Dans les années 1780 sous la Constituante, les départements s’installèrent assez naturellement dans les limites des anciennes provinces qui, selon leur importance, en contenaient plusieurs (Bretagne, Normandie…). Et d’autre, à l’inverse, le 64 par exemple en accueillait deux : le Béarn et le Pays Basque. Plus tard, sous le second empire, arrondissements et cantons vinrent renforcer un réseau déjà fortement centralisé. Centralisme que la loi de « décentralisation » de 1982 transposant l’exécutif du préfet au président du Conseil Général, n’a, sur ce point, pas fondamentalement changé les choses. Notamment parce que le système de financement gigogne des dotations et subventions de l’Etat privent les départements d’une nécessaire autonomie et constitue une véritable muselière politique !
Les communes, quant à elles, à l’époque, endossèrent tout aussi sagement les limites de leur paroisse. Celles d’une histoire et des traditions partagées. Celles d’une réalité rurale à 90% – de communautés, en moyenne, de moins de 500 habitants – reliées entre elles par 2 à 3 lieues ( une dizaine de kilomètres) de « méchants » chemins et disposant de moyens de transports qui, pour l’essentiel – et pas pour tout le monde – se résumaient à une paire de godillots ou, ici, de sabots de bois ( des esclops).
Evidemment, peu à peu les choses se sont améliorées. Mais le temps n’est pas si lointain où l’on faisait encore parfois jusqu’à 4 ou 5 kilomètres à pied pour se rendre à l’école – c’est à dire une heure le matin et une heure le soir. – où le pain de 6 voire 12 livres « faisait » la semaine – Où, deux ou trois fois par an seulement, on « prenait » le car pour se rendre à la ville faire les achats importants.
Mais aujourd’hui bien sûr, histoire et traditions provinciales ne sont plus qu’un lointain souvenir. Aujourd’hui nos écoles ne sont plus qu’à quelques minutes de notre domicile – nous achetons notre baguette tous les jours et, hélas peut-être, plein d’autres choses sur Internet. Mais aussi quand autrefois il fallait plusieurs semaines pour « correspondre », nous pouvons aujourd’hui instantanément et de n’importe où, » inter communiquer » avec le monde entier et le parcourir en un clin d’œil !
Aujourd’hui les choses ont donc beaucoup changé. Et l’idée d’adapter son système territorial à l’évidente réalité du présent pourrait même venir à n’importe qui d’un peu futé ! Du reste, beaucoup de pays de la Communauté Européenne qui n’ont certes pas notre réputation de génie l’on déjà fait. Et le nombre de leurs structures et donc celui de leurs représentants a diminué considérablement. Ainsi, par exemple, nos « têtes de turc » préférées, les Belges, ont depuis trente ans, divisé leur nombre par 4,5. Chez nous il a augmenté de 15%. De sorte que, quoique ne représentant que 11% de la population communautaire, nos » divers élus » en représentent 50%. Il s’agirait donc aujourd’hui de réfléchir à une nouvelle organisation. Plus rationnelle. Plus efficace. Plus simple. Plus claire. Plus économique. Une sorte de réforme territoriale !
Elle est en cours ?
Non ! Sérieusement ?
– par Maurice Meireles – PONTACQ
Oui, elle est en cours.
Les français dans leur immense majorité sont favorables à la suppression du Conseil Général (Départemental)
Mais une bande de ringards continuent à se déplacer à pieds ou à cheval, vivent à une autre époque, et s’y opposent. Ce sont les Conseillers Généraux et plus largement tous ceux qui, à défaut de pouvoir se réaliser dans la vraie vie, s’accrochent à ce qu’ils croient être un métier : la politique.