Il ne fait pas bon être marginal actuellement … et du côté de Pau, il est possible de devenir un hors la loi malgré soi … il en est ainsi pour les sans-abri et autres SDF dont le modèle de vie fait tâche au sein de la royale cité tandis qu’arpentant les trottoirs de la ville … ces derniers s’y installent jusqu’à ce que la municipalité se fâche !
Depuis quelques mois déjà, sur certaines places et autres lieux préférés des miséreux plus rien ne se passe, plus de mains tendues, quelques-unes se voilant la face, plus de toutous couchés auprès de leurs compagnons de vie, certains d’entre eux plus bruyants quand d’autres semblent endormis … des zonards comme ils disent … ou encore des clochards … tout cela ne se voit pas ou de moins en moins, car occuper abusivement les trottoirs ou autres lieux publics est désormais verbalisé par les policiers !
Ne devenez pas pauvres messieurs-dames … ne vous hasardez pas seulement à être ce misérable ayant perdu son emploi ou qui, pour une quelconque raison indépendante de sa volonté se verra subir les affres d’une société où devenir un marginal est si vite fait, son doigt sur vous pointé !
Je ne me pose plus la question de savoir « mais dans quel monde vit-on » … je laisse cette question à d’autres qui n’ont rien remarqué, s’apercevant soudain qu’ils sont entourés de pauvres hères, de réfugiés, de misérables vieux qui n’ont plus rien, plus de famille, plus de pays, pas même les yeux pour pleurer si ce n’est un toutou ou deux pour combler le vide autour d’eux !
Nul ne peut savoir ce qu’il en est s’il n’a pas connu l’enfer de la rue… et pour qui n’a pas connu la misère, celle-là qui vous refoule jusque dans les ornières, ce qu’il se passe actuellement à Pau, nul ne peut dire vraiment combien cette souffrance que d’aucun nommeront la faute à pas de chance, peut devenir une meurtrière !
Outrance de précarité et sa pauvreté dont beaucoup se balancent … une misère ne manquant pas de vocabulaire pour l’exprimer… des mots usés jusqu’à la corde où quelques-uns se pendent à force d’être esseulés, rejetés ! Nous en soucions-nous seulement ?
La dèche se lèche les doigts noircis de mouise… présente et si constante qu’elle revêt plus d’un Français dans la galère … cette pente que l’on glisse sans y être invité, malingre, hirsute et mal fagoté … mais où va-t-elle à présent … se loger ?
Bien à vous.
Samie Louve.
Votre témoignage me touche en tant qu’individu qui a tendance à ne voir que ses « petits » problèmes.
Mais je n’associe pas en premier marginalisation et mondialisation (ou contexte de la loi » El Khomri »).
vous en avez tout à fait le droit … merci pour votre réflexion Larouture .. cependant que dans mon texte Les bannis de la rue .. je ne fais nullement allusion à la loi du travail pas plus qu’à la mondialisation ou autre … il s’agit juste là de faire remarquer à qui ne l’a fait que les SDF sont à présent verbalisés afin de ne plus occuper les places ou autres trottoirs de la ville de Pau … s’agissant de mon témoignage .. il est la seule réponse que j’ai pu apporter aux commentaires apposés après mon article et se référant eux à Mr Martinez, à la loi du travail, etc … quoique si nous y réfléchissons un tant soi peu .. il se peut que nous y trouvions des liens entre eux … ! L’avenir nous le dira ! Bien à vous !
A Emile …. en effet … cet article pose de nombreuses questions si nous souhaitons qu’il en soit ainsi. Cependant, dans mon émission Poésiques sur RPO et ce, depuis deux années, je reçois de nombreuses associations … qui ont des règles strictes, soumises par les lois, nombreuses, afin de venir en aide aux déshérités de la vie (de plus en plus nombreux d’après toutes ces associations)… ou tout au moins ceux-là qui le deviennent … pour les jeunes roms, l’exploitation par les parents sur leurs enfants existe depuis de nombreuses années … et la chasse est faite afin que ce genre de procédés cessent, celui que vous nommez « trafic d’êtres humains » … en effet cela est honteux, mais il s’agit là de parents et de leurs enfants … mais il faut savoir séparer tout cela et voir clair car même si certains parmi les indigents souhaitent le demeurer, la grande majorité d’entre eux … sont tellement pris par le tourbillon de la pauvreté, qu’ils n’osent revenir au sein de la société qui les a rejeté… j’en ai fait l’expérience et grâce à autrui, m’en suis sortie, je sais donc de quoi je parle … cependant que cela est difficile d’affronter le regard de l’autre, des séquelles demeurent et quand vous avez été dans des impasses telles que vos espoirs furent rompus … et tant acculé dans les profondeurs du désespoir, vous ne souhaitez rien que vous laisser aller à ce dernier … Pour le décès d’Alexandre … hélas … j’ai connu par le passé un jeune homme qui a été abusé par des connaissances, il avait besoin de compagnie, s’est retourné vers celle-là qui lui a pris la vie …. c’était des jeunes drogués … ils l’ont volé, dépouillé, torturé et son corps, tout comme Alexandre a été retrouvé sur les berges du Gave … calciné … Ne mélangeons pas tout s’il vous plaît … c’est dans le regard de l’autre que l’on peut apercevoir sa désespérance … et auprès des associations, dont on peut dire ce que l’on veut d’elles, du moins, elles offrent un souffle d’espoir à celles et ceux qui sont au bord de l’âbime … prêts a franchir le pas … et si ce n’est finir dans les mouroirs, s’abandonner à une mort certaine … Merci pour vos commentaires.
S’agissant de la politique et de Martinez … il faut bien avouer que la loi El Khomri .. qui n’est en rien la sienne … débouche sur une avenir incertain pour les salariés, employés et autres chômeurs en attente de trouver un emploi … quand elle favorise largement les patrons de grandes entreprises … toutes les aides apportées à ces derniers depuis trop longtemps n’ont pas fait avancer le schmilblick … en quoi croyez-vous que cette loi favorise les salariés … tandis que la plupart des patrons, parmi eux, certains sont de formidables patrons, refusent obstinément d’embaucher … le travail existe … la fraude existe … l’enrichissement personnel existe … sauf chez le travailleur précaire … de plus en plus précaire … et qui n’a que la loi pour le défendre … celle-là qui va dans le sens des patrons se nomme El Khomri pondue par Macron Valls et compagnie… alors oui, je suis contre la loi El Khomri … et Martinez avec ses moustaches ne fait peur à personne ! Sous peu, la loi El Khomri tombera ! Je l’espère en tous cas ! Bien à vous Emile. Bonne journée.
Martinez est un syndicaliste, il représente des millions de gens, doit-on le rappeler ? Je ne suis pas adhérent de la CGT mais je me retrouve dans bien de ses propos et actions… Croyez-vous qu’il lance des grèves juste par plaisir ? Croyez-vous qu’il veut bloquer la France juste par plaisir ? NON ! Défendons les exploités, les salariés pauvres, la justice sociale ! Faisons grève jusqu’à ce que le projet de loi El Khomri, une aberration totale soit retirée !,
C’est quoi le rapport avec l’article?
Cet article pose de vraies questions mais mériterait quelques clarifications. Je pense qu’il faut se garder des généralités et cerner les différents problèmes.
Une partie des gens qui sont sur le trottoir sont effectivement des victimes de la pauvreté et de l’indifférence. Hélas, ils sont de plus en plus nombreux du fait des politiques de régression sociale menées par nos dirigeants locaux et nationaux. Ceux là, au lieu d’être pourchassés et enfermés dans la misère devraient être logés, soignés et aidés à retrouver une vie normale. Je préférerais que mes impôts soient utilisés à cela plutôt qu’à la promotion de M. le maire.
Une autre partie est mise sur le trottoir d’autorité et forcée à mendier. C’est le cas par exemple d’une jeune rom, probablement mineure, que je vois tous les jours devant un supermarché et dont je sais par ailleurs que sa famille est totalement prise en charge par des associations. Il est juste de tenter de s’opposer à ces trafics d’êtres humains.
Enfin, il y a aussi des gens qui ont fait un choix de vie, zoner, squatter, faire les saisons, mendier. Ils ont toujours existé, les zonards, les routards, etc… Ils doivent effectivement accepter de se plier à un certain nombre d’exigences de la vie en communauté et je ne vois rien d’anormal à ce que leurs incivilités soient sanctionnées, comme elles le seraient pour tous les citoyens.
Je sais que la différence n’est pas toujours aisée à établir entre ces différentes catégories. Du reste je n’ai pas d’idées sur leur importance respective. Je crois cependant à la nécessité d’une approche différenciée entre les véritables accidentés de la vie et ceux qui doivent pouvoir assumer leurs choix de vie.
Enfin, je me permets de rappeler que l’intensification des actions contre les gens de la rue à Pau a été largement induite par le meurtre d’Alexandre Junca. Alexandre était un camarade de mon fils, ils avaient 12 ans et étaient dans la même classe au collège. Alexandre a été sauvagement torturé et assassiné par des « marginaux » (que ce mot est stupide) qui en voulaient à son portable et son vélo. Il n’est pas question de mettre tout le monde dans le même sac mais on peut aussi comprendre que la société essaye de se protéger contre de tels actes.
Parce que vous croyez Invictus que les marginaux n’ont aucune dignité … avez-vous seulement causé avec l’un d’entre eux … vous parlez de vos parents … qui vous ont sans doute offert une bonne éducation et de quoi ne pas sortir de la marge et vous retrouver au ban de la société, c’est bien de les remercier … tant mieux pour vous … du reste, je ne sais rien de vous … alors pour quoi me méprendrais-je sur vous ! Merci pour le compliment qui vous aura permis de vous dévoiler … un parmi les autres, à regarder en arrière … et ne pas voir ce qui se passe sous son nez, évidemment si vous êtes invincible ! Je suis heureuse pour vos parents … et par conséquent, pour vous ! Au fait, dois-je en conclure que ma prose vous a plu ? Jolie soirée.
merci pour vos commentaires Georges … et oui, ouf … je crois qu’une bonne nuit me servira (peut-être) pour tenter de répondre à « l’intellectuel marginal » que vous êtes, face à l’originale que je demeure, marginale à mes heures et dont la sensibilité est écorchée vive tandis que les à priori, les jugements nocifs s’installent (depuis trop longtemps) dans nos différentes sociétés …. où les différences se font et les écarts s’installent … de plus en plus hélas … belle soirée !
Je tenterai de suivre votre conseil de lecture 🙂
Samie Louve, passez moi un oignon pour que je pleure encore un peu plus après la lecture de votre prose.
Ne vous méprenez pas sur moi , mes parents étaient d’un milieu qui n’aurait pas déparé dans un roman de Zola. Mais ils avaient le courage et la dignité et ils se sont sortis du pétrin tous seuls. Et bien sûr, à l’époque sans aucune aide ou couverture sociale.
« et ils se sont sortis du pétrin tous seuls » Ils étaient dans la boulange ?
«Quand on ne sait pas pleurer, on ne peut pas être complètement heureux. On ne vit alors que les événements à moitié. On passe à coté de soi et des autres.»
Prédation : les voies de l’ombre . Jérôme Camut
C’était à destination de ‘l’invincible » Invictus.
oui, Georges … tout comme Posséder sans rien avoir que le bonheur à partager. Anima ou l’art d’être louve: Samie Louve.
Marginal? Dictionnaire Larousse:
Je suis un de ceux là.
-Il y a effectivement cette triste réalité que vous évoquez avec tant de sensibilité et, hélas, de réalisme. Ce texte profondément humaniste élargit avec bonheur l’éventail déjà très large des préoccupations des lecteurs et contributeurs d’ALTPY.
-Il y a aussi, en marge de la société, une autre réalité qui n’est peut-être pas sans rapport avec la première; c’est la situation de ceux pour lesquels, au contraire, «il fait bon d’être marginal actuellement»!
Ce sont les intouchables, bien dans la loi, les sans-abris modestes, mais luxueux, ceux pour lesquels la municipalité royale ne se fâche pas; ils vivent dans d’autres «zones», parfois délocalisées, non «verbalisés par les policiers».
Une seule consolation! Au milieu de la plénitude financière, la solitude existe, la dépression aussi et, pour ceux-là aussi, il n’y aura probablement qu’un fidèle compagnon à 4 pattes pour les pleurer!
Petite réflexion « marginale » d’intellectuel marginal!
La science nous dit que nous sommes tous différents; nous sommes donc, chacun, le marginal des autres, ou le marginal de l’ individu » moyen » qui, par définition, n’existe pas!
Ouf! je vais faire la sieste, » l’Art presque perdu de ne rien faire » comme dit Dany Laferrière.(démarche et lecture à conseiller)
…et en profiter pour apprendre « comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer », du même Dany Laferrière (excellent auteur et bouquin marrant)
bonne question Karouge … sans doute que oui … cela dépend des vis à vis … du Petit Loup et du Méchant Chaperon Rouge … et inversement … et de l’habit endossé … l’avenir nous le dira … qui sait sous peu ! Merci !
C’est un beau texte, mais quelle influence a donc le Petit Chaperon Rouge sur le gros Méchant Loup ? L’Un est-il dépendant de l’Autre ?
Le grand méchant loup s’appelle aujourd’hui Martinez. Le soir, dans les belles demeures et châteaux des hauts de Jurançon, on peut entendre les gouvernantes dire à la petite Aliénor et à son frère Enguerrand: « soyez sages et allez vite vous brosser les dents, autrement le méchant Martinez avec ses grosses moustaches va venir vous donner la fessée! »