Dans un récent article, l’Express analyse l’évolution du taux moyen d’absentéisme dans les entreprises françaises. Il est en baisse.
Mesuré par l’Institut Alma Consulting Group, le taux d’absentéisme moyen était de 4,53 % en 2012 et passe à 4,26 % ce qui correspond à 15,6 jours, une valeur qui reste élevée. On notera que 55% des salariés n’ont aucune absence.
Par secteur d’activité, l’absentéisme a bondi dans les transports, où il passe en un an de 4,92% à 6,76%, soit 24,7 jours. Il augmente dans les métiers de la santé, de 5,37% à 5,9%. Dans le bâtiment et l’industrie, il est stable et très inférieur à la moyenne nationale, avec respectivement 2,95% et 3,43% de salariés absents. Le coût de ces absences est estimé à près de 9 milliards d’euro. En Europe, et bien qu’il soit difficile de faire des comparaisons, on note que le taux d’absentéisme augmente avec le niveau de protection. Une exception, la Suède où il est de 3,1 %
Côté fonction publique territoriale, ces chiffres restent tabou. Selon le magazine Challenges et les données établies par l’IFRAP (Fondation pour la Recherche sur les Administration et les Politiques Publiques, chiffres 2011 / 2012) la moyenne française s’établit à 11,75 % soit 26 jours par agent et par an, presque deux fois plus que dans le privé ! Parmi les mauvais élèves, au dessus de ce chiffre on trouve par exemple Strasbourg, Bordeaux, Clermont Ferrand. Mais le record est celui de Montpellier où le taux d’absentéisme moyen était de 39 jours!
« La Cour régionale des comptes (CRC) avait déjà pointé dans un rapport de novembre dernier l’explosion du nombre de journées d’absence passé, dans cette ville, de 24 journées par agent en 2007 à 40 journées en 2011. Et ce alors que la mairie a octroyé depuis 2000 une sixième semaine de congés payés à ses fonctionnaires. La ville avait, dans une réponse rendue public, contesté le mode de calcul de la CRC » (Challenges 01/2014).
On avait déjà remarqué que nos élus semblent peu doués pour la gestion et le management, beaucoup d’entre eux étant issus de la fonction publique. On en a là la confirmation. On voit aussi qu’en ramenant le taux d’absentéisme à celui du privé, ce qui serait la moindre des choses, on pourrait réaliser des économies importantes pour les deniers publics (évidement après que l’on ait supprimé 360 000 postes de fonctionnaires territoriaux sur le 500 000 crées ces dernières années)
En attendant, certaines agglomérations s’en tirent beaucoup mieux que d’autres. C’est le cas du Havre (7,9%), de Nîmes (7,6%), Saint Etienne (7,15%) ou encore Besançon (6,32%). Des chiffres qui avoisinent les taux d’absentéisme observés dans les entreprises françaises qui était, en moyenne, de 4,5% en 2012. Certains grands groupes comme Air liquide (2,5%), BNP Paribas (2,15%) ou même Renault (3,35%) parvenant à des performances remarquable sur ce sujet.
par Daniel Sango
Alternatives Pyrénées 
L’absentéisme… Le vol aussi.
Je connais certaines communes où le vol est banalisé. Des employés volent (et pas des broutilles…), font leur plein d’essence perso sur l’ardoise de la commune ou de l’intercommunalité, par la désinvolture du maire qui n’est là que pour recevoir son indemnité et j’en passe.
A ce sujet,et sur une problématique que je connais très bien, on doit pointer l’abandon du jour de carence qui faisait faire de très importantes économies aux collectivités locales et permettait d’avoir une meilleure présence dans les services .Dans un moment où toute économie est bonne à prendre….
Dans la précipitation, et en le dealant contre le gel du point d’indice, on a envoyé un très mauvais message.Des élus de gauche plus responsables que d’autres, comme Gérard Colomb, le maire de Lyon, s’en sont publiquement émus..
Un petit test pour voir si fermeté du petit Manuel, le catalan ombrageux, peut revenir si cette décision malheureuse.