Ecobuage : qui pour démontrer son utilité ?

écobuage du côté du Rocher d’Aran

Chaque année, dans les Pyrénées, une fois que l’herbe a bien séché, une fois qu’elle est devenue paille et a revêtu une magnifique couleur or qui scintille au soleil, les pentes s’embrasent.

L’or se transforme en couleur cendre, l’air devient irrespirable. Il faut cheminer sur ces espaces brûlés, morts… et se questionner : quelle chance a-t-elle été donnée aux insectes, qui vivent au raz du sol, pour échapper au feu dévastateur ? Quelle chance a-t-elle été donnée aux nichées d’oiseaux qui vivent camouflées sous les mottes de terres ? Quelle chance a-t-elle été donnée aux petits rongeurs pour fuir le feu ? La réponse est simple, dramatique : aucune !
Et si ce n’était que cela : cette herbe paille n’était-elle pas aussi litière pour les ongulés (isards, chevreuils etc.), voire un complément nutritionnel pour les mois d’hiver.

A t-on évalué le bilan de ces écobuages ? A t-on évalué, d’un côté, la disparition par le feu de plantes invasives sur les estives (ajoncs, ronces etc.) et l’enrichissement des sols par les cendres et, de l’autre, l’inexorable disparition de la chaîne du vivant ?

Qu’est-ce qui est le plus important : préserver une activité traditionnelle (la transhumance) qui ne concerne que quelques uns ou préserver le vivant qui nous concerne tous ? Un choix difficile entre court-terme et long-terme.

Il serait intéressant que les naturalistes qui interviennent sur AltPy aident à développer ce sujet et nous renseignent, si possible, sur le bilan réel de l’enrichissement des sols par les cendres.

– par Bernard Boutin

Ils marchent en silence

les singes    La candidature d’Emmanuel Macron a suscité un grand engouement pour ce mouvement parti de rien, La République En Marche. En Béarn, où la situation est particulière avec la concurrence du MoDem, LREM est muette. Pourquoi ?

Si le positionnement idéologique du MoDem et de LREM sont tous deux situés au centre, il existe des différences fondamentales entre ces deux mouvements.

Le MoDem est un parti de l’ancien monde politique, vestige de l’UDF de la grande époque, éclaté en différents mouvements centristes et réduite à néant grâce au talent de François Bayrou . Il en est le maître incontesté vu qu’il y reste peu de militants et quelques grognards qui ont bénéficié de l’opportunité incroyable de la vague Macron. Quand il parle du MoDem, Bayrou dit « je », pas « nous », on a tout dit. Ses cadres sont des vieux de la vieille, élus et ré élus depuis des années, ou qui ne vivent que pour cela. François Bayrou, Josy Poeyto et les autres ne correspondent en rien par leur parcours à ce qu’attendent les marcheurs de leurs représentants. Ils souhaitent du renouveau, des candidats qui ont connu, et si possible réussi dans la vraie vie, qui ne veulent pas faire carrière, car cette volonté a pour corollaire de sacrifier à la démagogie pour être ré élu.

Et la situation en Béarn est très particulière : aucun élu LREM ! Mais surtout on ne voit pas bien ce qui changerait vu que les marcheurs sont muets. Aucune intervention dans les media, aucune critique ou propositions face à la gestion calamiteuse de Bayrou ou Lasserre, … Comment exister dans ce cas ? Comment convaincre ?

Ah oui, une opération pour nettoyer les berges du Gave… un début avant de nettoyer la vie politique ?

Il faut dire que l’organisation du mouvement ne favorise pas l’émergence de nouveaux talents, comme si LREM avait choisi d’abandonner les Pyrénées Atlantiques à son allié tout heureux de cette opportunité. Le responsable départemental du mouvement a été parachuté par Paris, il a en prime chuté face à Jean Lassalle ce qui est vraiment peu glorieux. Dans l’organisation, ce sont en suite des Comités qui constituent le maillage, mais des comités créés par qui le souhaite, et qui restent eux aussi muets. Il faut dire que personne ne dispose d’une légitimité démocratique, ni peut-être des idées nécessaires, ce qui entraîne sans doute cette réserve en particulier au niveau local.

Il est clair que dans ces conditions le mouvement dans les Pyrénées Atlantiques va dans le mur. Pour les européennes dont le mode d’élection ne donne pas vraiment la parole aux candidats, cela n’est pas trop grave, les élections se font à Paris dans les coulisses des partis, les citoyens votent pour un maillot…

Mais que dire des municipales ? Comment ce « parti » peut-il envisager d’avoir des résultats alors qu’il reste invisible et muet ?

Il est pourtant indispensable que les marcheurs affirment leur opposition aux méthodes Bayrou et à ses candidats. Mais au fait, vous en connaissez vous des marcheurs ?

Aucune personnalité visible, aucun débat ni proposition, les marcheurs Béarnais muets sont des fantômes, une autre façon de faire de la politique …

 

Daniel Sango

Les gens du voyage

Déjà en 2015, le 1er juillet, j ‘avais écrit un article sur le sujet (Caravanes, voir lien ci-dessous*). Il se trouve qu’en l’espace de trois ans, rien n’a changé. Mais faut-il pour autant se résigner à l’impuissance ?

Tous les ans, à la même époque, les caravanes arrivent en nombre et occupent sans aucune autorisation soit un espace public, soit un espace privé. C’est ainsi et la révolte des élus comme ceux de Rontignon n’y changera pas grand chose. Dans l’article de référence, j’avais essayé d’expliquer la méthode employée par ces « gens du voyage » parfaitement briffés aux méandres administratifs imposés par la loi.

On pourra donc s’interroger à l’envi pour essayer de savoir où se trouve la faille qui fait que ces caravaniers de l’été peuvent ainsi causer gêne et trouble dans les populations des villes et villages. Le dérangement est souvent réel et au-delà du cas de Rontignon, on pourra citer Orthez et la base de loisirs du lac de Biron, qui, en raison de cette occupation illégale, est privée de sa vocation touristique. On pourra également rappeler l’épisode qu’a vécu, le dimanche 17 juin 2018 , la ville d’Anglet où la pelouse de la plage des Cavaliers a été envahie par 120 caravanes, soit 800 personnes. Les exemples ne manquent pas.

Alors que faire ? Créer des aires de grands passages comme le règlement le prévoit depuis maintenant de nombreuses années. Il faut bien constater que faute d’accord entre les élus, elles ne sont pas mises en place. Et personne, pas même l’autorité de l’État, ne parvient à obtenir le respect des règlements. Faire jouer la répression, là encore les choix des gens du voyage de s’installer le dimanche, jour où les effectifs de gendarmerie et de police sont réduits, rend cette hypothèse inefficace. Il est avéré qu’ouvrir une procédure en flagrant délit pour occupation illégale du domaine public ou d’un domaine privé sans autorisation, suppose plusieurs centaines d’interpellations et de ce fait autant d’auditions sur procès-verbal. Il faut en passer par là, audition des témoins et des auteurs présumés pour que des poursuites pénales puissent être engagées. Un chantier qui paraît démesuré. Et ne parlons pas des branchements pirates des réseaux électrique et d’adduction d’eau.

Alors comme certains le font, dont la ville de Pau d’ailleurs, adopter une attitude résignée qui laisse à penser qu’il existe un accord entre les gens du voyage et la ville ? Ainsi lorsqu’il n’y a pas de vague, pas de bruit, pas de médias, tout le monde finit par penser que les règles sont respectées et qu’il n’existe aucun problème. Vu ainsi…

Pau, le 15 août 2018

par Joël Braud

https://alternatives-pyrenees.com/2015/07/01/caravanes/

Crédit photo : France bleu.fr

Ezkilaxoxo

Pardon aux bascophones de traduire ainsi Clochemerle. Nous sommes à mi-mandat de la dernière municipalité élue dans notre village de 4.000 habitants, et, comme chez nos grands cousins américains, il est temps d’établir un historique et un pré-bilan.

Notre maire est un médecin généraliste encore jamais impliqué dans la vie locale, dont c’est le premier mandat électif. Lors de la première réunion du nouveau conseil, est décidée une importante augmentation des indemnités des élus. Puis, peu de temps après, l’adjoint à l’urbanisme démissionne, sitôt remplacé par un urbaniste expert qui fait actuellement l’objet d’une enquête du parquet pour prise illégale d’intérêts dans la vente de terrains de sa belle famille rendus grandement constructibles.

Deux projets pharaoniques – à notre échelle – sont lancés, la construction d’une nouvelle école, et l’aménagement du centre bourg, de quoi faire exploser la dette de la commune.

Pour le premier, un terrain de centre ville a été réservé au PLU, estimé par les Domaines au prix du terrain agricole, et froidement exproprié au grand dam de la famille qui en réservait l’usage pour ses enfants.

Le second projet, établi sans analyse des flux d’automobiles qui nous envahissent périodiquement, impose un schéma irréaliste de circulation, fait l’objet d’une information publique du bout des lèvres, ne tient pas compte des critiques et observations les plus sensées, au point que, grande première, une association de défense s’est créée pour tenter d’infléchir les choix pris dans le secret des cabinets.

Dans le même temps, une alerte est donnée : un sentier d’accès à la Rhune est élargi à au moins 6 mètres, on y travaille au bulldozer de jour et de nuit, sans que l’on sache qui a ordonné de tels travaux. La municipalité ignore que le site est classé et dans la zone Natura 2000. Les amoureux de la montagne se mobilisent, le chantier est arrêté, la commission des sites, saisie, impose de ramener à une voie unique, de constituer des bas-côtés, organiser l’évacuation des eaux et replanter ce qui a été sauvagement arraché.

Apparaît soudain une passerelle sur un ruisseau affluent de la Nivelle. L’ouvrage en bois est massif, laid, posé de travers, inondable. Il se trouve malencontreusement à moins de 500m d’un pont moyenâgeux, dit « romain », classé, et l’architecte des bâtiments de France (ABF) n’a pas été consulté. Il ordonne donc l’arrêt des travaux, et nous en sommes là aujourd’hui. Personne n’a officiellement ordonné ces travaux….

Je cite en passant les 300 ou 400 logements sociaux qu’une loi parisienne contraint le village à construire – il y a 5 demandes en cours – , notant au passage que les terrains retenus pour cela appartiennent pour la plupart à des élus.

Et nous arrivons enfin au clocher. La grande manifestation culturelle de notre village est une exposition de photos en plein air. Ces photos grand format sont tirées sur des calicots accrochés ça et là par des ficelles. L’année dernière, un de ces calicots très grand format aux couleurs criardes a été accroché sur une face du clocher, sans demander ni l’avis de l’ABF – le monument est classé , ni l’avis du curé qui a l’exclusivité de l’usage du bâtiment. Cela a soulevé un tollé, toutes opinions et religions confondues, et les deux autorités concernées ont refusé de donner leur accord cette année. Et les organisateurs de se plaindre amèrement des calotins rétrogrades, et de s’interroger gravement : « peut on toucher aux symboles religieux au nom de la liberté de créer »(sic).

Ne croyez pas toutefois que tout soit tranquille du côté des collectivités de rang supérieur. Notre EPCI, plus grande communauté de communes de France avec environ 135 communes intégrées, lève, contre toutes promesses, une « taxe de transport » qui fait hurler les entreprises, mais est sans risques pour les ordonnateurs qui ne sont pas soumis au suffrage, mais cooptés.

De son côté, le département lance un grand projet d’aménagement de la Rhune. Il faut savoir que les somptueux bénéfices du petit train servent à éponger le déficit chronique des stations de sport d’hiver. A nouveau, les amoureux de la montagne sont mobilisés contre la surfréquentation que cela va induire, et le bétonnage du sommet déjà bien défiguré.

Et c’est ainsi que nous approchons de la trêve estivale pour mieux reprendre les affaires à la rentrée.

Signé : Berriemaile

Le tourisme, l’activité préférée de nos élus

cdt64-140201-aff-be-bearn-a4-31415289226-realisation-fancybox   C’est fou comme le tourisme préoccupe nos élus. Il faut dire que pour des personnes comme beaucoup d’entre eux n’ayant pas souvent travaillé dans la vraie vie, on peut s’en déclarer spécialiste sans effort. Et c’est ce qu’ils font dans un désordre où le comique le dispute à l’inefficacité.

Dans le cadre de la création de son nouveau royaume du Pays de Béarn, c’est à Arudy qu’Henri Bayrou est allé porter la bonne parole.

« À la question « Que pouvons-nous faire ensemble plutôt que tout seul ? », le président a proposé dans un premier temps, une rencontre des différents offices de tourisme du Béarn afin de se fédérer et ainsi unir leur forces pour, dans l’avenir, créer un site commun dédié à répertorier tout l’événementiel pour une promotion touristique globale et efficace en Béarn. » (Sud Ouest 24/4)

Un projet vraiment marquant avec des objectifs ambitieux … Voilà qui justifie bien la création d’un échelon de plus dans l’invraisemblable mille feuille français, l’organisation la plus stupide et inefficiente possible !

Il est vrai qu’il est plus facile de jouer les touristes que de créer de vrais emplois, chose qu’aucun politique n’a jamais fait en Béarn, quoi qu’ils en disent. Enfin, sauf dans les communes et intercommunalités où là, ça déborde !

Bien sûr le tourisme intéresse tous les Maires de l’agglomération et Pau en est le leader : « Pau Pyrénées Tourisme, est le lieu incontournable pour qui veut découvrir les multiples facettes de la Porte des Pyrénées. L’Office de Tourisme possède une antenne au centre-ville de Pau et une autre à Lescar. »(Agglo de Pau)

Mais il faut aussi compter sur le Département …

« Le Conseil Départemental a positionné le Tourisme comme un axe fort de développement de son territoire. La Loi NOTRe, dans le cadre des compétences partagées, a conforté les départements comme un des partenaires majeurs d’une politique touristique publique partenariale.

Dans ce cadre, nous nous sommes engagés à prendre en compte les différentes réalités des Pyrénées – Atlantiques, au plus près des acteurs économiques et de nos territoires touristiques. C’est ainsi que deux instances de consultations et de débat ont été mises en place : le Conseil de Destination Béarn Pyrénées et le Conseil de Destination Pays basque. »(Conseil Départemental des PA)

Bon, il faudrait savoir… commune, agglo, Pays de Béarn et Département ! Le tourisme, une sacré spécialité politique…

Il faut dire qu’au département, au poste de Président du Conseil de Destination Béarn Pyrénées on trouve un spécialiste avec l’inénarrable Maire de Laas et ses pitreries.  Quelle équipe !

Ce mardi 29 mai on apprenait que Jacques Pédehontaa devenait Président de l’Agence d’Attractivité et de Développement Touristique du Conseil Général des PA (AaDT). Le pôle touristique du Département compte une trentaine de personnes. Une promotion pour le Maire de Laas, une des communes les plus endettées de France par habitant.

Avec la promotion du Béarn via le tour de France d’Henri IV, spécialité de notre élu, touriste en chef, l’attractivité d’un Béarn moderne est en bonne voie. Henri Bayrou roi du Béarn devra t il déclarer la guerre au Prince de Laas pour affirmer la supériorité du Pays de Béarn ?

En attendant, le lieu le plus visité de Béarn ne doit rien à ces politiciens tournés vers le tourisme. C’est où ?   Réponse plus loin…

Et ce n’est pas fini, à chaque couche sa crème dans le mille feuille :

« Le tourisme est une compétence politique partagée par plusieurs échelons territoriaux (communes, intercommunalités, Départements, Régions et État) et sa mise en œuvre implique de nombreux acteurs, publics et privés. Il apparaît donc nécessaire d’organiser la stratégie touristique sur le territoire et de mettre en dynamique l’ensemble des opérateurs autour d’une ambition partagée.(Région Nouvelle Aquitaine) »

Vous ne connaissez pas Sandrine Derville, vice-présidente du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge du Tourisme ? Elle dirige l’élaboration du Schéma Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs (SRDTL).

« Le SRDTL a pour objectif de définir la stratégie touristique régionale, dans une approche à la fois économique et territoriale, et d’en assurer la cohérence et l’efficacité. »

Il faut bien cela vu l’imbroglio organisationnel…

Mais la Région a au moins un objectif chiffré : « La région attire actuellement 28 millions de touristes par an et veut passer à 32 millions d’ici 2 ans, ce qui pourrait créer 30 000 emplois supplémentaires » (Sud Ouest éco mars 2018)

On n’oubliera pas l’Etat qui a la main sur le secteur touristique et a élaboré un plan pour atteindre 100 millions de visiteurs en 2020.

Pour revenir à notre Béarn, cerise sur le mille feuille, la CCI de Pau s’en mêle aussi en créant le Cluster Tourisme Béarn. N’aurait elle pas confiance dans les politiques, spécialistes  du tourisme ?

« Si ce nouveau Cluster Tourisme Béarn est présidé, animé et coordonnée par la Cci Pau Béarn, son conseil d’administration est largement ouvert aux autres acteurs du tourisme que sont notamment « les représentants des filières professionnelles du tourisme, les autres chambres consulaires, l’aéroport de Pau, ou encore le comité départemental du tourisme », liste Anne-Marie Hauser, en charge du dossier pour la Cci, au côté de Bruno Durroty, Manager commerce service et tourisme à la CCI. » 

Avec tout cela, si Henri Bayrou roi du Pays de Béarn ne devient pas le français le plus connu au fin fond de la campagne du Yunnan, c’est a désespérer !

En attendant et comme d’habitude, les contribuables paieront pour une organisation honteuse où des dizaines de fonctionnaires inutiles se marchent sur les pieds, tout cela pour satisfaire l’ego insatiable de politiciens aux compétences douteuses.

Daniel Sango

Et le lieu qui reçoit le plus de visiteurs en Béarn est … La Cave Coopérative de Gan

250 000 visiteurs, troisième entreprise de France la plus visitée

https://www.cavedejurancon.com/la-cave/visite-de-la-cave.html

Crédit photo : Conseil Départemental des PA

« Vous lisez n’importe quoi ! » Un brin de sourire

Brin France 3 région   Le poste de Directeur des Halles continue d’agiter le microcosme politique palois. Il serait dommage qu’Alternatives Pyrénées n’y apporte pas un grain de sel supplémentaire d’autant que certains, on ne sait pourquoi, ne nous aiment pas.

« Bisque, bisque Basque » notre collègue rend compte de son interview constructif avec JP Brin dans son article : « Bayrou engage Sophie à l’insu de son plein gré »

Alternatives Pyrénées y est cité :

« – Alternatives Pyrénées semble penser que ce poste, avec la présence de Philippe Sinapian à la mairie, n’a pas de raison d’être.

– (Jean-Paul Brin monte dans les tours) Bien sûr, si vous lisez n’importe quoi ! (Merci pour les confrères !) C’est un équipement totalement nouveau où nous avons besoin des compétences de Sophie Borotra. L’appel à candidature s’est fait en dehors de nous. Ce sont les services qui ont voulu Sophie Borotra. François Bayrou n’a appris son recrutement qu’une fois qu’il a été effectué. »

Cette réponse ressemble à celle de Virenque pris à l’insu de son plein gré. Commentons la.

« Bien sûr, si vous lisez n’importe quoi !«  Là on est d’accord, lire Alternatives Pyrénées c’est perdre son temps, mais cela amuse certains de nos lecteurs…  vraiment monsieur Brin vous nous fendez le cœur !

 « C’est un équipement totalement nouveau » Une grave erreur de vocabulaire pas normale pour vous. C’est un équipement neuf, oui, mais pas nouveau. Les Halles sont inchangées mes grands parents qui y avaient leur magasin n’y seraient pas perdus.

 « où nous avons besoin des compétences de Sophie Borotra. » Double affirmation. Pour les compétences de Sophie on vous laisse juge mais sur la Côte Basque certains ont l’air d’avoir un avis contraire (et elle est loin du bac + 5 demandé…). Par contre concernant le besoin, là ce n’est pas défendable. Relisez mon article  » Directeur des Halles de Pau un poste injustifié » et apportez donc point par point des arguments contraires.

 « L’appel à candidature s’est fait en dehors de nous. » Nous n’en doutons pas une seconde. Alors pour montrer le côté équitable de ce recrutement donnez nous les CV détaillés des 40 candidats qui auraient déposé un dossier, les noms des membres du jury…etc. Soyez complètement transparent sur cette affaire.

 Quand à la dernière affirmation :

« François Bayrou n’a appris son recrutement qu’une fois qu’il a été effectué. »

Un brin de sourire

 Daniel Sango

Crédit photo: France 3 Région

Directeur des Halles de Pau : un poste injustifié.

 

Bayrou l'internaute    Dans notre précédent article « Sophie Borotra, un scandale aux halles de Pau ? «  nous avons fait le point sur cette affaire dont un volet antérieur se poursuit au tribunal de Pau. Mais il faut se poser une question fondamentale : ce poste nouveau est-il réellement justifié ?

Dans cette affaire plane un doute sur le rôle de François Bayrou, a t-il favorisé la fille de son ami pour lui fournir un emploi ? A ce jour rien ne prouve que celui qui veut moraliser la politique soit coupable. Pas plus que les emplois fictifs du MoDem le soient.

En attendant que les choses se clarifient on peut tout de même s’interroger sur les faits et la création de ce poste de Directeur des Halles. De quoi s’agit-il ? Des réponses nous sont fournies par l’appel à candidature.

« Missions :

Au sein de la Direction de l’Attractivité et du Développement économique, le Directeur des Halles sera chargé de gérer les relations avec les commerçants et d’assurer la commercialisation des étals. 

Il sera garant du bon fonctionnement technique du bâtiment, il pilotera et mettra en œuvre toutes actions visant à générer du trafic clients dans les halles.

Il définira et exécutera le budget de fonctionnement et d’investissement. »

Quant on regarde ces missions, on ne peut qu’être abasourdi. La commercialisation des étals : c’est fait, la relation avec les commerçants, c’est fait. Gérer les budgets, vu que l’investissement est fait, il s’agit de gérer les loyers : enfantin. Actions visant à générer du trafic client, c’est surtout le job des commerçants.

Ce job ticket est vide ! Ce poste ne sert à rien !

Alors on essaye de faire du remplissage en listant un grand nombre d’activités plus dérisoires les unes que les autres. J’ai une pensée pour le rédacteur de ce paragraphe qui a dû aller puiser au fin fond de ses circonvolutions cérébrales pour sortir un tel « florilège » de banalités.

« Activités :

– suivre la bonne exécution des conventions d’occupation du domaine public
– organiser des réunions avec les commerçants et étaliers
– anticiper l’évolution de l’occupation des étals et suivre le plan de marche des halles
– prospecter de nouveaux concepts

– établir les contrats avec les prestataires de service (sécurité, maintenance, entretien, assurance, tri des déchets, communication,….)
– suivre la bonne exécution des contrats
– définir un plan d’investissement en lien avec le service constructions publiques

– définir un plan de communication et plan markéting
– définir et mettre en œuvre un programme d’animations commerciales
– développer des actions complémentaires (privatisation des halles, repas,….)

– définir et exécuter le budget de fonctionnement et d’investissement des halles »

Rien de neuf si ce n’est une dilution des missions, dont certaines folkloriques, et surtout pour la majorité des tâches qui existaient déjà et étaient effectuées par les fonctionnaires en place. Mais ce qui est époustouflant c’est la qualification demandée pour ces missions très simples :

« Profil :
– Bac + 5 ou expérience professionnelle équivalente
– Formation dans le domaine du markéting, du développement commercial
– Compétences techniques liées à la gestion d’un équipement commercial, au développement d’un équipement commercial alimentaire
– Maîtrise des techniques d’animations, de négociations et de communication – marketing, marché alimentaire
– Qualités relationnelles et rédactionnelles, rigeur, sens de l’organisation et de l’initiative, discrétion et confidentialité, autonomie, polyvalence et disponibilité. »

Forcément, car il faut bien justifier le salaire proposé :

« Conditions d’exercice :
CDD évolutif
Rémunération : 45K€ à 50K€ »

Ben voyons 4000 euros par mois pour ce petit job tranquille ! C’est vraiment se moquer du monde et des contribuables palois.

On notera au passage que Sophie Borotra ne dispose ni du niveau de diplôme nécessaire, ni de l’expérience correspondante. On lui attribue un bac + 2 et pas d’expérience professionnelle sérieuse si l’on en croit Mediabask du 12/4/2018 qui évoque son procès concernant ses prestations pour la Cité de l’Océan à Biarritz : « Sophie Borotra récompensée par Francois Bayrou à Pau « 

« Pour mémoire, le tout frais cabinet de Sophie Borotra avait obtenu 35.000 euros de contrats pour relancer la balbutiante Cité de l’Océan fondée par le paternel. Une mission qui avait, selon la défense, consisté à renégocier des contrats d’assurance et de téléphonie, sans bureau sur place, ni rédaction de rapports.

« A la barre, Didier Borotra – au moment de l’attribution maire et président de ladite Cité- avait juré ses grands dieux qu’il n’était absolument pas au courant de l’embauche. Une embauche qui traçait une nouvelle voie royale, aux côtés des plus réputées écoles de commerce, celle du DUT techniques de commercialisation, seul diplôme de la postulante. En communication en revanche, Sophie Borotra semble avoir quelques progrès à faire. »

Ce n’est pas le plaidoyer de François Bayrou dans Sud Ouest qui change les faits, d’autant que l’appréciation des commerçants sur son action durant les trois années passées est plus que remise en question si on en croit « Bisque, bisque basque » :

« Ce commerçant palois, croisé ce matin aux halles de Pau, était mort de rire à la lecture de Sud Ouest (14/4) : « Il n’y a que deux commerçants sur cinquante-trois aux Halles qui sont à peu près favorables à Sophie Borotra et, par un hasard incroyable, ce sont ces deux-là que le quotidien a interrogées ». ( « La véritable histoire de Sophie Borotra »  Bisque bisque basque 16/4/2018 )

J’ai eu l’occasion de mettre en avant la gestion calamiteuse de François Bayrou concernant le personnel de la ville de Pau et de l’Agglomération. Gabegie indigne : « Coûts du personnel à Pau : Bayrou absent! » (AP du 18 mars 2018). Le laxisme continue, à moins que ce ne soit un beau cadeau pour un ami, ce que l’on n’ose imaginer venant d’un ancien Ministre de la Justice, chantre de la moralisation de la vie politique.

D’ailleurs, je suppose que les candidats ont dû être nombreux pour un poste tranquille si bien rémunéré…

Dites nous donc Monsieur Bayrou les noms et CV des candidats recalés ?

Mais il faut aller un peu plus loin dans la création de ce poste inutile.

Vous avez peut être lu trop vite les Missions qui commencent par : « Au sein de la Direction de l’Attractivité et du Développement économique »

Car il existe une Direction…Oui, j’aurai l’occasion de revenir sur l’organisation des Directions à la ville de Pau, ville qui dispose plus de Directeurs que toute multinationale française…

Il existe donc un Directeur de l’Attractivité et du Développement économique…

Souvenez-vous, il y a quelques mois Bayrou a recruté Philippe Sinapian pour ce poste. Il était alors Directeur du Carrefour Lescar qui se transformait avec une grosse extension de la galerie marchande.

Mais lui, comme on dit, c’est une pointure, un vrai CV d’un ingénieur de haut niveau qui n’a jamais connu la douce torpeur des collectivités territoriales :

Polytechnique, PSA : Audit Manager, puis Project Manager, Canal + : Controling Manager, puis Carrefour.

Ce serait sympa de connaître le choc culturel qu’il a dû ressentir dans une collectivité où l’absentéisme a dépassé 16% … Et la couleuvre qu’il a dû avaler pour récupérer Sophie Borotra. Car soyons clair, le poste de Directeur des Halles, Philippe Sinapian le tient lui-même simplement en y passant le temps qu’il met tous les matins pour boire son café au bureau, en plus de son travail normal.

D’ailleurs il est sous employé… Pour confirmer ce que j’avance il suffit de lire la République du 28 mars :  » Philippe Sinapian, actuellement directeur de l’attractivité et du développement économique de l’Agglo, assurera temporairement la direction de la SPL Palais Beaumont – Parc des expositions et de la SEM Pau Événements (le Zénith). « 

Aujourd’hui, il a même le temps d’assurer le job de deux Directeurs en plus du sien ! Alors quand on aura nommé deux Directeurs de plus il pourra sans problème gérer les Halles qui sont dans sa Direction…et bien plus.

On le voit, ce poste est totalement inutile. C’est un gaspillage d’argent public scandaleux. Et la motivation qui sous tend la création de ce poste n’en est que plus douteuse.

François Bayrou n’a qu’une porte de sortie dans cette affaire : la suppression de ce poste inutile. Et le plus tôt sera le mieux.

Daniel Sango

Sophie Borotra, un scandale aux halles de Pau ?

Bayrou    C’est un feuilleton qui commence, et nous allons essayer de suivre cette affaire qui risque bien d’être un sacré cailloux dans la chaussure de François Bayrou. Dans un premier temps, on va essayer de rappeler des événements peu connus des Palois, mais bien connus de nos amis Basques.

Pour les Palois, l’histoire commence avec l’annonce dans la presse de la nomination de Sophie Borotra comme Directrice des Halles de Pau. Il y avait déjà là un vrai problème de base sur lequel on aura l’occasion de revenir, une Directrice pour quoi faire ? D’autant que lorsqu’on regarde l’appel à candidature, c’est tout de même un poste à plus de 4000 euros par mois (plus de 80 000 euros par an pour le contribuable avec les charges sociales) On reviendra dans un autre article sur la justification, ou pas de ce poste.

Après une première réaction d’indignation de l’opposition, les langues se délient et on apprend que cette dame travaille déjà sur le sujet des Halles depuis trois ans ! Son « embauche » était passée inaperçue car réalisée au travers d’un appel d’offre pour une prestation via la société LLD . Comme l’indique A. Duchateau dans son communiqué de presse :

« Transparence, compétence, performance, moralisation de la vie publique…
A PAU, cela devient une farce à tous les étages qui malheureusement s’avère plus pathétique que drôle ! Ainsi le lot 5 du marché d’assistance à maîtrise d’ouvrage du projet des halles attribué en avril 2015 à LLD conseil cachait la fille de l’ancien Maire MODEM de Biarritz . Une société si discrète qu’elle n’a même pas de site WEB , ni de référence connue… Une société de conseil sur le commerce qui ne communique pas ! Franchement étonnant ! Évidemment , la référence à la cité de l’océan de Biarritz portée par une autre société de Madame Borotra aurait été directement éliminatoire . »

Car si Sophie n’est pas connue à Pau, son père, ex sénateur Maire de Biarritz et membre éminent du MoDem, ami de François Bayrou, l’est beaucoup plus. Pourtant, sur la Côte Basque elle a déjà défrayé la chronique pour deux prestations de 11 000 et 24 000 euros pour le compte de la Cité de l’Océan. Prestations réalisées sans que son père, Président de la Société d’Economie Mixte n’en soit informé… Après Virenque, Borotra, « à l’insu de son plein gré »…   D’ailleurs l’affaire suit son cours en justice :

« De retour d’Amérique Latine, Sophie Borotra avait créé en 2013 une société de services AGC et, hasard, son premier contrat avait été obtenu à la Cité de l’Océan, alors que son père était président de la société d’économie mixte. Mais comme elle l’a affirmé à la barre du tribunal correctionnel de Bayonne, le 31 janvier 2017, elle a traité directement avec la directrice de l’époque, Françoise Pautrizel, « sans en parler à son père qui était très contrarié quand il l’a appris ». Le tribunal de Bayonne a finalement choisi de relaxer le trio de prévenus, mais le procureur Vuelta-Simon a fait appel et l’affaire sera jugée à Pau le 5 décembre prochain. » (« L’impudence de Sophie Borotra » du 11/4/2018 Bisque, bisque, basque)

Je ne puis vous conter tous les détails de cette affaire, mais il existe sur la Côte Basque un excellent blog citoyen, tenu par un ancien professionnel journaliste au Canard Enchaîné : Jean Yves Viollier. Vous pourrez y lire de nombreux détails sur cette affaire, et bien d’autres.  « Bisque, bisque, basque » : https://jeanyvesviollier.com/category/lactualite/

Dans son dernier article du 14/4/2018 on y conte les péripéties pour l’obtention de la prestation de Sophie Borotra pour les Halles de Pau via la société LLD Conseil. On se rappelle que Sud Ouest dans son article avait réussi à trouver un commerçant pour louer l’action de Sophie Borotra. Un exploit si on en croit « Bisque, bisque, basque » :

« Ce commerçant palois, croisé ce matin aux halles de Pau, était mort de rire à la lecture de Sud Ouest (14/4) : « Il n’y a que deux commerçants sur cinquante-trois aux Halles qui sont à peu près favorables à Sophie Borotra et, par un hasard incroyable, ce sont ces deux-là que le quotidien a interrogées ».

On retrouve dans l’article ( cliquer sur : » La véritable histoire de Sophie Borotra » ) de nombreuses péripéties qui montrent l’incompétence de Sophie Borotra…

Ainsi donc François Bayrou aurait eu les yeux de Chimène pour Sophie. Un feuilleton où l’épisode palois est bien loin d’être terminé. Dans le prochain épisode on regardera ce poste de Direction et je parie que l’on aura bien du mal à le justifier…

Daniel Sango

Communiqué de l’association Béarn-Adour-Pyrénées (BAP)

Depuis plusieurs mois, le projet de la région du Gipuzkoa d’installer 3 portiques (à Irun, Andoain et Etzegarate) pour prélever une Ecotaxe  sur les véhicules de plus de 3,5t est connu. Ce projet a suscité de vives réactions de la part de la région voisine, la Navarre, et de ses transporteurs.

Depuis le 9 janvier 2018 ce projet est devenu réalité, sans aucune réaction ou anticipation officielles côté français à l’exception notable des prédictions de Benoît Simian, Député de la Gironde.

L’augmentation d’ores et déjà constatée du trafic de poids lourds en Vallée d’Aspe  (N134) rend encore plus difficile la vie quotidienne des habitants des communes qui ne bénéficient pas de contournements. Les accidents à répétition sur la D9 près de Cardesse, tout comme les dégradations et affaissements sur cette même route  ne  peuvent que se multiplier.

BAP soutient le combat du Collectif pour la RN 134 et maintient que l’éventuelle réouverture de la voie ferrée Bedous – Canfranc et son utilisation pour du transport de fret ne suffira jamais à absorber un trafic de poids lourds en croissance entre l’Aragon et la Nouvelle Aquitaine.

BAP réitère ce qu’elle défend depuis des années.

La solution à cette situation, si prévisible depuis fort longtemps et qui ne peut que s’aggraver, consiste en :

–         la réalisation immédiate de la nouvelle route entre Oloron et Lescar (pour laquelle une bande de 300m est réservée), route entièrement finançable sans argent public,

–         sans ralentir le contournement est d’Oloron et les déviations indispensables dans la Vallée d’Aspe entre Gurmençon et le tunnel du Somport.

 

 

Pierre SAUBOT, Président.

crédit photo : Ouest-France.fr

Finances publiques : nos impôts locaux doivent-ils financer (indirectement) les « Ventas » de La RHUNE ?

La Rhune vue depuis le col de Lizuniaga

Terminant une traversée des Pyrénées, l’ultime étape passe par La Rhune, dernier sommet à franchir avant l’arrivée à Hendaye. La Rhune : un sommet aux vues magnifiques à 360°, traversé en son milieu par une invisible frontière franco-espagnole. Au nord de cette frontière, la gare du célèbre train à crémaillère, installé en 1924, et les installations de Télédiffusion de France. Au sud, un bel alignement de « ventas » espagnoles, haut-lieux de vente d’embutidos (charcuterie), vins, spiritueux et autre spécialités ibériques.

En 2016, le célèbre train à crémaillère a enregistré un record de fréquentation : 364.029 passagers sont arrivés au sommet. Après avoir apprécié la vue, ils se sont précipités dans les « Ventas » à la recherche de bonnes affaires ou tout simplement pour trouver de l’eau ou des toilettes.
Il faut savoir qu’au sommet de la Rhune, il n’y a pas d’eau naturellement. Coté espagnol, elle est pompée depuis le bas. Côté français, la gare d’arrivée n’offre ni eau, ni toilettes. Les passagers du train ont donc comme seule solution de se précipiter dans les accueillantes « Ventas » basques espagnoles qui n’attendent que cela.

Le train, mis en place en 1924 par une filiale des Chemins de fer du Midi, est actuellement entre les mains du département des Pyrénées Atlantiques. Par délégation, l’EPSA (établissement public des établissements d’altitude) en est le gestionnaire. Devant l’âge vénérable du « vieux tortillard » à crémaillère, devant son succès, l’EPSA a décidé d’investir dans de nouveaux parkings, rails et trains (selon le dossier de presse : « Les 4 trains existants (1 train = 1 locomotive + 2 wagons) vont être complétés par 2 trains neufs ». Une nouvelle accessibilité au sommet devrait compléter l’opération. Au total, ce sont 35,9 millions d’euros publics* qui devraient être investis pour acheminer toujours plus de touristes… vers des commerces espagnols !

Les ventas au sommet de La Rhune

Que le Conseil Départemental soutienne l’emploi dans les vallées pyrénéennes en gérant les stations de ski de Gourette et la Pierre-St. Martin, on peut le comprendre puisque ce sont des commerçants locaux français qui en bénéficient mais par contre, investir 35,9 millions d’euros – de nos impôts – dont on est certain que les premiers à en bénéficier seront les propriétaires espagnols des Ventas de La Rhune, voilà qui interpelle.

Mais peut-être le Conseil Départemental a des arguments à faire valoir qui nous sont inconnus ! Il serait bien qu’il éclaire le public sur cette situation pour le moins surprenante pour les contribuables basques et béarnais des Pyrénées-Atlantiques.

Cette approche du projet sous l’angle fiscal, ne doit pas en faire oublier une autre, au moins aussi importante, sur lequel un ensemble d’associations du Pays Basque s’investit : la protection d’un site classé « Natura 2000 » qui est déjà sous forte pression avec l’augmentation constante des touristes et autres randonneurs qui grimpent à La Rhune. Pour découvrir le sujet, un lien vers France Bleu vous en dira plus : c’est ICI.

Le train à crémallière

Une approche patrimoniale se pose aussi : vu le caractère « authentique » des trains habillés de bois, fabriqués chez Soulé à Bagnères-de-Bigorre, ne faut-il pas prévoir de les classer à l’inventaire des monuments historiques lors de son centenaire en 2024 ? et surtout ne pas y toucher.

Indiscutablement, il y a beaucoup de raisons* pour questionner ce projet** et pas seulement des motifs de finances publiques.

– par Bernard BOUTIN

* pour le détail de l’investissement projeté, se reporter à l’article de Sud-Ouest du 7 juin 2017 : C’est LÁ 
** un projet qui n’est pas sans rappeler celui de M. Rousset en vallée d’Aspe pour la réouverture du « Canfranc » : Quid du « débat-public » ?

PS : Je dois de suite apporter des précisions suite à des informations trouvée sur le blog de l’ASSOCIATION ACTION CITOYENNE ENVIRONNEMENTALE (ACE) HENDAYE. Des toilettes seraient incluses dans le projet pour le sommet, de même un restaurant ou un bar au col de St Ignace. Ce bémol apporté, il n’en reste pas moins vrai que les premiers bénéficiaires seraient les Ventas. Connaissaient-vous des commerces français qui fonctionnent devant la frontière à Ibardin, au Somport ou au Pourtalet ? L’attrait de l’étranger… et les petits prix sont au sud de la frontière !

Une pétition a été mise en ligne par le collectif opposé au projet sur « change.org ». Plus de 4000 soutiens l’ont déjà signé. Si vous souhaitez y participer : c’est ICI

Depuis les pentes de La Rhune, la vue sur St Jean-de-Luz