Fiancés du printemps, mariés avant l’été ?
Dans son dernier article notre ami PYC glosait sur les relations entre les hommes et les animaux aux Pyrénées.
Mais, pour coller plus à l’actualité, nous avons ici, dans les Pyrénées occidentales, deux hommes qui ont dans leurs mains rien moins que le destin de la France. A savoir l’accès à la plus haute fonction : celle de président de la République. On peut rappeler que, autrement, il s’agirait d’une reine. Une souveraine qui ne serait pas Anne de Bretagne mais un certaine Marine toute de bleu vêtue .
Nous avons donc, primus inter pares, en ce qui concerne le caractère béarnais François Bayrou, 65 ans, l’archange de Bordères, maire de Pau et ancien président du conseil général. Incidemment l’auteur d’une très honnête biographie d’Henri IV certainement le plus populaire et, sans doute, le meilleur des 40 rois qui firent la France. Il faut reconnaître que dans ce challenge il ne joue qu’un rôle de supplétif, de connétable ou de porte-flingue, néanmoins avec des atouts considérables à savoir avoir obtenu aux présidentielles de 2007 environ 20 % et 10 % à celles de 2012.
A l’évidence dans ce jeu, en cette année de grâce de 2017, il ne peut jouer qu’une place de faiseur de roi au service du bouillant Emmanuel Macron, venu du grand nord quelque part du côté d’Amiens ou du Touquet. Plus jeune, plus brillant, philosophe, énarque inspecteur des finances et parmi les plus brillants des banquiers d’affaire.
Et, en plus, sympathique et avenant. Et alors quel rapport avec nos Pyrénées ? Et bien c’est sa grand-mère, principale d’un collège du côté de Bagnères-de-Bigorre, qui aurait éveillé sa sensibilité (très ténue) de gauche. Un endroit (Bagnères) où il revient souvent et qu’il apprécie.
Tous les deux, le petit Macron, classé numéro deux dans les sondages, et l’archange de Bordères qui peut amener une bonne part de ceux qui, un jour, ont voté Modem ont une carte à jouer.
Et surtout surgit la descente aux enfers de François Fillon le mari de cette pauvre Pénélope qui en leur pimpant manoir, lui tricote des pulls pour l’hiver ainsi qu’à leurs enfants pour une très honnête rétribution. Avec tout cela les carottes sont presque cuites.
Sur le fond ce sont deux centristes sociaux et européens. Même si on devine chez Macron une certaine fascination pour le libéralisme qui heurte toujours l’inconscient politique français. Et aussi un certain amour de la globalisation qui a montré toutes ses limites surtout avec l’avènement du terrible Donald aux USA et du Brexit anglais.
Pierre Yves Couderc
Oloron le 04/ 02/ 2017