L’ours-e dans le Béarn


Il arrive que je me laisse submerger par la colère … et lorsque cela arrive, c’est que je me retrouve face à une injustice, une abomination, une infamie, un abus de pouvoir … je ne vais pas citer tout ce qui me met en rage car cela tendrait à faire croire que je suis souvent en colère tant nous sommes entourés d’iniquités, d’abus et autres préjudices à l’encontre des humains tout comme cela arrive auprès de nos amis animaux. Eux dont il est question aujourd’hui, plus exactement des ourses, ces femelles déposées malgré elles et par la voie des airs sur un coin perdu de nos montagnes des Pyrénées situées en Béarn. Des montagnes qu’elles vont découvrir la peur au ventre, traquées par des opposants à leur venue, ces derniers armés jusqu’aux dents et bien décidés à en découdre avec ces animelles.

Tous se sont donné rendez-vous des flancs jusqu’aux sommets afin de pourchasser ces malheureuses qui, comme Canelle ou Franska finiront (je ne le souhaite pas) par subir la seule loi qui s’impose, celle que l’Homme oppose à l’animal, celle du plus fort, c’est-à-dire la mort ! Et je suis étonnée d’apprendre qu’un député de la région, M. Lassalle pour ne pas le nommer, se tient aux côtés des pourchasseurs, ces pourfendeurs de l’habitat naturel transgressant certaines lois quand ils doivent en être les garants envers ceux que l’on appelle de grands prédateurs tels que le Loup et l’Ours. Il est vrai que s’il nous restait des ours dans nos Pyrénées, nous n’irions pas les chercher ailleurs, seulement voilà, comme le disait M. Lassalle dans un autre temps « nous ne sommes pas racistes pour les hommes, nous n’allons pas l’être pour les ourses (….) d’autant que d’amener un peu de sang extérieur cela a toujours fait du bien à un peuple et je pense que pour les ours ce sera pareil, donc nous allons chercher une belle fille (…) du côté de la Slovénie » ! (vidéo de Baudoin de Menten datée du14 Mars 2010 sur you tube)

Nous privons la Nature de ce qu’elle contient de précieux, faune, flore, ce patrimoine si riche qu’il vient à manquer quand nous nous en privons par la même occasion. Il est vrai que se retrouver face à un ours doit faire un drôle d’effet. Mais c’est là un autre débat qu’il faudrait penser aborder ! Aussi, car il en est question, l’argent prenant le pas sur ce qu’il nous reste de bienveillance, il donne raison à ceux-là qui croient en sa valeur quand celle qui doit nous tenir à cœur devrait nous guider afin de protéger mais aussi réhabiliter la faune, la flore mais également l’ours dans nos chères Pyrénées, ce merveilleux capital que nous transmettons à nos enfants et auprès duquel nous apprendrons à vivre avec tout ce qui nous entoure … dont les ours !

Alors M. Lassalle, s’il vous plaît, revenez en arrière, faites-nous ce plaisir de penser aux humains, certes, mais aussi à l’ours dans ce cas présent … afin que ni l’un ni l’autre ne devienne des marionnettes, la première au bout d’un fil, l’autre de chiffon et toutes deux sans âme …

Bien à vous.

Samie Louve.

 « Pour moi, l’ours n’est pas un animal comme les autres. C’est une dimension de la montagne. (…)

Pour moi, l’ours doit vivre d’abord parce qu’il est le symbole d’une vraie montagne, parce qu’il est en voie de disparition, qu’il est rare de pouvoir sauver une espèce. N’est ce pas là un enjeu et un pari fantastique dont les bergers et leurs vallées pourront être fiers demain? (…)

S’inscrire dans cette démarche donne une autre dimension et une autre légitimité au métier de berger. (…)

L’Ours est le symbole de la vie pyrénéenne et d’une montagne encore libre et authentique où l’aventure est toujours possible. Il est le reflet d’une civilisation et d’une culture toujours vivante. Sa mort entraînerait la disparition inéluctable de cette culture, le début d’une montagne sans âme vouée aux caprices d’une vie artificielle où tout s’achète et tout se vend, y compris les rêves et l’aventure.(…)
Pour que les peluches de nos enfants ne deviennent pas de simples marionnettes de chiffon sans âme, mais restent de fantastiques objets de rêves et d’histoires merveilleuses en prise avec une vraie vie dans la montagne. Il faut sauver l’Ours. Parce que dans les écoles, on a fait rêver les enfants avec des histoires d’Ours et qu’il ne faut jamais tuer les rêves des enfants. Il faut sauver l’Ours. Si nous ne le faisons pas, quel avenir et quelle montagne leur laisserons-nous ?

Si l’Ours meurt, il y aura, je crois, comme une grande obscurité et un froid silence dans nos vallées. Les nuits seront plus tristes, les rêves plus sombres, l’avenir plus obscur. Alors faisons le pari de la vie et de la générosité » (*) Joseph Paroix, Berger en Béarn, 1999)

–       https://www.youtube.com/watch?v=zEX1zx2jgrQ (Jean Lassalle promet des ours dans les Pyrénées 1997-2010)

–       https://www.youtube.com/watch?v=zsiquCLTOHg  (Jean Lassalle ne veut plus d’ours dans les Pyrénées Oct 2018) cherchez l’erreur

25 commentaires sur « L’ours-e dans le Béarn »

  1. Rappel d’un de mes commentaires, à la suite de l’article « Ce sont les élus qui sont trop nombreux, pas les ours ! » (Publié le 5 août 2018 par Daniel Sango) :
    « Certains politiques qui, pour des raisons bassement électoralistes (bien évidemment, afin d’être réélus…), appuient les éleveurs dans leurs revendications « contre l’introduction de l’ours dans les Pyrénées », devraient penser (?) à la création de zones exclusivement réservées à l’ours dans le Parc national, et donc sans bergers et ses brebis, ni touristes et randonneurs, dont pas un, pour ces derniers, à ce jour, n’a été dévoré ou croqué… (au choix) : dommage pour… les vautours ou les loups, qui eux, ne se contentent pas de la peau de l’ours ! » 😉

    Et enfin, pour toujours suivre l’actualité :
    Site web « francetvinfo.fr » (franceinfo: Découverte / Ours)
    URL : https://www.francetvinfo.fr/decouverte/ours/

  2. Monsieur Manaut, mettre sur le même plan le tir de la dernière ourse de souche pyrénéenne et la chasse en Slovénie n’est pas sérieux. C’est justement parce que la Slovénie a une population d’ours très prospère -ce que vous avez d’ailleurs noté- qu’elle peut se permettre d’autoriser des quotas de chasse à l’ours. On en est très loin en France. Cela parait tellement évident qu’on peut se demander pourquoi vous utilisez ce faux argument.

    1. Décidément, nous n’avons pas la même vision sur la réintroduction en force de 2 ourses dont les spécialistes affirment même qu’à l’approche de l’hibernation des plantigrades, c’était la plus mauvaise période choisie. Mon positionnement anti-réintroduction d’ours est simple :

      1° Le relief de nos montagnes lézardé de routes goudronnées et parsemées de stations de ski, de sentiers de randonnées, etc… n’offre plus la quiétude des animaux. Par contre, ces nouvelles voies d’accès ont accru et facilité la transhumance, l’exploitation des forêts, etc..

      2° Si cette réintroduction d’ourses avait présenté un intérêt général, au minimum une étude d’impact pour consultation du public aurait dû être déposée dans chaque Mairie, avec recueil des remarques et observations. Un référendum sur les départements pyrénéens concernés aurait mis les choses à plat au lieu d’une consultation bidon par internet.

      3° Contrairement aux pro-ours, je me refuse à décider de dégrader les conditions de travail d’une corporation dont je suis étranger. D’autant qu’il s’agit d’une profession en grande souffrance, peu rémunérée, sans connaître la semaine de 35 h et les 5 semaines de congés, et qui termine avec une retraite de 750 € par mois. Je passe même que le monde agricole est la catégorie professionnelle qui compte le plus grand pourcentage de suicides.C’est pourquoi, je persiste à dire qu’après une journée de travail, les bergers-éleveurs ont le droit d’avoir l’esprit libéré pour consacrer un peu de temps à leur conjoint(e) et enfants.

      Pour terminer, je comprends que des gens consommateurs de loisirs préféreraient que nos montagnes soient peuplées d’ours en lieu et place de brebis. Alors dans l’imaginaire, on rêve qu’à l’occasion d’une randonnée, on puisse rencontrer l’ours et, comme en Slovénie pays européen, on puisse partager son casse croûte avec le plantigrade au nom de la biodiversité. Bien sûr, une photo viendra immortaliser cette rencontre très écolo-bobo.

      1. D’autant qu’il s’agit d’une profession en grande souffrance, peu rémunérée, sans connaître la semaine de 35 h et les 5 semaines de congés, et qui termine avec une retraite de 750 € par mois.

        Mr Manaut entend t’ on parler les Syndicats Agricoles de cette situation ? Jamais. Cela est déplorable. Par contre les Syndicats s’ empressent de demander de l’ argent pour des éleveurs qui ne sont pas des bergers et qui perçoivent également des aides en plaine. Oui, il faut aider les vrais bergers pour qu’ ils puissent vivre dignement de leur métier.
        Mais de cela vous n’ en voulez pas.

      2. J’avais raté votre réponse. Je vois que vous pouvez développer des vrais arguments quand vous le voulez, même si vous ne pouvez pas vous empêcher les anathèmes inutiles sur les « pseudo-écolos », « écolos-bobos », et j’en passe.

        1) c’est vrai que les montagnes sont moins « sauvages » que par le passé, avec plus de possibilité d’accès et moins de quiétudes pour les animaux. Pour autant, c’est vrai aussi dans les Pyrénées Centrales, et l’expérience des réintroductions depuis 1996 montre que les ours y ont trouvé leur place avec une population qui se porte bien (une quarantaine d’individus à ce jour). A priori il n’y a pas de raison que cela soit différent en Béarn, à condition qu’on ne harcèle pas ces ours. La cause première de la quasi-disparition de l’ours dans les Pyrénées cela a été le braconnage, pas les pistes forestières. Et rien n’est définitif, on peut restreindre l’accès à certaines pistes, créer des zones de type réserves, etc… Tout est question de volonté politique.

        2) un référendum dans les conditions de crispation sur ce sujet depuis 20 ans n’aurait servi à rien. Les opposants qui depuis des années refusent l’idée même de s’assoir à une table de négociation, et menacent tous ceux qui s’affichent en faveur de l’ours dans les vallées (je n’invente rien, il suffit de lire des témoignages dans la presse, et j’en ai d’autres reçus personnellement), auraient boycotté et saboté la consultation. De toutes façons on ne peut pas se baser uniquement sur l’avis des riverains, sinon on ne construirait jamais une autoroute.

        3) je comprends cela, mais l’argument économique et social ne peut être une justification du saccage sans limite de la nature dans toutes ses composantes. Les difficultés économiques de l’élevage ont bien d’autres causes que les prédateurs, qui ne doivent pas devenir des bouc-émissaires. Mais vous n’avez toujours pas répondu à ma question : comment faire du fromage d’estive sans un berger présent en permanence avec le troupeau ? En revendiquant qu’il n’y ait plus de berger permanent sur l’estive vous militez pour la mort du pastoralisme traditionnel en Béarn.

        4) la probabilité de rencontre avec un ours est quasi-nulle, même les spécialistes et gardes de l’ONCFS qui les suivent ont le plus grand mal à les observer directement. Les randonneurs qui compteraient là-dessus vont être déçus et c’est tant mieux.

  3. Ce n’est pas l’anonymat, c’est mon prénom. Je ne vois pas en quoi inscrire mon nom ajouterait quelque chose…. Et puis c’est l’hôpital qui se moque de la charité : Manaut … C’est quoi Manaut ??? Avec mon prénom, je sais pertinemment que les gens qui m’ont connue ou me connaissent sauront de qui il s’agit. Tandisque Manaut … il y en a des tas de Manaut dans la vallée …. Enfin je ne sais pas si le tueur de Canelle a été relaxé, il me semblait qu’au second jugement il avait été condamné. Mais que vous vous réjouissiez de son acquittement est affligeant : chacun de nous sait qu’il est allé là-bas pour la tuer car tout le monde savait où se trouvait l’ourse suitée. Ce monsieur n’est pas un chasseur, c’est un « viandard » !!!

  4. Je vous remercie toutes et tous pour vos commentaires … et merci pour votre analyse Monsieur Lacanette, je la rejoins … hélas pourquoi faut-il toujours que l’être humain s’entête et abandonne le dialogue, la réfléxion, ce que nous avons de plus précieux … pour la sauvagerie, la cruauté … obstinés que nous sommes sur cette terre de bienveillance dont nous ne sommes que les locataires. Bien à vous.

    1. Internet est un peu l’équivalent d’un scanner ou d’une IRM pour prospecter. Ainsi, j’ai appris que la Slovenie est un pays grand comme 3 départements et compte 2 millions d’habitants et ….750 ours. Pour les tenir à distance des habitations, ils disposent en forêt de mangeoires et de distributeurs de maïs avec des postes d’observation à proximité, ce qui explique combien il était facile d’en capturer deux pour anesthésier les sensibleries de la France et accaparer les intentions de vote de pseudos écolos. La prolifération est tellement dense que chaque année des battues régulières sont organisées pour réguler leur nombre. Ainsi, l’an dernier,150 ours ont été abattus. Quand on pense que la mort accidentelle d’une ourse, en Vallée d’Aspe, il y a 14 ans, avait ému la France entière, et constitué un drame national qui avait entraîné une réaction télévisée du Président de la République. !!!!!!!

      1. « la mort accidentelle d’une ourse en vallée d’Aspe » : voilà comment on réécrtit l’histoire à la sauce Manaut, qui oublie, mais ce doit être l’effet de l’âge, qu’il y a eu condamnation par la Justice.

        1. Et oui, c’est dur pour vous d’entendre une argumentation qui ne correspond pas à vos fausses informations. Le Chasseur d’Urdos a été condamné à payer quelque chose comme 10 000 € de dommages mais a été relaxé du délit de l’intention volontaire de destruction d’espèce protégée. Et oui, Monsieur l’Hoctoctone, le tribunal a reconnu la légitime défense du chasseur. Votre pseudo m’empêche de vous désigner nommément comme un menteur.

          1. Donc il y a bien eu condamnation, même si ce n’est qu’au civil et pas au pénal. Donc aucun mensonge de la part d’Hotoctone.

            Marquèze a été relaxé sur la destruction volontaire car l’intention est quasi impossible à démontrer dans ce genre de situation, mais la mort de Cannelle est tout sauf accidentelle. La fédération de chasse était informée de la présence de l’ourse suitée dans cette zone, mais les chasseurs y sont allés quand même, prenant le risque d’une rencontre qui ne pouvait que mal tourner. De là à dire qu’ils cherchaient cette rencontre, chacun se fera son opinion.

              1. @Béatrice, Vous avez déjà été prise en flagrant délit de mensonge après nous avoir avoué que Jean Lassalle avait eu un petit AVC qui altérait ses facultés mentales. Voilà que concernant la mort de l’ourse Canelle à Urdos, vous déguisez encore la vérité. Les magistrats ont considéré que le chasseur était en droit d’abattre le plantigrade, après avoir reconnu que le chasseur était en état de légitime défense. Le magistrat instructeur s’était même déplacé sur les les lieux en hélicoptère. De mémoire, je pense même que les associations et leurs avocats après un mouvement de menton pour exprimer leur mécontentement au journal du soir à FR3 , s’étaient ralliées à ce jugement en ne faisant pas appel.

                1. Il n’y a aucun commentaire à faire devant autant de mauvaise foi. C’est vous qui proférez des mensonges en me faisant dire ce que je n’ai pas dit.

                2. Monsieur Manaut, l’histoire de l’AVC était visiblement une pique et un trait d’humour. Même si cela ne vous a pas fait rire, inutile d’en faire tout un plat.

                  Mais puisque vous employez les grands mots, à mon tour de remarquer que vous mentez sciemment en continuant à affirmer que Marquèze n’a pas pas été condamné, alors qu’il a été condamné au civil et que je l’ai rappelé dans un message précédent. Rappel des faits :

                  Premier procès au pénal : Marquèze est relaxé, la légitime défense ayant été retenue. Seul le ministère public pouvait faire appel au pénal, et il a choisi de ne pas le faire (ce qui est scandaleux en soi). Il ne restait plus aux associations que la possibilité de faire appel au civil (les subtilités du droit), ce qu’elles ont fait.

                  Procès en appel au civil : Marquèze est condamné. Je vous invite à lire l’arrêt du procès, qui est accablant pour Marquèze. Extraits :
                  « Le délit [de destruction d’espèce protégée] est bien caractérisé en l’occurence »
                  « Le groupe de chasseurs, et donc R.M., savait dès le début de la chasse qu’il était susceptible de rencontrer l’ourse CANNELLE et son ourson dans le secteur de chasse, mais, malgré cela, les chasseurs avaient décidé de maintenir la battue ».
                  « Si le danger actuel et imminent ayant nécessité le tir sur CANNELLE n’est pas contestable au moment où il a été fait, néanamois le comportement fautif de monsieur R.M. antérieurement au tir ne lui permet d’évoquer le fait justicatif de l’état de nécessité au sens de l’article 122-7 du Code Pénal ».
                  « En conséquence, la reponsabilité civile découlant de l’infraction de destruction d’espèece protégée doit être retenue… »

                  Cliquer pour accéder à Arr-t_cour_dappel_de_Pau_10_09_2009_.pdf

                  La cour de cassation a ensuite confirmé ce jugement.

                  La mort de Cannelle n’est pas accidentelle.

                3. Monsieur Latour je tiens à vous remercier vivement, et pour vos analyses et pour votre soutien ! Merci pour votre intégrité et votre honnêteté intellectuelles !

  5. On parle enfin du Béarn dirait le président du pays de Béarn,
    et l’image donnée n’est pas reluisante.
    Il n’y a pas que Lassalle , tous nos élus sont solidaires . Sauf quelques maires en Aspe et un conseiller régional ont sauvé l’honneur, que la maire d’Etsaut et ses collègues soient remerciés

  6. L’ ours qui ailleurs est un lien fort entre les différentes composantes
    de la société, est en Béarn un facteur de discorde accentué par certains.
    Une fois de plus, ce qui aurait pu être l’ occasion d’ un projet d’ avenir et de revitalisation des vallées Béarnaises sur le long terme, est sabordé au nom d’ intérêts individuels mercantiles.
    Que l’ on soit d’ accord ou pas sur la présence de l’ ours dans les Pyrénées,
    il est du devoir de tous de ne pas franchir des seuils qui remettent en cause le pacte
    républicain du « vivre ensemble » . Or en ce moment ce seuil est en train d’ être franchi par certains sous le couvert d’ intérêts idéologiques et particuliers, malheureusement sans grande contestation de la part des autorités de tutelle, qui participent au laisser faire, en espérant que cela ne sera qu’ un feu de paille. Alors que cela ne fait que renforcer la hardiesse de cette contestation.
    Si nos responsables voulaient réellement que cette contestation cesse ils prendraient des mesures. Notamment celle de suspendre immédiatement toutes les aides apportées aux organismes et individus qui participent à l’ entretien de la remise en cause du » vivre ensemble ». Cela le temps que les esprits échauffés par certains, se calment pour un retour à la table des négociations.
    La sortie des fusils est peut être caricaturale, mais personne n’ est à l’ abri qu’ un individu désespéré le charge et tire sur autrui. Il en va de l’ avenir de l’ image de marque du Béarn. Dans cette affaire tout le monde a y perdre.
    Quand des actions illégales sont engagées, je crois que la moindre des choses est un retour à la légalité. A t’ on entendu les éleveurs demander à l’ état des mesures d’ aide autres que financières? Jamais. Ils déclarent à corps et à cris leur opposition à la réintroduction de l’ ours, mais ne demandent jamais des moyens d’ aides matérielles ou de soutient moral pour affronter ce problème, si ce n’ est des aides financières qui sont une fausse réponse à un vrai problème. Or c’ est d’aides matérielles, de soutient moral et de reconnaissance qu’ ils ont le plus besoin, mais malheureusement les responsables syndicaux agricoles et certaines associations font tout pour les isoler, afin qu’ ils ne puissent se faire entendre de leur propre chef.
    Il y a de la part de ces gens là une mainmise sectaire flagrante.
    Certains bergers, pas très nombreux malheureusement, acceptent actuellement la présence de l’ ours, sans ces aides particulières. C’ est bien ceux là qu’ ils faut aider en premier, pour qu’ ils puissent faire la démonstration que la cohabitation entre
    l’ homme et l’ ours est possible. Ce dont je suis persuadé. C’ est du terrain que viendra la réponse, mais pas des  » éleveurs » , qui ne sont pas de vrais bergers avec toute la noblesse professionnelle que cela comporte. A ce jour, en zone à ours on ne peut être que berger à plein temps et non éleveur et berger en même temps. Eleveur/Berger en même temps, est une vision technocratique peut être viable dans certaines régions de plaine, mais surtout pas en montagne. Les responsables agricoles, politiques et administratifs ont voulu transposer une problème local de plaine, en une méthode globale pour la montagne. Cela est une erreur monumentale. Les problèmes peuvent être différents d’ une vallée à l’ autre.
    C’ est le métier de vrai berger qu’ il faut absolument défendre. C’ est à l’ état de dire le type de présence humaine qu’ il veut avec les troupeaux et les moyens ( pas forcément financiers) qu’ il compte engager dans le cadre de la réintroduction de l’ ours. La politique de l’ ours et des hommes doivent marcher de pair.

    1. Je suis d’accord avec cette analyse….les crédits devraient être redéployés en fonction des efforts que font les éleveurs et notamment une aide à l’embauche de bergers dans des conditions acceptables. Par contre une aide automatique assise sur le nombre de bêtes n’ a aucun sens et devient inégalitaire. Il faut aider selon les besoins réels, définir un élevage « raisonnable » ( respectant la diversité biologique) à l’instar d’une agriculture raisonnable qui respecte l’environnement….Mais la FNSEA est là qui veille à aider les plus gros et à mettre de l’huile sur le feu pour mobiliser les petits qui mènent un combat qui n’est pas le leur…

    2. Je partage tout à fait votre analyse Mr Lacanette, et ce d’autant plus que vous dites les choses bien mieux que moi, et peut-être avec moins d’affect. Merci pour votre billet !

  7. C’est dommage que vous n’évoquiez pas qu’un référendum sur la chaîne des Pyrénées aurait mis les choses au clair et amoindri l’affrontement des populations entre pro et anti-ours.

  8. Lassalle, nous le savions arriéré. Lui demander de « revenir en arrière » n’est pas nécessaire. Le pire c’est Habib, avec sa formule qui « place l’humain au-dessus de l’animal » et qui, dans sa pratique, se place au service du puissant SANOFI, celui qui donne du travail aux malheureux qui ne savent pas traverser la rue, quitte à tuer leurs familles à petites ou grandes doses de cancérogènes.

  9. Comme je partage votre commentaire chère Madame ! Il n’y a que les ânes qui ne changent pas d’avis dit le dicton … Et Mr Lassalle n’est pas un âne … Il a juste fait un petit AVC qui a altéré ses fonctions mentales …. je pense. Mais s’il n’y avait que lui … Ces battues me font penser à ces hommes rustres et simples qui « couraient » après la bête du Gévaudan ou parfois hurlaient après des femmes un peu sorcières et surtout différentes d’eux … Je pensais que les bergers, pour les avoir cotoyés quelques années, étaient des gens « biens », sensés, intelligents … Je suis vraiment chagrinée aujourd’hui que ces personnes aient justement perdu ce bon sens « de la terre », ce bon sens paysan qui leur faisait respecter la terre sur laquelle ils vivaient ; la terre, la faune et la flore. Mais hélas aujourd’hui au prétexte « d’évolution normale » de la société, ces bergers ne restent plus à la montagne, ne veulent plus avoir de patous et réclament des clôtures, des barbelés, veulent rentrer chez eux chaque soir …. Mais comment faisaient « les vieux » autrefois ? Ils aimaient suffisamment cette montagne pour avoir envie d’y rester et pourtant ils n’avaient ni portables ni télévision …. Le monde marche sur la tête et …. les bergers d’aujourd’hui avec !

    1. @Béatrice. C’est facile avec l’anonymat d’un pseudo d’écrire que le Député Jean Lassalle a fait un petit AVC qui a altéré ses fonctions mentales.

      1. Pour ce qui est de Jean Lassalle, dire qu’il a fait un AVC est gentil de ma part : si vous avez bien lu les articles précédents, en 2010 il était pour l’ours et aujourd’hui contre … Je préfère penser que ses facultés mentales sont un peu altérées plutôt que ce soit une attitude purement « politicarde ».

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