Le référendum en Hongrie a été marqué par une participation voisine de 40% seulement ; en Colombie, il a entraîné le rejet d’un accord inespéré mettant fin à des années de guerre ; en Grande Bretagne, c’est la sortie inattendue de l’Europe ; ces résultats sèment le doute sur l’opportunité, l’efficacité et la valeur institutionnelle d’un référendum.
En Grande Bretagne, il a provoqué de nombreuses réactions à chaud dans tous les milieux, y compris sur notre site. Beaucoup ont dénoncé un manque d’informations objectives et même de la désinformation; FR3 a passé des interviews :
– sur le désespoir et l’interrogation des nombreux anglais, entre autres ceux qui vivent chez nous et s’inquiètent de leur sort ; certains envisagent de demander la double nationalité.
– sur la perte sensible ou l’incertitude pour l’immobilier, le commerce, les milieux financiers,…, des deux côtés de la Manche.
Un sondage a été proposé sur notre site ; on a constaté que 53% de ceux qui ont répondu pensaient qu’en cas de référendum actuel, le «franxit» l’emporterait.
Une telle décision, en Grande Bretagne, obtenue dans le calcul et le flou politicien, la malveillance même, pose vraiment le problème de la pertinence de cette méthode pour prendre des décisions politiques de cette importance, au nouveau national. Si la même question était reposée aux Anglais, le résultat serait-il semblable ?
«La souveraineté d’une opinion hystérisée en permanence est-elle encore de la démocratie ?»J-Cl Guillebaud
Bien des obstacles s’opposent à la valeur d’un sondage ou d’un référendum :
– Le manque de maturité de la part d’une majorité de votants, devant une situation nationale et internationale nécessitant des connaissances et expérience en politique, économie, finance, vie sociale, commerce, environnement…
– L’influence, de ce fait, très importante, des pressions de la part des partis politiques, des lobbies, des médias.., afin d’orienter les décisions dans le sens souhaité.
C’est la stratégie du «un bobard par jour» dénoncé par Bernard Cazeneuve !
– Le libellé du texte proposé ou de la question posée, forcément réduit, souvent ambigu sur le fond et simplifié dans la forme.
– La réponse obligatoire par oui ou non qui oblige à ne retenir qu’un aspect jugé subjectivement primordial, laissant donc de côté tous les autres, souvent plus importants. Bien des votants ne prennent pas la même décision alors que leurs conceptions sont souvent très proches, Pour beaucoup, entre le oui, mais…, et le non, mais…, qu’ils ne peuvent exprimer, il y a souvent une nano-pensée qui va changer le cours de l’histoire !
Arnaud Gonzague, dans le Nel Obs, à propos du sondage où 67% des Français, en ce moment, sont pour un gouvernement d’union nationale, écrivait : « »Il me semble que ce sondage doit être lu avec beaucoup de prudence, car les sondés ont certainement des interprétations différentes de la question posée.»
– Quand un sondage se situe au niveau régional, le périmètre utilisé a un retentissement énorme. Pour le référendum sur la pertinence de l’aéroport de N.D. des Landes, il est bien évident que les résultats seraient différents suivant la zone consultée. Il en serait de même pour la réintroduction de l’ours dans notre région, suivant qu’on questionnerait la France, La Nouvelle Région Aquitaine, ou les habitants de petits villages où vivent des familles de bergers et les propriétaires des troupeaux.
– La réponse est donc le plus souvent, et c’est catastrophique, émotionnelle ou politiquement passionnelle, ce qui revient au même, un arrêt sur image dans le temps. On ne répond pas à la question mais à son opposition ou son accord, spontané, viscéral, avec le milieu politique en place. Cette réponse, de ce fait, est, comme les émotions, évolutive ; elle représente la manifestation d’une sensibilité, la position d’une girouette qui change avec le vent dominant, c’est-à-dire les commentaires habiles et les sondages saturants qui se succèdent dans tous les domaines, chaque jour, au téléphone souvent (réponse immédiate exigée), dans la plus grande opacité sur les promoteurs des questions et les tendances politiques des instituts de sondage. Combien refusent de répondre, combien disent n’importe quoi volontairement ?
– Tout cela n’a rien à voir avec les besoins nécessaires à l’orientation d’une politique qui par définition doit porter sur le moyen ou long terme et après une réflexion raisonnée.
– La méthode basée sur le volontariat pour la participation, rend la décision faussée, elle élimine ceux qui pour des raisons souvent valables décident de ne pas participer, ne trouvant pas proposée la réponse qui leur convient. On en revient à la discussion sur la valeur du bulletin blanc ! L’abstention massive nous guetterait-elle ?
Même pour des décisions mettant en jeu un phénomène de portée uniquement locale, c’est discutable ; tout dépend du sujet.
Fait-il beau et chaud à Pau ? Le résultat sera différent suivant le type de population concernée : agriculteurs, travailleurs du bâtiment, cafés et restaurateurs…
La moyenne a-t-elle un sens ?
On est passé de l’opinion, déjà fragile, mais quand même basée sur le savoir et la croyance, à l’émotion incontrôée.
Juppé semble le confirmer :
«La politique est un univers irrationnel où l’émotion domine»
Interview de Gael Tchakaloff auteure de «Lapins et Merveilles» par Bruno Jeudy, Match 3490.
Entre les sondages journaliers à subir pour connaître la préférence des Français sur les marques de chocolat ou les lessives, les assurances auto,…, le candidat à la primaire à droite et à gauche, les meilleures ministres, établissements scolaires ou établissements hospitaliers pour la chirurgie de la prostate !, les 2 votes pour la présidentielle, pour les législatives, etc. les Français sont saturés et délégitiment par l’abstention ou en répondant à côté de la question, les projets présentés.
Même si les conditions qui régissent les sondages sont très différentes, nous vivons, d’une façon générale, une caricature pathétique de la pensée humaine.
La question du vrai et du faux, par exemple, ne se pose plus.
On ne dit plus que telle chose ou telle personne existe, mais que 23% des sondés pensent qu’elle existe !
C’est la faillite du rationnel, toutes les institutions sont ébranlées sous la pression des sondages des opinions publiques exaltées et déformées par la catalyse émotionnelle des médias. Le coupable est désigné avant le procès, les «lapidations» sont journalières dans le domaine de l’enseignement, de l’économie, de la protection sociale, de la politique générale et environnementale… L’emprise des opinions fabriquées par les sondages et les médias est résumée merveilleusement par J-Cl Guillebaud (Réflexion faite sur TéléObs, «La démocratie sera-t-elle dévorée»).
«Devenu carnassier, cet empire sans empereur est une figure du vide au bord duquel nos démocraties cheminent et chancellent, guettées par le vertige».
Signé Georges Vallet
crédit photos:think-tank.fnh.org
Ce qui est très étonnant dans tout cela (15 commentaires), c’est que aucun n’aborde les réflexions proposées dans le texte initial. Je m’interroge!
C’est l’ émotion en votre honneur GV!
Même Tom Enders tourne en rond en questions.
C’est pour vous dire!!!!
Je comprends que dans une société qui ne devine plus son avenir, l’émotion émerge. Les sentiments sont ceux d’une foule. L’utilisation des technologies de l’information et de la communication accentue ce phénomène. Mais la foule n’est pas le peuple disait Victor Hugo.
Je dirais qu’à l’école de mes parents, voire la mienne des années 50, les poèmes de Victor Hugo étaient presque vénérés.
Actuellement, quel poète ou écrivain éclaire notre présent, voire notre avenir ?
Ps : je suis en train de lire « Le moment est venu de penser l’avenir » de Jean Viard.
Emiile,
Au moins avez vous eu le temps de lire et de comprendre!
C’était juste une reprise de volée en pleine lunette.Efficace.
Je préfère la libre Appréciation au DEVOIR de LIgéFIrer pour escroquerie en bande organisée.
Signé l’ Intransigeant d’ Alternatives Atlantique Pyrénées.
Surtout à la nano de L’ interprétation des carac….tères.
S’il faut se fader le volapük d’Henri trois quarts comme commentaires, je crois qu’à mon tour je vais filer sur une île avec mes chats, et basta cosi.
Vous avez tort. Mon commentaire s’inscrit pleinement dans le débat d’idée.
Contrairement à ce que vous semblez pensez, il n’y avait aucune attaque personnelle dans mon message. A vrai dire, je ne me représente pas M. Vallet comme un intellectuel. Cela n’a rien d’injurieux. Nous avons sans doute une vision différente de ce qu’est un intellectuel. Je n’en suis pas un non plus et cela ne m’empêche pas de dormir. Ce que j’ai écrit ne visait donc aucunement M. Vallet.
Mon commentaire avait une porté générale. Je constate effectivement que nombre d’intellectuels, tout au moins parmi les chercheurs en sciences sociales, ont tendance, surtout en arrivant à la fin de leur vie de travail, à décrier de plus en plus la course prise par le monde dans lequel ils vivent. C’est ce que notait Jacques Attali -un intellectuel, lui – en parlant, d’une manière beaucoup plus tranchante, du pessimisme entretenu par certains intellectuels, « pour qui tout était mieux avant, tout simplement parce qu’avant, ils étaient jeunes ».
Ainsi, mon commentaire se voulait une mise en garde contre certaines analyses, ou certaines interprétations de ces analyses, dont le fondement ne m’apparaît pas toujours des plus rationnels.
Je ne vois pas en quoi mon commentaire relève d’un comportement de « censeur auto-proclamé ». En le supprimant parce que vous ne l’avez pas compris, vous vous comportez effectivement en censeur. C’est votre choix, je vous laisse l’assumer.
Ne jouez pas au candide, Emile. Votre précédent commentaire, supprimé par Joël Braud, disait la même chose que celui-ci, mais de façon agressive, méprisante, et blessante. Vous le savez très bien.
Oui, je suis candide et transparent, on me le reproche souvent.
Ce que j’ai écrit ce matin à 8h15 est la stricte vérité, je n’ai rien à y ajouter.
Vous voulez me faire un procès en sorcellerie? Allez-y, préparez le bûcher!
Eh oh on n’a pas que ça à faire non plus. Si vous tenez tant que ça à votre statut de martyr préparez votre bûcher vous-même.
OK, un petit coin de la place de Verdun me semble être l’endroit adéquat, la matière première est toute prête!
Je suis OK pour fournir les allumettes !
Quoi qu’il en soit, j’ai décidé de ne plus intervenir sur ce site. Je suis certain que tous ceux qui y participent en seront satisfaits.
Je remercie la direction de bien vouloir supprimer mon abonnement à la newsletter.
si on ne peut plus rigoler un peu, on va vraiment s’em…der sur ce site !
« Je remercie la direction de bien vouloir supprimer mon abonnement à la newsletter. »
you can do it yourself.
Usted puede hacerlo solo
Você pode o (isto) fazer você
你也可以让他(它)自己
אתה יכול לעשות לו ( זה ) עצמך
etc et que c’est terrible! j’entends déjà Ibrahim Maalouf jouer sur les ruines de Jéricho, j’écoute le vent et l’absence d’Emile et de ses une et mille nuits. Maman, j’ai peur, dis-moi, papi Vallet va venir me raconter la vie des abeilles, ce soir? Ou oncle Karouge me sussurer à l’oreille que quand je serai grand de jolies femmes voudront m’épouser, ou que PYC m’emportera sur son flot de fric à bord d’un grand voilier,, ou que JB fera des grimaces aux vilains ASVP pour me faire rigoler? oui, mon petit, tu peux dormir tranquillou.
Pourtant, rien de tout cela. Le vilain Emile te lira la Bible, le Coran, et les Evangiles en te mordant les doigts de pied, car de Pandémonium tous ces livres sacrés sont issus. Allez, mes minous (Grassouillette, Cosette, Patachon, Rouquinou, Roméo), tout le monde dehors !
Eh miaou !
Changez de pseudo.
Emile, une fois de plus votre comportement de censeur autoproclamé va trop loin. Cette fois-ci, votre dernier écrit est une attaque personnelle non seulement inacceptable, mais contraire à l’éthique d’Alternatives Pyrénées. En le supprimant, je ne censure pas, j’assainis un forum qui ne doit recueillir que des débats d’idées.
La VISON est à l’ attelage ce que le Pandemonium est aux dépassés!!!!