Algérie : Que de contorsions pour rester au pouvoir !

Comment qualifier autrement le spectacle que nous offre la gouvernance algérienne depuis plusieurs semaines. Une élection présidentielle devait avoir lieu le 18 avril 2019, le mandat présidentiel prenant fin le 28 avril, et divers candidats avaient déposé leur candidature.
Mais le FLN et les proches du président BOUTEFLIKA n’en voulaient pas et depuis nous assistons à une suite de comédies orchestrées par les détenteurs du pouvoir dont les intentions secrètes mais trop puériles sont évidentes.
Leur but, gagner du temps pour organiser la continuation. Changer les hommes, et encore pas tous, mais pas le système.
Qu’avons-nous vu ? Un président affaibli depuis des années qui exerçait son mandat par délégation. Tantôt en France, tantôt plus récemment en Suisse, pour se soigner il n’était que le support légitime d’ambitions qui l’étaient moins.
Véritable marionnette, il a déposé sa candidature, assuré qu’il était d’être réélu tout en précisant qu’il n’irait pas au bout du mandat, espérant calmer ainsi les revendications de la rue. L’élection présidentielle pouvait donc se tenir à la date prévue !
Eh bien ! non. Pour enrayer la machine électorale, on va faire signer au président une démission conférant un intérim au président de la haute chambre du parlement qui a 90 jours pour organiser l’élection présidentielle.
Qui ne voit le stratagème ? Pourquoi organiser une consultation déjà organisée, si ce n’est dans le but de rebattre les cartes, de permettre à certains de se faire oublier pour échapper à des poursuites judiciaires demandées par la rue ou tout simplement pour conserver les rênes du pays.
Le pouvoir intérimaire s’appuie sur l’article 102 de la constitution algérienne ainsi rédigé :

«En cas de démission ou de décès du Président de la République, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et constate la vacance définitive de la Présidence de la République.
Il communique immédiatement l’acte de déclaration de vacance définitive au Parlement qui se réunit de plein droit.
Le Président du Conseil de la Nation assume la charge de Chef de l’État pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées ».
Mais ce n’est pas le cas de figure ! Si le président a certes démissionné, le processus d’une élection présidentielle était en marche !
Comment personne ne le rappelle ? Le fait qu’un candidat déclaré se retire de la course n’empêche pas celle-ci de se dérouler.
L’intérim ne devait durer que jusqu’à l’élection programmée !
Comprenne qui pourra même s’il n’y a rien à comprendre hormis la mise en œuvre d’une stratégie propre à endormir le peuple et ramener par la fenêtre ceux qu’il souhaite mettre à la porte .
La démission du président a été bien évidemment orchestrée pour justifier l’application de l’article 102.
Comment comprendre une interruption du processus électoral en cours, dont la liste des candidats était connue, pour en engager un autre ? On ne peut que s’en étonner et ne serait-il pas légitime de craindre que le peuple
algérien ne soit anesthésié pour mieux accepter une intervention chirurgicale qui ne fera pas disparaître les cellules cancéreuses ? Ici, comme ailleurs, les hommes en place usent de stratagèmes pour conserver le pouvoir. Mais on peut s’interroger quand même sur le silence de ceux qui avaient fait acte de candidature à l’élection présidentielle.

Pierre ESPOSITO

Lettre ouverte au Souverain Pontife

Pope Francis arrives to lead the Wednesday general audience in Saint Peter’s Square, at the Vatican, March 6, 2019. REUTERS/Yara Nardi

Très cher Saint Père, je me sens tout chose d’oser vous écrire. Si je le fais, c’est que je crois que votre intervention peut être utile. Je n’ignore pas que bien d’autres tâches vous attendent. Il n’est pas besoin d’aller bien loin d’ici pour constater que l’Eglise affronte de difficiles problèmes : je crois que bien des fidèles attendent que l’Eglise soit plus rigoureuse avec le clergé fautif que ne l’est la justice civile et souhaitent qu’elle se réforme. Mais mon propos n’est pas là.

Vos prédécesseurs au Saint-Siège ont parfois réglé des litiges internationaux comme le partage du monde entre Espagne et Portugal lors des grandes découvertes, et plus récemment, un litige entre le Chili et l’Argentine. Aujourd’hui le divorce entre le Royaume Uni et l’Europe va créer de graves difficultés des deux côtés. Cela ne peut que préoccuper alors que la croissance est en berne et le chômage très haut. Mais, ce qui est pire, créer une ligne de démarcation entre l’Irlande du Nord et l’Irlande comporte un risque de crise majeure et de conflit armé comme le pays l’a connu il y a quelques années. Vous avez le pouvoir de mettre en garde les catholiques irlandais qui pourraient entrer en conflit avec les protestants loyalistes de l’Irlande du nord. Mais ce qui intéresse les Européens et les Français avant tout c’est le sort des entreprises multinationales qui utilisent l’Irlande (parmi d’autres pays) comme un paradis fiscal en profitant d’un taux d’imposition très bas et engrangent ainsi des sommes colossales. Au détriment des contribuables des autres pays et de gens modestes auxquels vous dites attacher toute votre attention. Ce n’est pas la petite mesure décidée par l’exécutif français qui peut résoudre le problème à l’échelle de l’Europe. Aussi Bruxelles doit prendre des mesures fortes. En compensation, l’ensemble de l’Irlande resterait dans le giron de l’Europe et aucune barrière douanière ne séparerait l’Irlande de l’Irlande du nord. Le Royaume Uni perdrait un bout de territoire ; mais cela vaudrait mieux que de perdre l’Ecosse et d’avantages substantiels. Et si un tel dénouement permettait de sortir des palinodies que les Britanniques connaissent aujourd’hui ?

Vous qui avez toujours attiré l’attention sur ceux qui souffrent, qui ont du mal à joindre les deux bouts, que pensez-vous de cet arrangement qui pourrait être orienté vers plus de solidarité et de justice ? Seules les firmes qui trichent en ne payant pas leurs impôts là où elles font leurs profits seraient perdantes.

Mais je souhaite votre avis sur un autre point, un peu lié à ce qui précède. Ce sera pour une prochaine fois.

Paul Itaulog

BREXIT ? Qu’il est difficile de divorcer sans en régler au préalable les conséquences !

Nos voisins britanniques font souvent dans l’originalité au regard des autres pays de l’Union Européenne .
Ainsi , au sein d’un même pays , la Grande-Bretagne , retrouvons-nous quatre nations , l’Angleterre , l’Ecosse , le Pays de Galles et l’Irlande du Nord , ayant chacune son propre parlement , cette dernière formant une nation unique avec l’Irlande du Sud ( Eire ) quand il s’agit de rugby avec d’ailleurs deux hymnes distincts . Il faut être britannique pour comprendre .
Il faut l’être aussi pour ne pas avoir envisagé l’impasse dans laquelle se trouve la Grande-Bretagne après le vote du Brexit. Elle était pourtant inéluctable au regard de la façon dont l’opération s’est déroulée.
La question posée aux Britanniques était la suivante : « Le Royaume-Uni doit-il rester un membre de l’Union Européenne ou quitter l’Union Européenne« ?
Il y fut répondu pour la sortie par près de 52% d’électeurs .
Toute personne sensée aurait demandé à connaître au préalable les conséquences d’une telle réponse . Il n’en fut rien comme si la mise en œuvre consistait simplement à signer l’acte de divorce .
Mais les britanniques ayant peut-être une autre approche de la rigueur cartésienne personne , semble-t-il , n’a pensé à poser un préalable qui était d’autant plus nécessaire que la sortie allait être soumise à des exigences de l’Union Européenne comme pour la résiliation unilatérale d’une convention .
Et l’on voit aujourd’hui combien la mise en œuvre du Brexit est compliquée . Pourquoi ?
Parce que le référendum a été proposé à l’aveuglette .
Pour ne pas égarer l’électorat il fallait commencer par traiter avec l’Union européenne quitte à offrir à l’électeur plusieurs plans de sortie .
Le référendum a été manifestement mal élaboré puisqu’on peut voir aujourd’hui dans quel tsunami se débat le gouvernement britannique tant avec l’Union Européenne qu’avec ses propres sujets dont beaucoup regrettent la réponse positive qu’ils ont donnée . Il est probable qu’un nouveau référendum recueillerait aujourd’hui une réponse très différente. Ne serait-ce pas là pour les britanniques la meilleure façon de s’en sortir , si l’on peut dire ?

Pierre Esposito

Quatre mois et plus !

Il aura fallu plus de quatre mois pour que le gouvernement parvienne à juguler la violence qui, depuis le 17 novembre, ponctuait les défilés pacifiques des gilets jaunes. Il a suffi de faire appel à la mission sentinelle et de réglementer les manifestations. On n’a vu ni casseurs, ni agressions des forces de l’ordre, ni voitures brûlées, ni immeubles incendiés, ni magasins saccagés !
Alors était-il si difficile de mettre en œuvre les mesures qui se sont révélées efficaces ?
Peut-on imaginer que c’était en raison de l’incompétence d’un préfet de police qu’elles ne l’avaient pas été jusque-là ? Évidemment, non. Tout ce que nous avons vu pendant plus de quatre mois est imputable à ceux qui sont responsables de l’organisation du maintien de l’ordre dans le pays et ces responsables sont en premier lieu le chef de l’État puis ceux qui lui sont soumis, le premier ministre et le ministre de l’intérieur.
Ce n’est pas un fonctionnaire qui donne les ordres, c’est le pouvoir politique légitime.
Mais une question vient alors tout naturellement à l’esprit. Pourquoi ne pas avoir agi ainsi dès les premières violences ? Pourquoi avoir donné au monde entier des images d’une absence totale de contrôle des voyous quel que soit le nom dont on les affuble, « black blocs «  ou autre ?
La première réponse peut être la naïveté des responsables qui ont pu penser que les choses allaient se tasser d’elles-mêmes. Et il n’en fut rien.
La seconde aurait été machiavélique. En laissant les violences et les saccages prospérer on pouvait espérer que la nation allait se désolidarisée des gilets jaunes. Là encore , il n’en fut rien.
Alors ? Eh bien personne n’est venu expliquer au pays pourquoi il a fallu laisser passer plus de quatre mois pour faire montre de force et de détermination.
Personne non plus dans les médias pour poser la question au premier ministre et au ministre de l’intérieur. Et encore moins pour dénoncer fortement le week-end à la neige du président qui ne pouvait pas ignorer que des événements graves allaient se produire pendant son absence.
Tout cela sent soit l’incompétence, soit l’inconscience. Dans tous les cas de figure le pays doit retenir que l’affaire a été mal gérée. Se souviendra-t-il des souillures de l’arc de triomphe, symbole de la reconnaissance du peuple à ses soldats, des flammes illuminant l’avenue des Champs Élysées un nos fleurons architecturaux mariant luxe et bon goût qu’il faudrait d’ailleurs cesser de qualifier sans raison de plus belle du monde ?
Quoi qu’il en soit il faut désormais imaginer que la recette ayant été trouvée le gouvernement va pouvoir la mettre en œuvre partout où les violences contre les forces de l’ordre ou les pompiers sont récurrentes. La sécurité est aussi un droit pour les citoyens !

Pierre Esposito.

Crédit photo : TF1

Samedi brûlant

Après ce samedi ! Toute cette violence est certes inadmissible.Toutefois, il se trouve que depuis des années nos gouvernants acceptent tellement de choses que certains trouvent tout-à-fait normal de frapper les policiers, de brûler des voitures et même des immeubles. Mais enfin tous ces voyous font la guerre à la France ! Quand on voit les forces de l’ordre reculer devant eux c’est la France qui capitule. Il n’y a qu’en France qu’on voit cela. Si la police ne suffit pas, il y a l’armée car le pays est en guerre. Une guerre intérieure, mais une guerre et tant qu’on ne considérera pas les casseurs comme des ennemis ils continueront. Quand un État ne fait plus peur, c’est le pays qui tremble. Et s’il n’est pas capable de faire respecter les biens privés ce seront un jour leurs propriétaires qui s’en chargeront car au vu des images qui nous parviennent on est en droit de se demander si le ministre de l’intérieur, le premier ministre et même le président de la république sont à la hauteur de leurs responsabilités. Voilà quand même quatre mois que ça dure ! Dans quel autre pays civilisé voit-on cela ? Et comme la force n’est pas utilisée, il est facile de prévoir que ça va continuer. C’est même annoncé. En 1968, quand le président de la république a dit « ça suffit « tout est rentré dans l’ordre. C’est ce que pense la majorité des citoyens. Monsieur le président votre tâche est très difficile mais samedi votre place était à Paris et non à La Mongie. Pour certains c’était une provocation, pour beaucoup c’est de l’inconscience. Alors prenez la parole et vous aussi osez dire de façon grave et solennelle « ÇA SUFFIT » !

Pierre ESPOSITO

Crédit photo : actu orange.fr

Piétons, cyclistes et police municipale

Police municipale                           Passage Loup               Potelets Tourasse

 

Bonjour Alternatives-Pyrénées.

On sait qu’à Pau les rares pistes cyclables et les passages piétons sont
à l’abandon, la plupart effacés. Heureusement la police municipale est
là et veille pour les faire respecter.

Michel Barrère

Pau à Vélo. Ville Partagée.

La révolte algérienne

Les images que nous en proposent les médias sont riches d’enseignements pour nous Français.

Ainsi est-il surprenant de voir que les milliers de manifestants défilent sans violences.
Pas de voitures brûlées, pas d’ouvrages publics dégradés et pourtant pratiquement pas de policiers.
Bien curieux au regard de ce qui se passe en France avec moins de participants et de plus grands déploiements de forces.
Et cela non seulement en Algérie mais aussi en France pour les mêmes manifestations qui n’ont causé aucun dégât alors qu’habituellement les forces de l’ordre sont conspuées, agressées et considérées comme des provocatrices quand elles poursuivent des individus qui, refusant d’obéir à leurs injonctions, s’enfuient aux risques de leur vie avec le soutien d’une population qui ose soutenir que la faute en revient aux policiers qui devraient donc renoncer à toute interpellation sous peine d’être coupables du résultat de leur intervention.
Le contraire du vivre ensemble dont on nous rebat régulièrement les oreilles en offrant micros et caméras à des citoyens toujours prêts à témoigner de la bonne mentalité, de la serviabilité, de la gentillesse, on ne va pas jusqu’au civisme quand même, de ceux qui s’en prennent régulièrement à tout ce qui est un signe de l’autorité légitime ou tout simplement aux services d’incendie.
Ce qu’il est aussi permis de retenir est le nombre de femmes présentes dans les manifestations et surtout le fait qu’elles avaient le visage découvert. Alors pourquoi en France ces revendications à toutes sortes de tenues vestimentaires, burka , niqab , hijab ? Des traditions, des obligations religieuses ou des provocations ?

Pierre ESPOSITO

Crédit photo : 20 minutes.fr

Souvenir d’école communale

J’ai fait toute ma scolarité primaire dans une école communale de la banlieue d’Alger, durant la guerre (de 39-45).

Cette école était neuve, j’en suis sûr, avec une très grande cour de récréation et des salles de classe grandes et très claires. Je me souviens parfaitement des noms de mes instituteurs (alors que j’ai oublié celui de la plupart de mes profs de lycée), ils étaient deux couples : Monsieur A. (Directeur) et son épouse, Monsieur B. et son épouse.

Comme les punitions physiques étaient monnaie courante les dames envoyaient leurs élèves dissipés, chez leurs maris respectifs pour les faire taper. Mon Maître B. avait la spécialité de nous battre avec son mètre en bois de section carrée, ça ne faisait pas trop mal. Le Maître A. nous envoyait de ces taloches à décorner un bœuf !

La distribution de taloches obéissait à la Justice du même nom et les petits Français en « bénéficiaient » autant que les petits arabes.

Dans la cour de récré, on rigolait bien. Pas de problème de groupe ethnique, nous jouions à un jeu appelé « délivrance » et quand la fin de la récré sonnait chacun des deux camps criait : « on a gagné ! ». A la saison des abricots tout le temps libre était consacré à obtenir le maximum de noyaux d’abricots. Les uns proposaient un but constitué soit de 1 noyau soit de 4 noyaux formant une petite pyramide. Les autres, avec leurs propres noyaux tentaient d’atteindre les cibles et de les gagner.

Le Jeudi après-midi Maître B. emmenait sa classe dans la campagne découvrir la nature et nous faisait chanter :« Algérie oh pays de rêve, de lumière et d’enchantement, vers toi que mon hymne s’élève……………   »

Tous les matins Maître A. levait les couleurs et nous chantions en chœur : « Maréchal, nous voilà, devant toi, le sauveur de la France……………………… »

Un matin, en 1941 (ou en début 1942**), Maître A ; est entré dans la classe, un papier à la main, et a dit : «untel, untel et untel, vous êtes juifs, c’est pourquoi vous n’avez plus le droit de venir à l’école. ». Les trois petits garçons ont mis leurs affaires dans leurs cartables et sont sortis.

** le 8 Novembre 1942, débarquement américain en Afrique du Nord

Pau, le 22 février 2019

Jean-François de Lagausie

Encore un petit service amical !

Monsieur Alain JUPPÉ doit à son ami Richard FERRAND, président de l’Assemblée Nationale, de devenir un membre du conseil constitutionnel pour neuf ans alors qu’il aura 74 ans en août 2019. Ce n’est certainement pas le genre de promotion susceptible de réjouir ceux qui souhaiteraient une république plus vertueuse car , enfin , on oublie vite les malversations commises par ce « grand serviteur de l’État ».
Aussi est-il bon de rappeler ce que publiait le Nouvel Observateur le 2 décembre 2004.
« Alain Juppé a été reconnu coupable d’avoir, en tant qu’ex-secrétaire général du RPR (1988-1995) et adjoint aux finances à la mairie de Paris (1983-1995), couvert la rémunération par la Ville de sept personnes qui travaillaient en réalité pour le parti gaulliste.
Dans son arrêt, la cour a estimé « regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unaniment reconnues, n’ait pas cru devoir assumer devant la justice l’ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés ».
La cour a aussi jugé « particulièrement regrettable qu’au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l’occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n’ait pas appliqué à son propre parti, dont il était le secrétaire général à l’autorité incontestée, les règles qu’il avait votées au Parlement ».
On connaît la suite du feuilleton. Alors que beaucoup le croyaient définitivement sorti de la scène politique, l’intéressé qui s’était fait oublier quelque temps, s’est vu offrir comme strapontin la mairie de Bordeaux. Sans doute espérait-il mieux puisqu’il a osé postuler aux primaires de la droite en 2016 à l’issue desquelles il déclarait se consacrer aux seules affaires bordelaises. Mais ces gens-là, dont on ne veut plus, sont comme mes caméléons. Un œil peut regarder devant pendant que l’autre regarde à côté. On ne sait jamais, il peut y avoir quelque chose qui traîne ici ou là.
Et voilà une bonne planque pour neuf ans, sans responsabilité, pour un salaire avoisinant mensuellement 13000€. Autrement plus que l’indemnité municipale !
Seul Yves JEGO n’avait pas cru à l’enterrement d’Alain JUPPÈ. Beaucoup d’autres y croyaient dans l’espoir d’une place à prendre.
«  Le bon peuple », celui des gens comme vous et moi, qui travaille, cotise, paient ses impôts, qui râle mais oublie vite, ne va prêter attention à cet outrage aux bonnes mœurs. La moralisation de la politique n’est pas pour demain. Ce n’est pas des milliers de gilets jaunes qui devraient se retrouver dans la rue mais des millions de citoyens paisibles , non casseurs, venant crier leur colère. Il ne manque qu’un chef d’orchestre pour l’organiser. Imaginons-nous le droit pour un tricheur de contrôler la constitutionnalité des lois ?

Pierre ESPOSITO

Crédit photo : Conseil constitutionnel .fr

La taxe d’habitation

Proposition : la limitation du paiement de la taxe d’habitation est un magnifique triplé.

A) Il trace clairement la limite entre les riches et les pauvres de notre beau pays. Foin de ce concept flou de « classes moyennes ». 20% de nos concitoyens sont riches (tant mieux pour eux), 80% sont pauvres (nous n’imaginions pas que nous étions aussi nombreux).

B) Il est un bon coup pour la recentralisation. Ainsi c’est un Ministère qui arbitrera les subventions entre PAU et TARBES, au lieu que l’ensemble des citoyens de PAU et de TARBES arbitrent entre des conseils municipaux plus ou moins dépensiers.

C) Il cause aux finances publiques une perte modérée de revenus, inférieure vraisemblablement à 10 Milliards d’Euros. Est-ce qu’un Gouvernement à la tête d’une Nation endettée de 2300 Milliards doit s’en soucier ?

Jean-François de Lagausie

Pau, le 24 Janvier 2019

Crédit photo : L’Humanité