La décision récente de M. Habib de démissionner du conseil municipal, une fois ses comptes de campagne validés, me donne l’occasion ici de revenir sur ce tandem maléfique : argent et politique.
Une campagne électorale coûte beaucoup d’argent. Depuis plus d’un siècle c’est LA condition indispensable pour être élu. Ce n’est d’ailleurs pas la dernière affaire Serge Dassault à la mairie de Corbeil-Essonnes qui prouvera le contraire.
En attendant les montants des dépenses de campagne de 2014 qui seront communiqués prochainement par la Commission des Comptes de Campagne (http://www.cnccfp.fr/), voici les chiffres de 2008 pour les municipales de Pau :
- Dépenses François Bayrou : 114 728 euros
- Dépenses Martine Lignères- Cassou : 93 940 euros
- Dépenses Yves Uriéta : 85 085 euros
- Dépenses Eric Schatz : 925 euros
- Dépenses Liste Pau’pulaire 2014 dont j’étais tête de liste : 918 euros
A noter que ce montant officiel ne prend pas en compte les dépenses liées à la campagne dite officielle (!) comprenant bulletins de vote, affiches et professions de foi soit 3 400 euros au total pour la liste Pau’pulaire.
Quelques questions :
- Ces dépenses exorbitantes étaient-elles connues des 343 candidats aux municipales de Pau avant le début de la campagne électorale ?
- Si oui, n’est-ce pas alors le signe d’une compromission de ces candidats à la loi du plus fort (ici le plus riche) bien qu’ils défendaient tous dans leurs discours les valeurs républicaines de liberté, égalité et fraternité ?
- Si non, n’est-ce pas alors le signe d’une ignorance synonyme d’incompétence quant à la gestion d’une collectivité ?
Je reconnais que mon articulation est fallacieuse, car elle ne laisse aucune issue heureuse à mes anciens concurrents, mais c’est pour mieux faire valoir mon propos : cette mandature ne donnera rien de bon !
- En niant dès le départ par ignorance ou par calcul les principes démocratiques, nos élus au conseil s’imaginent-ils sérieusement pouvoir changer quoi que ce soit dans cette ville ?
- Ou bien a t-on déjà vu des sportifs dopés réussir et prospérer ?
- Ou alors est-ce une maladie française incurable que d’aimer vivre dans l’hypocrisie ?
- Peut-être à la manière des fanatiques du tour de France qui ne sont pas les derniers à traiter (avec raison ?) les coureurs de « tous dopés » mais qui sont les premiers à se battre pour attraper un bob Cochonou ?
Comme un symbole, le prochain Tour de France fera une escale exceptionnelle de plusieurs jours à Pau.
Comme un symbole encore, Monsieur Bayou veut commémorer les anciens et futurs vainqueurs du Tour de France avec la création de « totems » à leur effigie.
Quid alors des Delgado, Indurain, Riis, Landis, Ullrich, Contador, Amstrong comme autant de Juppé, Tibéri, Balkany, Guérini, Cahuzac, Emmanuelli,…
Monsieur Bayou, oui au pardon chrétien, non à la démocratie hypocrite.
Par Mehdi Jabrane
Voilà qu’on s’endette en Russie pour financer des campagnes politiques en France et donc pour faire vivre notre démocratie !
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/11/23/le-front-national-a-emprunte-de-l-argent-a-une-banque-russe_4527889_823448.html
On pourra objecter que ça concerne le FN mais je suis curieux de voir ce qu’il en est dans les autres partis
On n’a pas fini de se plaindre
Mehd, entre autres pose une question de base. Faut-il des services publics ? Et il y a encore 3 niveaux en matières de services publics, ceux qui vont dessiner le plan pour gérer le futur, ceux qui vont décider ce qu’il faut mettre en place, et l’action. pour changer le futur. Grosso modo; On pourrait imaginer ainsi que tout soit du domaine privé, celui des sous ! On a bien des ONG en Afrique et ailleurs, on pourrait en avoir dans le Béarn. Les ressources publiques peuvent alors venir d’activités vraiment du domaine économique. Dans une telle perspective, le politique ne trouve dans place que dans le domaine des idées. Et on retrouve bien notre thème du jour « les idées mènent le monde » !
Combien de divisions en moins alors dans les services dits encore publics ? Combien de beurres en plus dans les assiettes ? Les questions de Mehdi peuvent mener loin. Vous voyez une lueur à l’horizon ?
Où sont passées les campagnes des élections municipales d’antan ? Celles où les candidats venaient défendre leur programme sous les halles de Pau (ou d’ailleurs) ? Sur une estrade, en plein courant d’air avec un mauvais micro, le candidat se voyait couper la parole tantôt par des applaudissements bruyants, tantôt par une bronca tout aussi bruyante. Comme aujourd’hui, il promettait, promettait, promettait… Et c’était, comme aujourd’hui, paroles, paroles, paroles… Et on ne retenait que celles reprises par le journaliste de « L’Eclair » et celui de « La IVème » alias la République des Pyrénées. A l’époque, ils étaient concurrents et portaient des idées qui s’opposaient.
En fait, c’est pendant son mandat que l’élu faisait sa campagne pour sa réélection… Le citoyen jugeait les résultats et votait pour ou contre le sortant. Messieurs Louis Sallenave et André Labarrère en sont deux exemples.
Depuis plusieurs décennies, c’est la communication qui fait l’élection disons plutôt l’élu, tout comme elle fait le succès ou l’échec d’un produit. C’est ainsi pour les politiques, les yaourts, le coca, la vodka et le whisky. Drôle d’amalgame, n’est-ce pas ? C’est tout aussi vrai pour les instituts de sondage !
Mais le passé, c’est le passé ! Ce qu’il faut, à ce jour, c’est rechercher des solutions pour sortir de ce système anti républicain au sens propre du mot. Allons enfants….
@Helene Lafon
Merci Hélène pour ce petit rappel
J’ai la faiblesse ou la naïveté de penser qu’on doit justement revenir à ce qui se faisait d’antan.
C’est rétrograde, anti-moderne ou réactionnaire mais je vois les choses comme ça. Mais c’est sans mérite pour moi car c’est à la manière de ceux qui ont été versé du sang pour la création de notre République.
Mais certains aiment naviguer dans le gris…Vous savez cette couleur entre le noir et le blanc qui donne l’air subtil et intelligent…
MJ: « cette mandature ne donnera rien de bon ! »
Je dirais qu’elle ne donnera pas grand-chose, tant que l’argent sera siphonné dans des effectifs pléthoriques et des dépenses somptuaires. Probablement le même résultat que la mandature MLC. Pas grand-chose à l’échelle de la ville et par rapport aux impôts locaux prélevés.
Un totem pour les coureurs du Tour de France ? Pourquoi pas.
A ce propos, il y a une œuvre d’art que je trouve magnifique, c’est la grande statue sur l’aire des Pyrénées (l’aire d’autoroute entre Soumoulou et Tarbes) que l’on voit bien depuis l’autoroute. Ne pas oublier que le Tour de France, c’est aussi, indirectement, des dizaines ou centaines de milliers de cyclotouristes chaque année dans nos vallées…
L’argent permet à un politicien d’acquérir des moyens publicitaires qui pèseront très lourds dans le résultat des élections.
A 1 K€ contre 100 K€ pour les autres… Il vous aurait fallu trouver un mécène (ce qui, évidemment, est beaucoup facile à dire qu’à faire). S’asseoir sur les valeurs républicaines n’est pas un problème pour nos élus. La politique, pour une tête de liste, c’est pour les « tueurs », pas pour les agneaux.
Quant au Tour de France, évidemment qu’ils sont tous dopés, au moins pour les premiers, sinon, ils ne seraient pas dans les premiers. Comme le dit un médecin spécialiste du sujet, « c’est la compétition qui crée le dopage ». Et c’est pareil pour les autres sports. Les derniers produits dopants sont forcément en avance sur l’arsenal de détection de ces produits. Ca n’en reste pas moins des champions.
« Il vous aurait fallu trouver un mécène » Sans façon.
Sinon fatalement ce dernier orienterait pas dans le bon sens je pense ma pensée et mon action.
De plus je n’ai pas été éduqué de cette façon.
« c’est la compétition qui crée le dopage »
On est d’accord
Ben, si c’est un mécène, c’est que sa pensée est proche de la vôtre, sinon, il ne vous accorderait pas de moyen financier. Enfin, de toutes manières, cette personne est difficile à trouver.
Il y a plusieurs mois, sur C dans l’air je crois, j’avais entendu que la fin du cumul des mandats ne rendrait possible l’accès aux responsabilités politiques qu’aux personnes ayant de grosses fortunes. Comme aux US ou à Corbeil.
Evidemment dans mon commentaire j’ai oublié un mot, c’est la grisaille de Novembrfe
Mais c’est faux, la proportionnelle s’oppose au pouvoir universel d’un groupe majoritaire. Ce n’est pas la pagaille, LE SCRUTIN MAJORITAIRE l’est !Et c’est pire…
Ce qui ne convient pas dans notre système, c’est le généralisation du scrutin majoritaire. Les élections devraient se faire systématiquement à la proportionnelle. Même celui qui n’a que 1% devrait être représenté. On nous a opposé depuis près de 50 ans que la proportionnelle, c’était la pagaille. Mais c’est faux, la proportionnelle s’oppose au pouvoir universel d’un groupe majoritaire. Ce n’est pas la pagaille, mais c’est pire. Ce pouvoir amène l’usurpation du pouvoir par une majorité. On le voit tous les jours avec PS, et hier avec l’UMP. Une élection faite à la proportionnelle limite par la suite l’hégémonie du pouvoir en place. Le contrôle du pouvoir se fait alors au travers d’une véritable assemblée plus ou moins diverse et compétente. Le pouvoir opérationnel peut s’effectuer au travers de professionnels non élus. Il peut y avoir comme dans une entreprise, un directeur général recruté et révocable par une assemblée élu. Il y aurait une meilleure alternance Les anciens ne verraient pas tous ce qu’ils ont faits être renversés par les suivants. Habib n’aurait pas à partir. De Gaulle avait instauré une royauté en faisant croire que c’était meilleur pour le peuple ! Ce fut un grand homme. ! Maintenant ils sont tous petits. Donc il faut plusieurs « morceaux » pour en avoir un grand !
« Même celui qui n’a que 1% devrait être représenté. »
quelle majorité si, 80 candidats!!!
J’étais sur du calcul arithmétique ! Le malheureux qui n’a que 1 % envoie alors 1% de son bras droit, , ou 0.5% du bras droit de sa moitié.!!
Mais un actionnaire qui n’a que 1% peut voter. Aujourd’hui on se plaint de ne voir que trop peu de citoyens s’intéresser à la politique . Mais s’il y avait à chaque conseil municipale, 10 000 personnes ayant au total 10% des voix. pouvant être représentés par 10 personnes ! Vous vous rendez compte de l’animation ! C’est la fête à chaque conseil municipal. La place Clemenceau est noire de monde ! Et les représentants changent à chaque question. La ville n’est plus triste alors !
ce qui veut dire, début des marchandages et magouille pour obtenir un plus,
et prendre de l’ampleur et former un nouveau partis…. subventionné
Excellent
certain coureur, a l’insu de son plein grès , a été dopé, non pas au cochonou, mais au steak de taureau ( heureusement qu’il na pas consommé les « cojonnes », il serait arrimé en haut du tourmalet avant le départ;