Arrivée de la LGV à Bordeaux : Le point de vue de Béarn Adour Pyrénées

Capture d’écran 2016-04-21 à 17.57.12BAP prend acte du temps moyen et des fréquences de desserte du Béarn par TGV, annoncés à compter de l’été 2017. Elle constate que ce temps qui a augmenté ces dernières années va enfin repartir à la baisse. Elle remarque cependant qu’il faudra encore 2 h 15 (moyenne inférieure à 110 km/h) au minimum pour effectuer les 232 km de Pau à Bordeaux, alors qu’il n’en faudra que 2 h 05 ( moyenne 281 km/h) pour les 585 km de Bordeaux à Paris, laissant le Béarn dans son état d’enclavement historique et inadmissible.

Ce piètre résultat vient essentiellement, selon nous, du manque d’unité des Béarnais ; l’union surprise de septembre 2006 n’a duré que deux heures et n’a pu être relayée par une sphère politique parlant assez fort et d’une seule voix. D’autant que les Bigourdans sont les grands oubliés, tout focalisés qu’ils sont sur leur aéroport.

BAP déplore également que Tarbes et  Pau doivent se contenter de 4 allers retours seulement, alors que la côte basque en bénéficie de 6, au moment où ce nombre explose pour Bordeaux ? Rien dans l’analyse des trafics existants ne le justifie.

N’est-il pas encore possible d’ obtenir que, sur les 18,5 trajets de Bordeaux à Paris, 2 supplémentaires desservent Pau pour au moins rétablir l’équilibre du territoire. Mobilisons-nous par tous les moyens sur cet objectif.

Et continuons aussi à nous battre pour que le GPSO voie le jour et qu’après la réalisation de la branche Mont-de- Marsan-Dax, le barreau Mont-de-Marsan Pau soit construit afin que le temps de trajet de Paris à Pau et Orthez soit inférieur ou égal à 3 heures, ou proche de 3 heures, seule façon d’assurer l’avenir à long terme de l’économie béarnaise et donc le niveau de vie et d’emploi des Béarnais.

Je pense, et ce n’est pas trop tard même si beaucoup de temps a été perdu, que le moment est venu de reconstituer l’union sacrée qui, en d’autres temps pas si anciens, a permis d’obtenir la réalisation du tunnel du Somport puis de l’autoroute Pau-Langon.

– par Pierre Saubot
Président de BAP

LGV, Bordeaux terminus !

LGV Sud atlantiqueLa commission d’enquête publique sur les projets de lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, vers l’Espagne, a rendu un avis défavorable sur la déclaration d’utilité publique de ces projets. Ce projet concerne également le Béarn et sa liaison ferroviaire Pau-Bordeaux.
Pour l’instant c’est un avis… mais de poids surtout lorsque les finances de la France sont plus que serrées.

Mais peut-on laisser écrire à la commission,  qu’elle «  ne pense pas que l’on gagne des millions d’heures à coup de minutes de trajet » ?

Peut-être, mais ce qui est vrai pour le Sud-Ouest Pyrénéen est vrai pour toute la France et, a fortiori, pour toute l’Europe. Question de densité de population me direz-vous ? Mais le déséquilibre des moyens de communication entre le nord de l’Europe et le sud accentuera l’exode des populations vers le nord de l’Europe. Nous entrons dans un cercle vicieux…

Alors si nous admettons que l’on ne gagne pas des millions d’heures à coup de minutes de trajet, il nous faut stopper la construction des LGV en Europe. Et surtout celle des supers TGV qui cherchent à rouler plus vite que ne volent les avions.

Mais dans une France où les infrastructures routières et ferroviaires restent fondées de facto, sur le centralisme parisien, la liaison entre le Sud-Ouest et le Sud-Est de la France est toujours aussi lente et difficile. Comment les commissions d’Experts justifient-elles cette flagrante inégalité ? L’égalité des citoyens français n’existera bientôt qu’en matière fiscale !

Vous trouverez ci-dessous, un communiqué de Béarn, Adour, Pyrénées, qui nous interroge sur les inégalités infrastructurelles actuelles et surtout futures de la France. Lisez-le et…..

Pau, mardi 7 avril 2015.

Où sont la justice et l’égalité des territoires ?

Depuis Henri IV et surtout depuis la Révolution Française, toutes les grandes infrastructures nationales ont été financées par l’impôt ou nationalisées. Le coût a donc été réparti de façon équitable à terme sur l’ensemble des contribuables.

Les routes nationales, les autoroutes, les voies de chemin de fer, les LGV ont permis le désenclavement des régions françaises, le rapprochement des cerveaux et donc la création de richesses et d’emplois.
Ce fut le cas récemment des LGV Lille-Paris-Lyon-Marseille, puis Paris-Tours.

La LGV Tours-Bordeaux n’est plus financée de façon équitable.

Et maintenant on nous refuse la Ligne à Grande Vitesse de Bordeaux à Dax et de Bordeaux à Toulouse. On veut nous faire croire qu’il faut laisser la région Aquitaine et la région Midi-Pyrénées en dehors de ce champs de modernisation et créer un no man’s land dans le Sud-Ouest entre la France et l’Espagne.

C’est un scandale (sic).

D’autant que dans le domaine autoroutier, l’A65 presque entièrement financée par le privé, avec un surcoût environnemental exorbitant, a un tarif en conséquence alors que d’autres régions ont des autoroutes gratuites ; connaît-on la notion de péréquation dans un Etat qui parle d’égalité matin, midi et soir ?

En d’autres temps, cette injustice flagrante aurait déclenché une révolte régionale, voire une révolution nationale.

Que se passe-t-il ?

La France a-t-elle perdu son âme ?

Le Sud-Ouest est-il anesthésié ?

J’en appelle aux mânes de Montaigne, d’Henri IV et de Montesquieu pour nous réveiller.

Pierre SAUBOT, Président de BAP

Donnez votre avis…

– Par Hélène LAFON
Le 12 avril 2015

Crédit photos :La Michaudière , La ferme du cheval de trait  (http://www.chevaldetrait.com/groupe/)

Enquête LGV – BAP d’accord avec le projet de GPSO

imgresUne délégation de l’association Béarn Adour Pyrénées conduite par son président Pierre Saubot s’est rendue cette  semaine à Mont-de-Marsan pour y faire connaître son point de vue  à la commission d’enquête relative au projet  de Ligne à Grande Vitesse entre Bordeaux et Dax.

Les dirigeants de BAP, estiment  que ce projet qui ne  traite pas de la desserte du Béarn et de la Bigorre, les concerne malgré tout fortement. Ils ont déposé  un argumentaire  favorable  au GPSO  et par extension à un indispensable  barreau direct reliant Mont-de-Marsan à Pau puis à Tarbes. Ils considèrent notamment que l’Aquitaine, dans sa partie sud  doit bénéficier d’une LGV   et cela dans la logique de l’égalité des territoires. Alors  que les collectivités territoriales de l’Aquitaine, ont été mises à contribution  pour  la réalisation de la ligne Tours-Bordeaux,  il est choquant de voir que  la plupart des autres régions de l’Hexagone n’ont pas eu besoin de financer les infrastructures dont elles sont dotées.

 En développant tous les aspects,  en particulier socio-économiques du projet, les dirigeants de BAP manifestent leur désaccord  avec les observations de la Cour des Comptes, laquelle  juge trop faible la rentabilité des LGV mais omet de dire  que le taux moyen  de rentabilité des TER et Intercités  est , en moyenne négatif à 60%.  En conclusion d’accord donc pour le GPSO dans sa totalité mais  qu’y soit bien précisé la possibilité  de réserver l’emprise  du raccordement permettant la réalisation d’un barreau direct Mont-de-Marsan-Pau.

Par Pierre Saubot

BAP, une ambition pour le Béarn et les Pays de l’Adour !

379668_188725264619146_1032327406_nHier, 28 juin, vous avez pu lire dans la presse locale, un condensé de la lettre que l’association Béarn Adour Pyrénées* a adressé par courriel, à tous ses adhérents. Dans cette lettre, BAP fait le point sur ses combats et son action afin que les Pays de l’Adour soient dotés des infrastructures indispensables à son développement. Le sujet est d’importance et ce, que l’on soit pour ou contre. C’est pourquoi Alternatives Pyrénées a jugé indispensable de publier l’intégralité cette lettre.

Madame, Monsieur,

Béarn Adour Pyrénées lutte depuis 14 ans pour le désenclavement du Béarn par la réalisation d’infrastructures modernes et adaptées pour soutenir et amplifier le développement économique et l’emploi.

Pour BAP, rail et routes sont complémentaires. Rien ne sert d’opposer l’un à l’autre. Les évènements actuels démontrent que même la SNCF peut compter sur les  routes. Par contre, le rail, lui, ne peut remplacer les défaillances des routes.

BAP affirme un souci écologique adapté aux réalités. Pour une moindre production de CO2, il faut privilégier les distances les plus courtes, éviter les embouteillages artificiels et les trafics urbains inutiles, organiser la fluidité. C’est dans ces buts que BAP défend deux projets : l’échangeur de Berlanne et une route nouvelle Oloron Lescar.

Nous soutenons ceux qui veulent la réalisation du diffuseur de Berlanne sur la A64 au nord -est de Pau. Toutes les études montrent que c’est un investissement rentable pour toutes les composantes de l’agglomération paloise, à commencer par Pau, Morlaàs et Idron. Il ne faut pas attendre 2030 et les pseudo obligations contractuelles entre l’Etat et le concessionnaire. Dans un premier temps, BAP recommande un projet très économe, sans nouveau pont sur l’autoroute, avec un objectif de budget inférieur à 9 millions d’€. Il faut faire un tour de table entre le concessionnaire qui va encaisser plus de péages et qui peut donc en payer une partie, les communes voisines, le Conseil Général qui va voir diminuer le trafic sur la rocade nord de Pau plus tous ceux qui voudront bien mettre la main à la poche sous forme d’avance de trésorerie. C’est un chantier qui peut être très vite engagé.

Nous voulons sans délai la réalisation d’une route 2 fois 1 voie entre Oloron et le nœud autoroutier A64/A65 sur le tracé de la bande des 300 mètres réservée depuis longtemps. Le budget prévisible de cette liaison est inférieur à 200 millions d’€. La mise en concession du tunnel dit d’Arbus doit régler la partie principale du financement. Au moment où les taux d’intérêts sont très bas et les disponibilités monétaires abondantes, la mise en place d’un partenariat public-privé, pour le reste du projet, doit balayer le mauvais alibi  » Il n’y a plus d’argent ».

Notre association s’appelle Béarn Adour Pyrénées car elle estime indispensable d’intensifier les relations entre les deux versants des Pyrénées, Béarn, Bigorre, Aragon. Cela passe obligatoirement par des infrastructures dignes de cette ambition.

Pour cela, nous réclamons la réalisation des déviations des villes et  villages sur la RN 134 entre le nord d’Oloron et le Somport. Il faut changer de mode de pensée et arrêter de se faire peur en mentant. Un vrai mur de camions, c’est plus de 10.000 véhicules jour, pas 400 comme aujourd’hui. Les contraintes justifiées de sécurité dans le tunnel du Somport limitent le passage à moins de 1000 camions par jour. Quoiqu’on fasse, ce plafond sera atteint. La situation est déjà insupportable pour les habitants des villages traversés, pour les chauffeurs des entreprises françaises et espagnoles et pour l’économie locale. Il faut donc agir, fixer un calendrier réaliste, 3 ans, mobiliser les fonds nécessaires, en faisant appel à l’Europe puisqu’il s’agit d’une liaison transfrontalière. Il serait dommage d’en arriver à saisir la justice pour non-respect des traités signés.

De même, une liaison ferroviaire entre Pau et Saragosse doit être considérée dans son ensemble et rétablie dans le cadre d’un plan complet, concerté et cohérent dans une programmation sans faille. En attendant, en cette période de pénurie d’argent public, le Conseil Régional d’Aquitaine doit suspendre la dépense de 105 millions d’euros pour rouvrir une ligne ne dépassant pas Bedous. Son utilité, sans prolongement jusqu’à Huesca, est loin d’être évidente et il serait plus judicieux de reporter les sommes disponibles sur des projets améliorant la sécurité et l’emploi, dans un vrai respect de l’environnement.

Béarn Adour Pyrénées est attachée à la réalité historique et économique des pays de l’Adour. C’est pourquoi, nous soutenons un rapprochement Béarn-Bigorre avec ou sans la réforme territoriale en cours. Les pays de l’Adour, Pyrénées Atlantiques, Hautes Pyrénées, Landes et Gers, partagent des atouts communs : aéronautique, agroalimentaire, filière équine, forestière, tourisme et gastronomie. Un pôle métropolitain fort autour de la conurbation Lourdes-Pau-Tarbes renforcerait ce territoire intérieur face aux futures métropoles bordelaise et toulousaine. La deuxième ville d’Aquitaine et la deuxième ville de Midi-Pyrénées ne veulent pas rester en marge de leurs régions respectives avec le risque d’être marginalisées.

Le Grand Projet du Sud-Ouest de lignes TGV Bordeaux Toulouse et Bordeaux Dax aggrave notre enclavement, en nous plaçant en dehors des lignes grande vitesse européennes. Il faut exiger la tenue du débat public sur la desserte LGV Béarn-Bigorre, qui nous avait été promise, avant la fin de l’année 2014. La dépense, minime, de ce débat public avait été inscrite au budget du Conseil Régional d’Aquitaine en octobre 2012, dans le cadre d’un projet de convention entre toutes les collectivités concernées. Sur les trois tracés proposés, BAP soutient celui du barreau direct Mont de Marsan Pau Tarbes qui met Pau à moins d’une heure de Bordeaux, à 1 heure d’Agen et met Tarbes à un peu plus d’une heure quinze de Bordeaux.

Cette desserte conforterait la rentabilité de la ligne Pau Canfranc Saragosse et constituerait le maillon incontournable pour une Traversée Centrale des Pyrénées envisagée pour le long terme.

Mais, pour BAP, les infrastructures indispensables ne sont pas que ferroviaires et routières BAP souhaite que l’aéroport de Pau-Uzein atteigne le million de passagers sous 3 ans. La création d’un poste d’inspection frontalier( PIF) pour accueillir des chevaux est un moyen indirect, simple et pas cher d’amorcer la marche dans cette direction. L’allongement de la piste de 300 mètres sur des terrains déjà réservés à cet effet sera une deuxième étape. Tous les acteurs concernés doivent travailler ensemble à chiffrer et à trouver les moyens nécessaires à l’atteinte de cet objectif. Ainsi, l’aéroport de Pau s’imposera dans le Grand Sud-Ouest avec plus de touristes pour irriguer l’économie béarnaise et de résidents bénéficiant de plus nombreuses destinations touristiques au départ de Pau.

Enfin, nous voulons que Pau et la communauté d’agglomération redeviennent la base avancée de l’utilisation de la fibre optique et soit la plus attractive possible dans le domaine de l’Economie Numérique. Les investissements, pour leur plus grande partie, ont été fait, avec succès. Il faut terminer les chantiers, faire sauter les blocages administratifs et faire en sorte que les TPE, PME et ETI de la région s’approprient ce moyen moderne de développement et de création de valeur.

Pour faire passer tous ces messages, dans un contexte où l’ambition, le courage et la volonté de dire la vérité ne sont pas les vertus principales, pour préparer un avenir de plein emploi pour les générations futures, nous sommes persuadés qu’il faut envisager toutes les actions appropriées. Nous vous en reparlerons très vite.

L’association Béarn Adour Pyrénées**.

– par Hélène Lafon

* Pour contacter BAP :

– par courrier : ASSOCIATION BEARN ADOUR PYRENEES – C.C.I PAU BEARN – BP 128 –  64001 PAU  Cedex
– par courriel :bap@pau.cci.fr
– par téléphone : 05 59 82 56 40
– par fax : 05 59 82 51 27

** Pour mieux connaître l’association BAP et son action : http://bap-europe.typepad.com/

Municipales 2014 – Déferlante bleue dans le Bassin de l’Adour

capture-d_c3a9cran-2014-02-05-c3a0-17-00-26Au terme du deuxième tour des élections municipales 2014, la droite prend ou conserve le contrôle de la grande majorité des villes du Bassin de l’Adour : Bayonne, Biarritz, Hendaye (bascule), Anglet (bascule) pour le Pays Basque; Pau (bascule), Oloron (bascule), Orthez (bascule) pour le Béarn; Mont-de-Marsan dans les Landes ; Tarbes en Bigorre. La gauche ne conserve qu’Auch et Dax parmi les grandes villes du Bassin de l’Adour et gagne Lourdes avec Josette Bourdeu face au maire sortant Jean-Pierre Artiganave (centre droit), handicapé sur sa droite par la présence d’un candidat du FN.

Ces résultats dans les principales villes du Bassin de l’Adour, confirment, au niveau local, l’effet de balancier vers la droite observé partout en France. Cela aura des conséquences au niveau de la gestion des départements qui sont tous, pour le moment, entre des mains d’exécutifs de gauche : Gers, Landes, Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées.

– par Bernard Boutin

Le deuxième tour à Bayonne, 44.331 habitants : Jean-René ETCHEGARAY (UDI) succède à Jean Grenet (UDI)
Deuxième tour 2014 :
Liste Union de la Droite Jean-René ETCHEGARAY « Bayonne un temps d’avance »                   46,21 % 5480 voix
Liste Socialiste Henri ETCHETO Bayonne ville ouverte                                                                 43,92 % 5209 voix
Liste Divers gauche Jean-Claude IRIART « Baiona 2014 – projet de vie – projet de ville »           5,71 % 1171 voix

Rappel du premier tour 2014 :
Liste Divers droite Sylvie DURRUTY « Bayonne avant tout »                                               18,54 %
Liste Union de la Droite Jean-René ETCHEGARAY « Bayonne un temps d’avance »         29,98 %
Liste front de Gauche Serge NOGUES « Bayonne, l’humain d’abord »                                5,92 %
Liste Socialiste Henri ETCHETO Bayonne ville ouverte                                                         35,26 %
Liste Divers gauche Jean-Claude IRIART « Baiona 2014 – projet de vie – projet de ville » 10,30 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
Centre-droite Jean GRENET                               7570 voix 47,67%
Union de la Gauche Jérôme AGUERRE             6189 voix 38,97%
Div Droite Yves UGALDE                                    2122 voix 13,36%

Le deuxième tour à Biarritz, 25.903 habitants : Michel Veunac (MoDem) succède à David Borotra (MoDem)
Deuxième tour 2014 :
Liste Union de Droite Max BRISSON             6281 voix    48,36 %
Liste Divers Droite Michel VEUNAC               6706 voix   51,64 %

Rappel du premier tour 2014 :

Liste Front de Gauche Mathieu ACCOH             5,25 %
Liste Front National Franck PERRIN                   5,05 %
Liste Divers Richard TARDITS                            10,69 %
Liste Divers Droite Michel VEUNAC                  17,44 %
Liste Union de Droite Max BRISSON                23,36 %
Liste Union de la Gauche Guy LAFITE              16,88 %
Liste Divers Guillaume BARUCQ                         7,26 %
Liste Divers droite Jean-Benoît SAINT-CRICQ 14,88 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
Liste Centre-Mo Dem Didier BOROTRA            5575 voix 43.37%
Liste Div droite ean-Benoît SAINT-CRICQ         3848 voix 29,93%
Liste PS Galéry GOURRET_HOUSSEIN               1804 voix 14,03%
Liste Div Gauche Peio CLAVERIE                        1628 voix 12,66%

Le deuxième tour à Dax, 20.299 habitants : Gabriel BELLOCQ PS réélu
Deuxième tour 2014 :
Liste Union de la Droite Jean-Pierre BASTIAT          42,64 %
Liste Union de la Gauche Gabriel BELLOCQ            49,34 %
Liste Front National Christophe BARDIN                   7,98 %

Rappel du premier tour 2014 :
Liste Union de la Droite Jean-Pierre BASTIAT        38,87 %
Liste du Parti de Gauche Didier ZARZUELO             5,95 %
Liste Union de la Gauche Gabriel BELLOCQ          44,57 %
Liste Front National Christophe BARDIN               10,62 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
Union de la Gauche Gabriel BELLOCQ         5468 voix 56,28%
UMP Jacques FORTE                                       4247 voix 43,72 %

Le deuxième tour à Lourdes, 14.282 habitants : Josette BOURDEU PS élue
Deuxième tour 2014 :
Liste Front National Claude HEINTZ                                 640 voix    8,37 %
Liste Union de la Droite Jean-Pierre ARTIGANAVE        3249 voix  42,50 %
Liste Divers Gauche Josette BOURDEU                          6706 voix   51,64 %

Rappel du premier tour 2014 :
Liste Front National Claude HEINTZ                           12,57 %
Liste Union de la Droite Jean-Pierre ARTIGANAVE    38,30 %
Liste Divers Jean-Pierre AUGUET                                   7,53 %
Liste Divers Gauche Josette BOURDEU                       41,67 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
UMP Jean-Pierre ARTIGANAVE                                  4092 voix 51,05%
Union de la Gauche Josette BOURDEU                     3924 voix 48,95%

Le deuxième tour à Orthez, 10.886 habitants : Yves DARRIGRAND élu
Deuxième tour 2014 :
Liste Union de la Droite Bernard CAZENAVE            898 voix  16,84 %
Liste Divers Gauche Yves DARRIGRAND                  2257 voix  42,34 %
Liste Socialiste Emmanuel HANON                          2176 voix  40,82%

Rappel du premier tour 2014 :
Liste Union de la Droite Bernard CAZENAVE             25 %
Liste Divers Gauche Yves DARRIGRAND                    31,60 %
Liste Socialiste Emmanuel HANON                            37 %
Liste Extrême Gauche Eric DELTEIL                              6 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
Liste PS Bernard MOLERES                         3499 voix 61,05%
Centre-droite Thierry ISSARTEL                 2232 voix, 38,95%

Le deuxième tour à Oloron-Sainte-Marie, 10.854 habitants : Hervé LUCBEREILH élu
Deuxième tour 2014 :
Liste Union de la Gauche Bernard UTHURRY         3066 voix  49,93 %
Liste Divers Droite Hervé LUCBEREILH                    3074 voix  50,07 %

Rappel du premier tour 2014 :
Liste Union de la Gauche Bernard UTHURRY          43 %
Liste Union de la Droite Daniel LACRAMPE             24 %
Liste Divers Droite Hervé LUCBEREILH                    31 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
Union de la Gauche Bernard UTHURRY             3290 voix 50,92%
UMP Hervé LUCBEREILH                                      3171 voix 49,08%

Municipales 2014 – Le premier tour dans les principales villes* du Bassin de l’Adour

capture-d_c3a9cran-2014-02-05-c3a0-17-00-26Municipales 2014 : les résultats des principales villes du Bassin de l’Adour Auch, Bayonne, Biarritz, Dax, Lourdes, Mont-de-Marsan, Orthez, Oloron et Tarbes. Sont réélus, dès le premier tour, les maires de Auch (PS), de Mont-de-Marsan (MoDem) et de Tarbes (UMP). Percée du FN dans 2 villes de notre région : Lourdes où le candidat fait 12,57 % et Dax 10,62 %. Ces candidats peuvent se maintenir au deuxième tour et ainsi « compliquer » les traditionnels duels gauche/droite. A noter qu’à Biarritz, 5 listes pourraient se maintenir pour le deuxième tour.

Le premier tour à Auch, 21.871 habitants : Le maire PS élu dès le premier tour
Elu avec 62,10 % des suffrages en 2008, le Maire PS d’Auch, Franck Montaugé est réélu avec 51,89 % des voix. Une baisse de 10 % des voix par rapport à 2008 mais qui n’empêche pas sa réélection.

Liste UMP Christel DULHOSTE                      13,43 %
Liste Extrême Gauche Joëlle REYNAUD          8,67 %
Liste Divers Droite Pierre TABARIN                17,5 %
Liste DIVERS Alexis BOUDAUD                        8,51 %
Liste Socialiste Franck MONTAUGE               51,89 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Union de la Gauche Franck MONTAUGE 5523 voix 62,10 %
Divers droite Pierre TABARIN 2273 voix 25,56 %
UMP Henri SANTISTEVA 1098 voix, 12,35 %

Le premier tour à Bayonne, 44.331 habitants : La gauche pourrait gagner Bayonne dimanche prochain.
L’enjeu : Qui pour prendre la suite de la « saga GRENET » sur Bayonne ? Une saga de 55 ans. Pour mémoire, Henri Grenet, père de Jean Grenet, actuel Maire, a été Maire de Bayonne sans discontinuer de 1959 à 1995, année à partir de laquelle son fils a pris la suite.
En 2012, au premier tour des élections présidentielles, François Hollande avait rassemblé 31,18% des votants là où le candidat UMP se hissait à 24,55%.
Le premier tour place le candidat du PS en tête avec 35,36 des voix qui additionnées à celles de Front de Gauche et des Aberzales fait un total de 51,48 %. La gauche pourrait gagner Bayonne dimanche prochain.

Liste Divers droite Sylvie DURRUTY « Bayonne avant tout »                                                  18,54 %
Liste Union de la Droite Jean-René ETCHEGARAY « Bayonne un temps d’avance »             29,98 %
Liste front de Gauche Serge NOGUES « Bayonne, l’humain d’abord »                                     5,92 %
Liste Socialiste Henri ETCHETO Bayonne ville ouverte                                                             35,26 %
Liste Divers gauche Jean-Claude IRIART « Baiona 2014 – projet de vie – projet de ville »     10,30 %

Rappel Municipales 2008 :
Centre-droite Jean GRENET 7570 voix 47,67%
Union de la Gauche Jérôme AGUERRE 6189 voix 38,97%
Div Droite Yves UGALDE 2122 voix 13,36%

Le premier tour à Biarritz, 25.903 habitants : L’UMP fait mieux que le MoDem, parti de Didier Borotra qui ne se représentait pas.
L’enjeu : Qui pour succéder à Didier Borotra (MoDem), 76 ans et emblématique maire de Biarritz depuis 1991 ?
En 2012, au premier tour des élections présidentielles, François Hollande avait recueilli 24,88% des suffrages là où Nicolas Sarkozy recueillait 37,34%.
Max Brisson, UMP arrive en tête et 5 candidats peuvent rester en lice pour le deuxième tour. Des tractations vont avoir lieues et il est probable que des fusions de listes de fassent. En tout état de cause, Biarritz devrait rester à droite.

Liste Front de Gauche Mathieu ACCOH              5,25 %
Liste Front National Franck PERRIN                    5,05 %
Liste Divers Richard TARDITS                             10,69 %
Liste Divers Droite Michel VEUNAC                   17,44 %
Liste Union de Droite Max BRISSON                 23,36 %
Liste Union de la Gauche Guy LAFITE               16,88 %
Liste Divers Guillaume BARUCQ                          7,26 %
Liste Divers droite Jean-Benoît SAINT-CRICQ   14,88 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Liste Centre-Mo Dem Didier BOROTRA 5575 voix 43.37%
Liste Div droite ean-Benoît SAINT-CRICQ 3848 voix 29,93%
Liste PS Galéry GOURRET_HOUSSEIN 1804 voix 14,03%
Liste Div Gauche Peio CLAVERIE 1628 voix 12,66%

Le premier tour à Dax, 20.299 habitants : Le Maire PS sortant en ballotage plutôt favorable
Gabriel Bellocq, PS et maire sortant, réalise 38,87 % des voix et peut compter sur les 5,95 % de voix du Parti de Gauche. Le candidat du FN peut rester en lice puisqu’il fait 10,62 %. On ne voit pas dès lors comment Jean-Pierre Bastiat pourrait surmonter son handicap dans une triangulaire.

Liste Union de la Droite Jean-Pierre BASTIAT         38,87 %
Liste du Parti de Gauche Didier ZARZUELO              5,95 %
Liste Union de la Gauche Gabriel BELLOCQ           44,57 %
Liste Front National Christophe BARDIN                 10,62 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Union de la Gauche Gabriel BELLOCQ          5468 voix 56,28%
UMP Jacques FORTE                                        4247 voix 43,72 %

Le premier tour à Lourdes, 14.282 habitants : Une élection à suspens

Avec un Front National à plus de 12 %, un maire sortant, Jean-Pierre Artiganave, en deuxième position (38,30%) derrière la représentante du PS, Josette Bourdeu (41,67 %), il est difficile de prévoir qui sortira premier du deuxième tour. Le FN se maintiendra-t-il tout d’abord ?

Liste Front National Claude HEINTZ                          12,57 %
Liste Union de la Droite Jean-Pierre ARTIGANAVE   38,30 %
Liste Divers Jean-Pierre AUGUET                                 7,53 %
Liste Divers Gauche Josette BOURDEU                     41,67 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
UMP Jean-Pierre ARTIGANAVE 4092 voix 51,05%
Union de la Gauche Josette BOURDEU 3924 voix 48,95%

Le premier tour à Mont-de-Marsan, 31.388 habitants : La Maire MoDem rélue
En 2012, au premier tour des élections présidentielles, François Hollande avait récolté 34,08% des votes en 2012 alors que Nicolas Sarkozy atteignait 24,9%.
Beau succès pour Geneviève DARRIEUSSECQ qui est confortablement réélue avec 55,77 % dès le premier tour.

Liste du Front de Gauche Céline PIOT                           5,3 %
Liste Front National Julien ANTUNES                             8,8 %
Liste Union de la Gauche Renaud LAHITETE               29,8 %
Liste Union de la Droite Geneviève DARRIEUSSECQ  55,77 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Centre Droite Geneviève DARRIEUSSECQ 7545 voix 52,88%
Union de la Gauche Philippe LABEYRIE 6723 voix 47,12%

Le premier tour à Orthez, 10.886 habitants : Une triangulaire à venir au résultat improbable
Le maire PS Bernard MOLERES ne se représentait pas. Son adjoint aux finances, Emmanuel Hamon fait 37 % des voix devant Yves Darrigrand 31,60 % et le MoDem 25 %. Difficile de prévoir quel sera le prochain Maire d’Orthez.

Liste Union de la Droite Bernard CAZENAVE     25 %
Liste Divers Gauche Yves DARRIGRAND            31,60 %
Liste Socialiste Emmanuel HANON                    37 %
Liste Extrême Gauche Eric DELTEIL                      6 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Liste PS Bernard MOLERES 3499 voix 61,05%
Centre-droite Thierry ISSARTEL 2232 voix, 38,95%

Le premier tour à Oloron-Sainte-Marie, 10.854 habitants : La droite est majoritaire
En 2012, au premier tour des élections présidentielles, François Hollande avait récolté 34,19% des votes en 2012 alors que Nicolas Sarkozy recueillait 18,21%.
Si Daniel Lacrampe qui atteint 24% des voix se désiste en faveur de l’ancien maire, Hervé Lucbereilh qui recueille 31%, il se pourrait que Bernard Uthurry, maire PS sortant ne soit pas reconduit. Que fera Daniel Lacrampe ?

Liste Union de la Gauche Bernard UTHURRY    43 %
Liste Union de la Droite Daniel LACRAMPE        24 %
Liste Divers Droite Hervé LUCBEREILH               31 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Union de la Gauche Bernard UTHURRY 3290 voix 50,92%
UMP Hervé LUCBEREILH 3171 voix 49,08%

Le premier tour à Tarbes, 42.888 habitants : Le Maire sortant élu dès le premier tour
En 2012, au premier tour des élections présidentielles, Nicolas Sarkozy avait rassemblé 22,68% des voix alors que François Hollande recueillait 32,9%. Dans une ville de gauche (aux élections présidentielles), le très UMP Maire de Tarbes, Gérard Trémège, est élu pour la troisième fois par les Tarbais.

Liste Union de la Droite Gérard TREMEGE              52 %
Liste Divers Gauche Michèle PHAM-BARANNE       18 %
Liste MODEM Pierre LAGONELLE                             11 %
Liste Front de Gauche Marie-Pierre VIEU               14 %
Liste Extrême gauche François MEUNIER                 5 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
UMP Gérard TREMEGE 10673 voix 54,34%
Union de la Gauche Jean Galvany 8968 voix 45,66%

* Le premier tour dans les principales villes* du Bassin de l’Adour : en dehors de Pau. Pour Pau, aller à : La Chronique 9 – Le vent du changement

Recensement – Pau, Lourdes, Tarbes plus en difficultés que les autres grandes villes du Bassin de l’Adour

nouveau_logo_insee_0Indiscutablement la côte semble avoir plus la « cote » que les Pyrénées. Entre les deux derniers recensements (2006 et 2011), les département des Landes a vu sa population augmenter de 7% pendant que les départements des Hautes-Pyrénées ne progresse que de 1% et les Pyrénées-Atlantiques de 3%.

Parmi les villes dont la population est supérieure à 10.000 habitants, au niveau des Landes : Mont-de-Marsan progresse de 5% et sa voisine St Pierre-du-Mont passe de 8171 à 9081 habitants soit plus 11,1%. Une forte croissance. Dax baisse un peu : – 2% mais voit son importante voisine, Saint-Paul-les-Dax grimper de 6%. Tarnos : +5%, Capbreton +7% (8087, contre 7565 en 2006) et Soorts-Hossegor + 5% (3758 contre 3586 en 2006) confirment la « bonne » tendance générale du département des Landes. (A noter qu’un tableau joint au bas du sujet reprend le détail de tous les chiffres)

Dans la Côte Basque, la surprise vient de la très côtière et frontalière Hendaye qui gagne 14% de population et près de 2.000 habitants en 5 ans. Probablement, l’implantation de nombreux Espagnols explique cette forte hausse. Un effet que ne retrouvent ni Anglet (plus 2%), Bayonne (population stable) et encore moins St Jean-de-Luz (-5%), ni Biarritz (-3%). Les villes les plus touristiques de la Côte Basque sont-elles devenues trop chères ?

Les villes béarnaises progressent modestement (environ 5% pour Lons, Orthez et Lescar) ou se maintiennent (Billère, Oloron). Seule Pau décroche avec une perte de plus de 4.000 habitant soit -5%. Plus forte baisse en volume dans le Bassin de l’Adour.

Pour autant, le décrochage en pourcentage est plus accentué encore à Tarbes – 6% et Lourdes -7% (-2545 et -983 habitants respectivement). Les villes bigourdanes sont à la peine. Ces deux communes subissent fortement la concurrence des périphéries puisque, malgré elles, le département lui-même progresse légèrement : plus 1%.

Dans le Gers qui progresse de 4%, la ville d’Auch, seule ville de plus de 10.000 habitants dans le département, voit sa population augmenter légèrement : + 2% à 21.871 habitants.

Au total, les 4 départements traversés par l’Adour voient leur population passer de 1.408.787 habitants à 1.462.658 habitants soit plus 3,8 % et 53.871 résidents de plus en 5 ans. A noter toutefois que le département des Landes croît plus vite en volume que celui des Pyrénées-Atlantiques sur la période : plus 25.102 habitants contre 19.759. Les Hautes-Pyrénées font moins bien que la tendance générale avec une faible augmentation de 2.092 habitants.

Pour finir, 53.871 résidents de plus en 5 ans, dans les 4 départements traversés par l’Adour, signifie combien de milliers de voitures en plus qui circulent sur les routes ? Combien de logements supplémentaires à construire ? Quel pourcentage de terre agricole amputé ?

L’augmentation de population d’un territoire est-elle une fin en soi ?

– par Bernard Boutin

PS : Il est dommage que l’INSEE de donne pas ses chiffres par bassins de vie pour une analyse plus fine.  Elle doit pouvoir être faite, si vous en avez le courage (je ne l’ai pas) et un bon tableau EXCEL : la source : http://www.insee.fr.

Tous les chiffres sont repris dans le tableau ci-dessous (cliquer dessus pour agrandir) :

Capture d’écran 2014-01-03 à 07.56.37

LGV : Basques, Béarnais, Bigourdans et Landais sont « Gros-Jean comme devant ». Certains plus que d’autres…

carte-adourLe gouvernement vient de trancher parmi les projets de nouvelles lignes LGV. Bordeaux-Toulouse est conservé au niveau des projets prioritaires. Bordeaux-Hendaye ne l’est plus. La desserte Pau-Tarbes existe moins que jamais. GPSO vole en éclats.

Il faut se souvenir que dans la négociation pour le financement de la ligne LGV Tours-Bordeaux, il a été demandé à toutes les collectivités locales de participer d’une façon équitable à l’effort financier, notamment en Midi-Pyrénées comme en Aquitaine.

Mais voilà, à l’arrivée, Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, Pau, Tarbes n’auront pas la LGV. Agen et Toulouse l’auront. Le « deal » n’est plus le même et il est urgent de bloquer toutes les sommes d’argent restant à verser, par les conseils généraux et les communautés d’agglomérations du sud-aquitaine, et de demander le remboursement pour celles déjà payées. Cela concerne la communauté d’agglomération de Pau, le conseil général des Pyrénées-Atlantiques et probablement le Grand Dax. « I want my money back ! » dirait Maggie Thatcher. (Traduction adaptée : « Rendez-moi mon argent ! »)

Demain, Toulouse et Agen bénéficieront d’un nouvel atout dans la concurrence qui se joue entre régions. Elles se rapprocheront à toute vitesse de Bordeaux et Paris. Pendant ce temps, le sud-Aquitaine, se rapprochera de l’Afrique… Au nom de l’égalité dans le développement des territoires, souhaitons que l’Etat rectifie sa copie.

Pour faire le point sur le financement de la LGV, AltPy a posé, aux agglos de Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, Pau et Tarbes ainsi qu’aux conseils généraux du 40, 64 et 65, la question suivante : « Nous faisons des recherches sur le financement de la LGV Tours-Bordeaux par les collectivités en Adour. Pourriez-vous me communiquer sur quel montant s’est engagé votre collectivité et ce qui a été effectivement versé ? »

Le Grand Tarbes a répondu de suite, le CG64 a répondu sous 24h, la ville de Pau sous 48h et puis plus rien. Nous avons relancé, par tel, le Grand Dax qui a répondu « notre direction ne souhaite pas communiquer sur ce sujet ». Bel exemple de transparence. Sur le net, on retrouve en date du 22 novembre 2011, un prêt de la CDC** du Grand Dax pour financer la LGV ! Montant : 4.75 millions d’euros. Un sujet probablement épineux du côté de Dax.

Nous n’avons donc pas reçu de réponse, à une simple question citoyenne, ni du CG40 et 65, ni de l’Agglo Côte Basque, ni du Grand Dax et de l’Agglo du Marsan. Il reste un très gros travail à faire du côté de la Transparence. Ceci dit, le net nous a aidé à compléter une partie des questions.

Les informations trouvées montrent des démarches et engagements très différents selon les collectivités territoriales. Un chacun pour soi déplorable. Revue de détails (sous réserve, étant donné les non-réponses de certaines collectivités) :

– L’agglomération de Bayonne-Biarritz-Anglet-Bidart-Boucau (ACBA) a suspendu sa participation fin 2012. Promis : 26,1 millions d’euros. Rien versé.
– L’agglomération de Pau (CDAPP) a promis 21,5 millions d’euros. A aujourd’hui, la CDAPP a engagé 11,8 millions d’euros.
– L’agglomération de Tarbes, le Grand Tarbes, ne s’était engagée à rien; le préalable d’une projet LGV Béarn-Bigorre n’étant pas réalisé. (7,250 million prévus selon le projet de protocole entre Etat et les collectivités régionales : voir lien ci-dessous* )
– L’agglomération de Dax (le Grand Dax) : Pas de réponse du service Presse du Grand Dax (8 millions d’euros prévus selon le projet de protocole*). Particularité du Grand Dax trouvée sur le net dans un communiqué de Presse du Grand Dax du 22 novembre 2011 (extraits) : « Le Grand Dax bénéficie également de prêts préférentiels de la CDC pour contribuer à la réalisation de la LGV SEA Tours-Bordeauxun prêt de 4.75 millions d’euros remboursables sur 40 ans à un taux indexé sur celui du livret A + 1%. ». Une somme logiquement déjà reversée au financement de la LGV.
– L’agglomération de Mont-de-Marsan (Communauté d’Agglomération du Marsan) : Pas de réponse du service Presse. (7,1 millions d’euros prévus selon le projet de protocole*)
Le CG des Pyrénées-Atlantiques devait verser 80 millions d’euros, sur cinq ans, 30 millions ont déjà été versés.
– Le CG des Hautes-Pyrénées n’aurait rien versé, s’étant engagé sur rien en attente d’avancée sur le barreau Béarn-Bigorre (17 millions prévus selon le projet de protocole*)
– Le CG des Landes : Pas de réponse du service Presse (17,023 millions prévus selon le protocole*)

A l’arrivée, une chose est certaine : Pas de TGV pour tous et certains citoyens qui sont plus « Gros-Jean comme devant » que d’autres. Qui va récupérer pour eux les sommes déjà versées ?

– par Bernard Boutin

PS : vu le nombre de service Presse qui n’ont pas répondu, nous en appelons aux internautes à compléter, sur le forum, les informations manquantes.

– * Pour le protocole entre Etat et les collectivités régionales (document PDF du 11 février 2011) : C’est ICI 
– Pour le communiqué de Presse du Grand Dax du 22 novembre 2011 :  C’est 
– crédit photo : http://www.adournet.com/plan/plan.htm

Tribune Libre à François-Xavier Brunet

IMG_0280François-Xavier Brunet, Président de la CCI de Tarbes et des Hautes-Pyrénées, a du caractère et me mâche pas ses mots. Pour lui, les forces centrifuges et centripètes jouent à fond pour les Pays de l’Adour. Comme la Maire de Pau, il prend bien soin de ne pas oublier le Pays Basque. Trop éloignés des capitales régionales de Toulouse et Bordeaux, la Bigorre, le Béarn et le Pays Basque sont rejetés à l’extérieur et condamnés à travailler ensemble. Le Bigourdan concède que la « capitale » de ce territoire pourrait bien être Pau située entre Bayonne et Tarbes. Reste à faire travailler tous les acteurs ensemble. Dans l’immédiat, il nous annonce une initiative, à venir prochainement, entre les CCI de Pau et de Tarbes qui vont travailler de concert sur les infrastructures de transports et il lance un vibrant appel pour la Traversée Centrale des Pyrénées : « Dans les temps de crise et d’incertitude, il faut savoir avoir la hardiesse de ressortir quelques vieilles utopies qui sont des utopies structurantes et on pourrait bien dans 30 ans, nous reprocher d’avoir lâché sur ces ambitions-là. »

Alternatives Pyrénées – Les Pays de l’Adour : Une nécessité ou une vieille idée dépassée ?
François-Xavier Brunet – Nous allons avoir à faire face à un transfert d’un jacobinisme national à un jacobinisme régional et, la nature étant ce qu’elle est, les territoires qui seront à moins de 100 kms des métropoles régionales seront aspirés par un mouvement centrifuges. Les territoires qui seront à plus de 100 kms des pôles régionaux seront éjectés par un mouvement centripète. Il en sera de même comme pour la Bigorre, comme pour le Béarn, comme pour le Pays Basque.
Le Pays Basque pourra toujours se raccrocher dans une diagonale nord-sud le ramenant vers Bilbao. Pour autant, ils auront un problème parce que ni le Pays Basque français, ni le Pays Basque espagnol deviendront indépendants de la France et de l’Espagne. Il faudra bien qu’ils se raccrochent à leur intérêt national respectif. C’est la raison pour laquelle je crois que nous avons des intérêts extrêmement convergents et il serait probablement temps de ressortir cette vieille idée de Michel Inchauspé d’une région « Pays de l’Adour ». Ce que je dis est d’autant plus méritoire de la part d’un Bigourdan, que tout ceci aboutirait probablement à confier à Pau un destin de capitale régionale.

Le Nord des Landes a intérêt à être rapproché de la Gironde et du Lot-et-Garonne pour que l’arrondissement de Dax soit raccroché à notre région « Pays de l’Adour » avec 3 entités globalement : le Pays Dacquois, le Pays Basque et le Béarn et la Bigorre. On aurait un territoire cohérent. Si l’on ne touche pas aux frontières administratives, bien que nous ayons un destin commun, nous ne pourrons pas mener une politique commune.

A@P – Quels sont les enjeux communs actuels auxquels doit faire face ce territoire ?
François-Xavier Brunet – Le développement économique et industriel en se battant sur ses savoir-faire, son attractivité pour faire venir d’autres activités. C’est du « marketing territorial ». Tous les territoires sont en compétition les uns avec les autres. Quand l’Aquitaine et Midi-Pyrénées sont en concurrence, nous sommes encore plus les oubliés dans ce combat.
Des industriels de grands groupes me disent qu’ils ont l’impression que nous n’avons pas faim alors que des régions comme la Franche-Comté et les Pays de Loire ont les dents longues qui rayent le parquet. Donnez-nous les moyens d’exister en tant que Pays de l’Adour et vous verrez comme nous sommes (seront) combatifs. Pour l’instant, nous sommes obligés de demander à Toulouse l’autorisation d’exister et Pau doit faire de même à Bordeaux.

A@P – On fait quoi pour exister en tant que Pays de l’Adour ?
François-Xavier Brunet – Il faudrait que tous les acteurs politiques, économiques et institutionnels se mobilisent pour obtenir ce cadre territorial. C’est probablement une utopie ou une gageure. Mais, si on ne s’engage pas… autant rester chez soi.

A@P – Depuis les tentatives, il y a environ 30 ans, de Mr Inchauspé, les décideurs ont peu progressé…
François-Xavier Brunet – Je reprend la balle au bond, humblement et, je suis prêt à prendre mon bâton de pèlerin pour essayer de faire avancer cette idée. Je vais d’ailleurs prendre avec mon collègue et ami, Patrick de Stampa, Président de la CCI de Pau-Béarn, une initiative dans les semaines qui viennent notamment sur le sujet des infrastructures de transport. Le barreau Béarn-Bigorre LGV est primordial. Comment obtenir un amendement à un projet dont on est même pas sur que la puissance publique puisse le financer alors que nous n’avons pas la masse critique, la puissance politique et institutionnelle pour faire valoir ce point de vue ? Il faut trouver le moyen de peser dans le débat politique.
Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Tarbes Hautes-Pyrénées et de Pau-Béarn vont s’allier pour faire valoir des points de vue communs au nom des acteurs économiques de nos territoires.

A@P – Les CCI représentent leurs ressortissants mais pas la population…
François-Xavier Brunet – Si vous rassemblez aussi les Chambres des Métiers et tous les acteurs de l’industrie, du commerce, du tourisme, du service, de l’artisanat et leurs familles et leurs salariés, il ne vous manque plus grand monde. Il vous manque la fonction publique.

A@P – Gérard Trémège, président du Grand Tarbes propose de mettre en place une structure, légère et pratique, une « Agence de développement économique » où siègeraient les grands élus : les Présidents des conseils généraux, des communautés d’agglomération et des CCI de Pau et de Tarbes.
François-Xavier Brunet – Je reprend la balle de Gérard Trémège au bond et je lui dis « banco ». Nous collaborons déjà au sein du BDE (à traduire en toutes lettres) qu’il préside et proposerons, avec Patrick de Stampa de poser la première pierre à cet édifice sous forme d’une espèce de conférence permanente entre les deux chambres. On verra comment nous l’appellerons. L’important n’est pas le titre mais ce que l’on veut en faire.

A@P – Au-delà du sujet de la LGV qui est à long-terme, il y a celui de la concurrence entre les deux aéroports et ces appels à une gestion commune…
François-Xavier Brunet – Ce serait idéal. Ces équipements sont tous neufs et de grande qualité. L’aéroport de Tarbes a été confié à un gestionnaire : Lavalin après plus de 60 années de gestion par la CCI de Tarbes. La CCI de Pau gère l’aéroport d’Uzein. Les gestionnaires doivent commencer d’abord par équilibrer l’exploitation.
Si on commence à dire que le trafic régulier va à Pau et le trafic saisonnier va à Tarbes, on place ce dernier en déficit chronique permanent et cela va coûter très cher au contribuable. Ce serait bien de trouver des convergences.
En son temps, pour le renouvellement de la concession d’exploitation de l’aéroport de Tarbes, mon prédécesseur avait compris qu’il fallait intégrer un grand groupe privé, Véolia Transport, et il avait fait la démarche auprès de la CCI de Pau de l’intégrer dans l’exploitation de l’aéroport de Tarbes avec réciprocité en 2015 (NDLR : année de fin de concession d’exploitation de Pau-Pyrénées par la CCI de Pau). Cela n’avait pas pu se faire parce que le Président Forgues (NDLR : ancien Président du CG65) voyait cela d’un très mauvais œil car cela ne correspondait pas à la candidature qu’il avait choisi dès le départ…
Pour ce qui est de Tarbes-Pyrénées, le trafic régulier sur Paris fonctionne bien mais le trafic charter baisse inexorablement depuis des années et les low-cost mises en place coutent chers. Ce sont des tentatives de diversification rendues nécessaires parce que les vols charters de pèlerins sur Lourdes, souffrent. Ils représentent encore 75 à 80% du trafic.
La convergence entre les deux aéroports ne marchera que si c’est du gagnant-gagnant. Si, c’est pour faire du perdant-perdant pour que ce soit encore le contribuable qui équilibre, on ne s’en sortira pas. D’abord parce qu’à force de se faire ponctionner, les poches se sont vidés et notre pays est au bord de la jacquerie fiscale.

A@P – La Bigorre appelle-t-elle de ses vœux, un autre projet majeur  ?
François-Xavier Brunet – Oui. La TCP (Traversée Centrale des Pyrénées). La question n’est pas de se bagarrer pour savoir si il faut la faire en Béarn ou en Bigorre. Ceci dit, à priori, pour des raisons qui sont propres aux Espagnols et à leur versant sud des Pyrénées, ils préféreraient voir creuser le tunnel ferroviaire de basse altitude en direction de la Bigorre.
Dans les temps de crise et d’incertitude, il faut savoir avoir la hardiesse de ressortir quelques vieilles utopies qui sont des utopies structurantes et on pourrait bien dans 30 ans, nous reprocher d’avoir lâché sur ces ambitions-là. La crise ne continuera pas à frapper éternellement les deux pays. Les couloirs est et ouest de la chaine sont à la veille de la thrombose. Le renchérissement inexorable du pétrole rendra plus pertinent le recours au ferroviaire et surtout il n’y a pas de développement économique, culturel et social loin des grands axes de communication.

Nous avons besoin de cet axe entre France et Espagne. 60% des Bigourdans sont d’origine espagnoles, moi-même je suis de la troisième génération, mes grands-parents étaient bergers aragonais. Je suis intimement convaincu de notre communauté de destin.

On a aussi tord d’opposer le Pau-Canfranc et la Traversée Centrale des Pyrénées. Ce sont des problématiques distinctes de réponses à des besoins différents. Les convois lourds ferroviaires ne passeront pas le Pau-Canfranc. Il n’aura qu’un trafic passager touristique et régional, ce qui ne sera pas le cas de la TCP.

A@P – Comment va la Bigorre aujourd’hui ?
François-Xavier Brunet – L’ensemble du pays ne va pas formidablement bien. Pour autant la Bigorre n’est pas confrontée à une souffrance excessive dans la mesure où d’une part, les fondamentaux du tissus industriels du département sont structurés autour de deux activités principales : l’activité aéronautique, Socata-Daher en tête, et ses périphériques, avec une conjoncture favorable, d’une part, et l’industrie mécanique et électromécanique de puissance, d’autre part. Il vient de se tenir à Tarbes la convention d’affaires des systèmes embarqués DéciElec dans le sillage d’Alstom.
L’industrie peut s’enorgueillir d’avoir, au cours des dernières années, vu la construction de deux nouvelles usines d’Alstom à Tarbes et de Knauf Insulation à Lannemazan. Le secteur touristique reste un marqueur très fort des Hautes-Pyrénées et un secteur d’attractivité considérable. Nous sommes la première destination touristique de Midi-Pyrénées.
Nous n’avons pas été forcément impactés par les premiers assauts des crises successives. Aujourd’hui, nous commençons à être atteint par la crise de consommation des ménages avec des tensions sur le commerce, les services, le bâtiment et les travaux publics qui font que le bilan raisonnable fait pourrait être plus alarmiste dans quelques mois.

– propos recueillis par Hélène Lafon et Bernard Boutin.