A écouter la minorité d’extrême gauche qui commence aux « frondeurs », Hollande mènerait une politique de droite. C’est tout le contraire.
Contrairement à la musique des partis de gauche et des syndicats, largement relayée par les media, il n’y a en France aucune politique d’austérité, et même pas de rigueur budgétaire. Les chiffres de l’INSEE sont là pour le démontrer.
Entre 2012 et 2015 la dépense publique française est passée de 1186 à 1243 milliards d’euro, soit une augmentation de 19 milliards d’euro par an alors que l’inflation est quasi nulle et que, grâce à la baisse des taux (nuls voire négatifs !) la charge de la dette a baissé de 56 à 44 milliards d’euro.
Ainsi donc la dette française continue à croître à 95,7 % du PIB. Elle dépasse les 2100 milliards d’euro elle était de 1720 milliards d’euro au 1/1/2012 ! Hollande mène donc bien une politique de gauche, où la redistribution est massive, les impôts élevés, et menée à crédit grâce à une augmentation très dangereuse de la dette.
La France est un bateau handicapé par le poids de sa dépense publique, la Cour des Comptes ne cesse de le répéter, et ce qui reste hallucinant c’est que le pays est divisé en deux camps. Les uns, à l’extrême gauche rêvent d’une fabrique de faux billets qui leur permettrait de vivre encore plus au dessus de nos moyens . Comment, jusqu’à quand ? Mystère, car personne au monde n’a expérimenté une voie laxiste. Même Tsipras et Syriza, confrontés aux réalités économiques de la Grèce sont revenus dans le rang, et eux, si on compare à la France, mènent une vraie politique d’austérité, enfin sur le papier, car les nouvelles décisions tardent à s’appliquer dans la réalité. Les autres (j’exclue le FN dont le programme économique est incomplet et fantaisiste), plus réalistes que le PS et Hollande préparent de vraies réformes de structures, déjà en application dans les pays européens qui ont réussi à baisser fortement le chômage, où la loi travail actuelle (destinée aux travailleurs du privé et qui, bien curieusement met les fonctionnaires dans la rue…) ne sera qu’une réformette. Et ne parlons pas de l’indispensable réduction de la dépense publique qui devra être drastique vu sa dérive continuelle.
Deux camps composent également le monde du travail. D’un côté le privé à qui on demande plus de flexibilité, plus de compétitivité, des durées de travail plus longues, dans une économie mondialisée irréversible. De l’autre le public, où les conditions sont très différentes, contrat de travail incassable, flexibilité nulle, augmentation de la productivité plate, âge et conditions de départ à la retraite très avantageux, participation très limitée à la solidarité en matière d’emploi (pas de cotisation chômage), …etc.
Cette différence n’est plus acceptable car injuste et contre productive. Mais clientélisme de gauche oblige, Hollande ferme les yeux.
Les trois quarts des fonctionnaires ne devraient pas en avoir le statut ! Déjà, ce n’est qu’au sein des fonctions régaliennes de l’État qu’on devrait les trouver. Employés territoriaux, personnel hospitalier ou enseignants devraient relever d’un contrat identique à celui du privé.
Dans beaucoup d’États européens c’est le cas : Danemark, Italie, Finlande, Suède, Royaume Uni.
Il ne peut plus y avoir une France du travail à deux vitesses.
On le voit, François Hollande mène bien une politique de gauche, n’en déplaise aux tenants d’un socialisme archaïque. Mais la situation de la France nécessite des mesures bien plus efficientes.
Daniel Sango
Hier dimanche soir sur la chaîne M6 une très bonne émission « Capital » sur la folie des grandeurs de nos élus. Edifiant et consternant sur la manière de gérer l’argent des contribuables. Et que dire de la réforme des régions? il faudra attendre 10, 20 ans pour que les économies se fassent sentir. Que de démagogie (la droite comme la gauche n’est pas épargnée)
Au fond, Hollande se maintient en menant une politique entre la chèvre et le chou !
On ne progresse pas donc on recule !
Touche pas à ma gauche !
La politique est ainsi: clientélisme de gauche (que vous évoquez) contre clientélisme de droite (toutes les niches fiscales, accès aux paradis fiscaux). C’est ce qui stimule l’électeur.
« MM. Sarkozy et Hollande conduisent la même politique économique, celle que leur dicte l’oligarchie financière. »
Commentaire caractéristique de l’extrême gauche, comme dit dans l’article.
Ce n’est pas vous l’autre jour qui m’accusiez de me livrer à des attaques personnelles au lieu de répondre sur le fond?!!
« MM. Sarkozy et Hollande conduisent la même politique économique, celle que leur dicte l’oligarchie financière. »
Pour ce qui concerne la France, il faut y ajouter l’ oligarchie administrative, qui a mes yeux pèse bien plus lourd sur l’ oligarchie politique que la financière.
Tant que les fonctionnaires français seront » les serviteurs de l’ Etat » rien ne changera.
Il faut que l’ Etat soit un employeur comme les autres.
Au même titre que par le passé il y a eu la séparation des Cultes et de l’ Etat, il faut
qu’ il y ait le plus vite possible la séparation du Politique et de l’ Administratif, sinon la France ne deviendra jamais un pays moderne et réactif.
Les trois quarts des fonctionnaires ne devraient pas en avoir le statut ! Déjà, ce n’est qu’au sein des fonctions régaliennes de l’État qu’on devrait les trouver.
Tout à fait d’ accord avec vous , j’ en suis profondément convaincu. On n’ a pas besoin
d’ un fonctionnaire- peintre pour repeindre une salle de classe, ni d’ un fonctionnaire cuisinier pour faire de la purée mousseline dans une cantine. Par contre, on aurait grand besoin de vrais fonctionnaires efficaces dans le domaine de l’ éducation, de la lutte contre l’ évasion fiscale et la contre-façon, etc, etc.
M.Lacanette:
« Tant que les fonctionnaires français seront » les serviteurs de l’ Etat » rien ne changera.
Il faut que l’ Etat soit un employeur comme les autres »
Les salariés d’un entrepreneur comme les autres ne sont donc pas ses serviteurs, curieux!
« On n’ a pas besoin d’un fonctionnaire- peintre pour repeindre une salle de classe, ni d’ un fonctionnaire cuisinier pour faire de la purée mousseline dans une cantine. »
Peinture:
La peinture des salles ce classe est assurée par des professionnels après conclusion de marchés concurrentiels.
Repas:
A la maternelle et dans le primaire, ce sont les municipalités qui gèrent la cantine scolaire, depuis le choix du prestataire, jusqu’à la réalisation des menus, le fonctionnement…La municipalité peut choisir de faire appel à un prestataire extérieur ou d’assurer le service avec des employés municipaux. 25 % des écoles choisissent de faire appel à une société de restauration privée.
Au collège, souvent après regroupement, et surtout au lycée la restauration est du ressort et de la responsabilité du chef d’établissement; elle est assurée par du personnel spécialisé de l’Education nationale; de plus en plus d’établissements optent pour des produits régionaux et bio; j’y vois là une sécurité que la restauration privée industrielle n’offre pas.
Je ne vois pas pourquoi ce personnel qui a reçu une formation spécifique comme ceux de la restauration privée serait moins compétent.
D’autre part, vous évoquez d’efficacité dans l’EN, elle est à définir! Vaste sujet, vaste débat où la politique est largement présente, vos propos en sont la preuve.
La mission des fonctionnaires d’ un ministère régalien devrait être uniquement consacrée au travail direct qui découle de ce Ministère. Tout le travail annexe à cette mission devrait être effectué par du personnel, peut être d’ Etat ou non, mais pas à statut de fonctionnaire.
C’est bien pour cela que l’ Etat, mais pas seulement, les collectivités territoriales également, devraient être des employeurs » normaux » et le code du travail s’ appliquer pour tout le monde, notamment pour le reversement des retraites.
Je ne remets pas en cause les compétences des personnels fonctionnarisés, bien au contraire. Peut être sont elles supérieures à tâche égale au personnel privé. Ce qui peut être aussi plus coûteux pour le même travail, sans peut être de meilleur résultat.
Vous mélangez deux choses Georges : la fonction et le statut (le contrat de travail et ce qui s’y rattache).
Il faut des employés avec le même statut, le même contrat de travail.
Cela vaut pour les cuisiniers ou les enseignants.
C’est ce qui s’appelle l’égalité.
D.S
Tous les deux nous souhaitons l’égalité, c’est certain mais pas de la même façon.
1°) Je me demande si dans le privé qui semble la référence à suivre, les employés ont « le même statut, le même contrat de travail. » (les routiers par exemple!)
2°)Pour obtenir l’égalité vous pensez qu’il faut amputer le contrat de travail des uns pour les amener à la précarité des autres.
Pour moi, il faut inclure dans le contrat des salariés du privé les garanties de l’emploi (et retraite) qui existent dans le public pour les amener à la sécurité.
La garantie d’un emploi n’est pas un avantage, c’est de ne pas en avoir qui est une injustice. Si les circonstances amènent à devoir supprimer un emploi, il fait prévoir une formation de reconversion et une indemnité pour vivre jusqu’au retour à l’emploi. Pouvoir vivre à un niveau qui correspond au progrès auquel chacun à participer dans la société, devrait être un droit imprescriptible.
Et s’il n’y a pas d’emplois? Le partage est la solution que la nation doit être capable d’accepter; Il est aujourd’hui inconcevable que des êtres humains, dans notre pays, soient abandonnés dans la rue alors que d’autres camouflent leurs avoirs à l’étranger et……….!; où est la fraternité inscrit dans nos valeurs?
« Pour moi, il faut inclure dans le contrat des salariés du privé les garanties de l’emploi (et retraite) qui existent dans le public pour les amener à la sécurité. »
On a connu cela dans tous les régimes communistes.
Il n’en reste aujourd’hui qu’un la Corée du Nord et moitié d’un : Cuba
En ce moment, dans un pays dont le budget est en équilibre, ou il y a quasiment le plein emploi où la dépense publiques est plus faible que la France de 12 points de PIB (env 240 milliards d’euros) où la balance commerciale est largement excédentaire, des syndicats et le patronat ont négocié des augmentations de salaire de 5%.
Ceci devrait être un modèle absolu : l’Allemagne .
En plus dans ces 20 dernières années l’Allemagne a dépense 1500 milliards d’euro pour mettre à niveau l’Allemagne de l’Est et se permet aujourd’hui d’accueillir 1 million de migrants.
Chapeau les Allemands !
quelques textes récupérés au hasard:
« Selon une association allemande d’aide sociale, la barre record des douze millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté vient d’être franchie. Pauvreté, inégalités, bas salaires, services publiques atrophiés.»
«Jamais la pauvreté n’a été aussi importante en Allemagne, jamais les clivages régionaux aussi profonds », a déclaré au cours d’une conférence de presse à Berlin Ulrich Schneider, président de la très respectée « Paritätische Gesamtverband », fédération regroupant 10.000 associations du domaine social et de la santé.»Figaro.fr
«Dans les pays qui affichent des taux de chômage très faibles, les jeunes « galèrent » tout autant ou presque qu’en France. La différence, c’est qu’ils trouvent plus souvent des « mini jobs ». C’est la montée en puissance de la part des temps partiels courts, aux Pays Bas, Royaume Uni et Allemagne. En France, au contraire, leur part dans l’emploi reste faible.» La tribune.
Le fractionnement des jobs est un bon moyen pour laisser supposer le plein emploi»
D’après France Inter, en Allemagne, il y a deux fois plus de chômeurs formés qu’en France
«En Allemagne, plus de 5 millions de personnes travaillent pour moins de 400 euros par mois. C’est un statut, développé par Gerhard Schröder au début des années 2000, assez analogue à celui d’auto-entrepreneur. A la différence près qu’il s’agit d’un statut salarié pour lequel il y a très peu de charges sociales à payer, mais aussi aucun droit à la retraite. Il existe donc plus de travailleurs pauvres en Allemagne qu’en France. Ce sont d’ailleurs plus exactement des travailleuses pauvres.
Vaut-il mieux avoir des travailleurs pauvres que des chômeurs?
L’Allemagne a clairement fait le premier choix pour avoir plus d’emplois.»Alternatives économiques.
C’est vraiment un triste choix à faire dans une société super riche!, on comprend la réaction.
Toujours orienté dans votre vision des choses.
En Allemagne la vie en couple et le travail de la femme est vécu différemment c’est souvent volontairement qu’elle travaille à temps partiel ce qui fausse cette statistique.
Mais tout cela est anecdotique.
Il vaut toujours mieux être pauvre dans un pays riche que pauvre dans un pays pauvre, endetté et incapable de se réformer car la banqueroute approche et les premiers a en souffrir seront les pauvres….
Mais sur le fond vous ne répondez pas. Préconisez le communisme pour la France ?
D.S
« Préconisez le communisme pour la France ? »
Vous détournez la conversation; mes constats sont bien actuels et réels, ils n’ont rien à voir avec le passé et sa politique.
Des gens souffrent car ils n’ont pas de travail, d’autres gagnent des sommes indécentes.
Est-ce cela l’égalité que vous revendiquez?
C’est cela le fond des choses auquel vous ne répondez pas, préférant contourner la réponse par l’évocation d’une idéologie nauséabonde qui a été remplacée depuis depuis.
Bof ! de là à dire qu’il y a complot, il n’y a qu’un pas !
D’après M. Sango, la croissance continue de la dette française est un marqueur de gauche.
Voilà des faits (source « Le Monde »):
Progression moyenne par an en pourcentage de PIB de la dette française :
Période Mitterrand (1981- 1989) : + 1,5 %
Période Balladur (1990-1994) : + 3,0 %
Période Chirac-Juppé (1995-1997) : + 4,4 %
Période Jospin (1997-2001) : — 0,2 %
Deuxième mandat Chirac (2002-2006) : + 1,2 %
Quinquennat Sarkozy :(2007-2012) : + 4,1 %
Et « Le Monde » de noter: « on voit donc très clairement que le développement de la dette est beaucoup plus lié à la gestion des finances de la droite que de la gauche, la période Jospin correspondant même à une réduction du poids de la dette par rapport au PIB. La période Sarkozy est évidemment celle où le dérapage de la dette est le plus catastrophique ».
Continuons le raisonnement: la dette publique s’élevait à 89,6% du PIB fin 2012 et 95,7% du PIB fin 2015. De 2012 à 2015, sous la présidence Hollande, la dette publique s’est donc accru en moyenne d’environ 2,2 % par an, soit moitié moins vite que sous Sarkozy!
Doit on en conclure que M. Sarkozy a mené une politique économique de gauche, voire d’extrême gauche, au vu de l’envolée de la dette sous sa présidence? Non, évidemment. MM. Sarkozy et Hollande conduisent la même politique économique, celle que leur dicte l’oligarchie financière.
A modérer quand même en fonction de la conjoncture économique: bonne sous Jospin, mauvaise sous Sarkozy
Par contre, si l’on compare la période Mitterrand à celle de Balladur et Chirac, il y a un avantage au premier.