Pollutions et climat : détails ou priorités ?


imageIl devient de plus en plus évident que la menace écologique, du fait des activités humaines, contestée il n’y a pas si longtemps, devient une réalité.

De plus en plus, le savoir s’impose face à la méfiance et la croyance.

Habilement, se basant sur l’ignorance d’une très grande majorité de citoyens et sur ceux qui nous déversent «leurs certitudes», l’idéologie dominante s’emploie, par son langage, à nous falsifier l’objectif de la science écologique pour la mettre à portée de ses intérêts.

Dissimuler et aveugler pour mieux polluer les corps et les esprits.

Les équipes de CNN ont effectué un voyage exceptionnel au cœur du Groenland, dont la calotte glaciaire, deuxième plus grande surface de glace au monde, fond à un rythme alarmant.

Slavoj Zizek, évoqué par BibliObs le 4/01/2017, reprenait ce voyage et évoquait :

«En juillet 2008, un reportage de CNN, «The Greening of Greenland» («Le Groenland se met au vert»), vantait les possibilités ouvertes par la fonte des glaces : quelle aubaine, les habitants du Groenland vont désormais cultiver leur potager ! Ce reportage était indécent en ce qu’il applaudissait les bénéfices marginaux d’une catastrophe mondiale, mais surtout parce qu’il associait la «verdure» du Groenland, conséquence du réchauffement climatique, à une prise de conscience écologique.»

C’est le greenwashing ambiant, le schisme politique d’une écologie pour libéral convaincu.

Le texte du philosophe Slavoj Zizek est intitulé : «La culpabilisation des individus occulte les véritables causes de la destruction de la planète : le capitalisme et les Etats-Nations»

Né en 1949, S. Zizek, philosophe et interprète de la psychanalyse lacanienne, est un des promoteurs du renouveau de l’idée communiste.

J’ai bien conscience que le choix d’évoquer «un renouveau de l’idée communiste»va déclencher un torrent contestataire. Du calme !!!!

Il convient de bien faire la différence entre l’idée philosophique et sa concrétisation par l’homme ; en ce qui concerne le communisme cela a été une catastrophe mais l’idée était-elle mauvaise au départ ? Il en a été ainsi de la philosophie de Jésus et de son évolution humaine au cours de l’histoire. La comparaison peut être étendue à d’autres idéologies, comme le capitalisme et le  libéralisme ; là aussi, le déviationnisme intéressé et non régulé en a détruit «la substantifique moelle» ! Nous vivons actuellement les retombées abominables de dérives islamistes.

Voici quelques autres passages pouvant servir de réflexion à cette approche de la confusion que l’on veut nous faire avaler entre :

défense de la planète et défense de l’homme sur la planète.

«Le discours écologique dominant nous interpelle comme si nous étions a priori coupables, en dette envers notre mère Nature, sous la pression constante d’un surmoi écologique : «Qu’as-tu fait aujourd’hui pour dame Nature ? As-tu bien jeté tes vieux papiers dans le container de recyclage prévu à cet effet ? Et les bouteilles en verre, les canettes ? As-tu pris ta voiture alors que tu aurais pu circuler à vélo ou emprunter les transports en commun ?»

Ce leitmotive (suivant l’orthographe modifiée) est dangereux médiatiquement car il déforme une réalité objective et développe une nouvelle religion avec l’idée que chaque citoyen doit faire une bonne action, une charité aurait-on dit jadis, pour «faire plaisir» à la nature, dont le citoyen, dépassé par tous ses problèmes, se moque complètement car il n’en voit pas l’intérêt !
«Les enjeux idéologiques d’une telle individualisation sont évidents : tout occupé à faire mon examen de conscience personnel, j’en oublie de me poser des questions bien plus pertinentes sur notre civilisation industrielle dans son ensemble…»

Il ne vient pas à l’esprit un seul instant que les comportements préconisés soient jugés inutiles, ou même néfastes, c’est tout l’inverse, mais il faut prendre en compte le long terme et ne pas tomber dans le piège tendu, en pensant que c’est la seule solution. Un tel raisonnement s’impose pour combattre, atténuer et s’adapter le mieux possible aux effets nocifs sur l’homme d’une politique économique imposée par le toujours plus quantitatif, la recherche de la richesse, du pouvoir, de la puissance ; mais il devient inquètant s’il se limite à rechercher seulement une adaptation et donc une acceptation de cet «isme» idéologique qui fait retomber sur des pécheurs que nous serions, les causes, contraintes et réparations de fautes citoyennes que nous n’avons pas commises et dont il est responsable. Nos seuls « péchés », pour rester dans le dogme,  sont l’orgueil et le fait de succomber à la gourmandise et à l’envie de goûter à tous les nouveaux fruits souvent vénéneux que la technologie industrielle nous déverse dans la publicité et le commerce.

«Dame Nature» n’a pas besoin de l’homme pour se débrouiller, elle existe depuis des milliards d’années et a suivi les lois imposées par l’évolution de l’univers.

Par contre, l’homme ne peut subsister sans elle et dans des conditions physicochimiques très étroites qu’il doit s’efforcer de maintenir.

Ce n’est pas la planète qu’il faut sauver mais l’homme qui y habite.

«Nous ne sommes qu’une espèce parmi d’autres sur une petite planète. Cette prise de conscience appelle une nouvelle manière de nous inscrire dans notre environnement : non plus comme un travailleur héroïque qui exprime son potentiel créatif en exploitant ses ressources inépuisables, mais comme un modeste agent qui collabore avec ce qui l’entoure et négocie en permanence un degré acceptable de sécurité et de stabilité.»

Le programme à prévoir pourrait se résumer en deux parties :
– Recyclons, mangeons bio, utilisons des sources d’énergie renouvelables, circuits courts, marchons, etc., non pour la planète mais pour se mieux porter.
– Changeons la gestion politique de la société.

«Le capitalisme ne se définit-il pas justement par le mépris des dommages collatéraux ? Dans une logique où seul le profit importe, les dégâts écologiques ne sont pas inclus dans les coûts de production et sont en principe ignorés. Même les tentatives de taxation des pollueurs ou de mise à prix des ressources naturelles (y compris l’air) sont vouées à l’échec. Pour établir un nouveau mode d’interaction avec notre environnement, il faut un changement politico-économique radical.»

Le texte voté jeudi 14 avril 2016 à Strasbourg : «Protection des secrets d’affaires contre l’obtention, l’utilisation et la divulgation illicites.» confirme la volonté de l’enfumage programmé.  L’opacité laissée à la Production, dans tous les domaines, est la voie ouverte à tous les dangers pour les citoyens, sans recours possible !

Ce changement qui est indispensable doit-il être, comme S. Zizek le laisse penser, un «renouveau de l’idée communiste» ?

Sûrement pas !

Toutes les idéologies occidentales, qu’elles soient transcendantales (religions) ou pas (capitalisme, libéralisme, communisme…., la droite, la gauche, le centre…) sont apparues à une époque où les problèmes environnementaux ne se posaient pas dans les esprits ; ce n’est pas dans leur lecture que se trouvera la solution. 

La grosse difficulté que rencontre l’idée écologique tient au fait que les représentants médiatiques, trop peu nombreux :
– ne sont pas objectifs car trop intéressés par leur «carrière politique»,
– n’ont pas la formation scientifique et pédagogique suffisante et virent parfois à un sentimentalisme complètement déplacé.
– S’inscrivent dans une vision binaire, d’une droite et d’une gauche qui ne les concernent pas.

Ils ne sont ni d’un côté ni de l’autre, ils sont le «tiers exclu» !

Pourtant, l’homme, au cours de son histoire, a été confronté de nombreuses fois aux problèmes environnementaux :
– climatiques, que ce soit dans l’espace (origine africaine) ou dans le temps (glaciations, petit âge glaciaire…)
– pollution par accumulation des déchets non recyclés, dans toutes les grandes civilisations, ce qui a entraîné ces grandes épidémies dévastatrices de peste, de choléra…, des incendies, les famines… A  lire « La rue médiévale ou l’affolement des sens  » Florence Leroy, Sciences et Avenir : vivre en ville au Moyen Age.

Parmi tous les « Homo » il n’en reste plus qu’un et sa démographie a subi bien des fluctuations avant que la connaissance et l’hygiène transforment la volonté divine en responsabilité humaine.

Actuellement, du fait de l’augmentation de : la démographie, la mondialisation des échanges, l’expansion de la technologie et de l’activité industrielle non contrôlées, une nouvelle vague dévastatrice surgit  à laquelle aucune idéologie n’était préparée.

La solution est donc à chercher ailleurs, elle est à créer à partir de l’objectivité des connaissances scientifiques que nos anciens, qui subissaient, n’avaient pas ; encore incomplètes, elles sont quand même suffisantes pour au moins savoir, si ce n’est ce qu’il faut faire, au moins ce qu’il ne faut pas faire !

Le jour où : épidémies, mutations virales ou autres, cancers, diabète, obésité, tempêtes, inondations, contaminations nucléaires, flux migratoires,… s’intensifieront et s’abattront sur «le pauvre peuple», ce qui est déjà le cas, le nombre de députés ou de sénateurs, de communes ou de régions, les dépenses publiques, les autoroutes ou LGV, pour gagner du temps !,…..deviendront secondaires et on assistera à une inversion des priorités.

Pourquoi ne pas y penser avant ?

Deux périls, liés, menacent la France et le monde :

– Dans l’immédiat et à très court terme, les pollutions au sens large : circulation, agriculture, industrie, alimentation, énergies fossiles, tabac, alcool…. , d’un côté, politique, finance, économie…, de l’autre.

En France, rien que la pollution de l’air tue 48.000 personnes par an, 80.000 pour le tabac, alors que le terrorisme tue 238 personnes et 3461 (en 2014) pour les accidents de la route.

La pollution tue donc bien plus que le terrorisme et les accidents de la route.

– Le réchauffement climatique à moyen terme.
Malgré cela,  la grande « timidité » affichée est de mise, l’hostilité même parfois (principe de précaution à éliminer !), dans les programmes présidentiels. Au contraire, c’est à qui proposera ce qui les renforcera le plus ! Deux ou trois prétendants, ayant les pieds sur terre, sont considérés par les adeptes des «soi-disant candidats sérieux» comme des rigolos utopistes.

Pour ces détenteurs de leur vérité, comme l’évoque Slavoj Zizek :
1) C’est un phénomène marginal, qui ne mérite pas que l’on s’en préoccupe, la vie (du capital) suit son cours, la nature se chargera d’elle-même.
2) La science et la technologie nous sauveront.
3) Le marché résoudra les problèmes.
4) La responsabilité individuelle et non de vastes mesures systémiques sont à développer.

Alors, vraiment, comme l’évoque le Gorafi de l’année 2017 :

«A la sortie de l’ENA, les politiques devront subir un stage de dé-radicalisation.»

Georges Vallet

crédit photo:  carpentras.paroisse84.fr

25 commentaires sur « Pollutions et climat : détails ou priorités ? »

  1. « En France, rien que la pollution de l’air tue 48.000 personnes par an, 80.000 pour le tabac, alors que le terrorisme tue 238 personnes et 3461 (en 2014) pour les accidents de la route. »
    Il faut arrêter avec de telles comparaisons qui ne veulent absolument rien dire et ont pour seul objectif, en général même si, à l’évidence, ce n’est pas le cas de cet article (Monsieur Vallet n’étant ici qu’un « idiot utile » par le fait qu’il reprend un argument courant sans en mesurer la portée), que de minimiser la gravité de l’islam radical. En outre, ces statistiques sont évidemment manipulées. Personnellement, je ne connais personne qui soit mort exclusivement de la pollution. La pollution (laquelle?) est un facteur parmi d’autres (facteur génétique, facteur comportemental…) des maladies. Au final, il faut tout de même remarquer que les gens vivent beaucoup plus longtemps qu’il y a 50 ou 100 ans. Donc Monsieur Vallet, s’il vous plait, arrêter avec de tels arguments.

    Note de la modération : merci d’éviter les attaques personnelles

    1. < «Il faut arrêter avec de telles comparaisons qui ne veulent absolument rien dire»
      Le but était de comparer deux domaines différents qui ont une importance capitale mais qui ne sont pas traités avec la même importance politiquement.

      «Monsieur Vallet n’étant ici qu’un «idiot utile» par le fait qu’il reprend un argument courant sans en mesurer la portée)»

      Manière de s’exprimer un peu inconvenante ne pensez-vous pas?

      «Ces statistiques sont évidemment manipulées.»
      Donnez nous des statistiques non manipulées!

      «Personnellement, je ne connais personne qui soit mort exclusivement de la pollution.»
      Peut-être parce que vos «connaissances» sont limitées. C’est sans doute la plus désolante remarque.
      Vous ne connaissez personne mort du fait du tabac, de l’alcool, de l’amiante (particules), de l’asthme, de l’oxyde de carbone…. Vous ne connaissez aucun suicide après un «burn out» en entreprise ou un harcèlement….Cela dénote une ignorance totale du problème.
      La pollution n’est pas un élément isolable, c’est une ensemble de facteurs qui interfèrent, qui se conjuguent et qui agissent sur des organismes différents en état de défense différent..
      «Le poids sanitaire de cette pollution liée aux activités humaines (transports, industrie, chauffage avec des énergies fossiles comme le fuel, agriculture…) correspond à 9% de la mortalité en France continentale, selon l’étude d’impact de Santé Publique France, qui regroupe l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus).«Le fardeau de la pollution de l’air se situe au troisième rang derrière celui du tabac (78000 morts) et de l’alcool (49000 morts)», souligne le Pr François Bourdillon, directeur général de cet organisme public. Le Parisien 21/06/16.»
      Ces statistiques seraient donc «manipulées» d’après vous!

      «Au final, il faut tout de même remarquer que les gens vivent beaucoup plus longtemps qu’il y a 50 ou 100 ans».
      L’hygiène qui résulte de l’application des connaissances scientifiques acquises sur le fonctionnement du corps humain et des microbes, a permis de réduire de façon prodigieuse le nombre de morts si bien que la moyenne entre les morts qui augmentent, du fait de la pollution au sens large, et ceux qui ne meurent pas grâce aux mesures d’hygiène appliquées, est largement en hausse. Ce résultat est largement confirmé si on compare des pays n’ayant pas des mesures d’hygiène identiques. Dans la lutte contre la grippe, si la vaccination est prioritaire au niveau collectif, c’est l’hygiène personnelle: toux, mouchoirs, lavage des mains, au niveau individuel.

      Bilan: je suis tout disposé, et cela m’intéresse, à argumenter avec vous à condition que les propos restent corrects sur la forme.

      1. Il n’en reste pas moins que la formulation « la pollution de l’air tue 48000 personnes par an » ne veut pas dire grand-chose tant qu’on n’a pas explicité comment cela était calculé, et comparer cela à 3461 morts sur la route c’est comparer a priori des oranges et des carottes… Un mort sur la route cela ne souffre pas (trop) d’ambiguïté. Par contre comment attribue-t’on un mort à la pollution ? Quoi de commun entre un jeune conducteur de 20 ans en pleine santé qui se tue sur la route, et une personne souffrant d’insuffisance respiratoire et qui va mourir un an plus tôt à cause de la pollution ? Il est évident que si on compte simplement « un mort » pour ce dernier cas, la comparaison avec les morts sur la route n’a aucun sens.

        Je ne dis pas que c’est ça qui est fait, mais avant de comparer il faut savoir ce qu’on compare.

        1. Tout à fait d’accord avec PierU. La mort par pollution, dans nos contrées (dans certains pays en voie de développement, c’est différent), cela n’existe pas. C’est toujours un facteur parmi d’autres, pas facilement identifiable. Quand on dit que telle personne serait décédée un an plus tard en l’absence de pollution, cela n’a pas plus de sens. Personne ne connaît ni l’heure ni le jour de la mort d’un être humain. Comment dire qu’il serait mort un an plus tard ? Entre temps, cet être humain aurait, de plus, pu mourir d’un accident de la circulation, ou d’une bombe posée par un terroriste. Qui sait? Tout cela démontre que ces statistiques de mort par pollution n’ont strictement aucun sens et ne peuvent certainement pas fonder un raisonnement solide.

          1. Tout à fait d’accord avec Pier U. La mort par pollution, dans nos contrées (dans certains pays en voie de développement, c’est différent), cela n’existe pas.

            D’abord, ce n’est pas exactement ce qu’a dit Pier U; deuxièmement cette affirmation et la suite engagent votre seule responsabilité. Pour moi, c’est une totale désinformation!

          2. @Menjucq : pur le coup je ne suis pas d’accord avec vous. J’ai soulevé l’objection qu’on ne connaissait pas la signification réelle de la statistique présentée ici, mais cela ne veut certainement pas dire qu’il est impossible d’évaluer l’effet statistique de la pollution sur la durée de vie. On ne peut pas savoir si une personne donnée serait morte 1 jour, 1 mois, 1 an, ou 10 ans plus tard sans la pollution, mais on peut en théorie le déterminer statistiquement en comparant les espérances de vie des populations exposées à des niveaux de pollution différents. Ce n’est pas forcément simple d’isoler les facteurs combinés, mais là aussi les outils statistiques existent.

            C’est juste que la traduction en un nombre de morts par an de ce qui est à la base un effet sur la durée de vie, me laisse toujours songeur. Et dans toute étude statistique il faut être capable de donner une marge d’erreur.

            1. J’ai retrouvé une trace…
              http://www.lesechos.fr/21/06/2016/lesechos.fr/0211050228014_la-pollution-de-l-air-cause-48-000-deces-par-an-en-france.htm
              « Dans les grandes villes, le recul de l’espérance de vie imputable aux particules fines est de 15 mois et plus, tandis qu’il atteint 9 mois dans les zones rurales ».
              A titre de comparaison, le fumeur moyen perd 20 ans d’espérance de vie…
              C’est une pollution, effectivement, mais 20 fois moins nuisible que celle du tabac pour le fumeur, et c’est logique…

          3. Réponse à PierU says:
            16 janvier 2017 à 15:40
            1°)Il n’en reste pas moins que la formulation «la pollution de l’air tue 48000 personnes par an» ne veut pas dire grand-chose tant qu’on n’a pas explicité comment cela était calculé,»

            C’est vrai, mais à ce moment là on ne peut rien évoquer ici car cela figure dans des méthodologies d’évaluation toujours fort longues. Tous les chiffres qui inondent notre site et le milieu médiatique sont-ils «explicités»?. Plutôt que de décider de l’ignorer et de subir, on peut peut être se fier à des déclarations de sources en général sérieuses.

            2°)«et comparer cela à 3461 morts sur la route c’est comparer a priori des oranges et des carottes…un mort sur la route cela ne souffre pas (trop) d’ambiguïté.»

            +Oranges et carottes sont rouges c’est-à-dire couleur du sang! (pardon, c’est une plaisanterie suscitée par votre comparaison!).

            +Pas forcément si on cherche à savoir pourquoi il y a eu accident. Les cas de perte de contrôle lors de crises d’asthme ou cardiovasculaires sont identifiés de façon non négligeable; encore plus fréquent l’alcoolisation, la prise de stupéfiant, la fatigue après de longs voyages ou des sorties de boîtes de nuit, la cigarette au bec.

            3°)«Par contre comment attribue-t’on un mort à la pollution ?»

            A la pollution uniquement? C’est nier la réalité des choses! Comme dans tout phénomène il y a toujours de nombreuses causes, certaines plus déterminantes que d’autres. La cause déclenchante n’est pas forcément la déterminante mais cette dernière met l’organisme en état de fragilité tel que la moindre agressivité devient fatale. Ce n’est pas la cause déclenchante, souvent fortuite, qui est à évaluer prioritairement mais la cause déterminante que les statistiques mettent en valeur.

            4°)Quoi de commun entre un jeune conducteur de 20 ans en pleine santé qui se tue sur la route, et une personne souffrant d’insuffisance respiratoire et qui va mourir un an plus tôt à cause de la pollution ?

            +Le fait qu’ils meurent tous les deux et qu’il est normal, dans les deux cas, de porter la même attention pour limiter le plus possible les causes du décès. Or, contre les accidents on limite la vitesse, on met des radars et des contraventions et contre la pollution on ne fait pratiquement rien.
            +Le fait que bien des jeunes de 20 ans,en pleine santé, meurent au volant du fait de la pollution par l’alcool, le tabac, la drogue, la fatigue après une nuit en boîte, peut-être du brouillard de particules….
            Dans les deux cas la pollution, à un moment ou à un autre a été le facteur déterminant.

            1. C’est assez remarquable à quel point vous digressez pour au final ne pas répondre du tout à la question « Comment calcule-t’on un nombre de morts dus à la pollution et quelle est la signification de ce chiffre ».

              Ce n’est pas la cause déclenchante, souvent fortuite, qui est à évaluer prioritairement mais la cause déterminante que les statistiques mettent en valeur.

              La « cause la plus déterminante » de la mort c’est dans tous les cas la vie.

              Blague (mais pas tant que ça en fait) à part, ce que les statistiques peuvent mettre en évidence c’est l’influence de tel ou tel paramètre sur la durée de vie (*). Je voudrais bien savoir comment on traduit cela en un « nombre de morts par an ».

              Vous ne savez pas, je le note.

              (*) nonobstant la difficulté à séparer les paramètres croisés dans certains cas.

              1. «Comment calcule-t’on un nombre de morts dus à la pollution et quelle est la signification de ce chiffre».

                Votre insistance à vouloir mettre en défaut l’intérêt des chiffres que je présentais dans mon texte aurait-elle pour but, du fait de l’imprécision dont vous avez bien conscience, de montrer que, du fait de cette approximation, les chiffres n’ont aucune valeur et que la pollution n’ a aucun impact sur la santé comme ceci a été exprimé sur notre site?
                D’abord mes chiffres portaient sur l’estimation liée à un aspect de la pollution de l’air, les particules fines; et non sur la pollution en général.
                En effet, d’après la définition:
                «La pollution est la dégradation d’un écosystème par l’introduction, généralement humaine, de substances ou de radiations altérant de manière plus ou moins importante le fonctionnement de cet écosystème.» wikipedia.
                Votre demande porte sur la pollution en général; d’abord cela n’a pas grand intérêt, ensuite c’est démentiel car il va falloir recenser exactement toutes les substances et les radiations qui altèrent de manière plus ou moins importantes notre écosystème, c’est-à-dire notre organisme!
                Ensuite il faut évaluer pour chacune d’elles l’importance dans la durée et dans la quantité de leur action sur notre état général.
                La méthode, vous le savez bien, est essentiellement statistique et comporte de ce fait un niveau d’incertitude mais qui n’en est pas moins démonstratif si on suit son évolution dans le temps et l’espace. On peut aussi faire des comparaisons avec les résultats obtenus pour d’autres critères de pollution choisis comme le tabac, l’alcool, différents drogues…
                Vous trouverez sur internet des masses de textes portant sur ce sujet ; par hasard, je suis tombé sur:
                Particules fines : vraiment 42 000 morts par an en France ? – Le Monde
                http://www.lemonde.fr/…/particules-fines-vraiment-42-000-morts-par-an-en-france_18429...
                Il est assez intéressant car il répond, il me semble, à votre préoccupation ; on peut y lire, entre autres:
                «Comment les experts ont-ils procédé pour évaluer l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique? « On ne peut pas comptabiliser directement le nombre de décès dus à la pollution atmosphérique car les affections respiratoires, cancers du poumon ou accidents vasculaires cérébraux peuvent être provoqués par de nombreux facteurs. Il n’y a pas de pathologie traceuse mais un faisceau d’éléments convergents », explique Agnès Lefranc, adjointe au directeur du département santé et environnement de l’Institut de veille sanitaire (InVS).
                « Il s’agit donc de se baser sur des études épidémiologiques qui ont établi une corrélation statistique entre les niveaux de pollution aux particules fines et des risques pour la santé, poursuit-elle. En mesurant les niveaux de pollution à un moment donné et le nombre de personnes exposées, on peut ensuite réaliser une modélisation pour obtenir le nombre d’années de vie perdues et de décès. Toutefois, les chiffres sont toujours entourés d’une marge d’incertitude. »
                Peut-être pourrions-nous en rester là sur ce sujet dont les résultats ne semblent pas être mis en doute.

                1. Encore un pavé pour au final ne pas répondre, tout en essayant de me faire dire des choses que je n’ai pas dites, ni même suggérées.

                  Votre lien vers l’article du Monde ne m’apprends rien de plus, car il ne dit toujours pas comment on passe d’un effet estimé sur l’espérance de vie, que je conçois bien, à un nombre de morts par an.

                  D’abord mes chiffres portaient sur l’estimation liée à un aspect de la pollution de l’air, les particules fines; et non sur la pollution en général.

                  1) dans le texte de l’article c’est vous-même qui avez parlé de « pollution de l’air » en citant le chiffre de 48000, et non pas spécifiquement des particules fines
                  2) ma question porte clairement sur la méthodologie pour passer d’une estimation de réduction d’espérance de vie à un nombre de morts par an, et cette méthodologie ne dépend pas du paramètre étudié (particules fines ou autre chose).

              2. « la question porte clairement sur la méthodologie pour passer d’une estimation de réduction d’espérance de vie à un nombre de morts par an »

                Si votre préoccupation est uniquement technique, je ne l’avais pas compris comme cela et je vous prie de m’excuser; je ne suis ni mathématicien, ni informaticien, ni ingénieur de métier mais promoteur et utilisateur de résultats indispensables pour progresser dans la connaissance des dangers que la pollution fait courir à l’organisme vivant que je connais par contre beaucoup mieux.

                1. « mais promoteur et utilisateur de résultats »
                  promoteur n’est pas le terme qui convient, c’est plutôt demandeur.

  2. V Zizek un auteur sélectionné par les penseurs patentés de L’Obs. De là à extraire de très longues citations… En fait Zizek est plutôt un philosophe non conformiste qui, dans la ligne de Lacan, s’amuse à épater le bourgeois avec ses aphorismes dignes de Pierre Dac, comme
     »je reste communiste car tout le monde peut être socialiste, même Bill Gates »
    Autre preuve de ses raisonnements (parfois) délirants: Zizek, de peur de voir élue Hillary Clinton, a appelé à voter pour Donald Trump. Certains y voient une preuve de la profondeur de sa pensée. Il reste à prouver que ça va nous sauver.

  3. On reste toujours dans le flou, pourtant :
    « elles sont quand même suffisantes pour au moins savoir,
    si ce n’est ce qu’il faut faire, au moins ce qu’il ne faut pas faire ! »
    Dites nous en détail ce qu’il ne faut pas faire ou mieux à quoi ressemble votre France « ecolo compatible »
    Du concret !
    On a certes un début de réponse plus haut :
    « Actuellement, du fait de l’augmentation de : la démographie, la mondialisation des échanges, l’expansion de la technologie et de l’activité industrielle non contrôlées, une nouvelle vague dévastatrice surgit  »
    Bon, cela veut dire qu’il y en avait eu d’autres (vagues) avant…Quoi ?
    Jusqu’où va la décroissance dont vous rêvez ?

    1. « Dites nous en détail  »
      En trois ou quatre lignes, je vais le faire prochainement!!!! Cela s’appelle se moquer du monde!!!

      « cela veut dire qu’il y en avait eu d’autres (vagues) avant »

      Relisez le texte avant de poser des questions dont la réponse y est contenue!

      1. Non je ne me moque pas.
        Décrivez nous votre monde, il y a toute la place qu’il faut sur AP.
        Le problème c’est que vous ne proposez rien de concret. On a bien compris qu’il ne faut ni capitalisme, ni marché, ni mondialisation, ni pétrole, ni nucléaire, ni voiture, ni multinationales, ni industriels, ni…etc
        Alors c’est quoi la France de Georges Vallet, et par quoi on commence ?

        1. « Décrivez nous votre monde, il y a toute la place qu’il faut sur AP. »
          N’ oubliez pas: la Tribune de la Croix du Prince ne suffit pas; La victoire est en nous!!!!

        2. Réponse à D.S du 15/01/17
          L’un comme l’autre, et d’autres, nous dénonçons, dans des domaines apparemment différents, mais en fait intimement liés, ce que nous considérons comme des «erreurs» de gestion. Ceci est facile car il suffit de faire des constats donc des évaluations les plus étoffées possibles, à posteriori.

          Après, quand vous posez la question de la vision du monde et du concret à présenter dans l’ordre, vous en êtes certainement au même point que moi, vos textes le prouvent.
          En relisant vos contributions fort nombreuses et très souvent instructives d’ailleurs, je constate que, systématiquement, rien n’est bien: aucune transparence, incompétence, profiteurs, carriéristes, trop de ceci, de cela, gaspillage d’argent, d’espace, de temps…; je n’en nie pas la pertinence mais vous ne «nous» dîtes pas,«en détail» et «concrètement», comme vous me le demandez, ce que serait «votre monde» et la France de Daniel Sango, et surtout comment y parvenir et dans quel ordre; vous avez raison car nous sommes incapables de prétendre savoir ce qu’il faut faire. Plus le monde se complexifie, plus l’incertitude augmente, plus la difficulté est grande d’être Madame Soleil.
          «encore incomplètes, elles sont quand même suffisantes pour au moins savoir, si ce n’est ce qu’il faut faire, au moins ce qu’il ne faut pas faire !», tel était mon propos.

          «Il ne faut ni…., ni…., ni…»
          Le ni, ni, c’était bon pour Sarkozy!
          Non, «on» a mal compris.
          Vos propos sont caricaturaux et dépassent sans doute votre pensée. Quand vous dîtes qu’il y a trop de fonctionnaires, cela signifie-t-il qu’il faut tous les supprimer? A+, A, B, C? Quand vous dîtes que le millefeuille est trop épais, voulez-vous le supprimer totalement?……..
          Non, je suppose, ou alors, c’est de l’anarchie!

          Et bien pour moi, pour reprendre vos propos, c’est pareil! Il faut consommer avec modération et intelligence, «le capitalisme, le marché, la mondialisation, le pétrole, le nucléaire, la voiture, les multinationales, les industriels,…pour une gestion équilibrée, contrôlée qui respecte la vie, au sens large, des gens. Notre différence porte sur l’appréciation du degré de consommation; de ce côté là, c’est vrai, je suis plus sobre que vous!

          1. J’entends vos arguments, mais contrairement à ce que vous écrivez je dis clairement ce qu’il faut faire.
            Mille feuille administratif : on supprime l’échelon communal et l’échelon départemental. Les compétences exercées par les communes le sont par l’intercommunalité. Les compétences exercées par le Département le sont par les Régions et par des caisses régionales pour la distribution des aides.
            On supprime des centaines d’élus et de fonctionnaires.

            Je puis vous présenter toutes les améliorations que je propose concrètement.
            relisez mon dernier article sur la circulation dans Pau et vous y trouverez les solutions claires que je préconise.

            Il en sera de même dans un prochain article pour démontrer qu’il est d’une extrême facilité de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires

            …etc.

            1. « J’entends vos arguments, mais contrairement à ce que vous écrivez je dis clairement ce qu’il faut faire. »
              Je pense qu’il n’y a pas de doute dans votre esprit que plus le nombre de facteurs qui interagissent est important plus la gestion de l’ensemble, pour un résultat équilibré, est difficile car on passe du compliqué au complexe. Ainsi il est plus facile de gérer son porte-monnaie que celui d’une commune, d’une région, d’un état…

              Ceci étant dit, les propositions que vous faites sont de l’ordre du local (circulation dans Pau) au national(mille feuille).
              Localement, pour la circulation, c’est relativement(très relativement, j’en conviens!) simple; il suffit d’appliquer la dynamique des fluides, comme j’ai eu l’occasion de lire(je ne sais plus où!). ¨
              Pour le national, c’est plus complexe car la suppression de centaines d’élus et les 500.000 fonctionnaires va sans aucun doute permettre des économies sur les dépenses publiques mais va automatiquement entraîner de retombées par ailleurs soit sur le privé, soit sur le contribuable(chômage à payer), soit sur la qualité du service, soit sur le social….; Même si vous mettez en doute la quantité et la qualité du travail public, il faudra, si on veut conserver la même prestation aux usagers, que quelqu’un d’autre le fasse. Il faudrait pousser plus avant la résolution.
              Mais, car le sujet a été court-circuité, le problème que je présentais dans mon texte était encore plus complexe car il état mondial, avec des répercussions nationales et locales: la pollution et le bouleversement climatique dont, j’espère, vous ne niez pas les dangers.
              J’aimerais connaître vos solutions, en détail et concrètement comme vous dîtes, pour dépolluer le plus possible à la fois l’environnement général externe, source de pollution interne, et notre écosystème interne, en particulier ce que j’appelle la pollution psychologique qui résultent du toujours plus et plus vite, du matraquage publicitaire, politique, entrepreneurial (burn out) source, vous le savez bien de nombreux suicides.

              1. « Localement, pour la circulation, c’est relativement (très relativement, j’en conviens!) simple; il suffit d’appliquer la dynamique des fluides, comme j’ai eu l’occasion de lire(je ne sais plus où!). ¨ »
                La comparaison avec la mécanique des fluides est incorrecte. Plus de facilité à circuler appelle plus de circulation. Sauf à mettre des péages.

    2. J’ ai cru comprendre que la mondialisation des échanges baisse.
      Mais il ne faut de toutes façons pas raisonner en volume mais en diffusion(broadcast)/assimilation(captive).

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