C’est un match qui a commencé depuis plus d’une décennie, nos Conseillers Généraux luttent contre le réchauffement climatique. A grand renfort de subventions publiques, directes et camouflées, ils veulent faire croire que Gourette et la Pierre Saint Martin sont autre chose pour le contribuable que le gouffre bien connu… Inutile de dire que le match est perdu d’avance…
L’EPSA, ( Etablissement Public des Stations d’Altitude ), est partie intégrante du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques propriétaire des Stations de Gourette et de la Pierre Saint Martin.
Comme chaque année, l’EPSA a fixé l’ouverture des stations de ski trop tôt, en novembre (le 29 novembre) avec toutes les conséquences financières négatives…
Comme chaque année l’EPSA affiche un déficit important, malgré les conditions extrêmement avantageuses que lui fait le CD.
Comme chaque année en fin de saison (qui d’ailleurs maintenant dure, au plus, deux mois et demi) c’est la faute de la neige il y en a trop ou pas assez ….
Comme chaque année le Conseil Général versera une subvention d’équilibre.
Comme chaque année le contribuable paiera !
Et le contribuable en a marre de financer l’irresponsabilité des Conseillers Départementaux !
En fait l’EPSA c’est plutôt l’Etablissement Public à Subvention Automatique.
Cette année, la trop grande quantité de neige a entraîné la destruction par une avalanche du télésiège des fontaines de Cotch (ouf, il n’y a avait personne…) Le Conseil Départemental vient d’en différer la reconstruction, ce qui paraît logique, surtout que l’on parle quand même de 13 à 15 millions d’euro… et que cet investissement n’est pas prévu dans un budget honteusement déficitaire. Mais le contribuable a tout à craindre des Conseillers Départementaux :
« L’investissement de Gourette se fera de toute façon, précise Jacques Pédehontaa pour le Comité Départemental de tourisme. C’est juste reculer un peu pour mieux sauter ensuite. » (La Rep)
Il ne manquait plus que le prince de Laas qui n’a d’autre proposition cohérente que de vouloir ériger les champs de maïs en principauté !
Depuis des années, l’EPSA est un tonneau sans fond dans lequel sont déversés des investissements et des subventions. Cette année encore le déficit est de 2 millions d’euro.
Ecoutons encore le spécialiste du tourisme : « Même si le Conseil Général a investi 80 millions d’euro en 12 ans, force est de constater que l’on n’est pas champion du monde, renchérit Jacques Pédehontaa » (La Rep)
Oui, ça on sait qu’ils ne sont pas champion du monde…
Déjà en 2012 le Président de l’EPSA faisait le même constat, l’EPSA ne pouvant rembourser la redevance de 1,6 millions d’euro :
« Je tiens d’abord à redire que l’état de dépendance de l’Epsa vis-à-vis du conseil général a atteint un niveau inacceptable. Il s’agit tout de même des deniers publics… Ceci dit, nos stations en valent la peine et je suis persuadé que, d’ici 3 ans, on arrivera à des résultats. Il faut maintenir ces outils, mais pas à n’importe quel prix ! » (La République du 27/06/2012)
Et non, trois ans ont passé, le Conseil Départemental a continué à déverser les millions d’euro des contribuables et la situation est toujours la même: inacceptable !
Cela fait longtemps que j’ai eu l’occasion de dénoncer la gabegie de l’EPSA :
« Le gouffre de Gourette et de la Pierre Saint Martin » AP du 23/11/2009 et sa suite du 30/11/2009
« Chère Blanche Neige » AP du 5/11/2011
« A l’EPSA les subventions fondent comme neige au soleil » AP du 2/07/2012
Car le chiffre des investissements cité (80 millions d’euro) est en fait plus important, et les astuces comptables existent pour diminuer les coûts supportés :
– La facturation des investissements réalisés à l’EPSA a été allégée par augmentation de la durée d’amortissement passée de 15 à 25 ans (la redevance devrait être de 65 % plus importante)
– Le télésiège du Lhey n’a pas été construit sur le compte de la station de Gourette, mais sur celui des routes. Son amortissement n’est donc pas re facturé à l’EPSA.
– Et bien d’autres postes qu’il faut aller chercher dans la complexité du budget du CD des PA comme les coûts de communication touristique, les parkings ou autres fonctionnements des offices de tourisme. »
Tout cela ne suffit pas et JJ Lasserre, à la tête d’un Conseil Départemental dont le budget qui emprunte à tout va pour tenter d’équilibrer sa gabegie, a la volonté d’investir encore plus, pure folie !
« On sera plus ambitieux qu’on ne l’a jamais été »
Il a livré quelques pistes :
« développement du thermoludisme aux Eaux Bonnes »
Là rien de neuf, le projet est en cours de finalisation. Sauf que cela commence très mal, le chantier a pris du retard, beaucoup de retard, l’ouverture qui devait se faire le 6 juillet a été une première fois retardée à septembre. Maintenant ce sera pour l’année prochaine… La commune d’Eaux Bonnes, maître d’ouvrage n’est pas capable de mettre les installations à disposition de la société en charge de la gestion alors qu’elle a des réservations …bref une ardoise salée en perspective. Cet investissement important (7 millions d’euro ) sera-t-il rentable ? Réponse dans deux ans.
« augmentation des logements marchands » . La stupidité n’a pas de limite. Les logements sont utilisés deux mois par an, et encore, pour la majorité c’est 4 semaines, les semaines des vacances scolaires. Il n’est pas possible de rentabiliser des logements avec un taux d’occupation si faible : Gourette ne sera jamais Val d’Isère…
« Création d’une liaison entre Gourette et Artouste » Là on atteint le summum de la stupidité. Cela se voit que Lasserre et Pédehontaa n’ont jamais chaussé des skis à Gourette ou Artouste …
Cette liaison à laquelle les gens pensent depuis le haut de Pène Blanque, depuis qu’Artouste existe, lorsqu’on regarde le Soussouéou à 1400m tout en bas n’a aucun sens. L’orientation de cette face vers le sud et la faible altitude du Soussouéou font qu’elle est très peu enneigée et donc pas skiable. Une remontée de 1000 m de dénivelée juste pour transporter ne peut se justifier.
Il est majeur d’arrêter ces investissements stupides et se concentrer immédiatement sur une réduction des coûts de fonctionnement de l’EPSA. Une ouverture plus tardive pour les vacances de Noël, une augmentation indispensable de la productivité pour les employés de l’EPSA avec réduction drastique de la masse salariale, et mieux, une sous-traitance à une entreprise privée, comme pour la majorité des stations.
Le Conseil Départemental, dont les budgets sont lourdement déficitaires doit se recentrer sur ses compétences (car on ne demande pas au Conseil Départemental de gérer les stations de ski, c’est encore en utilisant la clause de compétence générale, cancer des collectivités territoriales, qu’il le font) et renoncer a distribuer tous azimuts des subventions à but électoraliste : comme les inadmissibles subventions au stade du Hameau ou aux clubs sportifs professionnels (entre autres).
Le CD ne doit pas être propriétaire de stations de ski et faire construire des appartements utilisés quelques semaines par an , mais construire et subventionner des maisons de retraites aujourd’hui pleines à craquer.
Tous les rapports de la Cour des Comptes Régionales montrent que ces stations ne sont plus viables : il faut gérer intelligemment leur déclin.
Non, le Conseil Départemental ne gagnera pas son combat stupide contre le réchauffement climatique.
Mais jusqu’à quand faudra-t-il que les citoyens soient plumés pour les voir enfin se révolter ?
– par Daniel Sango
Et accepter le DECLASSEMENT, par SACRIFICE?
http://www.boursorama.com/actualites/ski-et-rechauffement-comment-les-stations-s-adaptent-aux-aleas-de-la-neige-ef92594fddf759bbe6ffe50fa1453fc7
Le ski survivra au réchauffement climatique, dans les stations de haute altitude uniquement (on peut ici citer Piau Engaly ou Cauterêt). Par contre, on peut facilement imaginer une forte hausse du prix des forfaits due au (futur et probable) bâchage des pistes contre la pluie, et à la hausse de la production de neige artificielle, cohérente également avec la diminution de l’offre et du peu de clientèle qui pourra s’offrir ce loisir de luxe.
Gourette et la Pierre Saint-Martin fermées pour les vacances de Noël… Autant dire que la saison est déjà un échec. Combien d’autres à venir… ?
Bonsoir,
Très bonne question…..avec la vogue des Crématoriums!!!!
Le nombre d’adeptes du ski de randonnée augmente. Comme les zones enneigées sont souvent proches des stations de ski, on constate actuellement que leurs parkings sont occupés par les randonneurs(La Mongie, Super Barèges, Luz Ardiden, Gourette, Formigal…); quelques fois les randonneurs empruntent les pistes à la descente.
La solution semble être:
-l’organisation de covoiturages
-les parkings payants
Quant à l’absence de neige à Noël, Je crois que c’est une classique Pyrénéenne.
En revanche, il semble , en conformité avec les prévisions (Voir: » Le changement Climatique en Aquitaine »), que les chutes de neige seront plus abondantes et plus tardives, entrainant lors de la débâcle une érosion accélérée du versant nord.
Les dégâts en pays toy de ces dernières années semblent conforter ce scénario.
Mon dieu , quand on pense que des malheureux ont la gale mais n’ont pas de doigts aux mains pour se gratter, on se demande si des situations aussi tragiques que vous nous relatez ne sont pas l’émanation d’un mal vivre pathétique (à St Jean de Luz c’est drapeau vert, ) prenez votre chat et venez vous baigner
Bien cordialement
Tiens, comme c’est amusant : « Nini » poste avec avec la même adresse IP que « Lanblain », et les deux sont arrivés ces jours et semblent partager la même fixation sur D.Sango.
Si on était pas naïfs, on pourrait croire qu’il s’agit d’une seule et même personne qui utilise plusieurs pseudos. Heureusement qu’on est naïfs, du coup on ne pense pas cela.
Les deux (en fait la même personne ) font la même fixation mais n’ont pas grand chose à dire….
Mais non ! mon bon monsieur …. je n’ai aucune intention d’alimenter votre tonneau des Danaïdes pour vous faire passer le temps en « réponses et contre réponses » sans fin, je faisais juste qq interventions pour piquer au vif votre amour propre et peut être vous suggérer de pondre un jour un article non vénéneux, et pourquoi pas empreint d’humour pour changer un peu …. la vie est belle tout de même, j’ai vu au syndicat d’initiative qu’il y avait des sorties en bus au plateau du Benou 8€ (on porte son manger, et vin non compris)
Que ces stations soient mal gérées, c’est plus que probable.
Cela dit, l’activité en terme de journées-skieurs se porte bien… au prix de nouveaux télésièges et de nombreux canons à neige au coût discutable.
Une précision sur le réchauffement climatique: il touche davantage les températures NOCTURNES, c’est pourquoi les glaciers disparaissent (car il fait beaucoup plus chaud que jadis, en été, en montagne durant la nuit), mais la quantité de neige en hiver à partir d’une certaine altitude (qui augmente, certes), reste bonne, ce qui durera encore 10 ou 20 ans tout au plus.
« Cela dit, l’activité en terme de journées-skieurs se porte bien… au prix de nouveaux télésièges et de nombreux canons à neige au coût discutable. »
Vrai pour la Pierre où des investissements très importants ont été fait : 153 937 journées (+ 11%)
Faux pour Gourette 267 486 qui s’effondre de – 16%
Je voulais parler de l’activité ski en terme de journées-skieurs de manière très générale dans les Pyrénées.
Lors de ces 10 dernières années, j’ai généralement entendu parler d’une saison correcte en terme d’activité, en ligne avec les années précédentes.
Ce matin, à la réunion plénière du Conseil départemental, il a été question, pour Gourette, de ne pas financer le télésiège endommagé et le transformateur, sous prétexte de la définition d’une « vraie stratégie » pour un « Plan montagne 64 » (dixit JJ Lasserre). Tout cela sans prononcer un seul mot sur le réchauffement climatique.
Nos élus vivent sur une autre planète…
Vu son âge avancé et sa proximité de la côte basque notre papy sénateur ( décidément une manie chez le politiques sur le retour dans le 64 ) doit plus souvent enfiler une bouée canard pour tremper ses petits pieds dans l’océan qu’enfiler une paire de ski .A moins qu’il ne se contente de pêcher l’anguille chez lui à Bidache .
Alors le réchauffement climatique, les canons à neige qui enlaidissent la montagne et pompent les rares ressources en eau du massif de Gourette cela doit lui échapper un peu…
Sérieusement c’est un dossier emblématique .De fait les stations impactent l’économie de nos jolies vallées .
Mais le tout ski alpin est condamné à ( très ) court terme.
Il faut donc travailler sur les raquettes, le ski de fond, la promenade les établissements thermaux y compris en hiver et garder quelques téléskis quand la neige est là comme cet hiver .(au point d’interdire la pratique du ski).
Les millions du contribuable ne pourront indéfiniment abonder un puits sans fonds..
C’est comme cela c’est aussi le travail du politique d’expliquer et de ménager l’avenir. .
mais oui , il faut interdire la pratique du ski, du golf, la circulation aérienne, enfin tout ce qui participe au réchauffement de la planète, et rendre obligatoire la marche nordique, le circulation à bicyclette ou encore à dos d’âne, fermer les aéroports, les gares, les usines d’incinération, ouvrir des toilettes sèches place royale…..la liste est trop longue, promis, je retourne à Lascaux, zut la grotte est fermée , la réplique a couté combien?
Entre le raisonnable et le ridicule il y a de l’espace pour agir; la consommation avec modération, il faut le reconnaître, ne fait pas partie de nos comportements. Continuons donc ainsi puisqu’ il est impossible (qui n’est pourtant pas français), de faire autrement!
L’avenir nous dira si votre solution ne devient pas une obligation!
Il ne s’agit pas d’interdire la pratique du ski alpin mais, juste, d’acter que sa pratique sous sa forme actuelle est condamnée .par lé réchauffement climatique.
C’est un fait qu’on peut trouver déplaisant mais qui s’impose à nous.
Par contre il convient de voir comment on peut continuer à le pratiquer dans des formats plus modestes pour assurer la continuation de l’activité touristique d’hiver parallèlement à d’autres pratiques nouvelles ou remises au goût du jour.
ben oui, c’est emm…nuyeux, mais il va falloir non pas tout supprimer, mais décroitre. Et c’est justement si on continue comme aujourd’hui que l’on reviendra, du coup de façon certaine, à Lascaux (où vivaient de sacrés gaillards, bien plus compétents que nous pour ce qui est de survivre)
frédéric PIC