L’article « Il faut augmenter le prix des carburants » (cliquer sur le titre pour lecture) a suscité de très nombreux commentaires. Le futur de notre planète est bien sûr un sujet majeur et je souhaite prolonger ici le débat.
Je commencerai par citer le point de vue de Michel Chalvet dont l’engagement écologique est connu depuis des années en Béarn :
« Donc, j’opte pour le moins pire. Agir dès aujourd’hui, individuellement, en tentant de convaincre mes semblables, et assumer ce choix. »
Le mouvement des égoïstes gilets jaunes sans cervelle dément l’efficacité de cette démarche. Car le problème des carburants (qui n’est bien sûr qu’une toute petite partie des problèmes écologiques) est simple à expliquer et facile à comprendre comme je l’écris dans l’article cité plus haut. En fait on demande aux gens, non pas de dépenser plus pour leur carburant, mais de consommer un tout petit peu moins. Mieux, ils dépensent aujourd’hui bien moins qu’en 1980 ! Pourquoi ces manifestations injustifiables ?
10 cts d’augmentation du prix des carburants correspond à une baisse des déplacements de 6,5%. Tout le monde peut diminuer de 6,5% ses déplacements (il faudra d’ailleurs s’habituer à bien pire …) ou remplacer 6,5% de ses déplacements en automobile par du covoiturage ou des transports en commun (incidence écologique nulle car ceux ci se déplacent avec beaucoup de sièges vides) ou du vélo, …
Evidemment le débat serait plus clair si nos politiciens professionnels étaient des gens honnêtes et ne faisaient pas de la politique politicienne juste pour contrer une démarche courageuse.
Car l’augmentation du prix des carburants est la seule méthode efficace pour lutter contre l’addiction des français à la voiture. Si nous étions en Europe du Nord, bien sûr la démarche de Michel Chalvet serait plus efficace, il n’y aurait pas de gilets jaunes, mais les Français sont favorables à l’écologie, à condition qu’elle n’ait aucune incidence sur eux… comme pour tout le reste d’ailleurs…
Se pose aussi, et sans doute avant tout, le problème écologique global. Et là on ne voit pas bien comment contrer les égoïsmes nationaux qui s’ajoutent à ceux des individus. La COP 21 et ses suivantes patinent, aucun résultat en vue susceptible d’infléchir significativement la trajectoire funeste ni du réchauffement climatique, ni de l’extinction de la biodiversité ni…etc.
C’est là que se place la décroissance, prônée par certains mais jamais explicitée.
Une première mesure relève pourtant du bon sens : la diminution, ou tout au moins la stabilisation du peuplement de la planète. Ce qui se passe en Inde ou en Afrique est calamiteux, d’autant que dans bien des pays la classe politique corrompue ne gouverne que dans l’immédiateté, et encore …
Puis timidement on avance la mesure, la frugalité indispensable pour retarder l’échéance de la catastrophe annoncée. Les plus actifs parlent de décroissance sans jamais en décrire les conséquences.
Michel Chalvet nous livre sa vision : « changer par la décroissance et parallèlement s’adapter du mieux possible, pour sauver ce qui peut l’être.
au profit d’une nouvelle forme de société, plus sobre, il y aurait certes beaucoup de pertes de confort et de plaisir (car nous sommes dans la société du plaisir), il y aurait probablement aussi une crise forte, avec une misère humaine, mais il y aurait au final un regain de vertus aujourd’hui manquantes ».
Pourtant c’est assez simple, en fonction de l’endroit où on met le curseur sur le PIB admissible on aura une vision grossière de ce qu’il peut en être en regardant l’époque où nous avions cette activité, enfin en tenant compte que la France est beaucoup plus peuplée maintenant ce qui diminuera le gâteau d’autant…
Mais ceci n’a de sens que si l’ensemble de la planète régresse au même rythme…
D’où la conclusion du côté totalement utopique de la décroissance.
A regarder :
En attendant, toute diminution de nos consommations d’énergie est bonne à prendre et espérons une veste pour les gilets jaunes qui ont surtout le maillot jaune de la stupidité…
Daniel Sango
Daniel sango est dans le vrai….on pourrait diviser par 2 ou par 3 les milliers de voitures qui viennent sur pau chaque matin, des voitures, avec un chauffeur….il vaut mieux…mais sans passager…et c’est là que le bât blesse.
On n’a perdu la sagesse des anciens pour qui la voiture était un bien précieux et on le partageait, en se « coussirant »….un terme béarnais tombé en désuétude, comme la pratique elle-même. Mais le terme « covoiturage » convient très bien….à condition de vouloir le mettre en oeuvre. Que chacun fasse le total du nombre de véhicules qui entre 7 et 8 se rendent à Pau depuis les cantons de la périphérie. C’est sûr qu’il faudrait laisser de côté un peu d’égoïsme lié à sa bagnole qui est sacrée, en acceptant,de partir plus tôt ou de rentrer un quart plus tard en covoiturant….Tout le monde y trouverait son compte…..le portefeuille…..et la santé….de tous…
Quant aux transports en commun c’est vrai qu’ils n’existent pas partout…..mais bien souvent faute de clients…car tient-on vraiment à ce qu’ils existent…Si l’on prend l’exemple de turboméca, on a à la fois un service de ramassage très dense sur la plaine de Nay et Pau sud…..et un parking de voitures individuelles….qui déborde…Que dire du campus desservi par un service de bus, cadencé,sur lequel on peut voir des milliers de voitures….alors qu’une grande proportion d’étudiants réside sur Pau ou le grand Pau…Et on pourrait continuer….Quand l’essence coûtera 3 €…..les gens deviendront raisonnables….il y a belle lurette que les hollandais et les scandinaves ont montré la voie…
Et si le problème était ailleurs. je n’arrive pas à me persuader que nos concitoyens sont insensibles aux problèmes écologiques et qu’ils ne sont pas convaincus qu’il est urgent d’améliorer le bilan carbone. Cette manifestation, à mon avis, trouve sa source principalement dans ce constat fait par le président de la république française, lui-même : Je n’ai pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants. Dans notre pays les politiques sont maintenant disqualifiés. Autrefois il fallait préférer le diesel à l’essence parce qu’il était dit moins polluant. Maintenant on nous dit que le diesel est plus polluant. Ces jours-ci le gouvernement vient d’abandonner le crédit d’impôt pour les fenêtres. Il s’agit par ce moyen d’améliorer l’isolation des logements et ainsi d’économiser l’énergie. Quelles est la logique ? Si l’on ajoute à cela que les sommes récoltées avec cette augmentation de la taxe sur les carburants ne servira pas à lutter contre le réchauffement climatique, on comprend ce ras-le-bol. Cette nouvelle taxe n’a pas été suffisamment expliquée.
Et puis, pour terminer, aujourd’hui, les Belges ont manifesté avec des gilets jaunes pour le même motif d’augmentation des taxes sur les carburants. Avec cette différence cependant : en un an, en France, le diesel a augmenté de 23%, en Belgique de 15%. En un an, en France le prix de l’essence a augmenté de 16%, en Belgique il a baissé de 1%.
Il y a comme cela des logiques qui échappent. A moins que ce mouvement ne traduise l’exaspération que les politiques (ou dirigeants) inspirent au peuple français. N’est-ce pas Monsieur Macron ? Elle est pour quand cette réconciliation ?
» Je n’ai pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants. »
La réconciliation est impossible pour une raison simple qui est que depuis la crise pétrolière des années 70 nos dirigeants ont fait tout le contraire de ce qu’ il aurait fallu faire. Ils ont persuadé la population que le problème énergétique était une crise passagère mécanique, alors que c’ était bien plus profond, car également sociale et sanitaire. C’ est à ce moment là qu’ il aurait fallu prendre des mesures notamment en matière de politique de déplacements et d’ économie d’ énergie.
Les différents gouvernements ont laissé tomber le ferroviaire pour favoriser l’ automobile, rien fait où bien peu, en matière d’ économie d’ énergie globale.
Aujourd’ hui ils jouent les étonnés de la réaction du peuple français, alors que pendant des décennies ils ont oeuvré pour qu’ on aille dans une impasse. Le président Macron est toujours sur la même ligne que ses prédécesseurs depuis 40 ans. Il a déclaré encore il y a quelques jours, qu’ il allait s’ employer à faire baisser les prix auprès des pays fournisseurs de pétrole. Une manière comme une autre de taper en touche, car le prix du brut dans le prix du carburant raffiné est une infime partie. Il ne parle pas de la diminution des taxes, car il y est dans ce cas partie prenante en totalité.
La baisse des cours ne résoudra en rien les crises, sanitaire et sociale, liées directement aux coûts des produits pétroliers et sûrement pas celle liée aux réserves dont personne ne parle, mais qui concerne l’ ensemble du monde occidental.
« Et si le problème était ailleurs »
Comme personne ne veut payer et que les caisses de l’Etat sont effectivement percées, il faudra bien qu’une minorité paye et donc paye davantage pour les autres. Je pense que vous en faites partie. Et moi aussi. Il y aura également des minorités peu visibles qui perdront des aides et des boucs émissaires.
D’après des constats que je lis sur la gestion de la France et que j’interprète, s’il y avait une Bastille à prendre ce serait Bercy. Mais Bercy est plus qu’un symbole. C’est le ministère le plus puissant face à qui tous les autres ministères plient.
« Bercy aurait une approche « libérale » qui sous-estimerait les externalités négatives de ses politiques sur le territoire. Les autres ministères, en plus d’être moins influents, surestimeraient la capacité de la planification pour réguler les activités des territoires» (SIC).
Ce rapport de force n’est pas nouveau et n’est pas prêt de changer, quelle que soit la couleur du gilet. En plus les élites ont toujours existé.
Cela dit, je pense que le citoyen par ses choix de vie, ainsi que les élus locaux sont également responsables de la situation présente.
La France n’aurait-elle pas plutôt la nostalgie de l’époque de la centralisation lorsque chaque élu pouvait se faire valoir en intervenant auprès de l’autorité publique ?
« Et si le problème était ailleurs »
Plutôt que de s’ entêter dans une situation blocage, pourquoi ne pourrait t’ on pas,
comme ça a été fait avec les branches professionnelles des agriculteurs, marins et transporteurs routiers accorder des cotas de carburant détaxé aux personnes et ménages à faibles revenus justifiant d’ un ou deux véhicules pour se rendre au travail. Cela aurait le mérite d’ être sûr que ces aides soient affectées aux bonnes personnes.
Une telle mesure ne ruinerait pas la France et permettrait de mettre fin rapidement à ces manifestations stupides.
Vous proposez une nouvelle usine à gaz. On est très fort en France pour cela. Pourquoi faire simple (détaxer) quand on peut faire compliquer (votre proposition stupide).
Si ma proposition vous semble une usine à gaz stupide, il vous faut mettre de suite un gilet jaune et surtout demander les suppressions des aides aux transporteurs routiers, marins et agriculteurs qui en profitent directement depuis des décennies. Mais là, il vous faudra vous armer de beaucoup de dextérité et de courage.
On peut aimer ou pas ce genre d’ aides, mais le mérite qu’ elles ont c’ est qu’ elles sont directes et touchent rapidement une fraction de la population dans le besoin.
Peut être que dans mon premier propos je n’ ai pas été assez explicite, mais dans le cas de la transition écologique il faut que ces aides soient limitées dans le temps ( 3 à 5 ans maxi) et dégressives pour que la transition soit la plus rapide possible.
Pour moi le mot transition écologique ne veut pas dire forcément remplacement d’ une voiture diesel par une électrique, ce qui peut être le cas. Mais également peut être changer de logement pour se rapprocher de son lieu de travail ou changer de travail, avec une possible reconversion, pour se rapprocher de son logement ou passer de la voiture individuelle aux transports en commun, ainsi que toute forme d’ initiative personnelle ou collective.
« Mais également peut être changer de logement pour se rapprocher de son lieu de travail ou changer de travail »
Je ne sais dans quel monde vous vivez mais, assurément, ce n’est pas dans le monde réel. La plus grande partie du travail est aujourd’hui dans les métropoles mais beaucoup de personnes n’ont plus les moyens de s’y loger avec l’augmentation incroyable des prix de l’immobilier dans la dernière décennie. D’où le développement du périurbain et la nécessité pour beaucoup de l’automobile. Quant à « changer de travail », là encore, je ne sais pas où vous habitez !! Sur mars peut-être! Mais, cela confirme ce que je pensais, la transition écologique, c’est fait pour les bobos écolos du 15ème arrondissement parisien.
» Mais, cela confirme ce que je pensais, la transition écologique, c’est fait pour les bobos écolos du 15ème arrondissement parisien. »
Pour votre information, je n’ habite pas le 15 ème arrondissement, ni ne suis un » bobo écolo », mais un Béarnais qui a la terre qui colle aux bottes.
Je pense quant à vous que vous ne mesurez pas bien les changements qui nous attendent dans les décennies à venir. Car ne pensez pas que ce sera par du saupoudrage de quelques aides financières obtenues par quelques gilets jaunes sur les routes que l’ on s’ en tirera. Il va falloir » détricoter », tout en reconstruisant, tout ce qui a été fait depuis 50 ans autour de l’ énergie et de la voiture. Cela pas que chez nous, mais au niveau mondial. Ce qui n’ est pas une mince affaire.
Une personne venant de Huesca m’a informé que le prix du litre de gas-oil était affiché aujourd’hui 1,10 € le litre. Et quand on pense que chez nous, des écolos demandent que le prix du carburant soit porté instantanément à 2 € le litre, un suicide collectif en somme
Pour les ruraux, mais aussi dans la périphérie des villes (Déplacements transversaux d’est en ouest ou du sud au nord ou vice-versa), difficile, compte tenu des moyens de transports (pas de lignes directes : bus, RER, trains régionaux), de se déplacer sauf à utiliser une voiture…
Ambiance « Café du commerce » : lorsque je vois des berlines de luxe ou gros SUV (je ne cite pas de marques : entre 30 000 et 50 000 € à l’achat, sinon beaucoup plus…), avec un gilet jaune sur la lunette avant, cela me fait doucement sourire…
Pour ma part, dès dimanche soir, je mettrai mon gilet en cachemire en prévision du froid venant de l’est de l’Europe… 😉 😉 😉
Et pourtant…
Ces parents et grands-parents qui manifesteront demain ont-ils seulement pensé à leurs enfants et petits-enfants qui, dans 30 ans, souffriront bien plus que leurs géniteurs ! C’est en cela qu’ils sont égoïstes !
Merci à D. Sango sur ce point de vue… qui -petit reproche- oublie seulement de mentionner que tous les candidats « lucides » des présidentielles de 2017 avaient le même objectif de l’écologie et maintenant se liguent contre celui qui a le courage de faire ce qu’il a dit alors !
« tous les candidats « lucides » des présidentielles de 2017 avaient le même objectif de l’écologie »
La hausse du prix de l’essence pour le particulier serait donc, d’après vous, la solution pour réaliser une politique de transition écologique!
Affirmer cela, c’est vous mentir, la transition écologique c’est tout à fait autre chose; ce que le gouvernement cherche c’est, sous un faux prétexte, « pomper du carburant « monétaire auprès du plus grand nombre, afin de remplir ses caisses qui sont percées!
Le ras le bol du manque de considération, d’écoute et d’exploitation des petits, des obscurs, des sans-grades est tout à fait justifié; l’accusation de stupidité est non seulement déplacée, irrévérencieuse, mais montre que l’auteur n’a rien compris au problème.
En lisant le commentaire de G. Vallet, je me trouve moins stupide. Surtout, que j’admire toujours sa réflexion profonde pour concevoir ces articles.
Hélas, la réponse de G Vallet manque totalement de profondeur. Elle mélange un peu tout. Car G Vallet est favorable a une taxe carbone en bon écologiste. Et ce qui augmente aujourd’hui c’est la taxe carbone votée sous Hollande par ses amis de gauche.
Ce qui augmente aussi c’est le prix du pétrole ce qui est normal car il n’est pas assez cher. Et je ne fais que reprendre des arguments des écologistes : notre génération à « mangé » du pétrole.
Le 28 septembre 2009 j’écrivais dans Alternatives Paloises:
« Les trente dernières années se sont déroulées dans un contexte où l’énergie était à un coût très bas. Le pétrole, et donc l’essence à la pompe, est à un prix, hors taxe, analogue à celui de l’eau minérale ! (prix HT essence : 0,5 € prix TTC:1,32 €)
Nous aurons gaspillé en 100 ans ce que la nature à mis 100 millions d’années à faire avec les conséquences catastrophiques sur le climat de la planète.
Nous avons « mangé » du pétrole, celui-ci permettant tous les excès puisque trop peu cher. Pour produire 1 calorie alimentaire pour l’homme, on brûle 10 calories de pétrole (Gianpietro & Pimentel). Il est partout présent dans notre vie, et aucune mesure sérieuse n’a été prise pour préparer l’après pétrole ! »
Tout à fait d’actualité…
Il faut donc augmenter fortement le prix des carburants (et autres producteurs de CO2)
Quant à la destination des taxes cet argument est totalement stupide car il n’y a pas de différentiation. Je puis rejoindre Geoges dans l’expression panier percé de nos gouvernements, oui il y atrop de redistribution en France : 58% de dépenses publiques, record du monde…
En ce qui concerne la litanie sur le ras le bol des « petits, sans grade, ..etc » c’est totalement subjectif. La France est le pays qui fait le plus de redistribution, les carburants sont moins chers que par le passé, le niveau de vie a augmenté sur le moyen terme tout comme le pouvoir d’achat.
Le qualificatif de stupidité est parfaitement adapté.
Ah, j’oubliais, dans le même article cité plus haut j’écrivais en 2009 :
« Entre croissance perdue et décroissance utopique, une nouvelle organisation sociétale, un nouvel ordre économique sont à inventer.
Nos politiques ne jouent pas leur rôle en ne lançant pas le vrai débat, en ne prenant pas des décisions en cohérence avec le contexte réel et l’ampleur des défis à venir.
Il reste aux citoyens d’essayer de prendre conscience de la gravité de la situation, et à se préparer au pire… »
Rien de neuf aujourd’hui, bien pire au contraire puisqu’il y a les stupides gilets jaunes…
Dans la manifestation jugée stupide par Daniel et considérée comme justifiée par beaucoup d’autres, il y a, comme dans toutes les réactions, la forme et le fond.
La forme, c’est le prix des carburants, le prétexte, la goutte qui fait déborder le vase, le ras le bol.
Le fond, c’est la façon, le mépris, le manque de considération, d’écoute d’une population à qui on raconte n’importe quoi et que l’on trompe; c’est l’abandon de la France périphérique, rurale qui fait vivre par son agriculture, l’élevage, la pêche, entre autres, les métropoles.
Que le prix du carburant suive le prix du brut, que l’on prélève des taxes pour les utiliser à développer les énergies renouvelables, les transports propres dans toute la France et dans les zones périurbaines, pour dissuader les gens de prendre la voiture…., c’est normal et est sûrement accepté par beaucoup, car il est indispensable de réduire la consommation des produits pétroliers.
Le problème n’est vraiment pas là!!!
Là où cela ne va plus c’est que:
«il est plus que temps de mettre fin aux exonérations des camions sur la taxe carbone. D’une façon ou d’une autre, chacun doit payer pour les pollutions et la dégradation des routes qu’il génère. C’est une question de justice et un impératif écologique» Gérard Allard, du réseau Transports et mobilités durables de France Nature Environnement,
«La transition écologique est un concept qui regroupe un ensemble de principes et de pratiques adoptés dans le but d’évoluer vers un renouvellement de notre modèle économique et social… elle se compose de plusieurs volets interdépendants… la transition agro-alimentaire, favorable à une agriculture plus biologique et paysanne, la transition industrielle, qui incite à la production de biens plus durables, c’est-à-dire recyclables et facilement réparables, ou encore la préservation de la biodiversité».L’un d’eux est la transition énergétique.
+Pour beaucoup, même la classe moyenne et surtout ceux qui sont en déficit d’euros à la fin de chaque mois, distribuer de l’argent pour acheter une nouvelle voiture, électrique ou pas, moins polluante, c’est de la provocation! Comment voulez-vous qu’ils financent le reste?
Dans un monde dominé par le chômage, l’incertitude de conserver son travail, la certitude de ne pas le conserver (CDD), la maladie…, provocation aussi d’«aider»financièrement à isoler le logement alors qu’on n’a plus ou pas les moyens de mettre le complément souvent important….
L’objectif inavoué est de remplir les caisses de l’Etat, de permettre de vendre des voitures neuves donc de faire marcher l’industrie, toujours polluante, car même les véhicules électriques sont polluants: fabrication et destruction des batteries, usure des pneus, frottement des pièces…; que penser des qualités écologiques des isolants utilisés?
+Ce qui motive le plus le mécontentement c’est de ne pas avoir prévu depuis longtemps la mise en place d’un réseau de transport public qui permette à tous les Français de faire le choix d’un transport peu carboné, peu couteux, mais un peu contraignant(horaires) ou d’un véhicule bien plus dispendieux mais plus souple d’utilisation.
Prévoir à l’avance?; c’est vraiment trop demandé! Parmi ceux à qui on demande bruquement de payer plus cher leur moyen de transport pour se rendre au travail, il y en a, par centaine, qui ont été débauchés brutalement sans qu’on prévoit à l’avance leur «recyclage», formation permettant de les réinsérer dans un nouvel emploi.
Alors, le cumul des révoltes, cela se justifie!
Covoiturage, blablacar..fumisterie pour la France périphérique, celle de nos campagnes! Petites initiatives locales à la rigueur par entraides pour aller faire les courses à l’Intermarché ou se rendre chez le médecin…mais, ce n’est pas nouveau!
Commentaires sur celui de G Vallet
« c’est l’abandon de la France périphérique, rurale qui fait vivre par son agriculture, l’élevage, la pêche, entre autres, les métropoles. »
Mais non, sans les subventions de l’Europe et de l’Etat français notre agriculture n’existe plus. Ce sont bien les métropoles qui font vivre l’agriculture
« La transition écologique peut très bien se faire sans punition en s’y prenant à l’avance, en planifiant, en ne mettant donc pas la charrue avant les bœufs, »
Mais non, il n’y a plus le temps, la planète brûle !
Comme je l’ai écris dans un article précédent (« Il faut augmenter le prix des carburants »)
la production de CO2 en France continue d’augmenter ! Il faut immédiatement inverser la tendance, pas dans 10 ans ! Regardez les objectifs de la loi (pourtant jugés insuffisants par les écologistes …)
« Ces taxes rentrent en grande partie dans les caisses de l’Etat et servent à financer d’autres postes, par exemple des aides aux entreprises qui utilisent de l’énergie carbonée! »
Même au Café du Commerce les gens savent comment est fait un budget. Comment pouvez vous écrire cela ? C’est du mauvais gilet jaune. Le budget est global et il n’y a pas d’affectation de ressource spécifique.
« On fait croire que c’est pour permettre la transition écologique alors que cette dernière comprend tout un ensemble de réformes »
Qui dit cela ? Personne !
Tout le monde sait qu’il y a des dizaines de mesures (et plus encore) dans TOUS les domaines avec un type de mesure d’urgence : être plus économe. Et c’est là le fondement de cette taxe carbone (que vous approuvez d’ailleurs …)
Pour beaucoup, même la classe moyenne et surtout ceux qui sont en déficit d’euros à la fin de chaque mois, distribuer de l’argent pour acheter une nouvelle voiture, électrique ou pas, moins polluante, c’est de la provocation! Comment voulez-vous qu’ils financent le reste?
Ils financent le reste comme ils ont financé l’achat de leur véhicule actuel puisque ces aides s’appliquent aussi aux véhicules d’occasion, y compris thermiques, pas seulement électrique !
« car même les véhicules électriques sont polluants »
On est d’accord, surtout si en plus on est opposé au nucléaire … Mais ce qui est important c’est que le but important est de faire des économies, en se déplaçant moins ce qui est tout à fait possible immédiatement et pour tout le monde !
« Ce qui motive le plus le mécontentement c’est de ne pas avoir prévu depuis longtemps la mise en place d’un réseau de transport public qui permette à tous les Français de faire le choix d’un transport peu carboné, peu couteux, mais un peu contraignant(horaires) »
Faux ! les transports en commun existent ils sont disponibles et peu utilisés (25% de taux de remplissage des TER ou des bus) mais l’essence est trop peu chère et n’incite pas à les utiliser (il y a pourtant déjà 70% de subvention…), d’où la nécessité absolue d’augmenter très fortement le prix des carburants.
« les transports aériens, énormes consommateurs de carbone ne sont pas taxés sur la consommation de kérosène. »
Et oui hélas, tout comme les pêcheurs et agriculteurs, …
Mais là on touche le second étage du problème que j’ai traité dans mon article précédent : comment faire pour que l’ensemble de la planète suive le mouvement ?
Car si on taxe en France, alors Air France est immédiatement en faillite car le carburant c’est 25 à 30% des coûts, et les compagnies du Golfe ou d’ailleurs les autres pays n’ont rien prévu dans ce domaine…
Enfin pour la France rurale, oui ce qui ont cru qu’ils pourraient construire leur pavillon a 20km de la ville, c’est fini. Ceux qui voudront vivre à la campagne devront en avoir les avantages, mais aussi les inconvénients : dépeuplement, plus d’école ni services publics, …
Comme je l’ai écrit ils auront le cable et les paquerettes, mais rien d’autre!
Cela est écrit depuis des années dans les SCoT : il faut densifier.
Alors assez de ces « ruraux « qui veulent le beurre et l’argent du beurre.
Mais nos politiques ne le disent pas suffisamment.
Michel Chalvet donne sa vision du futur : du sang et des larmes. C’est réaliste.
Et vous ?
Je ne reprends pas tout ce serait trop long.
«Faux ! les transports en commun existent ils sont disponibles et peu utilisés (25% de taux de remplissage des TER ou des bus).»
Vous savez bien que c’est faux; il n’y a pas de transports en commun partout, même en bus, d’ailleurs accidentogènes, et vraiment pas à encourager car peu en rapport avec la transition écologique(usure des routes!). Il y a des lignes de bus Macron pour les longs trajets susceptibles d’être rentables mais très peu pour irradier les zones rurales car non rentables.
«Enfin pour la France rurale, oui ceux qui ont cru qu’ils pourraient construire leur pavillon a 20km de la ville,»
Vous oubliez d’évoquer le fait que la France rurale ne comprend pas que des familles ayant choisi de construire un pavillon à 20km de la ville; Je connais assez bien la Chalosse, zone de petites exploitations; depuis longtemps, les paysans ne peuvent plus vivre à partir de leur propriété et , dans le couple, lui ou elle va chercher du travail en ville; c’est le cas presque général; depuis Amou par exemple, par expérience, je sais que des femmes vont travailler tous les jours soit à Hagetmau, Montaut, St Lon les mines même, Montfort, Mugron, Estibeaux..Il y a bien quelques lignes de bus(Amou Hagetmau par exemple)mais les horaires sont incompatibles avec les heures de travail.
Que leur reprochez-vous à ces populations? De ne pas avoir vendu leur ferme et de ne pas être venu habiter Orthez, Dax ou Pau? Beaucoup l’ont fait, ils sont au chômage.
Réduire de 6,5% les déplacements, dîtes-vous dans le texte initial; pour l’instant! Début janvier, et plus tard, cela sera plus encore! C’est du grignotage qui devient insupportable; pour réduire la consommation, il y a des «puits» d’essence et de gasoil à supprimer, je n’y reviens pas, avant de pénaliser les petites gens!
https://actu.orange.fr/politique/le-gouvernement-ampute-l-ecologie-de-600-millions-d-euros-magic-CNT0000019oLaP.html
Le contenu du lien ci-dessus n’émoussera pas les certitudes de Daniel Sango à penser que la hausse du carburant servira à financer la lutte contre le réchauffement climatique.
merci Georges et Thomas ! ouf !
Pour une fois, je suis tout à fait d’accord avec Georges Vallet. La fameuse « transition énergétique » n’est qu’un prétexte surtout lorsque l’on sait que le mazout des bateaux (beaucoup plus polluant car moins raffiné) et le kérosène des avions est très peu taxé au regard des carburants des automobiles. Il faut dire que les avions et les bateaux peuvent facilement « faire le plein » à l’étranger. Ce n’est pas le cas de la plupart des français (hormis les transfrontaliers) enchaînés à leur pompe à essence locale et assignés à payer toujours plus de taxes. Les « stupides » ne sont donc pas ceux que l’on pense! Les « gilets jaunes » ont au moins le mérite d’essayer de faire bouger les lignes.
Bouger les lignes ?
Oui mais dans le mauvais sens de l’histoire !!!
« Bougez les lignes dans le mauvais sens de l’histoire »
Le sens de l’histoire est un concept marxiste qui n’a justement aucun sens. Pour les marxistes, le sens de l’histoire était l’avènement de la société communiste. On a vu ce qu’il en est advenu, fort heureusement.
Pour vous le bon sens, c’est toujours plus de taxes et plus d’impôts (vous ne devez pas en payer beaucoup) et toujours moins de services publics. Si c’est cela votre société idéale, permettez-moi d’y être opposé.
Non, le bon sens consiste a oeuvrer pour diminuer la consommation de carburant car c’est indispensable sauf si vous pensez comme Trump.
Et donc je prône une économie de cette consommation, facile d’ailleurs, et qui permet de ne pas dépenser un euro de plus. Vous avez dû mal lire.
Ensuite, concernant l’équilibre budgétaire global oui la France impose trop, mais c’est parce qu’elle dépense trop.
Et là on retrouve le même problème : il faut diminuer la dépense publique c’est vital.
Ce n’est pas en taxant plus que la consommation de carburant va diminuer (à preuve la consommation de cigarettes). C’est juste un moyen de remplir les caisses de l’Etat puisque 80% de ces taxes vont dans le budget général et pas à la transition écologique. Ce qu’il faut comprendre une bonne fois pour toutes c’est que ceux qui manifestent n’ont pas le choix d’un autre moyen de transport dans l’immédiat. Une vraie politique de transition ne peut donc se concevoir que dans la durée en donnant dans un premier temps aux populations les moyens de changer leurs véhicules.
On demande simplement à ceux qui manifestent de diminuer de 5% leur consommation et cela ne change rien à leur vie !
Quant au tabac là aussi vous ne voyez pas les choses correctement :
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/05/28/visualisez-la-baisse-de-consommation-du-tabac-en-cinq-graphiques_5305942_4355770.html
Sauf que votre article ne prend pas en compte les stratégies de contournement qui conduisent à une augmentation des achats à l’étranger et à une explosion de la contrebande qui avait quasiment disparu lorsque les cigarettes n’étaient pas trop chères.
Il faut arrêter d’être naïf !
De toute façon, pour le carburant, c’est différend car si on peut arrêter de fumer, on ne peut pas arrêter de circuler puisque c’est indispensable pour travailler.
La démocratie a-t-elle une place ici? Les gilets jaunes dont je serai demain, sont égoïstes et écervelés. Don acte. Mais les bobos écolos à vélo ont-ils la connaissance suprême? en ne sortant pas de l’agglomération, il est relativement aisé de se déplacer en transports alternatifs. Mais si on sort en n’allant pas vers une ville desservie par les trains ou bus, et qu’il faut faire 25 ou 30Km, vous conduirez bientôt la diligence, sans doute?
Qui sont les égoïstes? Vous allez nous claquemurer dans nos villes et villages respectifs en nous privant de transports privés? Parce que les propriétaires auront peut-être les moyens de s’équiper en véhicule électrique, mais comme me l’a fait remarquer un ami, comment fait un locataire en ville dont la bagnole stationne dans la rue. Précisons qu’il travaille en vallée d’Ossau mais souhaite habiter à Pau pour raison familiale. Devez-vous le punir de ses choix?
Le locataire, mon ami et moi-même seront des nains jaunes du pouvoir demain. Mais tous les nains ensemble effraient déjà le mammouth qu’est notre État. Et je l’ai servi 23 ans durant.
MA voiture, est aujourd’hui mon outil de travail. Avec elle j’essaie de rendre service à ceux qui ne peuvent pas se déplacer. Beaucoup plus simplement que les transports en commun. Suis-je un délinquant? Non, non, et non!
Demain la France aura un air de printemps, couverte de bouton d’or. Vous ne l’admettez pas, mais 65 millions de Français ne peuvent se ranger derrière la forfanterie d’État.
Votre commentaire montre que vous n’avez pas lu ou compris ce que j’écris:
1 l’essence est bien moins chère aujourd’hui qu’il y a 30 ou 40 ans
2 si rien ne change, vos petits enfants ne pourront plus vivre sur notre planète
3 Le non effort qui est demandé est ridicule et ne justifie en aucune manière cette fièvre jaune. En effet cela ne touche pas le pouvoir d’achat, il est demandé de moins rouler, et c’est très facile, donc de faire des économies
Ce qui est pas mal dans ce mouvement c’est qu’ils veulent aussi qu’on consomme moins dans les magasins, et partout où on le peut, et que directement , sans injonction ni jugement de valeur ( non non ne le prenez pas comme une critique ) ils vont « produire » une diminution de la consommation d’une certaine ampleur. youpi non ?
La question du prix du diesel … mais c’est la question de la valeur travail ! puisque c’est le carburant des travailleurs, non ? le problème n’est pas le prix du diesel, ou la croissance mème, on s’en fout ce n’est qu’un indicateur socio économique, non c’est la philosophie de la vie, la croyance métaphysique, la transcendance et où on la « touche » qui est en question.
Les gilets jaunes sont cons, ça … mais comme disait Audiard dans « un taxi pour Tobrouk » : « 2 intellectuels assis vont moins loin qu’un con qui marche ».
Pour Daniel Sango, ceux qui porteront les gilets jaunes demain sont désignés « égoîstes » et « sans cervelle ». Il ne fait pas dans la nuance pour classer les gens qui ne partagent pas son point de vue.