Arrivée de la LGV à Bordeaux : Le point de vue de Béarn Adour Pyrénées


Capture d’écran 2016-04-21 à 17.57.12BAP prend acte du temps moyen et des fréquences de desserte du Béarn par TGV, annoncés à compter de l’été 2017. Elle constate que ce temps qui a augmenté ces dernières années va enfin repartir à la baisse. Elle remarque cependant qu’il faudra encore 2 h 15 (moyenne inférieure à 110 km/h) au minimum pour effectuer les 232 km de Pau à Bordeaux, alors qu’il n’en faudra que 2 h 05 ( moyenne 281 km/h) pour les 585 km de Bordeaux à Paris, laissant le Béarn dans son état d’enclavement historique et inadmissible.

Ce piètre résultat vient essentiellement, selon nous, du manque d’unité des Béarnais ; l’union surprise de septembre 2006 n’a duré que deux heures et n’a pu être relayée par une sphère politique parlant assez fort et d’une seule voix. D’autant que les Bigourdans sont les grands oubliés, tout focalisés qu’ils sont sur leur aéroport.

BAP déplore également que Tarbes et  Pau doivent se contenter de 4 allers retours seulement, alors que la côte basque en bénéficie de 6, au moment où ce nombre explose pour Bordeaux ? Rien dans l’analyse des trafics existants ne le justifie.

N’est-il pas encore possible d’ obtenir que, sur les 18,5 trajets de Bordeaux à Paris, 2 supplémentaires desservent Pau pour au moins rétablir l’équilibre du territoire. Mobilisons-nous par tous les moyens sur cet objectif.

Et continuons aussi à nous battre pour que le GPSO voie le jour et qu’après la réalisation de la branche Mont-de- Marsan-Dax, le barreau Mont-de-Marsan Pau soit construit afin que le temps de trajet de Paris à Pau et Orthez soit inférieur ou égal à 3 heures, ou proche de 3 heures, seule façon d’assurer l’avenir à long terme de l’économie béarnaise et donc le niveau de vie et d’emploi des Béarnais.

Je pense, et ce n’est pas trop tard même si beaucoup de temps a été perdu, que le moment est venu de reconstituer l’union sacrée qui, en d’autres temps pas si anciens, a permis d’obtenir la réalisation du tunnel du Somport puis de l’autoroute Pau-Langon.

– par Pierre Saubot
Président de BAP

16 commentaires sur « Arrivée de la LGV à Bordeaux : Le point de vue de Béarn Adour Pyrénées »

    1. Réponse à HenrIV 3/4: je ne vois pas ce que la capitale imaginaire du royaume des enfers vient faire dans le débat.
      L’unité s’est faite sur les projets que nous défendons. La division est venue après , et pas de notre fait.

  1. Il y a une LGV Bordeaux-Paris alors qu’il n’y en pas sur le tronçon Pau-Bordeaux. Incroyable et scandaleux !!
    A une époque, la CCI montraient même des cartes de lignes TGV avec arrêt à Bedous….

    1. RDV: « Il y a une LGV Bordeaux-Paris alors qu’il n’y en pas sur le tronçon Pau-Bordeaux. Incroyable et scandaleux !! »
      une LGV Bordeaux-Zaragoza, avec arrêt à Canfranc, capitale européenne de la Culture 2060 !

      1. A l’instar de RDV, je trouve scandaleux que Karouge ne dispose pas d’une LGV jusqu’à Pontacq!
        Les bétonneurs de tout poil se sont toujours montré très doués pour pour faire accroire qu’il étaient de grands altruistes et que leurs projets répondaient à l’intérêt général.

        1. Emile, regardez une ligne LGV: il y a des cailloux ( ballast) , du bois ( traverses) du fer ( rails et caténaires) du cuivre ( fils électrique). Je ne vois pas beaucoup de béton.

          1. Pierre, vous m’étonnez. Depuis combien de temps n’êtes vous pas monté dans un train?

            Les traverses des LGV sont toutes en béton. Le bois c’est fini depuis longtemps. La LGV Tours Bordeaux a nécessité plus d’un million de traverses en béton!

            En outre, je vous conseille de prendre au moins une fois un TGV afin de constater par vous mêmes combien il faut de ponts, de tunnels et tant d’autres aménagements grands utilisateurs de béton pour réaliser une LGV….

            LGV et bétonneurs, même combat!

            1. Les forestiers ont perdu le marché des traverses face au béton depuis déjà bien des années. Actuellement le bois de traverse ne trouve même pas preneur sur le marché pour d’autres applications. A l’heure du développement durable c’est étonnant. Je sais juste que le Syndicat des producteurs de bois essaye de récupérer ce marché des traverses ferroviaires.
              A la gare d’Orthez, près des voies, il y a un tas de vieilles traverses qui pourrissement. Enfin qui essayent car elles sont bourrées de produits chimiques.

            2. J’ajouterai à ma réponse à Pierre que le groupement d’entreprises qui construit la LGV Tours-Bordeaux est piloté par Vinci Constructions, une entreprise dont nous savons tous qu’elle n’a rien à voir avec le béton!

              1. Je voudrais recadrer le débat sur les TGV aujourd’hui et demain, pas après demain, sans nouvelle infrastructure, fondé sur les chiffres officiels. Je reprends le texte que j’ai publié sur l’article de Daniel Sango.

                Que disent les chiffres? La réponse est dans le tableau issu de l’enquête publique pour le Grand Projet du Sud Ouest (GPSO). Comparons le nombre de voyageurs réel et projeté dans ce document pour les gares de la côte basque (Hendaye, St Jean de Luz, Biarritz et Bayonne) et pour celles de Béarn Bigorre (Tarbes, Lourdes, Pau et Orthez). Réel en 2009 : côte basque, 2,31 ; Béarn Bigorre, 2,57. Référence 2024 : côte basque, 4,15 ; Béarn Bigorre, 4,26. Référence 2027 : côte basque, 4,25 ; Béarn Bigorre, 4,36;

                Les chiffres ne s’inversent que dans le projet 2027 qui tenait compte de la mise en service de GPSO. Or, celle-ci ne semble pas pouvoir intervenir avant 2030. Ainsi, le nombre de voyageurs Béarn Bigorre justifie un nombre équivalent de TGV au départ et à l’arrivée de Tarbes, 6, comme pour la ôte basque, au lieu des 4 prévus pour nous. Nous devons le réclamer aujourd’hui, y compris avec des IDTGV.

            3. Réponse à Emile: pardon , j’ai oublié que sur ces sujets , il ne fallait pas plaisanter. .
              Vive les igloos et les masures en torchis et toit de chaume, heureusement sans béton.C’était le bon temps.
              Hélas pour moi, car le temps passe, j’ai vu installer des traverses bi-blocs dès le milieu des années 1970!

    2. « le temps de trajet de Paris à Pau et Orthez soit inférieur ou égal à 3 heures, ou proche de 3 heures, seule façon d’assurer l’avenir à long terme de l’économie béarnaise et donc le niveau de vie et d’emploi des Béarnais. »

      Heureusement qu’il y a des études de l’INSEE sur le taux d’emploi en France.
      Que montrent-elles? (Cahier du Monde N°22457 dimanche 26-lundi 27 mars 2017).
      Les deux zones françaises où le taux de chômage est le plus faible et de plus en baisse sont :

      -le Cantal
      -le Haut Béarn (Oloron)

      Deux zones enclavées , sans LGV ni espoir de LGV, c’est à désespérer le BTP et BAP.

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