Cette semaine, les associations Ferus et Pays de l’Ours-Adet ont adressé à AltPy comme à tous les organes de presse locaux, un nouveau communiqué de presse. A lire ci-dessous.
Hélène Lafon
Arbas, le 16 avril 2015
Pyrénées : Ferus & Pays de l’Ours – Adet passent à l’attaque
Confrontées depuis des années à l’évidente mauvaise volonté de l’Etat, les associations Ferus & Pays de l’Ours – Adet déposent ce jour un recours devant le Tribunal Administratif contre l’Etat pour « manquement à son obligation de protection de l’ours brun dans les Pyrénées ».
Les études sont formelles : la population d’ours dans les Pyrénées n’est pas viable et le seul moyen de la sauver est de lâcher des ours supplémentaires.
Face à l’immobilisme du Ministère de l’Ecologie, nous n’avons malheureusement pas d’autre choix que de saisir les tribunaux.
Les manœuvres gouvernementales pour perdre du temps durent en effet depuis 2010, avec la fin du dernier « Plan de restauration de la population d’ours ».
Chaque ministre s’ingénie depuis à « jouer la montre » en demandant une Nième étude ou une concertation de plus, dont tout le monde connaît les conclusions, juste dans le but, inavoué mais évident, de passer ce dossier « délicat » à son successeur …
Maintenant, c’en est trop !
Puisque la Ministre de l’Ecologie n’a plus les convictions nécessaires pour protéger la biodiversité, nous avons décidé de l’y contraindre en demandant au Tribunal Administratif de reconnaître ce manquement fautif de l’Etat en regard des Lois et Directives Européennes.
Peut-être qu’une condamnation compensera son manque de bravitude …
L’équipe de Pays de l’Ours – Adet
Un bel exemple de courage et d’énergie pour défendre des convictions…
Mais pourquoi tant de réticence de la part de l’Etat ? En raison d’un coût exorbitant ? En raison d’un risque pour les hommes, les troupeaux et plus généralement l’activité des zones concernées ? En raison de l’opposition ou tout au moins d’une faible adhésion des autochtones ? Et avant tout, est-il vital pour l’avenir des Pyrénées d’y réintroduire des ours ? Est-ce chercher à maintenir un élément de biodiversité ou à réaliser un rêve d’enfant.
Pour ? Contre cette réintroduction ? Faisons le point confrontons les avis. Donnez-nous le vôtre.
– par AltPy Rédacteurs
Question posée: Pour ou contre la réintroduction de l’ours dans notre région pyrénéenne.
En fait, le problème n’est pas celui de l’ours, c’est un problème beaucoup plus général et profond.
A quoi ça sert que le premier écologiste du monde, Noé, se soit décarcassé pour sauver un couple de chaque espèce animale; maintenant l’homme est entrain de les supprimer les uns après les autres sous prétexte qu’ils sont piquants, mordants, venimeux, encombrants et qu’ils entravent ses intérêts mercantiles et sa suprématie «momentanée», si cela continue, sur le monde.
Pourtant, il avait tout compris, il savait que pour que l’humanité se nourrisse, se soigne, s’habille, se loge…. il fallait des plantes et des animaux mais qu’il fallait aussi réguler la quantité et la qualité de ces êtres vivants; pour cela il fallait une pyramide alimentaire formée de végétariens différents, du fait des plantes différentes, et des carnivores: les uns prédateurs spécifiques des herbivores, les autres décomposeurs de cadavres pour éviter les maladies et recycler la matière organique. Il avait donc compris l’importance de la pluralité, de la diversité et de l’équilibre.
Mais Noé est resté incompris! Des citoyens, en France par exemple, demandent l’élimination du: loup, requin, frelon asiatique ou pas, des fourmis, de la vipère, du renard, putois, de la fouine, du blaireau, de l’ours, du vautour, du moustique, limaces, batraciens, reptiles…sous prétexte qu’ils portent tort à l’homme dans sa chair et dans son porte monnaie. Ces Français n’ont pas réalisé que leurs coreligionnaires: automobilistes, industriels, militaires,…tuaient plus de personnes que l’ours, le requin ou la vipère réunis et ils ne demandent pas leur extermination!
Ce serait pourtant plus rentable pour la protection des personnes, non?
Certains soutiennent:«Les espèces disparaissent, d’autres apparaissent, qu’est-ce que cela change?
Cà change tout car si, à la limite, le changement quantitatif pourrait-être équilibré, il n’en est rien d’un point de vue qualitatif. Remplacer les éléphants par une bactérie nouvelle ou un rongeur ou un insecte nouveau,ou…., n’a aucun intérêt; au contraire; les nouveaux venus, bien intentionnés ou pas à l’égard de l’homme, ne vont pas occuper la place laissée libre ni trouver le régulateur spécifique; ils vont proliférer; la rectification sera particulièrement coûteuse pour la santé et l’économie.
Jadis en France, et encore dans beaucoup de régions au monde, les populations vivaient et vivent toujours avec la faune sauvage, Australie, Inde, Afrique, Amérique….; elles s’adaptent en se formant, en utilisant le principe de précaution( chiens…), et en tirant des bénéfices ( nourriture, grands parcs naturels…).
Revenons aux ours des Pyrénées; ils avaient et ont toujours leur place dans l’écosystème; Il est donc impérieux de vivre avec, mais pour cela il faut s’adapter.
Il faut partager l’espace et les ressources, un comportement que l’homme ne peut pas supporter!
Une chose est certaine, il est inutile d’introduire de nouveaux ours si les habitants et les gestionnaires des lieux ne changent pas leur compréhension du monde; cela implique qu’ils donnent un espace suffisant pour mener une vie normale d’ours: équilibre des sexes, faune sauvage pour assurer la nourriture, espace de tranquillité pour la reproduction et l’hibernation.., idem pour les autres espèces; il faut aussi savoir partager et ne pas s’étonner qu’en développant un élevage intensif dans les estives, avec des troupeaux de plus en plus importants, sans protection suffisante, c’est comme mettre une grosse boite de chocolat ouverte sous les yeux d’un enfant et en le punissant s’il en prend un ou deux de temps en temps!
Par intérêt pour le futur de l’humanité, la raison ne peut que militer pour le maintien de la vie sauvage, qu’elle mange, pique, morde, ou tue; l’humanité, comme l’économie, ne peut vivre refermée sur elle-même, son sort dépend des autres.
La Cour Européenne de Justice menace la France de sanctions… Cela dit, ces menaces n’ont pas l’air très dissuasives !
Il est normal d’attaquer l’Etat lorsqu’il ne fait pas son travail.
Les simples (et vrais) citoyens qui en ont le temps, devraient le faire également contre tous les roitelets bien connus qui manquent à leur obligation de « gestion raisonnable » de la ville et autres entités administratives.
L’ours attaque… en justice !!!!!! Mais de quelle justice s’ agit ‘il ?
De celle des hommes, qui le condamne systématiquement depuis des siècles ou de celle de la nature qui devrait rendre justice en sa faveur, d’ avoir supporté dans ses tuttes hivernales, pendant des milliers d’ années, ce drôle de colocataire qu’ est
l’ homme, qui n’ a jamais payé loyer, alors qu’ il lui doit la survivance.
Espérons que cette fameuse justice, lui en sera reconnaissante, à tout jamais.
Cette plainte ne fait que rappeler la difficulté des pouvoirs pour engager les réformes parfaitement identifiées depuis près de 20 ans (cf. rapports, directives, lois, règlements) pour assurer une transition vers un développement durable (Biodiversité, effet de serre, transition énergétique, consommation des espaces, etc…).
Ce communiqué concerne la biodiversité. Le renouvellement de la vision de l’aménagement des territoires (étalement urbain, mobilité par exemple) répond à la même logique.
Les réformes restent au niveau des incantations. Elles se heurtent aux modes de vie et aux tendances lourdes du fonctionnement de notre société. La volonté politique est absente. Tant au niveau gouvernemental que local.
Interpeler, bousculer l’inertie des politiques est une chose. Les stigmatiser (bravitude) est inutile.
Commentateurs … auto-modérez-vous !
Que vous soyez pro ou anti ours, élevez le débat,, faites valoir vos arguments et épargnez-vous, épargnez-nous les petits mots désagréables à l’égard de ceux qui, à tort ou à raison ne partagent pas votre avis. Mortifier l’autre ne vous aidera pas à le convaincre !
A l’attention, en particulier de PierU et Daniel Sango…
Je ne vois pas en quoi il y a le moindre problème. Je me suis largement autocensuré !
Il ne s’agit pas de partager ou pas un avis il s’agit de signaler une erreur grave.
Et si on me pousse il faut rajouter que ce monsieur ,n’a aucune notion de relativité des temps.
La disparition des espèces se passe aujourd’hui à un rythme aussi élevé que celui des grandes extinctions de notre histoire planétaire alors que l’évolution (la création de nouvelles espèces) necessite des dizaines de milliers d’années.
Ohé Geoges, pourriez vous expliquer notre histoire à ce Monsieur ?
Un débat suppose des arguments qui soient un minimum réfléchis et étayés, ce qui n’est pas vraiment le cas de ‘La nature est ainsi faite etc… », genre de lieu commun que l’on peut sortir à toute occasion.
La nature est ainsi faite .Tous les jours des espèces disparaissent et d’autres naissent paraît-il . Les ours ont disparu de nos montagnes . Les lions de l’Atlas aussi . Faut-il là aussi les réintroduire
Perso, je ne suis ni pour ni contre, mais comme nous devenons nous, les humains, des fantômes quant à notre évolution, à l’environnement, à la duplicité concret-virtuel, bref à tout ce qui ne ressemble plus à rien de plausible, de palpable, (sauf tomber dans un trou avec quelques fleurs et visionner éternellement la même plaque), j’hésite.
Pour la réintroduction du lion de l’Atlas, bientôt des rhinocéros et de multiples espèces disparues, hormis les grottes préhistoriques (recomposées à l’échelle)…
Jack Fagot-Ponce-Pilate ?
M Fagot Barraly confond tout (ma plume est beaucoup plus gentille que ma pensée ce matin…)
L’histoire du Sahara qui n’a pas toujours été un désert, loin s’en faut, explique l’évolution naturelle de cette région et donc celle de sa faune.
Les ré introductions sont de minuscules compensations des dégats gigantesques de l’homme. A SOUTENIR ABSOLUMENT !
C’est l’activité Humaine qui a fait que ces espèces ont disparu de nos territoires et pour se racheter ,quelques individus ,veulent les réintroduire …la belle affaire ! Qui ne fait pas l’affaire de tous !!! Hélas . Après les ours …slovènes, les loups et maintenant les bouquetins Est-ce bien nécessaire Mr Sango ? Je vous le demande . Mais rassurez-vous ,en Algérie ils ne veulent pas des Lions de l’Atlas . Mektoub !
S’il n’y avait que des Fagot Barraly, il n’y aurait plus d’éléphants en Afrique de poissons dans les océans et d’abeilles dans les airs.
Heureusement qu’il a des hommes qui ont conscience du gâchis incroyable qui est en train de se passer depuis 50 ans.
» Est-ce bien nécessaire Mr Sango ? »
Bien sûr que cela est nécessaire. Tout comme sont nécessaires la musique, la peinture, et tout un tas de choses qui enchantent le monde. A quoi jugez-vous ce qui est nécessaire et ce qui ne l’est pas ? Quel droit avons-nous de priver les générations futures de ce patrimoine naturel dont nous avons hérité et que nous avons maltraité (et maltraitons encore) comme des enfants gâtés qui cassent leurs jouets ?
Pour le lion de l’Atlas il est probablement et malheureusement trop tard (mais quand on voit ce magnifique animal, comment peut-on s’en réjouir ??). Pour les ours il n’est pas trop tard, mais cela le sera un jour si on ne fait rien aujourd’hui.