Réflexions d’un citoyen consommateur sur la révolte des éleveurs.


élevageLa révolte actuelle, que les médias généralisent, est celle d’une catégorie cotisant à un syndicat, la FNSEA, représentant 56% des agriculteurs. C’est le syndicat qui déverse du fumier, bloque les routes avec des tracteurs, saccage des bâtiments comme en 1999. Son président n’est pas un éleveur; gros céréalier, il est président aussi d’une entreprise agro-industrielle spécialisée dans les oléagineux et la nutrition animale.
C’est donc la manifestation d’une partie puissante, agissante et violente, marquée politiquement, et non celle de tous les éleveurs, même, je suis sûr, de la FNSEA.

Que tous les éleveurs aient de grosses difficultés, c’est une évidence. Comme dans bien des professions, plus discrètes et moins entendues, dans ce monde en plein changement, il est inadmissible de ne pas vivre d’un travail, mais des aides. Toutefois, ceux dont les bêtes broutent dans les prairies et alpages s’en tirent mieux, la gestion et la qualité des produits est telle qu’ils s’écoulent, même plus cher, sans problème, car ils sont connus et recherchés, localement et dans le monde.

Il convient donc d’isoler le bon grain de l’ivraie.

Avant d’inonder d’immondices l’espace public, ces extrémistes du productivisme devraient se demander d’où viennent leurs problèmes ; non seulement ils ciblent les consommateurs qui n’achètent pas français (ce qui est contraire à la liberté du choix et des marchés) et les grandes surfaces, mais ils veulent, en plus, forcer les contribuables (l’Etat) et les consommateurs (ils ont obtenus 4 centimes/l d’augmentation du prix du lait) à les aider à continuer leur politique destructrice de la qualité des produits et de l’environnement.
Certains vrais paysans, ceux des élevages de nos régions, de la culture bio, ceux appartenant à d’autres syndicats comme la confédération paysanne, ont choisi une autre voie ; ils touchent moins aux polluants, à la graisse des machines, au diesel, aux engrais de synthèse, à l’irrigation,…, mais plus à la terre, la vraie, l’authentique, qui produit une saine et goûteuse nourriture pour les bêtes et pour l’homme.

Quelques exemples devraient faire réfléchir ces irréductibles contestataires :

> Les bêtes sont nourries en partie ou totalement avec des aliments achetés souvent à l’étranger, des farines fournies par l’agroalimentaire qui, elle, fait son beurre !

> Les très jeunes bêtes sont rarement nées à la ferme mais chez d’autres producteurs spécialisés dans l’incubation ou la procréation, pas toujours en France ; encore des marges bénéficiaires introduites dans la chaîne des profits des intermédiaires.

> De plus en plus, l’élevage des porcs, poulets et même vaches laitières, se fait en atmosphère fermée, concentrationnaire, il y a des frais énormes pour assurer l’hygiène : aération par pompe, vaccinations, traitements vétérinaires curatifs et préventifs, évacuation et épandages des lisiers…

< La viande, le lait, les veaux, les poulets, les œufs, etc., ne sont que rarement commercialisés par des coopératives paysannes mais par d’autres intermédiaires. S’ajoutent le prix des transports, de l’abattoir, de la conservation dans la chaîne du froid, de la livraison chez les grossistes…; partout, les GES sont présents.

Entre producteur et consommateur existe toute une chaîne d’intervenants (qui eux ne se plaignent pas !), et un gaspillage effarant, qui élargissent le fossé entre le prix d’achat à la base et le prix de vente au consommateur.

Ce mille-feuille, épais et coûteux, a «des parasites» qui s’engraissent aux dépens des producteurs et des consommateurs. Pourquoi ne ciblent-ils pas tous ces intermédiaires afin qu’ils participent à l’effort commun pour des prix plus justes ? Serait-ce encore à l’Etat de le faire ? Que font les chambres d’agriculture , le syndicat ?

>La production intensive de viande bovine, porcine, de poulet et de lait, issus des élevages industriels engendre une surproduction ; la spéculation et la concurrence étrangère très efficace, font baisser les prix ; c’est la logique économique.

> Un facteur décisif, prioritaire, est la baisse de consommation des ménages.

  • La viande est insipide, l’eau remplit la poêle où cuit la côtelette de veau, le bifteck, attendri à la machine, est adapté à nos «dentiers» vieillissants mais n’a aucune goût, souvent une autre saveur. «Enquête:Viande, œufs, fruits, légumes, poissons, vins : depuis cinquante ans, par la faute d’une logique productiviste incitant à la tricherie, le goût des aliments a considérablement changé.» Le Figaro.fr.
  • On multiplie les laits, les fromages à 0%, demi-écrémés, enrichis en ceci ou cela, des crèmes fraîches, liquides, épaisses, où on ne reconnaît plus le goût ! On vend du beurre   recomposé ! De l’authenticité il n’y a plus que le nom !

Beaucoup deviennent végétariens, ou préfèrent acheter plus cher et en moins grande quantité, des viandes issues de troupeaux en liberté. Entre les porcs et leurs dérivés, des forêts corses ou basques et ceux des porcheries industrielles qui se multiplient, hélas, dans notre région, c’est la nuit et le jour; idem entre le fromage de Bachelet ou successeur, et hypermarchés !
Sans être informé avec précision, je suppose, comme pour les fruits ou les légumes, que la sélection des races spécialisées pour ce commerce a généré le choix de la quantité aux dépens de la qualité. La perte de diversité des races bovines laitières est particulièrement aiguë.

> Le monde de la santé s’alarme de la consommation excessive de viande ; elle provoque la montée de mauvais cholestérol, d’acide urique, favorise le cancer de l’intestin, les maladies cardiaques…; les protéines peuvent être remplacées par des végétaux. Cette sensibilisation fait de plus en plus d’adeptes.

> Le mode de vie axé sur la rapidité, et souvent l’isolement, élimine la convivialité du repas, la recherche du bon plat cuisiné, on ne mange plus, on se nourrit ; le restaurant cherchera une viande régionale de qualité pour satisfaire sa clientèle.

> Consommer français ?

  • Quand il s’agit d’argent, le patriotisme n’est pas prioritaire.
  •  La lisibilité n’est pas toujours claire.
  •  Qui dit français ne signifie pas, hélas, meilleur ! Les porcheries bretonnes, les fermes des 1000 ceci ou cela, les poulets en batterie, ne militent vraiment pas pour acheter français !

Les agriculteurs, au sens large, sont inquiets pour leur avenir, celui de leurs enfants et de leur profession. Ils ont raison. Le rôle d’un syndicat est de protéger la profession, l’exploitation, la santé de leurs adhérents, or, la politique néolibérale de la FNSEA organise :

  • La fin du métier de paysan.
  • La disparition d’un très grand nombre de propriétés agricoles, donc d’emplois. L’avenir est un très petit nombre de grosses entreprises, cotées en bourse, produisant des quantités  massives de produits sélectionnés pour leur rentabilité. Fini la diversité régionale ou de terroir, le règne de la «mono-tonie» est programmé.
  • Les maladies dégénératives du cerveau, Alzheimer entre autres, les cancers, les troubles endocriniens des agriculteurs…, par les pesticides (annonce de médecins sur France Inter dimanche 26/7/2015).
  • La fin de l’agriculteur même, remplacé par un chef d’entreprise gérant, sur son tracteur ou/et dans son bureau, sur sa tablette et son ordinateur, les cours de la bourse, par internet, les achats et les ventes des produits vétérinaires, les pesticides , herbicides, engrais…., manipulant les drones pour suivre l’état de ses cultures ou de son cheptel et décider des traitements à réaliser……

Tout casser, se révolter, pour demander l’aide d’un Etat que l’on critique, que l’on veut réduire alors qu’il est prisonnier d’une politique européenne libérale que l’on partage, c’est curieux !
Réclamer la liberté des marchés et ne pas vouloir l’appliquer dans son pays, c’est bizarre !

L’orientation pour lutter dans cet espace sauvagement concurrentiel, c’est :

  • Pour les petites et moyennes exploitations, diversifier, transformer sur place, et supprimer les intermédiaires en écoulant localement, en créant des circuits courts comme les Amap.
  • Pour elles aussi et pour les gros producteurs, abandonner la course à une augmentation incessante de la quantité bas de gamme et s’orienter vers une qualité «haut de gamme», la qualité spécifique de nos régions, inscrite dans la tradition de nos campagnes, dans la nourriture naturelle des prairies et des alpages, celle qui a fait la renommée internationale de la France des 1000 fromages, du vrai jambon de Bayonne, de la charcuterie de nos terroirs et non de nos usines.
  •  Notre arme, c’est le haut de gamme, comme d’ailleurs dans la plupart des autres domaines économiques: voitures…., la stratégie K élaborée par Mac Arthur et Wilson en 1967.

– par Georges Vallet

crédits photos : lamontagne.fr

29 commentaires sur « Réflexions d’un citoyen consommateur sur la révolte des éleveurs. »

    1. il était berger dans le Péloponnèse. Une statue lui rend hommage à l’entrée de Kalamata (sur la gauche, en venant de Tripoli). Mais peut-être était-ce son frère ? Nous faisons des recherches à ce sujet, avec maître Sango, un spécialiste du sirtaki.

  1. La complainte du fromager

    Moi qui peine à garder quelques pièces d’airain,
    Tant ma bourse tend à se consumer trop vite,
    J’avoue qu’un peu de sous oubliés en nourrain,
    M’aurait fait affaire. Las, l’aubaine m’évite !

    M’armant de courage, je me fis donc quêteur.
    Redoutant sans doute funeste banqueroute,
    Par ces temps de crise, l’usurier peu prêteur
    Rechigne d’avec moi, de faire un bout de route.

    Il me faudra alors, si je veux m’en sortir,
    Tendre fort les liens de ma maigre escarcelle,
    D’amplement besogner, donc peu me divertir,
    Et me diversifier de l’unique faisselle.

    Que faut-il retenir ? Valeureux, ou voyou,
    Que tu sois scrupuleux, cynique ou que tu triches
    Tu es considéré comme un pousse-cailloux !
    Souviens-toi de cela : on ne prête qu’aux riches.

    Fructidor/CCXIX (09/2011)

  2. Associer FNSEA et agriculture productiviste est un classique. L’opposer à l’agriculture biologique ou de terroir en est un autre. Sans nier le constat, je pencherais pour la recherche de conditions de cohabitation car les deux (ou les trois) agricultures subsisteront.
    D’ailleurs le bio peut être productiviste sur ses marchés spécifiques et le terroir « irraisonné ».
    Vu la diminution du nombre d’agriculteurs, inéluctable depuis le démarrage de l’ère industrielle (1850), je me demande aussi comment le paysage (bois, prairies, cultures) va évoluer. Les lieux de résidence des agriculteurs seront dissociés des lieux des activités. Idem pour les sylviculteurs.
    Je me demande aussi comment peut évoluer une vie sociale en milieu rural dans ces conditions.

  3. Oui, comme vous je recherche le « haut de gamme » le « bio », le  » élevé en liberté » le « bar de ligne » et le « grand cru classé »… sauf que c’est l’avantage d’une minorité. Une minorité avec des moyens.
    Et si tout le monde faisait du bio, du bas rendement, la croissance des prix serait vertigineuse car le volume n’y serait pas.
    C’est aussi un peu vite oublier l’histoire de l’Europe et de l’agriculture, la volonté de l’autosuffisance, la PAC, puis celle des excédents laitiers, et la décroissance actuelle de la PAC.
    Les agriculteurs béarnais qui manifestent ne sont pas propriétaires d’une ferme de mille vache non ? et il n’est pas nécessaire d’avoir sa carte syndicale pour manifester.

    D’autre part, ayant dans ma famille une éleveuse de brebis comme vous la voyez dans vos rêves, (super bio, liberté, estives en vallèe d’Aspe, fromages de qualité et tout et tout…) je puis vous dire qu’heureusement qu’il y a des aides sans quoi elle ne pourrait pas survivre (avec travail tous les jours et sans vacances) …

    Georges à la ferme, une vocation manquée !

    1. Pour une fois, je vais être en partie d’accord avec GV.
      Quant on achète directement au producteur, le bio est nettement moins cher et le prix est presque équivalent au conventionnel.
      Je vais être concret: vin de Jurançon bio au marché bio, direct du producteur: entre 8 et 15 € la bouteille. Bœuf bio boucherie direct depuis centrale de Tarbes: prix acceptable (je ne me souviens plus exactement, 15 à 20 € le kilo). Fromage de brebis ou de chèvre bio: 22 € le kilo. Pommes bio à partir de 1,5 € le kilo.
      Le simple passage par un revendeur multiplie le prix par 1,5. Il existe aussi les amap et les paquets de 5 ou 10 kg à mettre au congélateur en ce qui concerne la viande.
      Cela dit, je ne connais pas le taux de subvention de l’agriculture biologique par rapport celui de l’agriculture conventionnelle.
      Par contre, des pommes, cerises, prunes, kakis, pêches, noix, poires… j’en ai dans le jardin: des bio et ça pousse bien.

    2. DS: « Et si tout le monde faisait du bio, du bas rendement, la croissance des prix serait vertigineuse car le volume n’y serait pas. »
      Je ne connais pas les chiffres, si tant est que l’on puisse en trouver des fiables.
      Mais je sais que les occidentaux mangent trop de bœuf et que celui-ci demande une surface agricole énorme. Les Chinois et Indiens vivent avec proportionnellement quelque chose comme 5 à 10 fois moins de surface agricole disponible…

      1. « Les Chinois et Indiens vivent avec proportionnellement quelque chose comme 5 à 10 fois moins de surface agricole disponible… »
        Peut être… on pourrait sans doute faire la même chose en France si les français voulaient vivre avec un ou deux euros par jour …

        1. Je ne parle pas de cela. Je fais le lien entre la sur-consommation de bœuf et donc, de surfaces agricoles, par rapport au surplus de terres agricoles que nécessiterait le tout-bio par rapport au conventionnel.

      2. RdV
        « Je ne connais pas les chiffres, si tant est que l’on puisse en trouver des fiables. »

        Je sais que je ne réponds pas à cette méconnaissance mais à propos de chiffres d’autres sont aussi intéressants (Google: subventions à l’agriculture bio).

        Les exploitations d’agriculture intensive sont largement aidées. Leur pactole est 6 fois plus élevé que celui de leurs confrères biologiques: soit une subvention de la PAC, allant de 9 à 10 milliards d’euros par an.



        Cas de l’élevage bio:
        Les animaux ne bénéficient pas d’aide à la conversion, mais les surfaces qui leur sont dédiées. Dans le cas particulier de l’apiculture, il n’existe donc pas d’aide à la conversion.

        Le ministère de l’Agriculture a publié un arrêté au Journal officiel du 7 mars 2015 réduisant de 25 % les aides au maintien à la production biologique pour la campagne 2014.

    3. « Et si tout le monde faisait du bio, du bas rendement, la croissance des prix serait vertigineuse car le volume n’y serait pas. »

      Une baisse de la consommation est une solution et un bien pour la santé: diabète, obésité, cancers….
      Je connais un fermier basque qui avec 24 ha produit, transforme et vend sans problème et ne se plaint pas.

    4.  » ayant dans ma famille une éleveuse de brebis comme vous la voyez dans vos rêves, (super bio, liberté, estives en vallèe d’Aspe, fromages de qualité et tout et tout…) je puis vous dire qu’heureusement qu’il y a des aides sans quoi elle ne pourrait pas survivre »

      Si j »ai bien compris, pour les éleveurs et les grands céréaliers aussi puisqu’ils ont besoin des apports de l’Europe avec la Pac!

    5. DS: « Et si tout le monde faisait du bio….. le volume n’y serait pas.

      L’inconvénient majeur, sempiternellement avancé par les opposants au «bio pour tous», est que le rendement est nettement inférieur en quantité à celui de l’agriculture conventionnelle. On ne voit donc pas comment, avec 9 milliards d’habitants en 2050, l’agriculture biologique pourrait garantir une sécurité alimentaire, en qualité et quantité, pour tous!»

      Si l’objectif est que ces 9 milliards deviennent obèses, alors, c’est vrai, c’est impossible, même avec l’agriculture industrielle!

      Il faut avoir le courage politique et citoyen de tout remettre à plat et de penser rationnellement.
      Changer uniquement de méthode de culture, c’est illusoire. C’est un tout qu’il faut remettre en question: façon de vivre, de produire, de consommer, de faire des bénéfices. Avec les perspectives de rareté des ressources et de crise climatique, un changement purement technique ne suffira pas.
      Des faits sont indéniables:
      Il n’y a jamais eu autant de nourriture disponible sur la planète.
      Un milliard de personnes souffrent de la faim.
      Un autre milliard de malnutrition.
      1 milliard sont en surpoids, 300 millions sont obèses ce qui pose de graves problèmes de diabète, de maladies cardiovasculaires, de cancers.

      Notre consommation de viande a été multipliée par 3 en un siècle en France et a cru de 60% ces 40 dernières années.
      En ramenant la consommation de viande dans les pays du Nord à celle du niveau de l’an 2000, soit de 37,4 kg par personne, cela libérerait 400 millions de tonnes de céréales pour la consommation humaine, ce qui est assez pour couvrir les besoins caloriques annuels des 1,2 milliard d’habitants qui s’ajouteront à la population mondiale actuelle d’ici 2050, soit la moitié de la croissance prévue de la population de 7 milliards à 9, 3 milliards en 2050.

      1. « Si l’objectif est que ces 9 milliards deviennent obèses, ……. »

        Peut être est ce là que l’ on touche le fondement des problèmes de notre société de consommation.
        C’ est peut être là aussi que les agriculteurs se trompent de cible. En s’ attaquant aux intermédiaires, ils se trompent de cible. Car ces gens là ne sont que des opportunistes, qui comme les vautours attendent le moment opportun de faiblesse pour se jeter sur leur proie. Ce n’ est pas en s’ attaquant aux intermédiaires que l’ on résoudra ce malaise profond, mais c’ est en s’ attaquant aux grands groupes chimiques, qui se trouvent aux deux bouts de la chaîne de consommation qu’ on aura un début de réponse.
        En fournisseurs des intrants, des semences, etc etc, mais surtout des pesticides
        et tous les produits adaptés en …cides, les grands groupes chimiques, sont en position de force au départ de la chaîne de consommation, à l’ autre bout de la chaîne ils sont toujours fournisseurs des médicaments pour soigner les consommateurs obèses en puissance, ou rendus malades par la mal bouffe qui découle de ce système.
        La boucle est bouclée, la machine tourne ainsi à plein régime, sans avoir à rendre de comptes à qui que se soit. Malheureusement, avec l’ assentiment coupable des dirigeants qui voient dans ce système qu’ ils savent fou,du pouvoir d’ achat pour les consommateurs et de la croissance pour leur avenir. Avec pour seule réponse à proposer, soit des subventions supportées par les consommateurs ou bien d’ envoyer les forces de l’ ordre établi.
        On vit une époque curieusement formidable ……..

        1. L’agriculteur est maintenant le maillon faible de la filière agro-alimentaire que vous décrivez. Sa disparition est inéluctable dans la logique d’une agriculture productiviste, voire raisonnée.
          Or tout le développement industriel s’est effectué sur le même modèle. Votre contestation est donc globale. Elle dénonce tout le fonctionnement de nos sociétés.
          Je ne sais pas si c’est de la lucidité ou de l’illusion. Ou les deux à la fois.

        2. « Je ne sais pas si c’est de la lucidité ou de l’illusion »
          Lucidité en ce qui concerne les causes, certainement.
          Illusion quant à une action positive pour lutter contre, espérons que non pour la suite de notre santé!

        3. Michel Lacanette
          Il n’y a pas une seule cible, c’est certain et vous avez raison.Aux intermédiaires, aux grands groupes chimiques que vous évoquez, s’ajoutent effectivement les politiciens qui défendent avec acharnement la croissance de la consommation dans tous les secteurs, alimentaire entre autres.

    6. Non Messieurs, vous n’avez pas les bonnes références, selon la FAO, SEULE l’agriculture biologique permettrait d’éradiquer la faim dans le monde!
      c’est une étude sérieuse et « consolidée  » ne vous laissez pas abuser par « l’agro business » ,les puissants lobbys qui squatent les ministères pour dicter leurs lois a tous les politiques dans cette course éffrénée au profit, a la destruction d’une agriculture paysanne qui respecte l’environnement ,et a la mise a mort de notre planète.
      Bravo Mr Vallet pour votre décryptage de la crise des producteurs et notamment du fonctionnement de la FDSA, pour moi il n’y as pas un mot a enlever a votre analyse,

      1. Solidarité verte oblige …

        Concernant le prix du bio, j’ai trouvé une info dans un site « vert » : consoglobe.com

        http://www.consoglobe.com/achat-bio-cher-2846-cg

        Ils y comparent un panier bio avec un panier marque distributeur le premier à 45,78 € et le second à 29,78 € et concluent
        « Sur le coût total du panier, la différence de prix entre les produits bio achetés en ligne et ceux de la marque distributeur est de 35 %, un résultat très proche d’autres calculs comparatifs effectués précédemment »

        Sauf que cette présentation est une arnaque … Ils auraient dû écrire : le bio est 53% plus cher que les marques distributeur… ce qui n’est pas du tout pareil !

        A quand les mathématiques bio ?

        1. Comparer du « bio » (sans plus de précision) à des marques de distributeurs est biaisé également, car à ce jour la majorité des produits bio sont sur le segment « premium ». Si on prend du bio en marques de distributeurs quand ça existe, on constate que l’écart avec l’équivalent non-bio n’est pas si élevé que ça.

        2. « Sauf que cette présentation est une arnaque … Ils auraient dû écrire : le bio est 53% plus cher que les marques distributeur… »

          Comme toujours, des affirmations péremptoires sans démonstration.

            1. Ce n’est pas les 53% que je critique mais l’affirmation, sans explication ni contestation possibles, que c’est une arnaque!

              1. Dans les 53% de différence, il faudrait ajouter pour les produits distributeurs, le coût de l’ impact global sur l’ environnement produit par l’ agriculture industrielle, sur la santé des consommateurs, les coûts et impacts sociaux sur la société, ainsi que les coûts financiers cachés dans les dédales des subventions et là on se rendrait compte que les produits distributeurs sont sûrement aussi chers que les produits bio.
                Le monde de nos dirigeants en est conscient, mais actuellement, tout cela est subtilement caché et tabou pour être aimablement supporté par le contribuable bienfaisant.
                Quand le consommateur se réveillera …..

                1. « Dans les 53% de différence, il faudrait ajouter pour les produits distributeurs, le coût de l’ impact global sur l’ environnement produit par l’ agriculture industrielle, sur la santé des consommateurs, les coûts et impacts sociaux sur la société, ainsi que les coûts financiers cachés dans les dédales des subventions et là on se rendrait compte que les produits distributeurs sont sûrement aussi chers que les produits bio. »

                  Enfin quelqu’un qui a compris où se trouve la véritable « arnaque »!

                  « on se rendrait compte que les produits distributeurs sont sûrement aussi chers que les produits bio. »
                  J’irai même plus loin: » les produits de l’agriculture industrielle sont finalement bien plus chers que le bio »!

    7. DS :  » ayant dans ma famille une éleveuse de brebis comme vous la voyez dans vos rêves, (super bio, liberté, estives en vallèe d’Aspe, fromages de qualité et tout et tout…) je puis vous dire qu’heureusement qu’il y a des aides sans quoi elle ne pourrait pas survivre  »

      C’est possible, mais c’est le cas de quasiment toute l’agriculture française, bio ou pas : sans subventions elle ne survivrait pas.

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