbanisme pour densifier l’espace autour des gares.
Ces aberrations, les politiques et responsables économiques n’en parlent pas, sans doute parce que car ce n’est pas assez vendeur. Elles diminueraient pourtant de nombreux pbs de circulation et de pollution, amélioreraient le cadre de vie (et donc l’attractivité du territoire) et apporterait du business aux entreprises du BTP.
Il y a quand même du progrès : on n’entend plus parler du passage du TGV en vallée d’Aspe avec arrêt à Bedous !
Concernant les parkings relais, il y en a un désormais et enfin à l’échangeur Tarbes Est à 200 m du péage. Un progrès en matière de DD pour Tarbes.
+1
A vous tous qui ne croyez plus à la nécessité d’infrastructures performantes pour favoriser l’activité économique d’une région fusse-t-elle montagneuse, je dirai, à long terme vous avez peut-être raison. Mais alors pourquoi y a-t-il des régions de France où l’on construit encore et toujours des autoroutes ? Pourquoi des LGV dans certaines régions et rien du tout dans d’autres ? Et en attendant, nos jeunes s’en vont et les premiers à partir sont les plus diplômés. Malheureusement, vos arguments sont ceux de gens qui ont vécu et qui souhaitent un havre de paix, verdoyant et déserté, pour leur retraite. Croyez-vous que les régions et métropoles riches et sur développées, aideront nos vallées à survivre ? Peut-on compter sur les résidents secondaires pour y payer des impôts fonciers de plus en plus exorbitants ? Avez-vous une idée du « turnover » des propriétaires de résidences secondaires dans nos campagnes et montagnes ?
2 à 3 ans, le temps de les rénover et ils repartent. Avez-vous une idée du nombre de jours d’occupation effective de ces résidences secondaires ?
HL: »Mais alors pourquoi y a-t-il des régions de France où l’on construit encore et toujours des autoroutes ? »
L’autoroute Pau-Bx n’est pas bien ancienne et Pau est également reliée par autoroute à Tarbes, Toulouse et Bayonne !
« Pourquoi des LGV dans certaines régions et rien du tout dans d’autres ? »
C’est une question de densité de population et de coût de la LGV, ce dernier étant lié à la géographie.
« Peut-on compter sur les résidents secondaires pour y payer des impôts fonciers de plus en plus exorbitants ? »
Le pb se trouve en grande partie dans les sureffectifs des collectivités locales et leurs dépenses somptuaires.
La construction d’ infrastructures se fait à partir et vers des régions qui ont du pouvoir d’ achat, pour des utilisateurs qui eux aussi ont du pouvoir d’ achat et non sur des critères fallacieux locaux. Il est sûr que dans le cas particulier de la traversée routière ou ferroviaire des Pyrénées par la vallée d’ Aspe, du coté Nord le pouvoir d’ achat est relativement élevé, encore que …. mais du coté Sud il est faible et a même tendance à baisser, quoi qu’ en pense certains. Maintenant la seule réponse qui peut faire dépasser ce critère, est une réponse politique de la part de l’ Europe, ou bien de la part des deux pays concernés, pour des raisons d’environnement ou » d’ entente cordiale » dépassant la logique de la loi économique impartiale. Apparemment, le bruyant silence de ces deux instances est frappant depuis des années. C’ est bien pour cela que ce projet routier pharaonique,vieux de trente ans et défendu bec et ongle par les instances locales, doit être revu de fond en comble et adapté aux nouvelles évolutions économiques et environnementales, afin de devenir crédible au près des instances politiques Européennes et Nationales.
Tant que ce travail ne sera pas fait sereinement et équitablement, avec la participation de toutes les parties prenantes, il n’ y aura pas d’ évolution de ce dossier et les PL de plus en plus nombreux, grâce au » forcing » du lobby des transporteurs routiers, sillonneront bruyamment en toute quiétude la vallée d’ Aspe au grand dam de nos Maires courroucés de ne pas être écoutés.
Cette analyse n’est pas fausse même si certains adjectifs (« pharaonique »…) sont exagérés.
Le fameux barreau LGV MdM-Pau: c’est bien, continuez, grands visionnaires que vous êtes ! Pour le rail, je ne vois strictement rien de réalisable dans ce qui est dit. La liaison Pau-Sarragosse, demandant des investissements bien trop importants par rapport à un trafic potentiel très limité par la pente et le fait que la voie soit à sens unique.