Le premier tour de la présidentielle n’a pas encore eu lieu que déjà dans les boîtes aux lettres on trouve un prospectus pour les élections législatives. Décidément dans ce pays, on va bientôt n’être préoccupé que par la politique et les échéances électorales. On débat sans fin et d’ailleurs sans espoir d’un réel changement. Intéressons-nous à ce prospectus.
Les élections législatives auront lieu les 11 et 18 juin, c’est-à-dire un mois après le second tour de la présidentielle (7 mai 2017). Il faut donc partir de loin et faire oublier l’actuelle campagne qui n’en finit pas. C’est le choix qu’a fait Jérôme Marbot. Il est candidat en effet sur la 1ère circonscription détenue jusque là par Martine Lignières-Cassou.
Il présente bien cet homme de 41 ans. Un peu le gendre idéal si cette image représente encore quelque chose. Et, bien que le prospectus porte le sigle du parti socialiste, il faut noter qu’à aucun moment dans le texte, le candidat ne dit qu’il est le chef de cette formation politique à Pau. Par pudeur sans doute ou alors parce que le résultat de la présidentielle n’étant pas encore connu et l’avenir dudit parti étant incertain, il faut mieux protéger ses lendemains et penser à un possible ralliement. Difficile période à laquelle il convient de savoir s’adapter.
Jérôme Marbot dit clairement qu’élu municipal à Pau, il se situe dans l’opposition. Bon c’est noté. ! Supposons que Macron soit élu président de la République. Notre candidat en raison de la disparition probable du parti socialiste appartiendra-t-il alors à la majorité présidentielle ? Ce serait alors cocasse de constater qu’opposé à Bayrou à Pau, il se place de son côté sur la plan national. Cette hypothèse certes discutable, n’est pas vraiment farfelue.
Enfin même si la campagne présidentielle de son côté, s’est largement étendue sur bon nombre de thèmes, il n’est pas pour autant inutile d’aborder les vrais sujets. C’est sans doute un peu tôt pour descendre dans les détails, mais pour autant il ne faut pas faire un usage immodéré de la langue de bois. Relevons ces formules : « …un véritable changement de monde. » – « …réaffirmer nos valeurs… » – « …construction d’un avenir désirable… » – «… réinventer nos façons de faire. » «…replacer le citoyen au cœur de tout… » – «… s’engager concrètement pour tous… » – «… ils peuvent compter sur nous et sur notre volonté de les servir. ». C’est beau comme de l’antique, mais personne n’en comprend le sens et de plus, cela ne permettra pas de se distinguer de la partie adverse.
Jérôme Marbot est le premier à partir, sera-t-il le premier sur la ligne d’arrivée ?
Pau, le 20 avril 2017
par Joël Braud
Demain soir dimanche 23 avril 2017 après 20h : défaite assurée du candidat du PS et on ne va pas s’en plaindre et en cas de défaite du représentant de la droite LR (une première pour un premier tour d’une élection présidentielle !), fort risque de règlements de comptes entre amis (?!?), purges (idem pour le candidat PS), avec un « goût amer » de tambouille ou cuisine politicienne en coulisse ou non, bref, presque et… probablement, une ambiance « Pour qui sonne le glas ».
Il fut un temps où le Parti Socialiste avait tout pour être heureux . A lui l’Elysée , le Senat ,l’Assemblée Nationale ,toutes les régions sauf une , le plus grandes villes et tant d’autres comme Pau . Eh bien les élus socialistes ont tout gâché , réduit en miettes un long travail de militants . Quand a la gauche n’en parlons pas . Une nébuleuse ,atomisée
carbonisée .
Vous avez raison, c’était vraiment stupide de voter pour le Parti socialiste et de faire élire ses représentants!