Notre société est atteinte d’un «Mal des Ardents»actualisé !
Un comportement s’insinue, comme des métastases, dans notre société, il se nourrit de l’évolution des mœurs, des émotions, des politiques.
– La lecture, l’écoute et le constat des faits de tous les jours montrent en effet l’existence :
d’un mélange d’hallucinations amenant la violence, d’illusions, de climats hystériques, imaginations, interprétations subjectives…
– D’une approche et d’un traitement séparés de thèmes multiples imbriqués, complexes, sans tentative de structuration, les laissant hermétiques, flous, aux traitements inefficaces car incohérents.
– Les thèmes s’enchaînent sans lien logique, s’imbriquent, se confondent, donnant une impression de désorganisation du sens et de la pensée.
Tels sont, résumés, les symptômes d’un délire paranoïde, d’après Wikipedia.
La lecture récente d’un travail très documenté sur le «Mal des Ardents»réalisé par le Docteur Giacomoni de la Société Mycologique de France, m’a ouvert des horizons sur une explication peu envisagée, volontairement ou pas, de la violence dans tous les domaines de la société, situation devenant explosive dans des lieux variés de la vie quotidienne et nécessitant une prise en charge plus élaborée que le répression.
Le «Mal des Ardents» a été une maladie redoutable qui a fait des millions de morts ; elle a été odieusement interprétée par l’église au cours de l’histoire ; elle est liée à la consommation non volontaire de substances contenues dans un champignon parasite des céréales sauvages et cultivées : seigle, orge, avoine, blé, ivraie… appelé l’ergot du seigle. C’est l’ergotisme. Par la suite, on s’est aperçu que des substances voisines pouvaient être apportées par d’autres champignons parasites et bien d’autres plantes. Les champignons hallucinogènes très recherchés dans certains milieux nous permettent de passer à la réalité et à l’utilisation généralisée des psychotropes dans notre société, d’ailleurs, c’est à partir des alcaloïdes de l’ergot qu’on isola le LSD.
La partie de l’étude qui justifie mon intervention évoque les résultats et analyses de Marie Kilbourne Matossian, historienne réputée de l’Université du Maryland.
Elle s’est intéressée depuis longtemps à l’aspect historique de l’ergotisme. Elle est responsable d’une thèse, très originale sur «la responsabilité de l’ergotisme convulsif dans….la Révolution française». Citons le Docteur Giacomoni :
«Ses arguments cliniques ne manquent pas de documentation et de bon sens et si l’interprétation des manifestations populaires peut paraître excessive, l’étude historique montre sans contestation possible, qu’en juillet 1789, le seigle fut «prodigieusement»contaminé par l’ergot et que de très nombreux troubles nerveux furent décrits, notamment «des syndromes paranoïdes»caractéristiques de la maladie… Marie Kilbourne Matossian estime que la panique a pu stimuler une réforme politique radicale et que des épidémies d’aliments contaminés ont pu influencer l’incidence et l’intensité des troubles politiques.
Autrement dit, il est probable que des bandes incontrôlées de «casseurs» et de sauvageons se soient mêlées au peuple en colère et aient excité la foule sans doute après avoir pillé quelques échoppes et brûlés quelques charrettes !»
Cette relation entre l’histoire et notre actualité «brûlante» ne peut pas nous échapper.
L’intérêt de cette thèse est de mettre en avant l’importance de la qualité de l’alimentation au sens large, dans les comportements et les rapports humains.
Si on remonte aux sources, recherche indispensable si on veut comprendre les choses, il faut considérer que tous les comportements dans le monde vivant sont le résultat, à l’origine, de phénomènes chimiques, l’agressivité et son proche parent, la violence, en font partie.
La testostérone explique les différences entre les comportements des sexes.
L’alimentation carnée explique les différences entre les comportements des espèces carnivores et végétariennes.
Tout ce qui est susceptible de perturber le fonctionnement hormonal retentit sur le comportement général. Dans la société humaine on peut évoquer, pour la violence: les relations sociologiques, l’alimentation, les stupéfiants.
> Je ne m’étendrai pas sur la qualité des relations sociologiques, souvent décrites et analysées ; elles sont déterminantes dans la préparation du terrain contestataire.
> L’alimentation joue un rôle prédominant dans le déclenchement, elle touche tout le monde, soit dans son insuffisance, son excès, son déséquilibre.
Industrielle de plus en plus, elle contient des substances initiant les comportements déviants, en priorité l’excès des radicaux libres oxydants, très toxiques : polluants, alcool, tabac, pesticides, aliments modifiés, additifs alimentaires, agents de conservation, médicaments, perturbateurs endocriniens, métaux lourds….
La violence n’est pas nouvelle, la nourriture carnée non plus, des banquets gaulois d’Astérix à ceux de Louis XIV. De nos jours, le constat est clair ; bien des problèmes sociologiques, alimentaires, de santé, économiques, sont liés à une consommation excessive de viande, rouge surtout, charcuterie, sucre, ceci non compensé par des efforts physiques de plus en plus réduits.
Les adultes ne peuvent plus rester en place, la circulation des produits et des gens, infiniment coûteuse, est délirante ; Chez nos enfants, nourris très tôt d’aliments énergétiques, c’est l’agitation perpétuelle, les cris, les bagarres, l’énervement, la violence. Ils ne consomment plus, ou si peu, des fruits et des légumes verts frais non traités, riches en antioxydants.
Les «radicaux libres» seraient finalement les causes de la «radicalisation» !!!!!Pourquoi se priver d’un jeu de mots pas tout à fait inapproprié !
> La consommation involontaire d’ergot du seigle n’est plus d’actualité, elle est remplacée par la consommation volontaire de stupéfiants dont on parle surtout dans le sport ou chez les soi-disant marginaux mais elle est répandue absolument partout, du chômeur au salarié stressé, au patron même, de la classe populaire au monde des arts, au sein de l’entreprise, des finances, de la politique, du commerce, de l’économie…., de l’école !
Utilisée à des fins hallucinatoires pour fuir la réalité, par la création artistique, nécessairement originale pour se vendre, ou simplement dynamisante pour résister à la pression sociale et professionnelle, s’y ajoute l’usage d’antidépresseurs, de viagra pour augmenter la performance personnelle valorisante…
Ce «Mal des Ardents», actualisé, est lié au «progrès» de la société de consommation, non plus à l’ergotisme mais à l’égotisme.
Comme dans les animaux malades de la peste ; «ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés».
Je ne peux m’empêcher de faire un lien de causes à effets entre cette imprégnation généralisée source d’excitation chronique, et la montée en puissance de l’intolérance exacerbée matérialisée dans :
– Les comportements agressifs, égocentriques, de tous les jours: sur la route, aux guichets de la poste de la sécu…, à l’hôpital, à l’école, dans les familles, les discothèques, les trains,…
– La violence psychologique dans les entreprises du fait de la marchandisation du salariat…
– Le comportement irresponsable des illusionnistes politiques.
– Le délire hallucinatoire d’une croissance technologique seule source de bonheur.
– La violence des exaltés de la transcendance, radicalisés par des extrémistes religieux.
– La violence anarchique des groupes de casseurs hallucinés dans leur camisole chimique ; issus d’un monde hors normes, ils sont l’allumette qui enflamme la contestation qui couve.
La réponse à cette violence devrait comporter plusieurs niveaux d’intervention :
– Dans l’immédiat, une réponse répressive et dissuasive, pas toujours facile, c’est vrai, à mettre en place car coûteuse en moyens financiers et humains.
Malheureusement on en reste là, souvent superficiellement, par manque de moyens, de convictions, et du fait de désaccords partagés.
– Secondairement et progressivement, agir sur les racines des causes c’est-à-dire :
>Changer la qualité des relations sociales, l’égocentrisme, le culte de la réussite du plus fort, du plus riche, du plus beau, du mieux parlant, du bonimenteur commercial, financier, politique…., la politique au sens large. Penser que l’empathie existe déjà au sein des sociétés animales et devrait nous servir d’exemple.
Quelqu’un a dit que ce qui manquait à l’humanité c’est de l’animalité.
> Intensifier l’acquisition de l’instruction générale, de la culture sous toutes ses formes, philosophique, poétique, musicale…, de l’esprit critique, du raisonnement scientifique, afin de lutter contre les croyances, les opinions superficielles, les idées toutes faites; tout ce qui permet la conquête d’un pouvoir par la séduction calculée.
>Lutter contre la corruption civique, fiscale, la discrimination, le mépris, sources d’incompréhension revendicatrice.
>L’addiction au sens large : drogues, croissance, consommation, production, outils technologiques et numériques…
Les horribles traitements du passé pour enrayer l’ergotisme ont été perpétrés par l’obscurantisme d’une église dominante figée dans un dogme basé sur le maintien dans l’ignorance, afin de conserver le pouvoir.
Actuellement, sous une autre forme, nous vivons une certaine correspondance. Le fossé se creuse de plus en plus entre la recherche scientifique, les détenteurs de la connaissance objective et le dogme non démontré de l’idéologie actuelle, basée sur l’addiction d’un public ignorant à une société de consommation, d’accumulation de biens et d’argent, et d’inégalités, afin de conserver le pouvoir !
par Georges Vallet
crédit photos:r.hdhod.com
Quelqu’un a dit que ce qui manquait à l’humanité c’est de l’animalité. ?????
Malheureusement cette animalité est toujours bien présente. Elle s’ est pleinement exprimée ces derniers jours.
D’ une part à Marseille, pour gâcher ce qui aurait du être la fête et qui a eu pour cause de démontrer crûment que l’ Europe des peuples est très loin d’ être une réalité, compte tenu que nos dirigeants se sont contentés de pousser l’ animalité européenne des années 30 sous les tapis feutrés des institutions, afin de nous cacher la vérité humaine et de nous vendre un produit clef en main, sorti de leur imagination mercantile.
D’ autre part à Orlando aux Etats-Unis, où là c’ était plus que de l’ animalité, mais de la barbarie.
Osons espérer que tous nos responsables sauront tirer le plus rapidement possible
les leçons de ces deux actes ignominieux, car s’en ça l’ animalité aura pignon sur rue.
Ce qui ne rehaussera pas l’ image de l’ homme 2.0.
Votre logorrhée anti-animaux est vraiment déplorable. Ou avez vous vu que des animaux commettent des génocides vis-vis de leurs semblables ou bien des meurtres de masse? Avez vous vu des chevaux blancs attaquer des chevaux noirs à cause de leur couleur? Ou bien des pur-sang anglais se battre avec des étalons arabes parce qu’ils sont nés de côtés différents de la méditerranée? En règle générale, les animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages, tuent uniquement pour manger ou se défendre. Ce que vous appelez animalité est hélas une caractéristique on ne peut plus humaine.
Lacanette,
Il vous manque vraiment une formation biologique!
Chez les animaux sociaux, le combat, qui peut être rude, ne va pratiquement jamais jusqu’à la mort ; il y a toujours un objectif physiologique; c’est soit pour manger(notion de territoire), ne pas être mangé, monter un échelon hiérarchique dans une communauté ou, pour les mâles, conquérir une femelle, mais jamais pour le plaisir ou la volonté d’élimination d’autres animaux, pour la bonne raison qu’ils ont besoin d’eux pour vivre à un moment ou un autre.
Je partage tout à fait les propos d’Emile quand il dit que « l’animalité » est une création humaine.
Par contre, heureusement, chez certains hommes, se manifestent des gènes qui nous viennent des vertébrés supérieurs, animalité donc, ce sont les gènes du care, de la compassion, de l’entraide, de la régulation consentie de la vie en groupe…
Oui, de plus en plus, dans notre société où l’individualisme est élevé au top des valeurs, nous retournons des millions d’années en arrière où les espèces étaient solitaires; depuis, la vie sociale s’est développée avec tous les avantages de pouvoir être plus forts car plus solidaires mais avec des contraintes qui sont celles de respecter l’autre dont on a toujours besoin à un moment ou à un autre.
Sans aucun problème, ce qui manque le plus souvent à l’humanité c’est de l’animalité!
Avec plus d’animalité, nous n’en serions pas là en politique sociale!!!
Il me manque sûrement une formation biologique, mais pour moi quand je vois le comportement des hommes qui s’ entrent tue ou se battent pour un oui ou un non, pour moi c’ est de l’ animalité, car il n’ y a plus respect de l’ autre. Au peu que je sache, les animaux ne se respectent pas, si ce n’ est que par la force.
Appelez ça comme vous voulez, mais une chose est sûre le comportement des hommes régresse, malgré toutes ces belles paroles.
Si chacun a sa
Revoyez votre histoire et vous constaterez que le comportement s’est bien amélioré; ce qui donne cette impression c’est que les « outils » utilisés sont « plus efficaces », hélas!
Après le meurtre de deux policiers hier au soir, de plus à leur domicile, pensez vous toujours que le comportement s’ est bien amélioré????? Pourtant l’ outil utilisé n’ était pas des plus efficace. Mais le résultat est là avec toute son horreur.
Devant l’horreur de ce crime, je comprends que l’on soit révolté et qu’on tire les conclusions qui sont les vôtres et je partage votre indignation, mais, pour en déduire un comportement général au niveau de la population humaine comme vous le faites, il convient de raisonner sur une durée, un espace et un nombre répertorié de cas importants. Il faut ensuite faire des moyennes et comparer.
Quand j’évoquais les outils, je me situais à deux niveaux:
Je crains que Monsieur Vallet ait trop forcé sur la dose de ses céréales du matin avant d’écrire cet article hallucinant !!!
Je crains que Michel Menjucq ait trop forcé sur la dose de ses céréales du matin avant d’écrire cette opinion hallucinante !!!