Jean Lassalle vient de faire connaître sa décision d’être candidat à l’élection présidentielle de 2017. Certains sont tentés d’esquisser un sourire dubitatif sur le sérieux de cette démarche. Même si ses chances de décrocher la timbale sont quasi inexistantes, il n’en demeure pas moins que cette candidature n’est pas sans susciter un certain nombre de réflexions dans le contexte politique français.
D’abord parmi les motivations qui agitent Jean Lassalle ; sans doute une certaine rancœur à l’égard d’Alain Juppé. Souvenons-nous qu’au moment des élections régionales, le maire de Lourdios-Ichère avait manifesté le désir d’être tête de liste à droite. Alain Juppé s’y était opposé lui préférant sa première adjointe, Valérie Calmels. Ainsi écarté, Lassalle pense pouvoir se rappeler maintenant au souvenir de celui qui n’est pas encore le vainqueur de la primaire en lui glanant quelques voix.
Mais à côté de ce qui n’est que de la politique politicienne, il ne faut pas oublier une démarche que le Béarnais est le seul à avoir entrepris. Il a sillonné la France sur une distance de 6000 kilomètres avec comme objectif d’être à l’écoute des Français. Une démarche de proximité qui ne doit pas être traitée par le mépris tant elle est exceptionnelle et répond à un souhait très fort de nos concitoyens : être entendus. Il en a tiré des enseignements qui ont donné lieu à un livre (A la rencontre des Français – Cherche-Midi) d’où il ressort que notre pays est au bord de la révolution, peut-être même de la guerre civile, parce que le peuple rejette la classe politique dans son ensemble et cela sans tenir compte de l’appartenance à un parti.
Les Français, en effet, rejettent la classe politique d’une façon qu’on n’imagine pas. Un sondage récent – février 2016 – de l’institut Elabe révèle que 78% des personnes interrogées se disent prêtes à voter pour un candidat n’appartenant pas à un parti politique à la prochaine élection présidentielle. Le député des Pyrénées Atlantiques s’est mis en congé du MoDem dont il était vice-président. De fait, il prend ses distances avec François Bayrou (son ami de quarante ans). Il n’appartient donc plus a un parti politique. S’il n’y avait que Jean Lassalle à adopter cette attitude, mais il y en a d’autres ; parmi les députés, citons Serge Grouard député Les Républicains, Philippe Noguès, député PS, Pouria Amirshani également député PS, Jean-Christophe Fromantin, député UDI et maire de Neuilly, et enfin Isabelle Attard, députe EELV puis Nouvelle Donne. Ces élus se rebellent contre leurs partis de la même façon que notre Béarnais.
Par son choix de candidat à la présidentielle, l’édile de Lourdios-Ichère dit bien qu’il ne se considère plus comme un membre de ce monde politique usé jusqu’à la corde, aux promesses non tenues et incapable d’apporter des solutions aux problèmes des Français. Son refus d’être placé sous les ordres d’un parti est acté. D’ailleurs dans ce discours de disqualification il faut citer le livre de Philippe Pascot, « Pilleur d’État » éditeur Max Milo, où la classe politique, plus exactement une certaine classe politique, est proprement fustigée en raison des privilèges qu’elle s’est octroyée. D’une manière générale les politiques ancrés dans leurs fonctions finissent par provoquer la méfiance des électeurs, il n’y a qu’à voir le taux d’abstention.
Alors en se lançant seul, sans troupes, sans moyens, sans réel programme, sans être assuré d’obtenir les cinq cents signatures, Jean Lassalle prend le risque d’un échec. Sans doute, mais il aura alors traduit par un témoignage médiatisé ce que les citoyens français qu’il a rencontrés lors de sa longue marche lui ont dit de leur lassitude à entendre des promesses intenables, des politiques qui s’incrustent, cumulent les mandats et en profitent. Un témoignage plus qu’une candidature en quelque sorte, ne riez pas !
Pau, le 28 mars 2016
par Joël Braud
crédit photo : huffingtonpost.fr
Nous avons déjà un président menteur, alors, pourquoi pas un pitre ?
Pourquoi en changer, puisque déjà nous avons un pitre menteur, qui a fait ces preuves dans ce registre.
Pourquoi parcourir la France et écoutez les Français sur leurs doléances? Nous les connaissons leurs désirs et leurs besoins. Nous savons quelles sont leurs priorités : emploi et sécurité. J Lasalle aurait pu s’épargner cette marche de 6000 kms et surtout proposer des solutions acceptables par tous et pour tous.
Vous ne connaissez rien au chemin spirituel d’un homme extraordinaire
Avez vous fait au moins le pèlerinage de Compostelle, pour vouloir le critiquer de la sorte ?
Papa dit qu’il a vu ça, lui(t)!
PS: j’ai fait Compostelle en 1994…
JB: « Un sondage récent – février 2016 – de l’institut Elabe révèle que 78% des personnes interrogées se disent prêtes à voter pour un candidat n’appartenant pas à un parti politique à la prochaine élection présidentielle. »
C’est ce que les gens disent, mais c’est archi-faux.
Mais puisque vous insistez, présentez-vous donc, avec DS, à Pau par exemple.
Vous aurez déjà du mal à trouver 50 personnes pour vous accompagner: si vous en trouvez 10, vous aurez de la chance. Et même si vous trouviez ces 50 personnes et que vous fassiez une très bonne campagne, vous n’atteindriez pas 1% de résultat de vote pendant que les roitelets minables et honnis feraient 99%.
Ou alors, il faut un véritable coup de GENIE…
Dites vous aussi qu’en Béarn,si vous avez le malheur de demander à 1 psy si Bayrou est schizophrène, vous finissez……………………… attaché et enfermé!!!!
JB a perdu des confrères au Bataclan;
Et en vrai Pro, il sait que l’ AUDACE dégomme la MENACE.
Avec en plus une cour de cassation controlée par le gouvernement!!!!
Merci Georges pour ce long commentaire qui est un réflexion de fond. Cela aurait pu donner lieu à un article.
Merci aussi à Jean Lassalle qui, involontairement, vous a permis cette analyse.
«lui ont dit de leur lassitude à entendre des promesses intenables, des politiques qui s’incrustent, cumulent les mandats et en profitent. Un témoignage plus qu’une candidature en quelque sorte, ne riez pas!»
Non je n’ai pas l’intention de rire; cette portion de texte résume bien la situation; J.Lassalle se fait lanceur d’alerte, c’est un aspect positif!
J’apprécie d’autant mieux cette phrase qu’elle comporte, volontairement ou pas, je l’ignore, l’expression «des promesses intenables» et non «des promesses non tenues», ce qui n’est pas pareil d’après moi.
Dans le premier cas, c’est de la fourberie de la part des candidats de faire des promesses qu’avec un minimum de connaissance du monde politique, il ne sera jamais possible de tenir, surtout seul et en si peu de temps!!!
Dans le deuxième cas, c’est de la bêtise, de la part des électeurs, de croire que dans le contexte socio-économico-politico libéral mondial les hommes politiques français puissent changer en profondeur un système verrouillé par plus puissant qu’eux, même s’ils le souhaitent! Leur reprocher c’est confirmer cette bêtise!
Il est vrai que Jean Lassalle, vieux roué de la politique politicienne, a dû subitement avoir des illuminations car il est assez mal placé pour donner des leçons!
Par ailleurs, je partage tout à fait les critiques qui sont portées par les uns ou les autres sur «la professionnalisation» recherchée, avec ses avantages. Ce système est le résultat d’une décision napoléonienne assurant et entretenant, par le passage dans les grandes écoles de formation: formatage élitiste, esprit de corps, cela explique tout le reste…
C’est pourquoi, comme le souhaite Daniel, prendre des «jeunes» n’est vraiment pas plus la garantie de la parole tenue, de l’efficacité assurée, de…., s’ils sont issus de la même filière de pensée, du même formatage politique, de la même vision économique, d’une pensée unique au fond!
Prendre des nouveaux, les futurs électeurs du FN vont s’y employer, avec la même illusion et hélas, s’ils y parviennent, un chaos pire encore!
D’autre part, ce n’est pas en France seulement que l’on pourra résoudre le problème surtout avec «des mesurettes» comme la réforme du droit du travail!
Politiquement, ce n’est pas un individu qui changera le monde, c’est une collectivité, un programme, une volonté commune de la grande majorité de la nation. On n’en est vraiment pas là!
Quoi faire?
Une solution est de «se soumettre» à la volonté des plus forts actuellement, espérée par l’Europe des nations dominée par l’ultralibéralisme international, soutenue par le Medef; c’est, dans un premier temps, de promouvoir un salariat machine, corvéable et jetable à merci, précaire dans son emploi, rétribué sur la base du salaire chinois ou roumain, pour être compétitif, en attendant sa disparition au profit d’autres machines à programmation on ne peut plus anxiogène! Non les patrons n’embaucheront pas s’ils peuvent plus facilement licencier, ou alors en intérim, suivant leurs besoins, comme une machine à laver; ils prendront, comme c’est déjà le cas, des étrangers détachés bien plus exploitables, puis des machines plus performantes pour les remplacer! C’est faux de dire qu’en Allemagne il y a le plein emploi! Il y a véritablement emploi, momentanément, dans les entreprises qui ont le vent commercial en poupe; il y a travail de plus en plus partiel, à salaire de plus en plus «partagé» ailleurs! La législation allemande appelle cela toujours des emplois; travailler quelques heures par mois, épisodiquement, le bon sens de beaucoup de français n’appelle pas cela un emploi! L’intérêt est de ne pas avoir d’aide sociale à verser, de garder un contact avec le monde du travail; l’inconvénient est que cela précarise «solidairement» tous les acteurs de base des entreprises. Ces accords de branches sont la matérialisation d’un libéralisme qui sacrifie le collectif à l’individuel.
C’est le contraire de l’humanisme et le fait de se soumettre n’a jamais été, et c’est une de ses qualités, la tasse de thé des Français!
Il y a aussi une hypothétique et utopique émergence de cette société du complexe, une autre conception de la vie et de la méthodologie à concevoir. Ce serait changer ce qui a eu son heure de gloire mais qui a atteint son niveau d’incompétence. Une autre voie à ouvrir disait un philosophe!
Après tout, l’évolution du vivant, la préhistoire et l’histoire nous en offrent des exemples de réussite!! Cela a toujours été un très long combat perpétuel, une lutte entre des forces antagonistes réalisant des équilibres dynamiques fluctuant en fonction des contraintes évolutives environnementales,
une «lutte des classes» éternelle se réactualisant au jour le jour!
Discours extrémiste s’il en est…
Au delà du problème de fond et récurent de savoir quelle société vous proposez, les humains n’ont jamais été dans votre sens au cours de l’histoire. Il faut bien en déduire que votre vision, n’intéresse qu’une infime minorité des citoyens du monde.
D.S
Pas du tout d’accord.
Au cours de l’évolution et de l’histoire ce sont toujours les infimes minorités qui ont fait bouger et adapter l’histoire aux évolutions biologiques et culturelles, jamais les majorités toujours conservatrices et sclérosées!!!
C’est le cas actuellement, vous le déplorez d’ailleurs, mais nous n’avons pas la même vision de la société souhaitable pou le futur.
« Il y a aussi une hypothétique et utopique émergence de cette société du complexe, une autre conception de la vie et de la méthodologie à concevoir. »
Non seulement cette autre conception est « à concevoir », et c’est là que j’attends vos lumières, mais c’est une « hypothétique et utopique émergence » et là je suis d’accord.
Donc une infime probabilité.
De plus ne confondons pas les échelles des temps (je sais que vous ne le faites pas) mais les évolutions biologiques l’unité est le million d’année.
Aujourd’hui l’immense majorité des chinois, des indiens, des africains, des américains, de toute la population de la planète rêve d’une vie à l’opposé complet de votre vision (floue et non définie d’ailleurs) et même de la mienne.
La différence concernant la méthode c’est que je propose des changements concrets en sachant parfaitement qu’il ne s’agit que d’étapes alors que vous rêvez d’une hypothétique et utopique société.
Mais j’attends toujours votre description de la société idéale, de son fonctionnement…
Daniel
«Donc une infime probabilité»
Certainement pas plus grande que celle de rendre plus heureux les Français en prenant, par étapes, les mesures concrètes» que vous pensez bonnes! Vous déshabillez les uns pour habiller les autres!
Relancer l’économie en donnant la liberté d’action aux entreprises dans tous les domaines, supprimer les emplois dans la fonction publique, chercher de plus en plus de pétrole, piller les ressources halieutiques source de vie de l’humanité.., c’est la grande illusion de la société que vous défendez; les retombées de cette politique sont en pleine évolution catastrophique: environnementale, sociale, économique, religieuse…
«l’immense majorité des chinois, des indiens, des africains, des américains, de toute la population de la planète ..».
Toutes vos interventions portent sur la critique du système politico-économique de la France, ce qui n’a rien à voir avec les autres peuples; vous changez donc de sujet.
Comparez le désir des Américains et des Africains ou indiens, c’est quand même un peu risqué!
Que les populations au bord de la famine, en guerre, sans eau potable….souhaitent atteindre notre niveau de développement, cela semble un souhait incontournable. Il convient alors, en utilisant nos compétence de leur faire partager notre savoir-faire afin de leur permettre de franchir rapidement les étapes nocives du développement économique et les amener à promouvoir une économie saine et de partage équitable. Ce n’est pas du tout ce qu’on fait, on veut leur vendre nos compétences pour en tirer des bénéfices. Certains se rebellent, on peut le comprendre !
Quant aux chinois, c’est une autre affaire, ce n’est pas une carence de moyens et de compétence, ils ont assez copié le monde occidental pour faire vivre leur population proche de notre mode de vie; la différence est un choix politique de gestion de leur production.
En ce qui concerne les pays «occidentaux», piller plus, produire plus, consommer plus, polluer plus, pensez-vous que cela nous permettra d’atteindre «le jardin des délices»?
Je constate que l’achat d’un nouveau bien ne nous rend pas heureux, il nous rend malheureux de ne pas avoir pu acheter plus nouveau, plus «beau», plus efficace…..et plus prestigieux que celui du voisin!
Notre société est constamment en quête de l’assouvissement d’une pulsion émotionnelle jamais satisfaite; elle est en manque, en demande permanente de toujours plus! Nous sommes des drogués de la consommation.
Le bonheur n’est pas une émotion, c’est tout autre chose, c’est un sentiment, une globalité, un partage; on ne peut pas être heureux quand d’autres souffrent ou meurent à la suite d’atrocités dont certains autres profitent.
«votre description de la société idéale»
Cela fait cent fois que vous le dîtes. C’est une idée fixe!!!
Vous savez très bien que le meilleur des mondes n’existe pas du fait que nous sommes de purs produits d’un fonctionnement de la nature qui elle ignore le bien et le mal. Par contre, un monde meilleur est possible pour l’homme, il passe par l’instruction, la connaissance pour tous, l’éducation; il est essentiellement lié à la notion de progrès mais encore faut-il s’entendre sur ce qu’on entend par progrès, une notion abordée très différemment par les sciences humaines, sociales, la philosophie, la politique, l’économie…..
Malheureusement, nous n’en avons pas la même définition.
A la notion de collectif, de partage, d’empathie, de modération, de respect de la vie…, vous répondez: individualisme, inégalité, profit, excessif, rejet de l’autre par la compétition.
Vous ne militez pas pour le bonheur des gens mais pour la grandeur de l’économie!
Bravo pour votre commentaire, vous avez tout compris de la machine infernale dont lequel que nous devons combattre …
message perso et plus si affiné;
lu chez ma soeur le « courrier des lecteurs » de la Rép daté de jeudi dernier, dans lequel mon grand ami rigolo JF Le Goff écrivait son soutien à gorge déployée (ou à Georges Desployers, auteur non répertoiré depuis Nougaro et Christian Laborde , et toute la poésie qui hante nos rues de fantômes exsangues – dont Cami est le sentier lumineux et labyrinthique),et à notre inénarrable Lassalle -Défaite: un vrai document historico-comique . Alors, mon grand, un seul cercueil, une seule foi : « oui Jeff, partout t’es seul! »
Ne serait ‘ il pas temps d’ écouter les Français, que d’ entendre Jean Lassalle, qui amuse la galerie depuis 40 ans sur le dos des Français ???????
« Par son choix de candidat à la présidentielle, l’édile de Lourdios-Ichère dit bien qu’il ne se considère plus comme un membre de ce monde politique usé jusqu’à la corde.. »
Ah bon? Je le croirais peut-être lorsque M. Lassalle aura renoncé à son siège de député et aux émoluments qui vont avec …
Le diagnostic est connu on en parle depuis des années sur AP
Mais qui est donc J Lassalle ?
Exactement ce que les français ne veulent pas :
un politique professionnel qui enchaîne et cumule les mandats depuis des années
un politique qui ne propose rien : aucune activité sérieuse
un politique spectacle démagogue dont on retient de son action politique :
une chanson en béarnais dans l’hémicycle
une grève de la faim à l’Assemblée
une promenade médiatisée dans la campagne française.
Si J Lassalle veut écouter les français, alors qu’il prenne sa retraite et laisse la place aux jeunes.
Si, il ne fais rien pour vous, il fait beaucoup pour tous ceux qui écoutent ces nombreuses vidéos, ne soyez pas aussi bornés dans vos contradictions
On note donc que d’après vous le travail d’un élu consiste à faire des videos pour occuper les gens.
Je soutien un homme qui a tout mon respect car il défend les agriculteurs qui sont en danger depuis plusieurs décennies.
Saviez-vous qu’il y avait chaque jour un agriculteur qui se suicide ?,
Dites vous bien que TOUS ceux qui sont à la recherche des 500 signatures, ne réformeront RIEN!!!!
C’est pas permis a tout le monde de participer à l’émission ONPC