Libérer les femmes du joug patriarcal imposé par quelques-uns durant des siècles fut un rude combat pour un grand nombre d’entre elles décidant de réécrire l’Histoire de certaines Lois dont l’autorité leur paraissait des plus inégales puisque cette dernière servait un système refusant l’accès des femmes à la citoyenneté publique, c’est-à-dire à l’obtention de droits politiques et sociaux, jusqu’à leur interdire de disposer de leurs corps… des lois contraignantes hormis celles de demeurer de fidèles amantes.
Pour mémoire, je souhaite rappeler à nos souvenirs le nom de quelques femmes ayant mérité de s’élever depuis toujours malgré le poids des drames, des sévices et des larmes qui leur furent infligés.
Des Femmes poètes et musiciennes dont les complaintes jaillissent de nos mémoires pour vibrer certains soirs, telle la poétesse Sappho dont les écrits furent détruits par l’église romaine, des Femmes persécutées, des béguines comme on les appelait, telles Marguerite Porete qui fut condamnée et brûlée par l’Inquisition en 1310 pour avoir osé publier un traité de théologie, « Le miroir des âmes simples anéanties ».
Oui, permettez que je vous parle des Femmes qui ont une âme et d’où jaillit la flamme, des Femmes militantes telles Louise Michel ou Flora Tristan, des Femmes résistantes telles Lucie Aubrac ou Joséphine Baker, Hélène Kro, Gilberte Brossolette ou Marie Hackin et tant d’autres comme elles, des Femmes médecin et gynécologue telle Agnodice dans l’Antiquité qui fut obligée de se déguiser en homme pour donner la vie ou soigner d’autres femmes pendant que ces messieurs guerroyaient de bien triste manière, et qui, sous la pression d’hommes jaloux l’accusant de violer ses patientes, dût révéler sa véritable identité au risque de perdre la vie. Dès l’année suivante, une école sera créée pour permettre aux femmes d’étudier la médecine en Grèce.
Oui, parlons des Femmes voulez-vous, de celles académiques et féministes dont Olympe de Gouges, qui finit sur l’échafaud pour avoir eu l’indécence de porter les Déclarations des Droits de la Femme et de la Citoyenne devant une Assemblée d’hommes en 1791.
Femmes de courage et d’ouvrages qui resteront gravés dans nos mémoires et sur les marches de l’Espoir, des personnalités ou chefs d’Etat à celles politiques ou journalistes, sportives ou réalisatrices, mythologiques, les dessinatrices, les cantatrices et les littéraires…
Parlons des Femmes qui ne seront jamais ni putes, ni soumises, des Femmes telles Simone Veil qui veilla à faire dépénaliser la loi contre l’avortement en France, en 1975.
Toutes des Femmes de bien et non de misère, de paix et non de guerre… Femmes religieuses et humanitaires, de libertés qui nous sont chères.
Alors au nom de toutes celles qui payèrent de leur vie le sacré, le divin, elles qui tracèrent la trame de nos vies … payant chèrement le goût de la leur pour avoir seulement osé se mettre en travers d’oppresseurs et dominants mâles souhaitant réguler nos anatomies et jusqu’à nos postérieurs ainsi que nos esprits … ne laissons pas à ceux-là qui encore aujourd’hui souhaitent imposer leurs diktats, subordonnant ainsi les femmes à des droits qui leur furent chèrement acquis sans craindre de ceux-là, les abjects, les méprisants et ce passé peu glorieux laissé derrière eux mais qu’ils souhaitent déterrer au point qu’il en coûterait à la plupart d’entre nous mesdames … jusqu’à perdre nos âmes !
Bien à vous.
Samie Louve.
merci pour votre commentaire Roué … en vérité je n’avais pas l’islam ou quelqu’autre religion en tête bien en écrivant ce texte … mais simplement parler de ces femmes dont la plupart d’entre nous ont oublié le nom et jusqu’à l’existence.
Merci de ce retour, mais je ne faisais que lire votre très bel article dans un contexte de tensions que vous n’ignorez pas. Après…à chacun ses croyances et ses phantasmes. J’ai la faiblesse de penser qu’une certaine religion incarne très exactement l’asservissement doctrinal que vous avez stigmatisé; d’où la frustration que j’ai cru bon de vous exprimer. Quoiqu’il en soit, l’opinion que vous exprimez résonne juste à mon entendement, donc : bonne route sur cette voie; je ne sais si c’est le sens de l’Histoire, mais c’est en toute hypothèse le sens qu’il convient à la dignité humaine. mais tous n’ont pas la même opinion que vous et moi sur ce point, il m’a paru nécessaire de les désigner.
Un bien bel article, tout en circonvolutions au regard d’un concept qu’il s’interdit de nommer… Et si on appelait l’islam « l’islam »? L’Humanité et l’égalité de traitement auraient quelque chance de faire un petit pas.
Dommage, Samie, que vous ayez laissé passer ce train-là.