Ainsi, il aura fallu six ans pour que l’on se rende enfin compte de l’impossibilité technico-financière du projet de Lons. Combien d’argent public est donc parti en fumée par l’incompétence de nos décideurs ?
C’était en 2013, après avoir examiné longuement le projet de géothermie de Fonroche à Lons, j’ai écrit trois articles qui démontrent sans ambiguïté :
– que ce projet n’apporte rien quant à l’acquisition de compétences techniques ou économiques en géothermie profonde
– que ce projet rassemble des problèmes techniques uniques qui le rendent irréalisable techniquement et encore plus financièrement (le réservoir déplété par l’exploitation du gaz est le handicap majeur)
https://alternatives-pyrenees.com/2013/09/16/geothermie-a-lons-un-projet-de-recherche-de-fonds-1/
https://alternatives-pyrenees.com/2013/09/18/geothermie-a-lons-un-projet-de-recherche-de-fonds-2/
https://alternatives-pyrenees.com/2013/09/19/geothermie-a-lons-un-projet-de-recherche-de-fonds-3/
Mes conclusions étaient sans appel :
« Pour ce qui concerne le projet de Lons, il serait assez étonnant que la recherche de fonds pour ce projet aboutisse.
Si c’était malgré tout le cas, la probabilité d’un succès du projet paraît infime. »
Pourtant, comment des décideurs à l’ADEME ont ils pu subventionner un tel projet ? C’est un mystère qu’il faudra élucider. Ils jettent l’éponge aujourd’hui, mieux vaut tard que jamais, mais quand même, quelle incompétence.
Car au delà de ce projet, ma position sur la géothermie profonde était très claire dans mes articles :
« Pourtant, la géothermie reste une énergie de très grande qualité car elle n’a pas le handicap de l’intermittence comme la plupart des énergies renouvelables. Il paraît bien plus judicieux aujourd’hui, si on a trop d’argent, de développer un pilote industriel en Alsace où les conditions seront moins difficiles, et mieux connues, de manière à estimer avec plus de précision les coûts (mais est-ce suffisant comme enjeu ?). Ou mieux encore d’en observer les développements aux Etats Unis qui dispose de sites favorables, où les coûts sont plus bas, et les sites déjà forés dans le cadre d’exploitation pétrolière ou gazière nombreux. C’est là qu’on verra se développer cette production d’énergie lorsqu’elle approchera de la rentabilité financière ».
Il y a aussi la lourde responsabilité des élus, qui n’ont pas pris la peine de lire Alternatives Pyrénées et qui auraient pu poser quelques questions à Total qui aurait confirmé les impossibilités techniques… Il faut dire que Fonroche les a fait rêver et les journalistes béats ont relayé…
Bien évidemment cette affaire condamne (heureusement) le projet de chauffage urbain palois, celui qui partait de la déchetterie et aurait utilisé l’eau chaude produite à Lons. Avec la seule déchetterie un pipe jusqu’à Pau n’est pas justifiable il faudra revoir un mini projet local.
Il faut que Bayrou s’en rende compte. Sa réflexion dans les colonnes de La République montre son manque de clairvoyance : « Des discussions sont en cours, et s’il faut intervenir, j’interviendrai car ce serait une énergie gratuite pendant 100 ans »
Il faudrait qu’enfin le Maire de Pau comprenne l’impossibilité technique évidente du projet de géothermie à Lons. Quant au côté gratuit durant 100 ans cela montre une ignorance affligeante …
Daniel Sango
Larouture , A prori , oui le pôle Avenia fonctionne beaucoup mieux qu’avant 2013,
puisqu’il a doublé son nombre d’adhérents, renforcé sa capacité d’autofinancement qui n’était que de 10% il y a 6 ans pour 90 % de fonds publics . On serait sur du 50/50 aujourd’hui. Des actions autres que la géothermie ont été mise en oeuvre notamment la pépinière de start up Geostart . La promotion R & D y est assurée sur d’autres dossiers .
Le delta de l’activité économique et du nombre d’emplois généré reste une question . Il n’en reste pas moins que la péripétie géothermique serait à 9 Millions d’€ et peut être + … Merci pour le lien sur la méthanisation dans les causses du Lot : édifiant ! et à faire savoir car si 57 000 tonnes de déchets organiques produisent 44 000 tonnes de boues d’épandages dangereusement toxiques après méthanisation , le mythe écologique de ce process risque de tomber !
Dudule , il n’y a pas de turbine en Béarn , ni même de plate forme pilote à Lons . C’est pour le moins les retards par rapport aux engagement initiaux qui sont sanctionnés par le retrait des financements Ademe . La plate forme de forage Alsacienne a elle une existence réelle mais d’après un collègue, elle serait un échec cuisant . A vérifier . Comment les 9 Millions d’€ ont été utilisés ? Uniquement en études ? Ne sachant pas, je ne me risquerai a aucune réponse .
Contribuable Palois, avec un peu de recul, je conviens que ma phrase était un peu trop affirmative dans sa construction et comportait une erreur . Aucune mise à disposition de Total pour le Pôle et aucune implication directe mais bien une présence au sein du CA du pôle AVENIA et quelques anciens TOTAL devenus chef d’entreprise du secteur. Je rappelle toutefois que dans la communication presse de 2012, Fonroche souligne l’appui du Pôle AVENIA pour célébrer la bonne nouvelle du soutien de l’ADEME et le projet de géothermie profonde figure dans tous les rapports du conseil départemental concernant les demandes de subventions du Pôle AVENIA . Par contre, sur la confidentialité et le secret des affaires, autant que vous voulez de contrat privé à contrat privé mais quand il y a des Millions d’€ de nos impôts, j’estime que la règle doit pouvoir sauter dès lors qu’il y a des interrogations sur leurs bon usage . Vous qui possedez un pseudo explicite vous devriez être d’accord avec cela, me semble t’il .
A.D .
A la lecture de l’article ainsi que des commentaires, je ne sais pas où en est le pôle AVENIA, notamment s’il fonctionne correctement.
Si c’est le cas, j’aurais tendance à considérer que le projet de Lons est une péripétie.
D’autre part, Fonroche me parait très agressif sur le marché. Ils étaient à Morlaàs le 11/12 sur invitation de la Chambre d’agriculture à une demi-journée sur la transition énergétique. Ils se positionnent sur la méthanisation et les fermes solaires en agriculture. J’ai vu passer dans « Le Monde » un papier pas très élogieux sur un méthaniseur dans le Lot. https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/01/29/dans-le-lot-les-craintes-d-une-catastrophe-ecologique-liee-a-l-epandage-de-digestat_5416322_3244.html?xtmc=methanisation&xtcr=2
Merci Peyo de ces précisions . Je n’ai pas confondu car je n’étais pas en connaissance du détail de ce groupement candidat au soutien de l’ ADEME et mon questionnement porte sur le fait suivant : si un ingénieur débutant était capable de diagnostiquer un échec certain à ce projet , pourquoi a t’il avancé sans qu’aucun spécialiste du pôle ne s’en émeuve ? pôle qui perçoit de significatives subventions publiques depuis sa création . Pour info , sur toutes les entités du groupement que vous citez , 5 sont membres du pôle AVENIA dont 3 sont membres du conseil d’administration en 2013 aux cotés des majors locaux de la filière . Je ne suis pas un spécialiste de ce dossier, j’ai quelques élements et souvenirs, des articles de presse qui bornent un peu la mémoire collective et des délibérations qui devraient permettre de faire des additions, mais puisque des citoyens ont posé des questions dans ce forum, j’essaye d’y répondre et du coup je m’interroge aussi comme citoyen sur ce processus . Je ne suis pas exempt d’erreur dans ma réflexion, c’est l’intérêt du forum : essayer de comprendre collectivement .
Mes sources, je les ai donné hors forum . Je n’affirme pas que TOTAL avait ou pas a se porter garant . La question initiale de Daniel Sango était : comment se fait il que les élus n’aient pas posé de questions du coté de chez TOTAL ? Je réponds qu’ils en ont posé au moment ou personne ne connaissait la fin de l’histoire ( ou l’approche de l’épilogue ) et il me semble que les membres d’un cluster labellisé pôle de compétitivité , tous spécialisés dans les métiers de la géoscience ont quand même + le devoir , de par leurs compétences professionnelles, de se poser des questions et de remettre en question l’un des leurs si son projet était manifestement contestable comme certains l’affirment aujourd’hui et surtout si ce même cluster a mis en tête de chapitre la thématique du fameux lauréat . Il n’y a rien de fort de café là dedans, c’est du bon sens, mais je suis d’accord avec vous, il serait tellement plus confortable de se taire et de continuer à fermer les yeux en récriminant les politiques, coupables de toutes les gabegies . Sauf qu’on est quand même dans un domaine tellement spécialisé que seuls les pros de la filière peuvent ou pas attester du sérieux d’un projet . Non ?
» Un ingénieur forage débutant aurait bien compris la problématique »
Vous avez très certainement raison mais alors les questions à se poser ne sont pas d’ordre technique . Pourquoi minimiser le rôle du pôle AVENIA qui rassemble toutes les compétences de géophysique , des techniques de forage et dont le projet Fonroche était le seul projet majeur connu dans les 3 premières années ? La géothermie est réaffirmée en 2013 comme l’un des 4 axes principaux du pôle AVENIA marquant les objectifs de moyen et long terme sur le territoire .
Je trouve un peu facile de fustiger l’ADEME à priori . J’imagine le comité de sélection recevant un dossier technique Fonroche s’appuyant sur un pôle de compétitivité
» géosciences » nouvellement agréé par le ministère de l’industrie, qui comporte en son sein un administrateur et un adhérent prenium du nom de TOTAL accompagné d’autres adhérents référents de la filière …. Ils font le chèque ! Je ne pense pas que l’ademe a les moyens de faire des contre expertises pour vérifier les projets soutenus par des pôles de compétitivité . Il faut peser ici le poids du label et des Majors dans la décision de l’Ademe, comme dans les décisions des élus d’ailleurs du CD64 de l’agglo et la Région qui financent aussi le pôle .
Je ne crois pas que Fonroche a déposé ses valises à PAU au gré de la pollenisation des fleurs sauvages, voyez vous . Donc même si le dossier n’est qu’officiellement ajourné, les citoyens ont le droit de comprendre où ont été versés plusieurs millions d’€ , pourquoi et au profit de qui au final ? Fonroche n’est pas seul interressé sinon l’aventure n’aurait pas été financée pendant 7ans sans sourciller .
Vous semblez avoir confondu sur les supposés associés au sein du projet de géothermie porté par Fonroche en réponse à l’appel à projet de l’ADEME.
Communiqué « Le projet de géothermie profonde Fongeosec, présenté par le groupement d’entreprises piloté par la société Fonroche Géothermie a été accepté officiellement en septembre 2013 ».
Les associés et partenaires mentionnés dans l’arrêté correspondant sont:
Enertime (machines thermodynamiques), Flodim (monitoring dans les forages), Enesol Géothermie (bureau d’ingéniérie et études techniques, créé à Pau en mars 2013, président M Soulé de Fonroche), Well Staff Développement (bureau d’engineering pétrolier à Pau), Foragelec (entreprise de forage du groupe Fonroche), Armines (École des mines ParisTech), l’Ensegid, (école nationale supérieure en environnement, géoressources et ingénierie du développement durable de Bordeaux), le BRGM (Bureau de recherche géologiques et minières d’Orléans) et le Latep (Laboratoire de Thermique, Energétique et Procédés de l’Université de Pau).
Toutes les compétences probablement sont réunies dans ce groupement ‘ad-hoc’, mais nulle mention dans le communiqué de Avenia , ni TOTAL ni d’autres adhérents du Pôle Avenia .
Ne faisant pas partie du microcosme palois, je suis intéressé par ces échanges béarnais.
Je découvre qu’au milieu des géologues et foreurs, on trouve un spécialiste de thermodynamique, Enertime. On va visiter le site internet de cette start-up créée en 2008 , qui à basculé vers les applications à base d’ORC (Organic Rankine Cycle) en 2011 pour voir son projet accepté en 2013.
Cette société a reçu des subventions ou des avances de l’ADEME, de l’ANR, de TOTAL.
Dans ses références, il y a d’une part la R et D(Recherche et Développement),
d’autre part les projets industriels.
Et là, on découvre le projet FONGEOSEC, la géothermie bien de chez nous, à Lons.
Une centrale de 5.5MW électrique pour laquelle Enertime a été retenue par l’ADEME dans les investissements d’avenir, de l’ingénierie jusqu’à la mise en service de la centrale de FONROCHE.
On peut penser que dans ce projet, on espère avoir une source chaude en surface à 140°C environ, quelle température faut-il dans le sous-sol pour atteindre cet objectif?
Quelle est la puissance nécessaire pour remonter le fluide caloporteur des profondeurs béarnaises et le réinjecter?
Avec toutes ces subventions, ce projet qui ne nous a rien coûté selon certains élus,devrait être accessible.Où est le dossier?Où est cette la turbine?(qui n’est pas béarnaise!). Quelle est (sont) la(ou les) raison.s de l’abandon du projet?
Michel Lacanette, j’ai déja eu l’occasion d’exprimer mon plein accord sur le » Canada dry » des enquêtes publiques qui ont l’apparence de concertations, de prises en compte de l’avis des citoyens mais qui ne suivent que des logiques d’appréciations administratives dans leurs conclusions . Voilà un changement à inscrire et revendiquer dans les cahiers de doléances .
J’aimerai que la conclusion soit aussi simple sur Fonroche qu’une alerte compétente de Daniel Sango écoutée aurait pu éviter car oui les citoyens ont le droit de savoir ! Sauf que ce n’est pas si simple . Le pôle AVENIA a été créé en 2010 par décision ministérielle . FONROCHE à Pau est le projet phare du Pole dans ses quatres premières années … Voir article de 2012 ci dessous : http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2012/06/05/geothermie-fonroche-a-des-ambitions-en-bearn,237206.php
Le pôle Avenia est un pôle de compétitivité qui rassemble 69 entreprises des géosciences . La première d’entres elles , classée » Platine » dans les 5 Majors sur le site web d’ Avenia, s’appelle TOTAL ! Il me semble bien que les présidents et directeurs du Pole Avenia , au moins à ses débuts étaient des cadres dirigeants en réorientation, où en fin de carrière TOTAL . Au vu de mon précédent échange et de cette histoire que l’on ne refera pas , il me semble que s’il y a des questions à poser c’est + à l’intérieur du groupe TOTAL qu’il faudrait les poser . Qu’elles étaient les motivations réelles à soutenir le projet Fonroche dont les techniciens TOTAL savaient pertinemment ( semble t’il ) qu’il était un projet infaisable ? Vous voyez … De la question » comment se fait il que les élus n’aient pas questionné TOTAL « , on arrive à : » Pourquoi TOTAL a soutenu ce projet par son adhésion au Pôle d’une part et indirectement bien entendu par des mises à disposition de cadres sur le Pôle AVENIA ? Je ne suis pas journaliste à Médiapart donc je n’ai pas le talent d’investigation qu’il faudrait avoir pour esquisser une réponse mais si Daniel Sango a envie de gratter le sujet , il doit avoir quelques contacts et idées sur le sujet .
Mais relisez bien l’article de la Rep, la réponse est peut être dedans finalement !
Adishatz ! André Duchateau .
Grattons le sujet…
Fonroche a été fondé par Yann Mauss, cuisinier de formation ayant vendu son entreprise de plats cuisinés à Delpeyrat. C’est rigolo mais elle s’appelait « Le magicien vert » … prémonitoire.
Fonroche est parti dans une chasse aux subventions dans la géothermie, après tout pourquoi pas.
Concernant l’enquête publique, comme c’est écrit dans mes articles, Jean Tag a émis les plus grandes réserves concernant la faisabilité de ce projet lors de l’enquête d’utilité publique. Sans succès.
Un ingénieur forage débutant aurait bien compris la problématique….
En plus, Jean Tag (ou moi même) avons les compétences pour parler de ce sujet.
En ce qui concerne le pôle AVENIA, il ne faut pas mélanger le pôle qui hébergeait Fonroche mais n’avait aucun contact sérieux sur ce que faisait cette société. J’insiste sur ce point. Le pôle regroupe des dizaines de projets et TOTAL n’avait pas de raison de contrôler tout ce qui s’y passait…
Le premier coupable est l’ADEME qui a donné son soutien au projet.
J’aimerais bien connaître le processus qui a amené le soutien de l’ADEME et les compétences de ceux qui ont décidé de mettre de l’argent public sur un sujet qui n’apportait strictement rien à l’économie de la géothermie haute t°comme je l’ai écrit, et qui en plus n’avait pratiquement aucune chance d’aboutir. !!!
Ensuite M Duchateau dites moi donc qui chez TOTAL soutenait ce projet au point de ne pas le démolir lorsque vous, élus, avez sollicité leur avis ?
Monsieur Duchateau, mais c’est quand même fort de café quand vous écrivez « De la question «comment se fait il que les élus n’aient pas questionné TOTAL » , on arrive à «Pourquoi TOTAL a soutenu ce projet par son adhésion au Pôle d’une part et indirectement bien entendu par des mises à disposition de cadres sur le Pôle AVENIA ?» .
Où voyez-vous qu’il y a un lien de subordination entre Total et Avenia et plus encore que Total ‘a soutenu ce projet’ en participant à Avenia?
Encore eut-il fallu que Total soit DANS le projet ‘Géothermie profonde Lons’ de Fonroche pour pouvoir (éventuellement) contester certaines hypothèses ou méthodes de calcul apparaissant dans les dossiers de Fonroche. Donnez vos sources si vous êtes sur de ce que vous sous-entendez. Par ailleurs, qu’un cadre de Total soit président du Pôle Avenia n’implique pas que Total se portait garant des travaux ou des objectifs des adhérents et divers membres d’Avenia .
cf https://pole-avenia.fr/fr/annuaire
Le Pôle Avenia (69 entreprises en 2018 et ses 164 adhérents en 2014 à l’époque des faits!) est un lieu d’échanges, une sorte de club de réflexion et de travaux d’intérêt général sur certains sujets sélectionnés en commun mais EN AUCUN CAS ça n’est un endroit où tous les dossiers des uns et des autres sont librement accessibles. Et encore moins quand la confidentialité sur le déroulé des sujets EST IMPOSÉE par la puissance publique lorsque celle-ci subventionne des sujets dits stratégiques ou d’avenir à travers les fonds des ministères, de la Banque d’investissement, d’Azureo ou de leurs organismes spécialisés comme l’ADEME.
Oui, et bien dans le cas présent il a fait gaspiller beaucoup d’énergie, d’heures de travail et d’études réseaux aux fonctionnaires territoriaux et à leurs prestataires parcequ’il croyait savoir ce que Fonroche lui avait fait avaler ! Notez que ça doit être un talent majeur du cuisinier fondateur ( je ne connaissais pas ce détail .. ) .
Pour Total, ils ont bien raison d’investir sur le solaire et les batteries, avec le Cnrs et Renault pour la recherche à Saclay ai je lu quelque part …. Pour le reste, je sais qu’on ne fait pas beaucoup de crédit aux élus par les temps qui courent mais je ne confonds pas le directeur du CST , le directeur exploration – production de Total avec un chargé de mission communication sur les événements sportifs . Quand même ! Ces messieurs que je ne mets nullement en cause car ce sont des personnes aux grandes qualités humaines et professionnelles n’ont en tout cas pas jugé utile d’être aussi tranché que vous sur le sujet . Dommage que l’on ne se soit pas croisé où que le coté chronophage du mandat exécutif m’empêchait de lire AP dirons nous, car notre députée aurait pu alerter sur les lieux de décisions Parisiens ayant validé les fonds Fonroche dès le départ.
On ne refera pas l’histoire .
» On ne refera pas l’histoire . »
Triste histoire tout de même qu’ il ne faudrait surtout pas reproduire. Face à un tel désastre, on de peut se satisfaire d’ une telle conclusion, comme si l’ on donnait un coup d’ éponge sur la table pour effacer les salissures. Les autorités de tutelle se doivent d’ agir afin de prévenir ce genre d’ affaire. Les citoyens ont le droit de connaître le fin mot de cette affaire.
C’ est bien pour cela qu’ il faut modifier les enquêtes d’ utilité publique, afin d’ y associer les citoyens et les associations le plutôt possible dans les projets avec un bilan financier précis. Si Mr Sango avait participé à ce projet on n’ aurait sûrement pas attendu des années avant de le stopper au bord du précipice financier.
Le premier adjoint ne veut pas perdre de temps à écouter les citoyens ou les associations. Il sait et il agit. C’est son discours à répétitions.
Pour ce qui est des élus locaux de 2013, je puis vous assurer que les questions ont été évidemment posées , partagées avec les dirigeants de Total , le directeur de Jean Faeger et son supérieur hiérarchique qui descendait sur Pau régulièrement, les occasions sportives ne manquant pas pour cela ainsi que des réunions de travail sur le projet avorté d’extension du site Palois extramuros. Ces dirigeants bien qu’affichant une circonspecte réserve dans leurs réponses, n’ont jamais affirmé que l’échec était assuré , disaient que ce serait difficile mais pas impossible . De mémoire Fonroche a présenté son dossier dans le cadre des appels à projets Nationaux » pole de compétitivité » et s’est retrouvé lauréat avec des enveloppes financières importantes à la clé sans que les élus locaux n’aient eu mot à dire sur la pertinence de ces choix ministériels avec l’assistance de ses satellites ( Ademe et autres .. ) . En 2012 – 2013 Fonroche a demandé a s’installer à Hélioparc . Dans la morosité économique de l’époque, ils étaient les bienvenus ! Je reconnais que nous avons lancé un travail de prospective sur tous les projets utbains en cours pouvant s’articuler avec la géothermie pour anticiper les programes de travaux de réseaux et s’assurer de la viabilité des investissements publics au regard des coûts de sortie apportés par la géothermie . FB a poursuivi franco alors que les informations techniques sur les difficultés étaient beaucoup plus établies et connus en 2016 – 17 …. J’ai en memoire , il y a à peine 9 mois une commission urbanisme où mr le Premier adjoint à passé près de 3/4 d’heure à jouer les grands techniciens de la géothermie profonde pour convaincre son auditoire d’élus béats ( pas moi … ) de sa géniale compréhension de l’extraction » Fonroche » et du projet de réseaux qu’il fallait voter en toute confiance pour des sommes conséquentes . Trop conséquentes à mon goût et à celui des élus de Billère . Nous avons voté contre ces investissements en 2017 . Les autres Béats ont approuvé à 92% grosso-modo , comme d’hab !
« Pour ce qui est des élus locaux de 2013, je puis vous assurer que les questions ont été évidemment posées , partagées avec les dirigeants de Total , le directeur de Jean Feger et son supérieur hiérarchique qui descendait sur Pau régulièrement, les occasions sportives ne manquant pas pour cela »
Peut être avez vous échangé avec le responsable des relations extérieures, dans une réception ou un match de rugby, mais en aucun cas vous avez échangé avec un responsable technique connaissant le forage et l’exploitation des puits pétroliers.
Il vous aurait dit ce qui est écrit dans mes articles (dans une autre vie mon expertise technique fut l’exploitation des puits…).
D’ailleurs, personne n’est étonné que ce soit une société fondée par un cuisinier qui veuille s’attaquer à ces problèmes alors que Total, spécialiste, délaisse totalement ce sujet, lui préférant les batteries ou les panneaux solaires …
J’avais posé la question de l’intérêt de ce forage profond à une société américaine avec laquelle j’étais en relation. Cette société réalise des centrales géothermiques à base de cycle de Rankine dans certaines lieux propices(faille de San Andrea en Californie, Islande, Philippines…), elle m’avait confirmé le manque d’intérêt de ce projet.
On peut aussi être étonné de la multiplication des chaufferies à bois dans le département alors qu’une exploitation en cogénération (chaleur et électricité) serait bien plus efficace.
Pour finir, la dernière publication de l’ADEME(agence pour la maitrise de l’énergie) souligne l’intérêt de la géothermie de surface ou de faible profondeur.
On voit bien que certains de nos élus, toujours les plus forts , sont complètement à la dérive.
Cette situation démontre que le fonctionnement » entre soi » est le plus mauvais moteur de l’ économie et des finances. C’ est bien pour cela qu’ il faut rapidement modifier les enquêtes d’ utilité publique pour que de nouveaux acteurs( citoyens, associations municipalités) soient associés dès le départ à la création d’ un projet.
Tout projet mis à l’ enquête d’ utilité publique devrait comporter un volet financier, ainsi que plusieurs solutions ou projets alternatifs. Cela éviterait bien des déboires financiers et des entêtements administratifs.