La dette publique de la France a augmenté de 45,5 milliards d’euros entre le dernier trimestre 2013 et le premier trimestre 2014, pour atteindre 1985,9 milliards d’euros à fin mars, a annoncé l’Insee.
Aujourd’hui, c’est donc le cap des 2000 milliards de dette qui est franchi, et la France va rentrer dans le « top ten » des pays industrialisés où la dette dépasse 100% du PIB.
Face à cette progression inexorable, François Hollande oppose une augmentation des prélèvements obligatoire et des mots. 50 milliards d’économie, mais toujours pas le premier euro ni économisé, ni même identifié. Gagner du temps est sa seule stratégie. Pas la moindre réforme de structure à l’horizon, donc pas de résultat pour les années à venir.
Côté opposition, silence radio, le seul jeu consiste à savoir comment obtenir l’investiture de la droite et du centre, qui mène directement au poste de Président de la République dans un duel de second tour avec Marine Le Pen.
Pendant ce temps l’INSEE est implacable. Le gouvernement visait un petit 1% de croissance en 2014 ce sera 0,7% loin derrière la Grande Bretagne à 2,8%, l’Allemagne à 2,1% ou même l’Espagne à 1,3%. Bien évidement le chômage continuera à augmenter. L’économie française ne créera que 54.000 nouveaux emplois, provenant « exclusivement de la montée en charge de l’emploi aidé dans les administrations publiques », note l’Insee pour qui « cela ne suffira pas pour absorber la hausse de la population active ». Suicidaire, on crée des emplois dans la fonction publique! A payer par de la dette…
On va assister en Europe au chœur des cigales pour obtenir de la part de la BCE (Banque Centrale Européenne) des fonds pour une plus forte progression des investissements (qui profiteront aux pays vertueux). On parle de 240 milliards par an pendant 5 ans. D’où viendra l’argent ? Bien sûr d’un endettement…de l’Europe… donc de la France. Evidement il faudra aussi un maintien des taux au niveau le plus bas possible pour rendre la dette des états la plus acceptable possible.
Jusqu’à quand va continuer cette spirale démagogique et infernale ? Car même avec un taux zéro, la part du remboursement de la dette continue d’augmenter rendant tout équilibre budgétaire impossible, et menant tout droit à une situation à la Grecque. Pour le monde financier il est clair que ces dettes ne seront jamais remboursées. Qui mettra le feu aux poudres en refusant d’acheter la dette des USA (les USA ont dépassé les 17 000 milliards de dette) ou de prendre des dollars devenus de la fausse monnaie à force de création monétaire ? La Chine ? Les Fonds de Pension ? les spéculateurs ? La pyramide de Ponzi est punie de prison pour un particulier, elle est la règle pour les politiques. Curieux.
Il faut rajouter à cette situation pour le moins instable le contexte écologique calamiteux de notre planète. Pollution généralisée des eaux et des sols, changement climatique violent inéluctable, disparition massive d’espèces, etc…
Malgré cette situation explosive, les cigales continuent de chanter.
Bonnes vacances !
par Daniel Sango
Je suis souvent d’accord avec vos analyses. Pas toujours avec vos solutions. Pierre Saubot
Ce ne sont pas forcément sur 2000 milliards de dettes qu’il faudra se pencher, s’épancher, mais bien vers deux milliards d’humains qui ne renonceront pas, à notre image, à vivre leur vie.
Laisser l’éloquence des chiffres se taire face à la vivacité de la jeunesse. Laisser sur son bureau les feuilles mortes de son vécu s’envoler par la fenêtre ouverte. L’argent n’existe plus, ne laisse que sa surbrillance éclabousser nos yeux perdus, nos yeux enfermés dans leurs paupières « grottesques ». Apprendre. Apprendre toujours pour tenter de comprendre. Comprendre que ce ne sont pas forcément 2000 milliards de dettes que l’Humanité remboursera à ses fantômes : dis, papa, c’est quoi, un fantôme ?
C’est une idée très répandue, une sorte de plasma qui vient te chatouiller les pieds quand tu dors.
T’es un fantôme, alors ?
Non, moi je suis ton père, et je chatouille tes pieds pour te voir sourire, quand tu dors…
http://www.franceculture.fr/emission-conversations-d-ete-arts-plastiques-15-2014-07-07
Dénoncer sans arrêt la dette croissante, ce n’est pas original car tout le monde le sait; analyser TOUTES les raisons de cette dette et proposer un programme de désendettement, c’est mieux, car de ce côté là, ce n’est pas le consensus et le débat pourrait s’engager!
«Il faut rajouter à cette situation pour le moins instable le contexte écologique calamiteux»
En fait, il ne faut pas le rajouter, c’est à lui qu’il faut s’attaquer en premier, bien avant les enseignants, les policiers, les hôpitaux……. car c’est le déséquilibre écologique qui est la cause première de la crise économique et de la dette, laquelle crise écologique est le résultat d’une politique menée depuis des décennies: exploitation des ressources donc raréfaction, montée des prix, spéculation, pollution, changement climatique…..les «fonctionnaires» n’y sont pour rien!
La spirale infernale n’est pas celle de «la démagogie» mais de l’inconscience, de l’irresponsabilité de ceux, donc pratiquement tous, sauf quelques «hurluberlus» qui prétendent qu’il faut changer de logiciel!
La dette ne sera jamais remboursée, c’est évident.
Par contre, on pourrait peut-être se pencher sur l’argent que verse l’Etat au secteur privé:en cherchant dans Aides de l’Etat au secteur privé, j’ai trouvé:
« Aides versées par l’État aux entreprises : recensement et justifications économiques d’un groupe de travail de l’École nationale des Ponts et Chaussées; sur 355 aides publiques aux entreprises, on chiffre à plus de 3,5% du PIB le montant de ces aides, soit 56 milliards d’euros en 2004 et 59 milliards d’euros en 2005. Arrondissons à 60 milliards pour 2006. (en 2013?) Ces chiffres incluent 6 milliards d’euros d’aides aux entreprises publiques (SNCF…, mais hors contrats de service public et subventions d’investissements). On remarquera au passage que 90% des aides le sont pour des entreprises du secteur privé, et seulement 10% pour le secteur public (à méditer lorsqu’on entend que le secteur public coûte cher…).
Si on ajoute les dépenses engagées par l’Etat dans les P.P.P., les dépenses militaires pour les opérations extérieures, l’aide à l’industrie nucléaire, celles, de plus en plus importantes et élevées, dues au laisser faire coupable de l’urbanisation privée des zones sensibles, par les tempêtes, innondations….., oui,vraiment, il y a de quoi faire des économies tout en préservant notre système de protection sociale et maintenir un Etat fort, condition indispensable dans une démocratie.
Oui la dépense publique est beaucoup, beaucoup trop élevée en France. Plus de 57 % du PIB: gigantesque !
Près de 250 milliards de plus qu’en Allemagne, ce pays voisin qui ne comprend rien à l’économie, qui vit dans la misère et dont le budget 2014 sera en équilibre. Bizarre…
Proposer un programme de désendétement, faut pas rêver ! Commençons par retrouver un équilibre budgétaire tout simple pour essayer de faire que la dette en euro courant reste constante. Pour cela les recettes existent, il suffit de copier ce qui a été fait en Allemagne ou au Canada.
En commençant par 5 points de PIB de dépense publique en moins.
Ce sont les Chinois qui ont bien vu le problème. Grâce à leur commerce extérieur florissant ils ont accumulés des montagnes de dollars et de bons du trésor américains. En 2008, ils se sont aperçus que ça pouvait très rapidement devenir une monnaie de singe. Alors regardez ce qu’ils font : ils investissent tous ces dollars dans le concret. Ils achètent des emplacements miniers prometteurs, des usines, etc…Ou bien ils construisent des projets gigantesques dont ils auront la propriété avec un bail très long. J’ai deux exemples en tête. La construction en Amérique du sud de barrages et d’usines hydro électriques dans les Andes, dont il vendront le courant à la nation hôte, ou bien le creusement d’une doublure du canal de Panama à travers le Nicaragua où là aussi ils encaisseront pendant x années les droits de transit. Les Chinois ont un atavisme paysan et ils voient le concret.
« Pour le monde financier il est clair que ces dettes ne seront jamais remboursées. Qui mettra le feu aux poudres en refusant d’acheter la dette des USA »
Les règles de chartisme qui prévalent en finance font que des taux d’intérêt peuvent rester très bas pendant longtemps malgré des risques importants et s’envoler tout à coup alors que rien de significatif ne s’est produit.
L’endettement privé + public est probablement plus élevé qu’en 2007 et donc tout peut exploser à tout moment. De toutes manières, ça fait du mouvement, et donc pour profit pour les spéculateurs.
Mais la finance trouvera bien « un truc » pour que ce système continue après la prochaine crise. Le changement vers une politique de développement durable ne pourrait s’effectuer que suite à une catastrophe qui affecte l’ensemble de la population.
il avais annoncé la couleur ( de l’argent….) sans odeur…
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CCIQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.europe1.fr%2FPolitique%2FHollande-mon-adversaire-c-est-le-monde-de-la-finance-915181%2F&ei=EnO2U9rHKIWvO7v0gegJ&usg=AFQjCNF92qq8k_kjFQGjbqIX8PzdZhzTWA&bvm=bv.70138588,d.ZWU