Il y a TOP et TOP ?


troubles2Un véritable tsunami s’abat sur le monde politique, élus ou pas, ainsi que sur le secteur publique : caste, gabegie, ambition, pouvoir, cumulard, oligarque, grassement payé, opacité, inaction à 90%, profiteur, dilapidateur à gogo et gaspilleur de l’argent des impôts, incapacité, gestion calamiteuse.., aucun comportement n’est jugé sérieux.

Nettoyage et suppression sont les deux mamelles de la résurrection:

Sénat, parlementaires, départements, cantons, députés, communes, Conseils, Commissariats, fonctionnaires, suppression de tout salaire, frais et autres, pour les élus…. (en ne citant que des propos tenus sur le site !).

Il n’est absolument pas dans mon intention de porter un jugement de valeur sur ces affirmations, j’en laisse la responsabilité à leurs auteurs. Je souhaite seulement faire quelques remarques :

Première remarque :
On est passé de l’esprit critique enseigné à l’Ecole : salutaire, améliorant et constructif, à l’esprit de critique, hypercritique même, diffusé dans les médias et les réseaux sociaux : néfaste et destructeur.

Deuxième remarque :
A l’inverse de la considération de la Technologie où on ne conserve que le supposé positif, ici on ne conserve que le négatif !

Troisième remarque :
Ces «besoins !!!!»une fois appliqués, c’est la fin de la Constitution, de la démocratie représentative, peut-être même de la République !

Que mettre en place après le grand nettoyage ?

Avant de tout détruire, ce qui est toujours très facile, ne faudrait-il pas trouver la même détermination et le même consensus pour construire un projet alternatif ? Or, ce n’est pas abordé, et ce n’est pas gagné, tant les affirmations péremptoires sont différentes et parfois contradictoires :

démocratie directe, tirage au sort des représentants, anarchie, totalitarisme……?

Quatrième remarque :
Même si des critiques sont justifiées, l’hyperactivité destructrice de ce déferlement continu d’une telle ampleur, débouchant fatalement sur le «tous pourris», ne peut que satisfaire certains qui profitent de ce désarroi pour enfoncer le clou, gonfler un électorat potentiel inconscient, et ouvrir l’espoir d’un faux vrai avenir serein. J’ose espérer que ce n’est pas le cas et que l’objectif est plus noble, celui de monter la société vers le haut (lu sur le site). Comme cela ne transpire vraiment pas dans les propos des médias et les réseaux sociaux, je suis inquiet; il serait temps d’y réfléchir !

Cinquième remarque :
Encore une fois, on veut traiter un problème particulier en ignorant ou en voulant ignorer le problème général.
On s’attaque, séparément et en désordre, à : l’inégalité, le logement, les impôts, l’âge de la retraite, l’école, le harcèlement scolaire, le chômage, l’exode fiscal, la délocalisation, l’immigration, la violence, le terrorisme, l’anti-sémitisme, l’anti-islamisme, le Diesel, le réchauffement, les inondations…..,

l’incapacité coupable des politiques.

Avant, c’était identifiable et corrigeable localement, maintenant c’est planétaire et tout se tient ; il faut donc changer de raisonnement.

Dans un combat aussi général, renforcer un front en négligeant les autres fronts,
vouloir morceler pour résoudre le général,
ce n’est pas la solution.

Tous ces hommes et toutes ces femmes, engagés dans des fonctions publiques ou privées, politiques ou pas, souvent bénévolement dans les communes, sont issus de notre société, désignés même, pour les élus ; ils en sont la copie conforme ; ils ont les mêmes qualités, les mêmes faiblesses, les mêmes défauts.

Ils ne sont donc pas la cause du dysfonctionnement, ils en sont la conséquence.

Le problème mis en exergue résulte du fonctionnement général de notre société ; le changement passera par la volonté de «la base», donc de chacun, d’œuvrer pour un nouveau développement et la mise en place d’un autre projet de société.
La priorité à combattre est le culte de la compétition, de l’individualisme, du meilleur, du plus beau, du plus riche, puissant, du plus fort, du plus astucieux, du plus filou, des relations hiérarchiques et dominantes, de la compétitivité, de l’élimination du plus faible…. Tous les défauts relevés, toutes les critiques réalisées, sont présents autour de nous et facilement transposables partout ailleurs : commerce, finance, entreprises, pharmacie, médecine, secteur du bâtiment, professions libérales,…..On y trouve la même opacité, les mêmes profiteurs et cumulards, les mêmes oligarques, les mêmes incompétents….

En ce qui concerne l’opacité, des domaines s’avèrent aussi coûteux, si ce n’est plus, sur le budget de l’Etat, que le dysfonctionnement du millefeuille et de nos politiques, ce sont les conséquences de :

  •  L’absence totale d’une volonté de transparence sur les causes, afin d’y remédier, de la pollution : chimique, physique et psychologique, du réchauffement…..L’absence totale de transparence sur la gestion des grandes entreprises du CAC 40. Cash investigation sur France 2, mardi dernier, a ouvert une petite brèche dans l’univers très fermé de «Sanofi», «Les pages jaunes», les dessous vraiment pas clairs de la fermeture de l’usine«Samsonite»à Hénin-Beaumont.
  • Pour Sanofi par exemple, en 2013 :
    >6 milliards de bénéfices.
    >3638 milliards versés aux actionnaires.
    >125 millions versés par l’Etat dans le cadre du CICE et du crédit d’impôt recherche.
    >4000 emplois supprimés dans le domaine de la recherche !
    + Le financement des 125 millions est assuré par nos impôts.
    + Le remboursement par la Sécurité sociale des médicaments fabriqués par Sanofi pour soigner les conséquences pathologiques : physiologiques et psychologiques, sur les licenciés, est également pour nous.
    + Tout emprunt public requis pour financer le régime d’assurance chômage doit faire l’objet d’une garantie de l’État.
  • Areva, le fleuron du nucléaire français, affiche 4,9 milliards d’euros de pertes en 2014 ; l’Etat détient 87% des parts !
    Heureusement, le nucléaire, c’est moins cher !

Cela ne signifie absolument pas qu’il faille se taire ou laisser faire nos politiques mais il conviendrait de prendre conscience du tout, de ne pas limiter les cibles et de respecter la hiérarchie des priorités.

Avec la même persuasion, persévérance et intensité, que nous critiquons : informons, éduquons, dénonçons et agissons, chacun suivant ses moyens, auprès de tous, en parallèle, pour activer «le grand nettoyage», dans les esprits et dans les faits, de l’essentiel, c’est-à-dire de la politique environnementale irresponsable, industrielle calamiteuse, économique chaotique et non durable, financière spéculative, sociale inhumaine : ambiante, nationale, européenne et mondiale.

Après, la politique suivra automatiquement.

Conditionnée par cet impératif d’être toujours au TOP, partout et tout le temps, je me demande si notre société, en pleine crise d’un humanisme adolescent, ne se trompe pas de TOP.
En effet, le trouble oppositionnel avec provocation (TOP), tel qu’il est décrit, est un
ensemble de comportements négativistes, hostiles ou provocateurs envers des figures autoritaires :

  • Contestation et colère souvent persistantes, tempérament difficile.
  • Fait porter à autrui la responsabilité des mauvais comportements ou des erreurs.
  • Hyperactivité.
  • Perception très négative de l’autorité.

Le rapport ne peut échapper à personne. Pathologie innée ou acquise ? C’est l’incertitude !

– par Georges Vallet

crédit photo: douance.be

15 commentaires sur « Il y a TOP et TOP ? »

  1. Bilan des échanges:
    1°)Si on applique le principe de la démocratie, comme quoi la majorité des opinions exprimées a raison, on en est à 3 contre 1:
    J’ai donc tord.
    P.S Il y a un vote blanc (Lacanette), un% d’abstention non identifié mais très élevé. Désintérêt sans doute pour la proposition de participation.

    2°) Si on applique le principe d’A@P comme quoi:«A chacun sa vérité»,

                                    les deux opinions ont la même valeur.
    

    3) Si on applique le principe de l’évolution, principe qui ne s’est jamais démenti depuis l’apparition de la vie sur terre, ce sont toujours les minorités qui font changer les orientations.

          J'ai donc encore toutes mes chances mais il faut sortir de l'immédiateté.
    
    1. @Vallet
       » …le principe de la démocratie, comme quoi la majorité des opinions exprimées a raison ».
      La majorité l’emporte, mais ça ne signifie pas qu’elle ait obligatoirement raison.

      « la majorité des opinions exprimées a raison, on en est à 3 contre 1:
      J’ai donc tord ». « Tord » dites-vous? Très tordu, oui.

      « ce sont toujours les minorités qui font changer les orientations ». Affirmation osée car non générale, qui ne concerne que ceux qui regardent d’un seul oeil, et de préférence du côté qui les arrange! . Car dans l’évolution des espèces les orientations sont toujours précaires, durent juste quelques millions d’années, passent par un maximum puis régressent…

      1. 1°) »J’ai donc tord ». « Tord » dites-vous? Très tordu, oui. »

        Merci pour cette leçon, c’est en effet justifié. Je n’en attendais pas moins de vous.

        2°) »Car dans l’évolution des espèces les orientations sont toujours précaires, durent juste quelques millions d’années, passent par un maximum puis régressent… »

        C’est normal car les conditions environnementales sont précaires; ensuite, ce sont les minorités, préadaptées aux nouvelles conditions ,contenues dans la biodiversité, qui prennent le relais. C’est bien ce que je disais!
        Les exceptions sont les espèces peu spécialisées, vivant dans des milieux relativement stables comme les grands fonds marins.

        3°) »qui ne concerne que ceux qui regardent d’un seul oeil, et de préférence du côté qui les arrange! »

        C’est volontairement désobligeant; la formule, à mon avis, est à revoir!

  2. Ce n’ est pas la fin de la République ou celle de nos dirigeants politiques et administratifs qui est souhaitable. Aujourd’ hui, ce système arrive en fin de vie, parce qu’ il ne donne plus aucune perspective d’ avenir à la société du fait du comportement sclérosé de beaucoup de nos dirigeants de gauche ou de droite.
    Payer des impôts est normal, à condition de savoir qu’ ils serviront surtout pour préparer l’ avenir et non pour combler indéfiniment des situations qui n’ ont plus leurs raisons d’ être. Qui ne sont bien souvent, que des situations de  » rentiers républicains ».
    Il faut faire évoluer démocratiquement notre constitution vieillissante qui régit notre système politique actuel, sinon nous finirons par imploser comme le bloc soviétique.
    Il faut des règles simples et claires qui feront qu’ il y aura séparation entre les différents pouvoirs au sein de l’ Etat , ainsi les dirigeants seront obligés d’ être au service du pays et de l’ intérêt général et non de l’ intérêt des partis politiques ou des lobbies.
    Aujourd’ hui, il y a trop de mélange des genres, sans mesures restrictives, qui pourraient leurs faire courir des risques.

  3. J’ai peut-être été un peu rapide ans ma formulation, je l’admets.
    Ce n’est pas la fonction de député que je souhaite supprimer, quoique 577 c’est trois fois trop à mon avis. C’est le cumul des mandats de députés.
    Quant on pense que pour un salarié, il faut 40 ans de cotisations pour prétendre à une retraite et 1€ de cotisation génère à terme 1,50€ de retraite. Pour un député, 5 années de mandat suffisent pour prétendre à une retraite de plus de 1100€/mois. Pour eux,1€ de cotisation génère à terme 6,10€ de retraite. Et cette retraite peut dépasser les 5000€/ mois pour ceux qui cumulent 20 années de mandat. Et de plus, la caisse de retraite des députés est financée à 12% par leurs cotisations et à 88% par l’Etat.
    Vous qui aimez les chiffres simples, en voilà !
    Ce sont ces députés que je veux supprimer, et laisser la place à des jeunes non pervertis par le système.

    1.  » Ce sont ces députés que veux supprimer, et laisser la place à des jeunes non pervertis par le système. »

      Le tri sera difficile à faire, quant aux jeunes députés, forcément issus d’un parti, je doute qu’ils ne soient pas pervertis!!!

      1. Je ne crois pas, comme vous, que tous les candidats soient pervertis au départ par le seul fait qu’ils adhèrent à un parti. Je crois aussi que notre démocratie est une des meilleures que l’on puisse imaginer (ou une des moins mauvaises, si vous préférez).
        Je n’ai pas envie de changer la société dans laquelle je vis et je ne l’accuse pas d’être responsable de tous les maux. Chaque individu est responsable de ses actes et de son comportement et ne peut invoquer « la société » pour se dédouaner. Mon souci serait plutôt de tenter de préserver cette société de tous les dangers qui la menacent. Et je considère qu’un député a un rôle fondamental dans le fonctionnement d,une démocratie et qu’il y a certainement plus de candidats capables et dévoués que de postes à pourvoir. Alors ne laissons pas cette fonction accaparée par des gens qui ne se préoccupent que de leurs intérêts personnels et que je considère comme des menaces pour notre démocratie. Bien sûr, dans la masse on n’aura pas que des bons, mais au moins les mauvais on ne les gardera pas 20 ou 30 ans…
        Vous voyez, nous ne voulons pas tout démolir, contrairement à ce que vous semblez croire. Nous voulons tenter de préserver la maison pour éviter qu’elle ne s’effondre avant que vous n’ayez fini d’élaborer votre plan B. Au fond, nos actions seraient plutôt complémentaires … la nôtre à court terme et la vôtre à beaucoup plus long terme…
        Changer la société ? Bigre ! Je vous souhaite bien du courage !…

        1. Ouf! Je suis soulagé, nos vues se rapprochent; la complémentarité me convient; ce que je souhaite c’est que le court terme dont vous parlez ne reste pas le seul abordé, comme c’est le cas, partout, en ce moment: l’immédiateté comme on dit, et que le « long terme » (je dirai plutôt le moyen terme) passe aux oubliettes; si c’est le cas, aucun problème ne sera jamais réglé!
          Un petit pas sans doute pour entretenir nos discussions mais un grand pas pour nos emmerdements!

  4. « La priorité à combattre est le culte de la compétition, de l’individualisme, du meilleur, du plus beau, du plus riche, puissant, du plus fort, du plus astucieux, du plus filou, des relations hiérarchiques et dominantes, de la compétitivité, de l’élimination du plus faible…. »

    « Avant de tout détruire, ce qui est toujours très facile, ne faudrait-il pas trouver la même détermination et le même consensus pour construire un projet alternatif ? Or, ce n’est pas abordé,  »

    BIen, et comment il marche votre monde de bisounours ?
    Expliquez nous.
    Merci

    1. Avant de vous répondre, j’aimerais que vous disiez comment vous envisagez de mettre en place,après le grand lessivage, avec qui et pour quels objectifs, votre nouveau monde régénéré de bisounours, Au fond c’était la question que je posais
      :Que mettre en place après le grand nettoyage ?
      Vous n’y répondez pas!

    2. Personnellement je n’ai jamais prôné une destruction générale.
      Je souhaite que notre démocratie fonctionne comme celle des pays de l’Europe du Nord.
      Mais c’est impossible si on ne change pas les acteurs politiques actuels , qui ne visent que leur intérêt personnel (dérive « mediterranéenne ? )

      D’où des règles strictes pas de cumul, pas de réelection dans le temps, un partie de tirage au sort pour les élections locales, charte de bonne conduite très stricte, transparence totale obligatoire, etc…

      Ensuite la démocratie fera le reste…on l’espère.

      1. Vous n’étiez pas uniquement visé ,loin de là!
        C’est un coup de gueule contre ce que je constate partout: entourage personnel, médias, réseaux sociaux, notre site; c’est une volonté de tout détruire; entre autre, encore ce matin, je lisais:«Je commence à penser que, dans notre combat, nous nous trompons de cible. Ce ne sont pas les départements qu’il faut supprimer … Ce sont les députés !»JYS.
        Je fais partie des prévoyants de l’avenir; si je souhaite démolir ma maison car elle ne me convient plus, je prévois à l’avance un plan B pour un nouveau logement et je fais faire un devis pour me rendre compte si j’ai intérêt à tout démolir!
        C’était un peu l’objet de mon texte:
        Quel est le plan B, quel entrepreneur choisir….!
        Continuons ainsi si vraiment nous pensons que le FN est comme la femme l’avenir de l’homme!

        1. Daniel, suite.
          En ce qui nous concerne, nos positions ne sont pas aussi opposées que cela.
          Si j’ai bien compris:
          Vous comme moi, contrairement à d’autres, nous ne souhaitons pas la fin de la République, de la démocratie, de la démocratie représentative.
          Là où nous divergeons c’est que:

          Vous voulez vous attaquer directement aux élus et au monde politique, jugez responsables et coupables de tous les méfaits cités. C’est un raisonnement linéaire très restrictif.

          Moi, je veux changer la société dont ils sont issus. Pour moi, s’ils sont coupables, c’est la société qui est responsable. C’est le raisonnement systémique qui considère qu’à chaque conséquence il y a toujours de nombreuses causes.

          Toujours pour moi, un enfant qui vole un pain est coupable mais son passé: inné et acquis, environnemental, est responsable.

          Châtions le coupable pour se protéger de lui dans l’immédiat mais, pour l’avenir, luttons pour éliminer les causes qui l’ont rendu coupable.

          Ma position est, je le sais, particulièrement difficile à réaliser, mais la vôtre est aussi coûteuse en temps et en argent et vouée à l’échec. C’est la politique de l’autruche, car, si on ne change pas la variété d’un arbre fruitier, on ne changera pas le fruit.

          1. « Vous voulez vous attaquer directement aux élus et au monde politique, jugez responsables et coupables de tous les méfaits cités. C’est un raisonnement linéaire très restrictif. »
            Pas tout à fait cela, au système qui permet ces déviances.

            « Moi, je veux changer la société dont ils sont issus. »
            Très bien, bel objectif, mais entre nos deux positions la seule qui est atteignable et réaliste est la mienne. Certes elle implique que le monde politique scie la branche sur laquelle il parade, mais on y vient petit à petit.

            Quant à la vôtre, Jésus a commencé il y a plus de deux mille ans si on en croit les écritures…noble mais utopique.

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