La Toussaint : le jour le plus triste de l’année. Dans nos sociétés la mort était un tabou (un taboo ?) bien plus fort que le sexe ou la naissance. Juste une publicité entrevue parmi les émissions destinées aux seniors. Sans doute parce que la nommer nous est devenue insupportable… Et cela n’est pas trop vendable sauf dans les jeux vidéos ou dans les propagandes de DAESH.
Monsieur PYC y a fait parfois allusion non sans entraîner une gêne certaine, presque une faute de goût dans ce Béarn si policé. Certains sujets sont plus délicats que d’autres . Le néant, la mort, le froid, la recomposition de ses molécules dans la terre, voire le suicide tout cela faut-il l’avouer fait peur aux plus braves… Et les siens, qu’on ne verra plus, qui n’existeront plus, dont nous n’aurons plus le souvenir… Et ces femmes avec lesquelles nous avions si bien dormi comme un duo magnifique dans l’infinité des distances et des amours célestes… Certes pour permettre la continuation de l’espèce homo sapiens sapiens mais surtout pour unir les courbes de nos corps si bien construites et rythmer les respirations chacun dans les rêves de chacune.
La mort nous est donnée ou, si l’on veut, la vie nous est ravie par la maladie la guerre ou la vieillesse, comme celle de ma chatte emportée la semaine dernière par l’excès d’années .
Dans la plupart des religions c’est un départ vers je ne quel paradis où coulent le lait et le miel.Ce peut être un cycle sans fin dont on ne sait s’extraire (chez les cathares pyrénéens et les bouddhistes himalayens)
Mais quand tout va trop mal ou que le futur ne paraît pas désirable on peut alors s’engager sous le thème du courage et de la lâcheté. Dans la religion chrétienne la vie n’appartient qu’à Dieu .En cela aucun homme n’a le droit d’y mettre un terme.
Reste la notion du courage et de la lâcheté : s’arrêter de vivre, se tuer pour dire les choses, c’est participer de la lâcheté. Vivre, quelle que soit la souffrance, c’est faire montre de courage et de détermination. S’en aller, et cela n’est pas la moindre question, c’est abandonner les Siens, ceux qui vous aiment et vous aident à vivre .
A ma chatte aujourd’hui enterrée je me demande comment elle s’y est prise pour mourir. Mais les chats ne sont pas des hommes, tout comme les ours qui peuplent nos montagnes.
On dit que les chats se cachent pour mourir, que les ours s’enfoncent dans une hibernation définitive, que les hommes ont si peur qu’ils défaillent parfois avant l’heure, que les femmes partent plus paisiblement puisqu’elles ont transmis la vie …..
Alors lâche ou courageux PYC va essayer de penser aux siens et continuer de suivre son chemin d’être vivant…
Pierre-Yves Couderc
Oloron le 05/11/2016
PS : Pour ceux que cela intéresserait j’ai réuni sur un petit fascicule une liste de poèmes illustrés de mes peintures je peux les transmettre via le site we transfer . Ces poèmes étaient destinés au site IPAGINATION aujourd’hui disparu. Dans un second temps en version papier
notre finitude est le prix a payer pour notre realitude