Ceux qui par le passé ont lu mes billets d’humeur savent combien je suis critique vis à vis de cette classe de politiciens « professionnels » ou voulant le devenir, prêts à tout pour être (ré) élus. Le vent d’En Marche semble donc souffler dans la bonne direction. Qu’en est-il en Béarn, et ce dans tous les partis ?
La France est prisonnière de ses élus. Prêts à tout pour continuer leur représentation ils ont été incapables de réformer la France qui est maintenant le mauvais élève de l’Europe. Les partis, creusets de toutes ces compromissions, sont aussi remis en cause. Enfin ! Ce serait donc la fin de ces élus dont on peut décrire quelques traits marquants.
En général ils ont commencé leur carrière jeune, dans la base d’un parti, puis ont appris à ramer, à avaler des couleuvres, à lécher des bottes du puissant pour enfin obtenir l’indispensable sésame : l’investiture. Ensuite si on a choisi l’un des deux ou trois bons maillots, pas besoin d’être brillant, ni d’avoir des idées, il suffit d’être patient, l’alternance leur offrira pitance…
Certains sont plus rapides, ils ont par copinage, ou autre moyen amical, réussi à obtenir le poste d’attaché parlementaire et adopté bien sûr la carte du parti de l’employeur. Ils ont vu qu’être député ou sénateur c’était vraiment un job en or, très agréable. A la première ouverture ils ont passé le pas et obtenu la promotion de leur rêve.
Certains autres ont commencé comme les premiers, mais ils avaient une qualité supplémentaire : la mobilité pour changer d’employeur. Faculté qui peut faire gagner du temps pour gravir les étapes en utilisant au mieux le vent. Et leurs convictions me direz-vous ? Mais non, ne soyez pas mauvaise langue, regardez, ils étaient en avance sur leur temps…
Il y a aussi ceux qui, comme les artistes, sont génétiquement doués, et que papa, élu depuis des décennies, propulse dans le bain grâce à son carnet d’adresses. Ben voyons quel mal y a-t-il a être doué de père en fille pour la politique ?
Certains autres encore ont aussi commencé comme les premiers, mais disposaient d’un atout majeur, c’étaient des femmes. Dans les partis il y a peu de femmes, car l’esprit féminin s’accommode mal de ces magouilles et autres compromissions. C’est la voie royale pour celles qui militent puisque la loi impose une (qualificatif au choix du lecteur) parité.
Ils ont tous, dans leurs mandats, utilisé à fond la démagogie, distribué généreusement moultes subventions, entretenant à grand frais les jeux du cirque, veillant à ne vexer personne, à ne perdre aucune voix, en vue de leur indispensable ré élection.
Une fois élus, ils ont tous le même réflexe : trouver à tout prix un second mandat de manière à ne plus jamais retourner dans la vraie vie. Elu, c’est un sacerdoce disent ils, mais c’est quand même mieux…
En général ils ont un métier, souvent fonctionnaire, dans lequel ils ont peu travaillé et où très souvent, s’ils l’ont fait, n’y ont guère brillé.
Mais les français ont tout compris, et Emmanuel Macron l’a proclamé : tout ça c’est fini ! Place à la société civile, aux chefs d’entreprises, militaires, commerçants, agriculteurs, etc. qui ont réussi professionnellement, démontrant désintéressement, dynamisme, capacité d’innovation, esprit d’équipe, communication, humanisme, etc. Ils ne feront qu’un ou deux mandats maximum avant de reprendre leurs carrières professionnelles.
Enfin le Béarn va avoir des élus formidables !
Euhhhh, sur la ligne de départ, ça n’a pas l’air d’être vraiment cela…
Même les représentants d’En Marche ont un air de déjà vu et revu… C’est vrai que c’est Bayrou qui a choisi les candidats… Le MoDem serait-il En Marche à reculons ?
Nous allons donc dans les prochains articles, passer en revue les candidats des trois circonscriptions qui briguent nos suffrages (et je suppose que de nombreux rédacteurs le feront aussi). Nous commencerons bien sûr par éliminer les représentants des partis d’extrême droite et d’extrême gauche dont le programme serait mortel pour la France, puis tous ceux dont le parcours vient d’être plus ou moins décrit.
Daniel Sango
« Nous commencerons bien sûr par éliminer les représentants des partis d’extrême droite et d’extrême gauche dont le programme serait mortel pour la France, puis tous ceux dont le parcours vient d’être plus ou moins décrit ».
article débile, car comparer l’extrème droite fachiste avec l’extrème gauche humaniste, m’est devenu insupportable . Je suis militante d’extrème gauche et n’ai pas envie de recevoir des leçons de politique de personnes comme vous. Vous êtes responsable de la montée de LEPEN,
Vous avez parfaitement le droit d’être membre d’un parti d’extrême gauche et j’ai parfaitement le droit de penser que votre programme politique serait mortel pour la France.
Vous avez parfaitement le droit de trouver cet « article » débile à cause de cette phrase,, mais je vous fait remarquer que je ne compare pas les programmes des extrêmes. Je dis simplement que tous les deux seraient une calamité pour la France, ce qui est la stricte vérité.
Du reste, pour appuyer le raisonnement de M. Sango, on a bien vu que les programmes politiques mis en oeuvre par MM. Sarkozy et Hollande, deux personnalités qui sont loin des extrêmes, ont permis de remettre la France dans le droit chemin de la croissance et du progrès, au bénéfice de l’ensemble des Français.
L’article est réservé aux abonnés, mais l’intro donne le ton : http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2017/06/02/malaise-chez-en-marche-dans-le-64-des-marcheurs-en-bord-de-route,2128539.php
Mais les français ont tout compris, … Place à la société civile, aux chefs d’entreprises, militaires, commerçants, agriculteurs, etc. qui ont réussi professionnellement, démontrant désintéressement, dynamisme, capacité d’innovation, esprit d’équipe, communication, humanisme, etc. Ils ne feront qu’un ou deux mandats maximum avant de reprendre leurs carrières professionnelles.
Ont-ils vraiment tout compris?
«aux chefs d’entreprises, militaires.. commerçants, agriculteurs, etc. qui ont réussi professionnellement,»
Si vraiment ils ont réussi professionnellement, je doute qu’ils aient du temps à sacrifier pendant un ou deux mandats( 5 ou 10 ans)! Pour pouvoir reprendre ensuite, il est impératif de rester au contact permanent de l’information et de l’action; il est impossible de mener à bien deux activités, sérieusement, à plein temps! Je me demande si ce ne sont pas plutôt ceux qui n’ont pas réussi qui ont espoir, grâce à de nouveaux contacts, de s’ouvrir des débouchés!
«désintéressement», humanisme, communication…»
Les grands mots! Pour bien des chefs d’Entreprises, cela reste à prouver!
«commerçants»,
Lesquels?? Le boucher de la petite commune qui se désertifie ou les patrons d’Auchan ou de Leclerc?
Quant aux agriculteurs, je ne pense pas que le nombre à l’Assemblée soit vraiment significatif; de plus, je ne vois pas non plus comment un agriculteur pourrait laisser son exploitation «en friche»pendant si longtemps!
«En général ils ont un métier, souvent fonctionnaire, dans lequel ils ont peu travaillé et où très souvent, s’ils l’ont fait, n’y ont guère brillé.»
Les militaires dont vous comparez les qualités à celles des chefs d’entreprises sont des «assimilés fonctionnaires»!!!
Lamentable procès d’intention , affirmation péremptoire basée sur une volontaire ignorance partisane. J’ai bien plus de respect pour la moralité du policier qui me protège ou l’infirmière hospitalière qui me soigne, sans «briller», que pour le patron de l’entreprise qui «brille» car il a délocalisé ou licencié pour pouvoir verser plus aux actionnaires.
Je ne vois pas où est le procès d’intention : comme d’autres catégories socio-professionnelles, les fonctionnaires sont sur-représentés au parlement, et probablement aussi dans beaucoup d’autres instances élus. C’est assez logique puisqu’il est plus facile de se mettre en disponibilité ou de trouver des aménagements de temps de travail quand on est fonctionnaire.
Quant à l’appréciation « n’y ont guère brillé [dans leur travail] », dans la formulation de la phrase elle ne s’applique pas spécifiquement aux fonctionnaires.
Ce qui semble indispensable est que les candidats à la députation aient acquis une véritable expérience de travail, « dans la vraie vie » comme dit M. Sango. Le fait qu’ils soient fonctionnaires ou dans le secteur privé importe peu. On ne voit pas en quoi un infirmier ou un médecin libéral serait plus qualifié pour être député que ses collègues exerçant au sein de la fonction publique hospitalière.
Ceux qui posent vraiment problème sont les politiciens professionnels, notamment ceux qui appartiennent à cette caste de hauts fonctionnaires sortis des grandes écoles, qui eux n’ont jamais cherché ni connu de vrai travail. Emmanuel Macron a eu l’honnêteté de démissionner de la fonction publique quand il a lancé sa campagne, sans savoir s’il allait gagner. C’est un comportement bien rare que l’on peut mettre à son crédit.
D’entrée, vous éliminez l’extrême droite et l’extrême gauche. Il vous faut aussi alors écarter les 20 % et quelques d’abstentionnistes et de votes blancs. Il ne vous restera plus qu’à disséquer les représentants d’une minorité des inscrits du corps électoral. C’est-à-dire le ventre mou.
Dans le paragraphe « place a la société civile » vous oubliez qu’il pourrait y avoir (je reviens a la charge !!) des ouvriers , des employés bref , le vrai monde du travail . et parti comme nous le voyons ce n’est pas pour demain
Il y a plusieurs semaines, dans Cdans l’air je crois, un intervenant a évoqué ce fait en précisant que le FN avait une école de cadres comme avait le PC, il y a plusieurs années.
Le PS, PC, les LR ou l’Extrême- Centre récupèrent mécaniquement l’élite des grandes écoles. C’est effectivement dommage qu’ils ne forment pas des militants de base. Mais il ne doit pas y en avoir beaucoup.