L’AMF (Association des Maires de France) donne des élus une image bien pitoyable. Il est grand temps que la France abandonne son organisation basée sur les déplacements à cheval et rejoigne les autres pays européens, bien plus performants. Mais pour cela il faudra que les citoyens se mobilisent pour l’imposer à des Maires d’une autre époque.
Il est stupéfiant de voir le comportement de nos Maires, organisant manifestation pour se plaindre de la diminution des aides de l’État. Il est pourtant juste que toutes les composantes de la nation participent à l’effort modeste vers un retour à un déficit plus acceptable comme le leur a répété François Hollande. Le scandale vient aussi du fait que les Maires mentent, car le gouvernement diminue dans des proportions raisonnables son aide au bloc communal. Et les citoyens sont mal informés. Dans un journal télévisé national on voit des Maires organisant une pétition contre ces mesures, prédisant la fin des communes, la fin des crèches et autres aides sociales : mensonges !
On a vu les mensonges de F Bayrou ( « Bayrou et le budget de la ville de Pau : Où est la vérité ? » AP du 22/4/2015) et de JY Lalanne ( « Mauvais gestionnaires les Maires ? » AP du 29/7/2015) concernant l’incidence de la baisse de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) qui affectera leurs budgets de moins de 2% cette année et 3 ou 4 % maximum à terme. Une baisse ridicule quand on voit l’augmentation gigantesque des budgets du bloc communal ces dix dernières années. Vivions nous si mal il y a dix ans ?
Cette gabegie est d’ailleurs condamnée par le dernier rapport de la Cour des Comptes du 14/10/2014 qui hélas ne se faire guère d’illusion sur la capacité de nos Maires à devenir de bons gestionnaires :
« Les dépenses des administrations publiques locales représentent 21 % de la dépense publique et 9,5 % de la dette. Les collectivités territoriales ont ainsi vocation à prendre leur part des efforts de redressement des comptes publics entrepris dans le cadre des engagements européens de la France. En 2013, elles n’ont pas apporté la contribution attendue à la réduction des déficits publics. Les perspectives d’une plus grande maîtrise des dépenses locales, attendue de la baisse des dotations de l’État à compter de 2014, sont incertaines. »
La tentative de mise en commun des moyens en vue d’économies d’échelle par les intercommunalités a lamentablement échoué par la faute de Maires égoïstes et incompétents. Par exemple la masse salariale du bloc communal en France est passée de 21 à 40 milliards d’euros entre 1996 et 2012 ! C’est gigantesque, d’autant que la productivité augmente partout chaque année et encore plus grâce à l’informatique, sauf dans les mairies ! Les maires de France ne cessent de se lamenter alors qu’ils ne sont que de piètres gestionnaires incapables de faire preuve de courage face à la horde de leurs fonctionnaires municipaux, obnubilés par leur clientélisme indispensable à leur ré élection.
Car les marges d’économies sont importantes. Mettez un cabinet d’audit dans une Mairie, et il va se régaler ! L’exemple d’Argenteuil présenté à la TV est assez parlant. La ville avec un budget lourdement déficitaire a fait appel à un gestionnaire du privé. Conséquence : baisse des dépenses de 5 millions d’euro en 2014 et de 6 millions d’euro en 2015…
Il existe quand même quelques Maires qui sont réalistes comme le Maire de Brive qui confiait dans un journal télévisé qu’il avait 250 employés municipaux en trop…
Au lieu de s’attaquer au cancer qui ronge nos territoires : les coûts de fonctionnement disproportionnés, les maires ne parlent que diminution des investissements et augmentation d’impôts. Avec en plus, une action souvent cachée et peu visible pour le citoyen : ils empruntent plus, augmentant ainsi la dette qu’ils légueront à leurs successeurs… Mais l’exemple vient d’en haut …
Ce qui est scandaleux c’est de voir dans tous les médias des Maires larmoyants, et pas un journaliste pour leur opposer leur gabegie des coûts de fonctionnement, leur masse salariale indécente, comme s’il n’y avait d’autre solution que d’augmenter les impôts et diminuer les investissements. Pourquoi les journalistes ne s’appuient-ils pas sur les travaux de la Cour des Comptes, incontestables eux ? Si les entreprises françaises étaient dirigées par ces maires, elles auraient toutes disparues !
La Cour des Comptes le rappelle une nouvelle fois dans son rapport :
« La maîtrise des finances locales appelle un effort important de rationalisation administrative et financière du « bloc communal ». La carte des intercommunalités recouvre désormais la totalité du territoire national. Cependant, son extension progressive depuis le début des années 1990 s’est traduite par la superposition et l’enchevêtrement des structures, un accroissement excessif des effectifs et une progression rapide des dépenses. »
La suppression du niveau communal est une évidence seule l’AMF, championne du corporatisme refuse de le comprendre, et les recommandations de la Cour des Comptes sont claires :
« …en ce qui concerne la nécessaire rationalisation administrative et financière du « bloc communal »
– réduire le nombre des structures intercommunales et transférer les compétences des communes aux groupements existants (communautés de communes et d’agglomération, notamment) par champs entiers d’intervention et non plus de façon parcellaire ;
– poursuivre la mutualisation des services des communes et de leur intercommunalité et stabiliser les dépenses de personnel du « bloc communal » par des réductions d’effectifs, une pause des mesures de revalorisation indemnitaire, une meilleure maîtrise des déroulements de carrière et un alignement du temps de travail sur la durée légale ; »
Rappelons que Didier Migaud son Président est un membre du PS dont la compétence est reconnue par tous, à gauche comme à droite.
On doit aussi citer ici notre François local qui lors de sa campagne présidentielle proposait dans son programme une baisse de la dépense publique de 5% (100 milliards d’euro) le double de celle que F Hollande essaye de mettre en œuvre aujourd’hui. Et il disait :
« ce n’est pas avec une diminution de 5% des dépenses que la France va s’arrêter de fonctionner… » ( « Bayrou apprend l’arithmétique « AP du 23/01/2012).
On attend d’ailleurs qu’il applique cela aux coûts de personnel de la ville et de l’Agglomération de Pau, permettant ainsi une vraie baisse des impôts locaux … Et pour les Maires de droite, dont Francois Baroin, Président de l’AMF, sénateur Maire et champion du cumul, cela va être rigolo, car les programmes des futurs candidats de son camp sont clairs : baisse drastique de la dépense publique. Francois Fillon dans son ouvrage « Faire » la chiffre à 120 milliards, en plus des 50 milliards de F Hollande …
Nos Maires peuvent donc se préparer à pire car cette première baisse de 11 milliards en trois ans n’est que le début. Il faudra aussi très vite supprimer le rôle politique et administratif des communes, inutiles et coûteuses, au profit d’intercommunalités plus efficientes couvrant les vrais bassins de vie, mais c’est une autre histoire…
par Daniel Sango
Le sondage d’AP est clair : à plus de 88% nos lecteurs pensent que les Maires peuvent aisément faire une économie de 5% sur leurs budgets en diminuant les coûts de fonctionnement..
Je pense aussi que faire 5% d’économies est loin d’être hors de portée des communes. Pour autant, ce genre de « sondage » ou de « question de la semaine » n’a à peu près aucune valeur, et en général le résultat ne fait que refléter le parti-pris du journal/site qui le publie et la façon dont est tournée la question.
Pose la question « Pensez-vous que les Maires sont mis en difficulté par les baisses de dotations de l’état ? » dans la Gazette Mélanchoniste, et tu auras 88% de oui aussi, mais dans l’autre sens.
D.S
Pas 88% des lecteurs mais 88% des lecteurs qui se sont exprimés,c’est-à-dire, je suppose(!), ceux qui estimaient être assez compétents pour juger;c’est bien différent. Pour le reste, d’accord avec Pier U.
Les politiques sont plus soucieux de leur carrière que de l’état du pays ! Mentalité de clocher aussi de la part du citoyen…
« Il faudra aussi très vite supprimer le rôle politique et administratif des communes, inutiles et coûteuses, au profit d’intercommunalités plus efficientes couvrant les vrais bassins de vie, mais c’est une autre histoire… »
En effet, c’est une autre histoire car c’est comme l’arrêt d’une centrale nucléaire, ce serait vraiment coûteux pour faire des économies!
Le nucléaire… Une abomination pour les écologistes. Et pourtant, ce n’est pas le pire (à condition de ne pas faire n’importe quoi avec, comme ça a été le cas dans les 2 grands accidents de l’histoire). L’Allemagne a imposé au reste de l’Europe sa politique énergétique à base d’éolien et de PV, mais surtout de charbon ! Quant au stockage de l’électricité (sous forme chimique), pas de miracle… il coûte et coûtera très cher, et même trop cher.
Non Georges, la modification peut se faire très simplement, très rapidement et les gains seraient immédiats et très importants
Ouf! Grâce au « médecin malgré lui » d’A@P, j’ai enfin compris « pourquoi ma fille est muette »…aux élections bien-sûr!
Géronte.
Bande de tartufes…
Le 16 octobre 2014, j’ai écrit un article intitulé « Les impôts locaux vont augmenter ». Je ne suis pourtant pas un grand devin.
Sur ce sujet il me parait essentiel de revenir aux fondamentaux et parmi ceux-ci le principe absolu de l’égalité de tous devant l’impôt. Pourquoi de telles différences entre les impôts de Lille par exemple, Pau, et d’autres ville où le taux de la taxe d’habitation se situe à 8% ? La nuit de 4 août 1789, qui a aboli les privilèges, avait fixé comme première règle cette égalité. La décentralisation est passée par là et ce principe est oublié.
En France, si nous voulons réorganiser la décentralisation, disparition des départements, regroupement et fusion des communes, nous ne pourrons le faire que si le pouvoir central l’impose. Or actuellement tout indique qu’il en est bien incapable. Les manifestations des maires de France, sont honteuses. Daniel Sango a raison.
Sur l’emploi des fonctionnaires territoriaux, nous sommes tous témoins du sous-emploi de ceux-ci. A Pau, j’ai pu constater qu’à l’occasion e travaux de voirie qui ont duré à peu près deux mois, les employés de la ville arrivaient vers 8 h 3O , passaient une heure à discuter et surtout ne venaient jamais sur le chantier l’après-midi. Lorsqu’on les interrogeait sur cette absence de la seconde partie de la journée, ils répondaient qu’ils étaient sur un autre chantier. Tu parles ! Il parait qu’à Pau, un audit a été conduit par une boîte privée sur l’emploi des fonctionnaires de la ville ; il est arrivé à des conclusions catastrophiques. Tout cela est resté confidentiel.
Pauvre contribuable !
Les journalistes sont vendus aux politiques.
L’hypocrisie est partout. Elle est la première caractéristique de notre société moderne.
Mais il reste du BON. Ouf !
J’ai assisté à Orthez à la réunion organisée par le PS sur la loi NOTRe avec M. Sueur. Bonne réunion.
Les maires (de gauche) ont peur que l’électeur soutienne les protestations de l’AMF (Benchmarking en quelque sorte) ; L’Etat devant d’abord balayer devant sa porte (toujours les autres). M. Sueur a indiqué que les électeurs étaient également attachés à l’enseignement, à la police, aux infirmières, etc…
J’ai entendu l’argument comme quoi les communes ne sont pas responsables des déficits du pays. Les communes peut-être mais les élus sont un peu coupables.
Je trouve ambiguë le terme « investissement ». Sacrifice impensable. Il faudrait quand même faire le tri. Beaucoup d’investissements peuvent être différés (construction de mairies par exemple). Beaucoup d’investissements ont pour objet le soutien à l’activité BTP. C’est certainement un souci mais il y a des limites.
M. Sueur a, incidemment, rappelé l’existence de multitudes d’associations de maires qui se manifestent, notamment pour proposer des amendements aux députés ou sénateurs. J’ai pensé que ces associations devaient coûter bien cher.
M. Pedehontaà (CD MODEM et maire de Laàs) était présent et est intervenu sur les doutes du citoyen. Long et incompréhensible. L’avenir le dépasse.
Dans le même esprit …..
Article du journal LE POINT Publié le 21/09/2015 à 17:47. PAR JEAN NOUAILHAC
Ces maires indignes qui se moquent de leurs concitoyens
Ils dépensent trop mais donnent des leçons de morale civique, alors même qu’ils augmentent les impôts locaux au lieu de faire des économies.
Les maires de France manifestaient ce samedi 19 septembre contre la baisse de 30 % des dotations aux collectivités.
On a assisté ces derniers jours à une comédie de boulevard comme on n’en avait pas vu depuis longtemps. En vedette, l’Association des maires de France (AMF) qui cherche à se faire passer pour victime alors qu’elle est seule responsable de ses problèmes. Et quand on emploie le mot « victime », c’est une façon de parler, les vraies victimes étant les citoyens des villages, des villes et des communautés de communes qui vont avoir à supporter, et eux seuls, les nouvelles augmentations d’impôts locaux, fruits de la gabegie dépensière et de l’irresponsabilité de leurs élus.
Pour ceux qui suivent l’actualité dans les médias audiovisuels, il fallait voir tous ces maires à la télévision avec leurs écharpes tricolores ou les entendre à la radio, le verbe haut, dénoncer avec force effets de manche la baisse des financements de l’État, à l’occasion de la « journée de mobilisation » lancée par l’AMF ce dernier samedi. Il fallait entendre François Baroin, député-maire (LR) de Troyes et président de l’AMF, condamner cette « amputation inéquitable, insoutenable ». Il fallait lire dans le JDD une interview du maire de Lyon Gérard Collomb (PS) déclarant, en employant le même mot, qu’il allait devoir procéder à « une amputation de nos subventions ». On reste abasourdi devant tant d’excès verbaux et de mauvaise foi !
Il fallait entendre des maires nous dire en face, dans certaines émissions de télévision, qu’ils allaient être obligés de réduire leurs budgets destinés aux cantines des écoles ou aux crèches, comme s’ils avaient à gérer un tsunami financier ou un ouragan économique imprévu. On se serait cru dans des studios de cinéma de banlieue avec des cabotins répétant des scènes mal écrites pour des navets mal conçus.
Embauches
En réalité, quel est le problème ? Les maires dépensent trop et depuis trop longtemps. La majorité d’entre eux ne savent pas tenir un budget et savent encore moins dire non aux sollicitations de leurs électeurs, amis, voisins, amis d’amis et voisins de voisins. Surtout – ce qui leur donne le sentiment d’être des gens importants, des notables, des employeurs –, ils ont la fâcheuse tendance de recruter de nouveaux salariés sans réelle justification, fonctionnaires territoriaux ou contractuels, amis chers ou amis politiques, et autres errements considérés comme répréhensibles dans toutes les communautés gérées par des responsables sérieux.
Pendant l’année 2012 – l’effet Hollande, sans doute –, 31 000 nouveaux postes de fonctionnaires territoriaux ont été créés, dont la plus grosse partie dans le « bloc communal » (communes et intercoms). En 2013, année précédant des élections municipales, le même bloc communal augmente ses dépenses de 4,5 %, avec encore 30 000 fonctionnaires de plus, et, à l’intérieur de ces dépenses générales, fait littéralement exploser ses investissements à + 8 % ! Résultat : cette année-là, les impôts locaux progressent de 4,6 %. En 2014, la gabegie continue : la masse salariale des collectivités locales – l’essentiel provenant toujours du bloc communal – augmente encore de 4 % !
Au total, en trois ans, une addition de près de 100 000 nouveaux fonctionnaires, sans compter les contractuels et les « emplois aidés », et une masse salariale des territoriaux en hausse de 11 % alors que l’inflation n’aura été que de 3,4 % pendant la même période ! Un lecteur du site du Point expliquait dernièrement que dans sa commune de 5 500 habitants, « avec des personnes payées à plein temps et travaillant à temps partiel, tous les services et tous les personnels ont été maintenus après l’adhésion à la communauté de communes ». Et notre lecteur de préciser que « cette communauté de 12 communes et de 80 000 habitants emploie un président, un premier vice-président, 11 vice-présidents, 5 conseillers délégués, 56 conseillers communautaires, dont les 12 maires. Tous ces élus et chargés de mission ayant un bureau avec du personnel et étant installés dans deux bâtiments de cinq étages ». Que dire de plus ?
Comédie médiatique
Le problème soulevé par les maires vient du fait que l’État central a prévu de réduire de 2 % environ chaque année jusqu’en 2017 ses dotations aux communes, qui en sont informées depuis longtemps et qui savent parfaitement qu’elles doivent réduire leurs dépenses et faire des économies. Au lieu de cela, les maires, dans une comédie médiatique de basse politique, poussent des hauts cris comme si on les égorgeait. Ils viennent d’être élus ou réélus et ils ont tout leur temps avant de revenir devant leurs électeurs. Et donc ils en profitent.
Ils ont promis, durant la dernière campagne électorale, de stabiliser les impôts locaux ? Qu’à cela ne tienne, selon eux, c’est l’État qui les étrangle et qui les oblige à les augmenter quand même, sinon – n’est-ce pas ? – il faudrait toucher aux crèches, aux cantines ou aux vieux… Un chantage honteux de politiciens intellectuellement malhonnêtes ! Et il est vrai qu’ils les augmentent sans vergogne, ces impôts, et qu’ils n’y vont pas de main morte. Pour la seule taxe foncière, et pour les seules grandes villes : + 23,3 % à Lille – c’est énorme ! Merci madame Aubry –, + 13,3 % à Toulouse, + 6 % à Strasbourg, + 5,7 % à Lyon – bravo Gérard Collomb –, + 5 % à Bordeaux – quel mauvais exemple, monsieur Juppé ! Une jolie brochette de dépensiers matraqueurs et donneurs de leçons, alors que l’inflation ne devrait pas dépasser 0,5 % en 2015 !
Apparemment, pas un seul n’a eu l’idée de réduire certains budgets, de se pencher sur les dépenses inutiles, de supprimer des postes qui font doublon ou dont on pourrait se passer, de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et de faire respecter vraiment les 35 heures, de réduire les frais de mission et le nombre des voitures de fonction ou bien de tailler dans la masse imposante des avantages sociaux des employés de mairie. C’est bien simple, la grande majorité des maires ne veut même pas entendre parler de faire des économies. C’est un mot qui leur arrache le cœur électoral.
Qui pourrait d’ailleurs les empêcher de jouer avec l’argent de leurs concitoyens ? Ce sont eux qui ont la signature sur les comptes en banque des municipalités et des intercommunalités. Tant qu’on ne coupera pas les vivres à ces inconscients irresponsables, comédiens médiatiques et menteurs professionnels, ils continueront leur travail de sape économique. Pour eux, cela ne coûte rien, ce sont les Français qui payent