Lettre ouverte de la Manif pour Tous 64 à madame Colette Capdevielle

Lettre ouverte à Mme Capdevielle Manif pour tousSerge Harismendy, responsable de La Manif Pour Tous 64, interpelle la Députée Colette Capdevielle suite aux manifestations ayant eu lieu lors de la visite à Bayonne de Madame Taubira.

Madame notre députée,

Au lendemain de la visite de madame Taubira à Bayonne, vous avez jugé utile dans votre dernière lettre publique d’évoquer la présence de manifestants à l’extérieur de l’enceinte de la faculté et de mettre en cause la « Manif pour tous ».

Contrairement à ceux qui manifestaient en faveur des droits des prisonniers basques et qui ont eu droit, a posteriori, à toute votre empathie, les autres, frappés d’anathème, n’ont eu droit dans votre lettre qu’aux insultes et aux sarcasmes.

Mais au fait qui étaient-ils cette centaine de manifestants violemment repoussés loin de la faculté par un escadron de CRS avec boucliers, matraques et bonbonnes de gaz lacrymogène ?

En dépit de vos affirmations ce n’était pas la «manif pour tous» car elle n’avait pas appelé à ce rassemblement ; j’y étais cependant, à titre personnel.

Si vous aviez eu le courage politique de vous approcher un peu, vous auriez découvert un « échantillon assez significatif » du peuple français, ni « rance », ni « provocateur », ni « irresponsable », ni « obscurantiste », à moins que ce ne soit ainsi que vous jugiez les millions de français qui, depuis plus d’un an, contestent votre vision de la société.

Mais vous auriez aussi découvert que ces personnes ne manifestaient pas contre le « mariage pour tous » contrairement à ce que vos obsessions vous ont incitée à croire….

Vous auriez entendu : « l’objection de conscience c’est mon droit »… inscrit dans la Constitution et la Convention Européenne des Droits de l’Homme, alors que vous proposez de supprimer ce droit.

Vous auriez entendu : « la famille doit rester le premier éducateur des enfants », comme la déclaration universelle des droits de l’homme le stipule, alors que le ministre de l’éducation veut arracher les enfants aux déterminismes familiaux pour les faire conditionner par l’école.

Vous auriez entendu « à l’école primaire écrire compter oui ! le gender non ! », alors que l’ABCD de l’égalité ou le film « Tom Boy » sous prétexte d’égalité ou de lutte contre l’homophobie jettent le trouble dans l’esprit de nos enfants et de nos adolescents.

Vous auriez entendu : « familles menacées, nation en danger » alors que ce gouvernement multiplie les attaques tous azimuts contre les familles.

Voilà ce que vous avez raté et que vous ne risquiez pas d’entendre dans un amphithéâtre verrouillé au propre comme au figuré dans lequel n’ont été abordées que des questions soigneusement sélectionnées et préparées à l’avance !

La police de la pensée règne dans la sphère publique, tout est calme dans l’amphi 400, dormez en paix bonnes gens !

Serge Harismendy

 

Biarritz Municipales 2014 – Questions à Richard TARDITS, tête de liste de « VIVRE BIARRITZ »

Capture d’écran 2014-02-12 à 18.04.56 Biarritz a son candidat hors-norme : Richards TARDITS. Basque d’Amérique, titulaire d’un MBA (Master d’administration des affaires) de l’Université de Georgie, seul Français à avoir été professionnel de foot US dans la National Football League, écologiste mais aussi entrepreneur, pragmatique… voilà une carte de visite d’un genre nouveau dans notre région !
Si l’homme est « différent », sa vision l’est aussi. Quelques mots-clés : vélo électrique, circulation douce, économies vertes et bleues, taux de natalité mais aussi plus classique : gestion financière, écoute des Biarrots etc.

AltPy – Quel regard portez vous sur la mandature qui s’achève ?
Richard TARDITS – En premier lieu, mon regard se porte bien sûr sur l’aspect esthétique de notre ville : notre ville est belle et sa place sur le tableau des plus belles villes d’Europe et du monde n’est plus à prouver. Monsieur Borotra n’y est pas étranger. Ensuite, mon attention se porte sur la situation financière de notre ville. Beaucoup d’investissements ont été faits ces quinze dernières années sans logique économique et sans consulter les Biarrots. La priorité de la nouvelle équipe sera de rétablir un équilibre financier afin de pouvoir investir dans le futur.

Quels sont les principaux grands enjeux auxquels est confrontée la ville de Biarritz (en dehors du thème de l’emploi traité plus loin) ?
L’enjeu principal est la sauvegarde et la conquête des familles à Biarritz. Le taux de natalité Biarrote n’a jamais été aussi bas et les écoles se vident à vue d’œil. Il est capital, pour que nos enfants puissent profiter de notre ville comme nous en avons profité, d’investir dans l’avenir des jeunes familles.

Quelles réponses comptez-vous y apporter ?
Le seul moyen de garder nos familles et d’attirer les familles de l’extérieur est d’investir dans nos écoles et nos équipements. Le budget dédié aux écoles maternelles et primaires doit être révisé et nous comptons rénover les 11 écoles Biarrotes au cours des 6 prochaines années. Cette rénovation couvrira non seulement les bâtiments mais aussi les équipements mis à disposition des enfants dans les classes. De plus, la réforme scolaire est un tremplin formidable pour développer leur culture à travers les activités périscolaires en impliquant les associations. Les équipements sportifs de notre ville doivent aussi être rénovés. Les vestiaires et points d’accueil de l’hippodrome des fleurs, du parc Gramont, Fall, Lycée Malraux, etc…ont un besoin vital de modernisation. Le parc des sports d’Aguiléra doit devenir une destination incontournable pour le sport dans notre région et nous avons présenté un projet d’aménagement aux Biarrots qui a fait l’unanimité.

L’emploi est la préoccupation première de nombreux français et donc des Biarrots. Elu, quelles actions souhaiterez-vous engager pour favoriser la création d’emplois ?
La pépinière Izarbel est la première créatrice d’emplois du territoire (plus de 1000 emplois) et il est donc logique de se focaliser sur ce type d’outils afin d’aider des entreprises à s’implanter dans notre agglomération. Biarritz, par sa réputation, est une destination recherchée et la nouvelle équipe devra répondre à leurs exigences afin de les aider à s’implanter chez nous. N’oublions pas que notre commune et son agglomération ont aujourd’hui des pôles d’enseignement, ingénierie, audio-visuel et hôtellerie de première qualité. Nous pouvons enrichir l’offre d’enseignement supérieur autour de ces thématiques existantes. Ces étudiants sont les créateurs d’emplois de demain (plus 15% des étudiants sortis d’ESTIA restent sur le territoire)

En quoi votre méthode de gouvernance serait-elle différente de l’équipe municipale actuelle ?
Notre méthode de gouvernance sera basée sur la proximité. Notre commune compte plus de 500 collaborateurs et se sont eux qui sont les bras et les jambes de notre gouvernance. Il sera primordial de réunir toute l’équipe municipale au moins deux fois par an pour renforcer les liens intergénérationnels et inter-sociaux afin que nous puissions travailler d’une manière soudée avec les mêmes objectifs. De plus, le maire sera accessible aux Biarrots puisque deux fois par mois, je dédierai une matinée pour répondre directement aux appels téléphoniques des Biarrots, et une fois par semaine, 20 Biarrots pourront déjeuner avec le Maire dans un restaurant de Biarritz.

Quel rôle êtes-vous prêt à donner à l’opposition municipale ?
N’oublions pas que l’opposition municipale est constituée d’hommes et de femmes qui se sont présentés aux élections avec la même volonté : Améliorer la vie des Biarrots ! Nous formons tous une équipe avec le même but, donc il me paraît indispensable d’impliquer l’opposition municipale dans le travail journalier de gestion de notre ville.

Quelle place donnerez-vous au conseil de quartier, référendum d’initiative ou toute autre méthode pouvant amener les citoyens à participer à la vie de la cité ?
Les conseils de quartier sont indispensables à la vie de Biarritz car ils nous permettent de récolter de l’information sur les modes de vie de tous les Biarrots. Ce qui est capital c’est de s’assurer que cette information soit enregistrée dans les bons services et qu’elle serve de fondations à des solutions pragmatiques pour les quartiers concernés.

Comment envisagez vous la place de notre ville dans le cadre de la Communauté d’Agglomération Côte Basque-Adour ? Quelle est votre position par rapport à la présidence de celle-ci ?
La nouvelle organisation du conseil d’agglomération va permettre à celui-ci de garder une certaine indépendance par rapport aux communes. La communauté d’agglomération va prendre une place grandissante dans l’organisation de notre région et ses compétences vont rapidement être élargies.
Biarritz, de par sa notoriété, restera un fer de lance de notre territoire, et travaillera dans la concertation, en complète transparence, et dans un souci de réussite collective.

Question ouverte au sujet de votre choix :
Comment rentabiliser la Cité de l’Océan ?
La cité de l’Océan appartient aux Biarrots.
A court terme, il faut rapidement réconcilier la population avec cette réalisation. Trop de Biarrots n’ont jamais visité la Cité de l’Océan. Et la municipalité doit faciliter ce premier pas vers Ilbarritz.
Il faut créer un élan, en proposant des journées « portes ouvertes » pour les biarrots, en amenant des expositions temporaires attractives, renouvelées tous les 3 ou 4 mois, en créant des animations autour du site, en liaison avec les festivals de la ville (FIPA, temps d’aimer, Festival latino-américain).
Il faut également proposer une offre culturelle plus élargie, en proposant des modules plus simples, plus ludiques et plus variés.
A moyen terme, il faut rattacher la Cité de l’Océan à la ville.
Elle doit être accessible, de manière piétonne par tous les Biarrots. Il faut l’intégrer dans un centre de vie en créant un quartier sud de Biarritz, le quartier Milady. Ce projet doit commencer par la finition de l’accès longeant la côte des Basques jusqu’à la plage Marbella. Cette voie permettra aux Biarrots de longer le littoral (piéton ou vélo) du Phare jusqu’à Ilbarritz. Ce quartier doit ensuite devenir un pôle d’attractivité autour des économies vertes et bleues, créateur d’activité et d’emplois.

L’aménagement verra apparaître les outils suivants :
– Hôtel entre la cité de l’Océan et centre équestre et parking de délestage à coté et sous l’hôte
– Parc de jeux/skate parc entre la cité de l’Océan et la plage d’Ilbarritz
– Délocalisation du parking camping cars
– Rénovation des serres «Gelos » et aménagement d’un parc botanique et jardin participatif
– Mise en valeur du centre d’artistes et création d’un salon de thé sur le site
– Maison de la mer pour études des menaces biologiques sur nos plages
– Ecole d’enseignement supérieur et logements étudiants sur le site de l’ancien Leclerc
– Rond point à la sortie de la plage Marbella
– Parking souterrain devant Thalmar avec commerces de proximité en surface

– propos recueillis par Bernard Boutin

Le site de « Vivre Biarritz » : http://www.vivrebiarritz-richardtardits2014.fr
La page FaceBook « Vivre Biarritz, Richard Tardits 2014 » : https://www.facebook.com/pages/Vivre-Biarritz-Richard-Tardits-2014/565253733522415

Pièces jointes : les plans des deux projets phares de « VIVRE BIARRITZ », le parc des sports d’aguiléra et le quartier Milady.

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Questions à Jean-Benoît SAINT-CRICQ, tête de liste de « BIARRITZ ENSEMBLE »

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Didier Borotra (MoDem), 76 ans et emblèmatique maire de Biarritz depuis 1991, ne se représente pas pour les élections municipales de mars 2014. Cinq candidats se sont déclarés à ce jour : Michel Veunac pour le MoDem à la tête de « Mon parti, c’est Biarritz », Max Brisson avec la liste « Le temps des Biarrots » soutenue par l’UMP, Richard Tardits (candidat indépendant),  Jean-Benoît Saint-Cricq qui mène « Biarritz Ensemble », un rassemblement de la droite et du centre, ainsi que Guy Lafite pour le Parti Radical de Gauche. Un sixième candidat pour le Front National pourrait se rajouter à la liste. Questions à Jean-Benoît Saint-Cricq dont on peut retrouver ICI une précédente intervention sur AltPy.

AltPy – Quel regard portez-vous sur la mandature qui s’achève ?
Jean-Benoît SAINT-CRICQ – Un regard sévère. Cette mandature aura été marquée par deux scandales, celui de la Cité du Surf et celui de la SOGICOBA. La Cité du Surf devenue Cité de l’Océan, a été lancée dans le cadre d’un PPP (Partenariat Public Privé) outil financier de plus en plus décrié qui s’apparente au Crédit revolving pour collectivités locales.
L’opération qui devait coûter 8,4 M€ aboutit à 90 M€ ce qui est phénoménal pour une ville de 26.000 Hbts. Non seulement BIARRITZ OCÉAN a été ruineuse à la réalisation, mais elle s’avère ruineuse à l’exploitation. Les comptes de la Société sont dans le rouge et la situation ne cesse de s’aggraver : 2012 : – 300.000 €, 2013 : – 474.000 € ! Mais ce ne sont que les pertes officielles car, il faut y ajouter les quelques 400.000 € de subventions par an et la part de loyer de 600.000 €/an payée à Vinci et non répercutée sur la Sté d’exploitation. Au total les pertes réelles sont de l’ordre de 1.450.000 € / an ! Un gouffre !
La SOGICOBA est le second scandale. Alors qu’il n’avait aucun mandat pour le faire le maire a vendu notre parc HLM au quart de sa valeur à la Sté Marseillaise ERILIA. Ces logements valaient plus de 120 M€ et ils ont été vendus 32 M€. Erilia devait construire le quartier Kléber. Le programme est en panne depuis 7 ans. Nous venons d’apprendre qu’elle n’a pas l’argent pour construire et demande à la CABAB une autorisation de démembrement, scandaleux ! C’est un scandale dans le scandale.
Tout ceci est agrémenté d’un rapport accablant de la Cour des comptes sur la gestion de l’hôtel du palais qui appartient à la ville. 200.000 € par an d’invitations NON JUSTIFIÉES pendant une période de 7 ans ! Près de 100.000 € par an de voyages non justifiés pour la direction de l’hôtel pendant 7 ans !
Ajoutez à cela la mise en examen du maire pour immixtion et détournement de fonds et d’effets publics et le tableau sera complet ! Triste fin de règne. Les trois adjoints qui se présentent pour briguer sa suite sont directement impliqués dans cette gestion pitoyable. Ils sont tous administrateurs de la Société BIARRITZ OCÉAN qui a précipité BIARRITZ dans une dette de plus de 70 M€ !

AltPy – Quels sont les principaux grands enjeux auxquels est confrontée la ville de Biarritz (en dehors du thème de l’emploi traité plus loin) ?
L’enjeu principal est celui du redressement des finances pour éviter de voir l’impôt flamber. Dans une période où l’aide de l’Etat à la Ville (DGF) va baisser de 500.000 € /an dans les 10 prochaines années, cette folie dépensière tombe mal.
Les plages sont régulièrement polluées par des déversements d’eaux usées ce qui va finir par nuire gravement à la station.
La sécurité se dégrade notablement surtout l’été. La grande Plage devient infréquentable, alcool, drogue, violence.
La circulation est incohérente et le stationnement très insuffisant.

AltPy – Quelles réponses comptez vous y apporter ?
Finances : Il faut arrêter les dépenses de prestige pour se concentrer sur les missions premières et redresser les finances.
Eaux de baignade : Il faut un réservoir tampon supplémentaire en urgence et des pompes de relevage plus puissantes pour drainer les eaux usées à notre station d’épuration.
Sécurité : Il faut de l’éclairage, des caméras de vidéoprotection et des moyens policiers supplémentaires.
Circulation stationnement : Il faut mettre en place un vrai plan de circulation et créer du stationnement temporaire gratuit dans le centre pour donner accès aux commerces.

AltPy – L’emploi est la préoccupation première de nombreux français et donc des Biarrots. Elu, quelles actions souhaitez-vous engager pour favoriser la création d’emplois ?
Notre station manque de dynamisme. Il faut accroître son attractivité et suivre l’exemple de BILBAO qui, avec le Musée GUGGENHEIM, a su attirer 1 million de visiteurs / an et bénéficie de plus de 100 Millions d’Euros / an de recettes induites pour son économie. Cela a permis de créer 4.500 emplois. Le Musée d’Art que j’ai l’ambition de créer à Biarritz à la place de la Cité du Surf est LA SOLUTION.

AltPy – En quoi votre méthode de gouvernance serait-elle différente de l’équipe municipale actuelle ?
Ce ne sera pas difficile de faire mieux ! Il suffira de recevoir et d’écouter les Biarrots, ce que je fait depuis 33 ans dans ma profession.

AltPy – Quel rôle êtes-vous prêt à donner à l’opposition municipale ?
J’entends qu’elle soit informée et associée aux processus de décision afin d’éviter les incompréhensions. La ville est en grande difficulté. Si les Biarrots me font confiance, j’agirai dans la concertation pour assurer son redressement. Nous n’aurons pas les moyens de nous disperser en querelles futiles.

AltPy – Quelle place donnerez-vous au conseil de quartier, référendum d’initiative populaire ou toute autre méthode pouvant amener les citoyens à participer à la vie de la cité ?
Les grand sujets d’intérêt seront soumis à référendum. Pas question, en cours de mandat d’aller vendre 650 logement sociaux sans avoir reçu de mandat pour le faire !

AltPy – Comment envisagez vous la place de votre ville dans le cadre de la Communauté d’Agglomération Côte Basque-Adour ? Votre position par rapport à la Présidence de celle-ci ?
Compte tenu de la probable recomposition politique de la Communauté, la présidence tournante sera sûrement abandonnée. Il faudra veiller à ce que les investissements de la Communauté soient bien communautaires et ne procèdent pas du saupoudrage communal stigmatisé par le rapport de la Cour des Comptes de 2007 à l’époque de la présidence BOROTRA. Je défendrai les intérêts de Biarritz

AltPy – Comment voyez-vous le logement à Biarritz ?
Notre souhait est de favoriser une architecture respectueuse de l’identité de Biarritz et de son patrimoine architectural tout en favorisant une légère densification, maîtrisée. En effet, depuis 23 ans la politique urbaine a conduit à un exode des jeunes Biarrots, à telle enseigne que les établissements scolaires ont dû fermer des classes. Cette densification maîtrisée doit être envisagée en maintenant une protection des sites remarquables et en veillant à l’homogénéité architecturale de la Ville.
Avec notre équipe les Biarrots seront garantis de ne plus jamais voir construire des bâtiments sans relation avec l’architecture de notre Ville comme celle du quartier Kléber dont les adjoints de l’équipe sortante, aujourd’hui candidats, portent conjointement la responsabilité.
Pour nous, Aguiléra doit être préservé et doit conserver sa vocation de parc sportif. Les logements nouveaux doivent être implantés en priorité dans le quartier d’Iraty. La création de 400 logements dans cette zone sera une solution cohérente au problème du logement locatif pour répondre à la Loi S.R.U. en mettant un accent sur l’accession à la propriété à destination des jeunes ménages Biarrots, à des prix accessibles et assortis de clauses antispéculatives, afin de préserver la destination de ces immeubles.
Indirectement, cette insertion de logements va dynamiser le quartier d’Iraty qui souffre de son isolement et les commerces s’en porteront mieux. Il ne sert à rien d’étendre les surfaces commerciales si celles déjà en place ne fonctionnent pas. Il vaut mieux créer des logements, tant attendus par les familles.
Cette démarche permettra aussi de rouvrir les classes qui ont malheureusement dû être fermées. Biarritz connaîtra de nouveau la mixité intergénérationnelle. Il conviendra également de favoriser la création d’une nouvelle maison de retraite médicalisée pour répondre à une demande pressante.

– propos recueillis par Bernard Boutin

Pour découvrir les autres interviews, réalisées par AltPy, des candidats dans les principales villes des « Pays de l’Adour » : http://alternatives-pyrenees.com/2014/01/18/pays-de-ladour-municipales-2014-questions-a/

Pays de l’Adour, Municipales 2014 – Questions à…

Capture d’écran 2014-02-05 à 17.00.26Les interviews d’AltPy des candidats aux élections municipales de mars 2014 dans les principales villes du Bassin de l’Adour.  

28 février
Biarritz Municipales 2014 – Questions à Michel Veunac, tête de liste du « Rassemblement pour Biarritz » : ICI

26 février
Pau Municipales 2014 – Questions à Georges De Patchère,  tête de liste « Pau Bleu Marine »  (réponses de Pierre Esposito, porte-parole de la liste Pau Bleu Marine » : ICI

25 février
Pau Municipales 2014 – Questions à Olivier Dartigolles, tête de liste de « une ville pour nos vies » : ICI

24 février
Pau Municipales 2014 – Question à Yves Urieta, tête de liste de « Pau Avant Tout » : ICI

22 février
Biarritz Municipales 2014 – Questions à Guy Lafite, tête de liste « Esprit de Biarritz ! » : ICI

20 février
Pau Municipales 2014 – Questions à Martine Lignières-Cassou sur les thèmes des Pratiques, de la Transparence, de l’Ethique et de la lutte contre la Corruption et contre le Clientélisme : ICI

14 février
Mont-de-Marsan Municipales 2014 – Questions à Céline PIOT, tête de liste « Mont2Gauche  » : ICI

12 février
Biarritz Municipales 2014 – Questions à Richard Tardits, tête de liste de « VIVRE BIARRITZ »  : ICI

5 février
Biarritz Municipales 2014 – Questions à Jean-Benoît SAINT-CRICQ, tête de liste de « BIARRITZ ENSEMBLE » : ICI

1er février
Auch Municipales 2014 – Questions à Pierre TABARIN, tête de liste de « Auch la vie »  : ICI

24 janvier
Orthez Municipales 2014 – Questions à Yves DARRIGRAND, tête de liste « Oser Choisir »  : ICI

18 janvier
Tarbes Municipales 2014 – Questions à Pierre LAGONELLE, tête de liste « Tarbes pour Tous » : ICI

Recensement – Pau, Lourdes, Tarbes plus en difficultés que les autres grandes villes du Bassin de l’Adour

nouveau_logo_insee_0Indiscutablement la côte semble avoir plus la « cote » que les Pyrénées. Entre les deux derniers recensements (2006 et 2011), les département des Landes a vu sa population augmenter de 7% pendant que les départements des Hautes-Pyrénées ne progresse que de 1% et les Pyrénées-Atlantiques de 3%.

Parmi les villes dont la population est supérieure à 10.000 habitants, au niveau des Landes : Mont-de-Marsan progresse de 5% et sa voisine St Pierre-du-Mont passe de 8171 à 9081 habitants soit plus 11,1%. Une forte croissance. Dax baisse un peu : – 2% mais voit son importante voisine, Saint-Paul-les-Dax grimper de 6%. Tarnos : +5%, Capbreton +7% (8087, contre 7565 en 2006) et Soorts-Hossegor + 5% (3758 contre 3586 en 2006) confirment la « bonne » tendance générale du département des Landes. (A noter qu’un tableau joint au bas du sujet reprend le détail de tous les chiffres)

Dans la Côte Basque, la surprise vient de la très côtière et frontalière Hendaye qui gagne 14% de population et près de 2.000 habitants en 5 ans. Probablement, l’implantation de nombreux Espagnols explique cette forte hausse. Un effet que ne retrouvent ni Anglet (plus 2%), Bayonne (population stable) et encore moins St Jean-de-Luz (-5%), ni Biarritz (-3%). Les villes les plus touristiques de la Côte Basque sont-elles devenues trop chères ?

Les villes béarnaises progressent modestement (environ 5% pour Lons, Orthez et Lescar) ou se maintiennent (Billère, Oloron). Seule Pau décroche avec une perte de plus de 4.000 habitant soit -5%. Plus forte baisse en volume dans le Bassin de l’Adour.

Pour autant, le décrochage en pourcentage est plus accentué encore à Tarbes – 6% et Lourdes -7% (-2545 et -983 habitants respectivement). Les villes bigourdanes sont à la peine. Ces deux communes subissent fortement la concurrence des périphéries puisque, malgré elles, le département lui-même progresse légèrement : plus 1%.

Dans le Gers qui progresse de 4%, la ville d’Auch, seule ville de plus de 10.000 habitants dans le département, voit sa population augmenter légèrement : + 2% à 21.871 habitants.

Au total, les 4 départements traversés par l’Adour voient leur population passer de 1.408.787 habitants à 1.462.658 habitants soit plus 3,8 % et 53.871 résidents de plus en 5 ans. A noter toutefois que le département des Landes croît plus vite en volume que celui des Pyrénées-Atlantiques sur la période : plus 25.102 habitants contre 19.759. Les Hautes-Pyrénées font moins bien que la tendance générale avec une faible augmentation de 2.092 habitants.

Pour finir, 53.871 résidents de plus en 5 ans, dans les 4 départements traversés par l’Adour, signifie combien de milliers de voitures en plus qui circulent sur les routes ? Combien de logements supplémentaires à construire ? Quel pourcentage de terre agricole amputé ?

L’augmentation de population d’un territoire est-elle une fin en soi ?

– par Bernard Boutin

PS : Il est dommage que l’INSEE de donne pas ses chiffres par bassins de vie pour une analyse plus fine.  Elle doit pouvoir être faite, si vous en avez le courage (je ne l’ai pas) et un bon tableau EXCEL : la source : http://www.insee.fr.

Tous les chiffres sont repris dans le tableau ci-dessous (cliquer dessus pour agrandir) :

Capture d’écran 2014-01-03 à 07.56.37

Réflexions sur l’actualité.

 imagesPiochés dans l’actualité paloise de ces jours derniers, trois sujets retiennent l’attention : L’homicide d’Alexandre Junca,  la mise en examen du maire de Biarritz et enfin les problèmes financiers de l’UPPA. Sur les deux premiers sujets, j’avais eu l’occasion de m’exprimer dans cette parution. L’évolution des enquêtes judiciaires permet de constater que la justice fait son travail. Réflexions.

 L’homicide du jeune Alexandre. * Les aveux d’une protagoniste permettent de savoir ce qu’il s’est passé ou à peu près, tant ces personnages sont difficiles à cerner et ne sont pas embarrassés par les contradictions et les invraisemblances. L’horreur absolue, ce que l’on craignait semble être la vérité. Ce jeune garçon a été maltraité, torturé avant d’être tué. Dans cette affaire, la détention préventive des mis en cause a porté ses fruits. La juge d’instruction a usé de ce moyen pour parvenir à des aveux. Il faut savoir  reconnaître l’utilité de cette mesure, même si, comme le dit le code, elle doit rester l’exception.

 Le maire de Biarritz. ** C’est sans doute à la suite de problèmes internes à la mairie de cette ville que la police municipale a dévoilé ces pratiques municipales. Le maire se prenant pour un procureur faisait allègrement sauter les P.V. Certes les raisons étaient généreuses, mais les meilleures intentions du monde ne sont pas créatrices d’un droit. Comme le dit l’adage, « Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes ». On ne s’empêchera pas de penser que certains édiles se croient tout permis et se placent  au- dessus des lois.  Ce cas n’est sans doute pas unique il devrait servir d’exemple.  La police est une chose trop sérieuse pour être confiée à des élus. Rappelons, car il faut le faire, qu’une mise en examen n’est pas une preuve de culpabilité et n’aboutit pas forcément à une condamnation, c’est cela la présomption d’innocence. Cependant une mise en examen repose sur l’existence d’une infraction au droit pénal.

 Les difficultés financière de l’UPPA. L’Université de Pau et des Pays de l’Adour est en difficulté financière. La dotation de l’Etat qui s’élève à 16 millions d’euros ne lui suffit plus pour faire face aux dépenses de fonctionnement. Il manque 4 ou 5 millions. Cela était prévisible. La solution sera de geler quinze à seize postes d’enseignants. Quand l’université se dégrade… Reste à savoir si la participation de l’Etat correspond à un désengagement ou si la gestion décentralisée est déficiente.  Pourtant des travaux de bétonnage de nature à défigurer un des plus beaux et des plus verdoyants campus universitaires de France, sont en cours, ils permettront d’agrandir les locaux de la faculté de Droit de 2.200 m². C’est toute la différence qui existe en frais de fonctionnement et frais d’investissement. Le contribuable, lui, n’a qu’une seule poche.

 Pau, le 12 décembre 2013

                                                                                               Par Joël Braud

 

         *   Affaire Alexandre Junca, un gros travail de flic. A@P du 9 avril 2013

** Biarritz, il se prend pour le proc.  A@P du 2 juillet 2013

Biarritz Municipales 2014 : J-B Saint-Cricq sur les startings blocks

Capture d’écran 2013-09-17 à 22.18.38Alors que dans la plus part des villes, les politiques de tout bord se demandent qui partira. A Biarritz, Jean-Benoît Saint-Cricq, à la tête de « Biarritz Ensemble », un rassemblement de la droite et du centre, est prêt. Il nous a adressé ses trois derniers journaux où sont présentés les axes de sa campagne à venir. Une occasion pour redécouvrir les enjeux de Biarritz où le maire sortant, Didier Borotra (MoDem) ne se représente pas.

Biarritz n’échappe pas au lot commun de nombreuses villes de France. Parmi les projets de « Biarritz Ensemble », le premier  consiste en « la mise en ordre des finances de la ville (25.000 ha) où l’endettement « dérape » et atteint : 64,4 Millions d’euros en 2012, la maîtrise des impôts locaux dont le montant habitation, foncier bâti et non bâti, va s’élever en 2013 à 21,4 millions d’euros. A titre indicatif en 2001 le produit de ces trois taxes était seulement de 13.,7 millions d’euros ! Cette dernière augmentation porte la hausse à 56 % en 12 ans dans une période où l’inflation a été insignifiante ! »

Autre projet, dans l’air du temps dans de nombreuses villes, faire de la sécurité une priorité : « Le bilan de 2012 est préoccupant : 2 800 délits ont été enregistrés, soit presque 8 par jour ! On constate une évolution inquiétante des cambriolages et vols à la roulotte qui sont en progression. Notre Police a dû effectuer 4 800 interventions, soit une moyenne de 13,2 interventions par jour. »

Biarritz a son naufrage, cela s’appelle BIARRITZ OCEAN, société d’économie mixte exploitant la Cité du surf, « bide commercial absolu », et le Musée de la mer. En 2011 les pertes officielles étaient de 25.000 euros malgré le versement de subventions directes et indirectes de 866.000 euros. Ce projet délirant a donc coûté à la collectivité 891.000 euros pour la 1ère année d’exploitation. En 2012, les comptes sont bien plus catastrophiques. Le déficit constaté est de 296.789 euros malgré des subventions municipales de 311.279 euros, un allégement rétroactif du loyer payé à la ville de 137.000 euros et de subventions municipales hors bilan de 615.000 euros (loyer Vinci non répercuté). La perte globale est donc de 1.359.000 euros. En 2013, il faudra y ajouter les 500.000 euros dépensés pour l’exposition sur les Pôles. La perte prévisible sera de 1.859.000 euros !

L’engagement de Biarritz Ensemble : « Transformer la Cité de l’Océan en un musée d’art qui travaillera en collaboration avec l’Etat, les musées nationaux et des fondations privées. » Le Guggenheim Bilbao, le Musée du Petit Palais de Biarritz ou le Louvre-Lens sont donnés en référence.

Autre projets portés par l’équipe de Jean-Benoît Saint-Cricq : « une belle piscine aqualudique découvrante l’été », une Grande Plage revalorisée alors que « chaque année le journal Sud-Ouest fait état des rixes, des bagarres, des abus d’alcool et de la drogue qui circule », sans omettre la pollution du rivage.

Biarritz Ensemble s’engage aussi à « rénover la voirie et à mettre en place un Plan d’accessibilité, pour les personnes à mobilité réduite … Le réseau de navettes gratuites doit être étendu, seul moyen pour éviter l’encombrement du centre et le recours à la voiture. Les navettes ne doivent pas être limitées au centre et au quartier St-Charles, mais étendues à toute la ville. Le système actuel est injuste et crée une rupture d’égalité entre les citoyens et entre les différents quartiers. » Une réflexion intéressante qui concerne de nombreuses villes.

A Biarritz, comme souvent dans la région, la droite et le centre font mauvais ménage : « Bien sûr, il faut changer d’équipe et soigneusement éviter les héritiers de M. BOROTRA, regroupés ou en ordre dispersé, qui oseront se présenter aux suffrages des Biarrots en louant son bilan et en promettant la lune. »

Merci à Jean-Benoît Saint-Cricq de nous avoir communiqué ces documents. On remarquera que pas un mot n’était dit sur le dossier de la LGV, celui de la gouvernance, des pratiques, ni encore sur le rôle de Biarritz dans l’agglomération Côte Basque-Adour.

M. Saint-Cricq avait eu 29,93% des voix en 2008, derrière M. Borotra 43,37% qui ne se représente pas en 2014.

– par Bernard Boutin

Plus sur « Biarritz Ensemble » : http://www.jbsaintcricq.fr

Premier tour 2008

Liste conduite par Voix     % Exprimés
M. Didier BOROTRA 5007        41,80
M. Galéry GOURRET-HOUSSEIN 1988        16,60
M. Peio CLAVERIE 1749        14,60
M. Jean-Benoit SAINT-CRICQ 3235        27,01

Deuxième tour 2008

Liste conduite par Voix   % Exprimés     Sièges
   gagnés
M. Didier BOROTRA (LCMD) 5575     43,37      29
M. Galéry GOURRET-HOUSSEIN (LSOC) 1804     14,03        2
M. Peio CLAVERIE (LDVG) 1628     12,66        2
M. Jean-Benoit SAINT-CRICQ (LDVD) 3848     29,93        6

Bayonne – Le droit à manifester mis à l’épreuve ?

Capture d’écran 2013-08-08 à 07.50.57Par arrêté municipal, signifié le 5 août, le maire de Bayonne, Jean Grenet, veut interdire toute manifestation autour des arènes. Une décision portée en justice par le CRAC (comité radicalement anti corrida) qui nous adresse le message ci-dessous et appelle à manifester le 9 août.

« Le CRAC (comité radicalement anti corrida) et le collectif Euskal Herria Bayonne Anti Corrida dirigé par Carole Saldain, organisent une manifestation le 9 août 2013 pour protester contre la tenue d’un gala des anniversaires, à l’occasion des 160 ans de la première corrida en France ainsi que des 120 ans des arènes de Bayonne. Ils sont soutenus par de nombreuses associations dont la Fondation Brigitte Bardot, PETA, la FLAC, L214 et Animal Cross.

Le 5 août, le maire de Bayonne, Jean Grenet, nous remet un arrêté municipal (pièce jointe) interdisant toute manifestation pendant 8 jours dans un large périmètre autour des arènes et interdisant toute distribution de tracts dans toute la ville « y compris sur les véhicules en stationnement ».

D’après nos informations, le sous-préfet de Bayonne, Patrick Dallennes, suspectant un texte abusif, aurait fait expertiser cet arrêté par la DLPAJ (Direction des Libertés Publiques et des Affaires Juridiques du Ministère de l’Intérieur). Réponse du ministère le 2 août : cet arrêté doit être modifié ce que le sous-préfet aurait immédiatement signifié à M. Grenet par lettre d’observation. Le maire de Bayonne ne tient donc pas compte de l’avis de l’autorité préfectorale qui devrait en toute rigueur, porter l’affaire devant les tribunaux. Le fera-t-elle?

Cette négociation non aboutie explique que l’arrêté municipal signé le 23 juillet ne nous ait été signifié que 2 semaines plus tard, générant ainsi une situation d’urgence. Le 6 août 2013, le CRAC a saisi le tribunal administratif de Pau d’une requête en urgence de « référé liberté », considérant que le droit à manifester et que la liberté d’expression sont bafoués par le maire de Bayonne. Ces abus de la part de maires de villes taurines semblent devenir une habitude puisque le maire de Captieux (33) avait dû retirer deux arrêtés municipaux abusifs et avait été condamné le 28 mai dernier devant le tribunal administratif de Bordeaux à payer 150 euros à nos partenaires de l’association L214 (pièce jointe). »

– par Jean-Pierre Garrigues
Président du CRAC

Contact : Tél. 06 75 90 11 93

Association CRAC : j.p.garrigues(à)orange.fr

www.anticorrida.com

Collectivité basque : Plus de cow-boys que d’indiens !

Capture d’écran 2013-06-04 à 10.03.21Les médias locaux, principalement ceux soutenus par les basques du sud, Eitb et Enbata, nous promettaient un grand moment samedi 1 juin pour la manifestation de soutien au projet de «Collectivité Territoriale Pays Basque». Finalement, ce sont 4100 manifestant selon la police et 6000 selon les organisateurs qui ont battu le pavé à Bayonne.

Un chiffre assurément décevant pour les organisateurs et les politiques, de tous horizons, qui appuyaient la démarche. Auraient été présents 110 maires sur les 158 communes du Pays Basque, plus de nombreux parlementaires. Sachant qu’il s’agissait d’une samedi après-midi, on peut imaginer que nombre d’entres-eux étaient venus en famille ainsi que leurs conseillers municipaux. Beaucoup d’élus dans le cortège. Les élections municipales pointant leur nez, il ne fallait pas manquer de se montrer. Que de postures politiques dans cette affaire pour plaire à l’électorat abertzale !  Bref, à l’arrivée y avait-il plus de cow-boys que d’indiens ?

D’autant plus que, parmi les indiens, de forts contingents de basques espagnols étaient présents (sur le forum, de Sud-Ouest, on parle de 2.000. Allez savoir…)

Le citoyen basque moyen semble avoir été peu attiré par un projet de réforme institutionnel, trop théorique à leurs yeux, et très éloigné de leur quotidien (chômage). Pour un enjeux sensible, ils sont d’ailleurs capables de se mobiliser en masse : le risque de voir la LGV défigurer le paysage entre Bayonne et Hendaye n’a-t-il pas mobilisé 15.000 basques à manifester en 2010, contre ce projet.

Pour un travail entrepris en 1994, année où était mis sur les rails de « conseil de développement du Pays Basque suivi en 1995 du « conseil des élus », les résultats de la participation populaire, près de 10 ans plus tard, peuvent être jugés décevants. Pas d’élan véritable.

Ce travail ne doit pourtant pas s’arrêter là. Il est évident qu’à l’heure d’une Europe de plus en plus standardisée, le besoin de se retrouver « chez soi » autour de  valeurs , est de plus en plus vif partout sur le continent européen et en France comme ailleurs.

Si le travail de réflexion effectué par le élus basques a une quelconque valeur, il devrait tête présenté à la nation dans le cadre de la réflexion sur l’acte 3 de la décentralisation. Car ce qui est bon pour le Pays Basque doit pouvoir être bon pour de nombreux territoires de France et pour le Béarn en particulier.

Mais le problème est là, les « élus basques » ont voulu la jouer « perso », en particulier par rapport aux Béarnais avec qui ils siègent au conseil général des Pyrénées-Atlantiques.  A travailler de concert avec les Béarnais, leur projet aurait gagné en profondeur et en crédibilité. Il aurait aussi gagné l’assentiment de la deuxième moitié du département mais voilà les Basques en avaient décidé autrement…

Ce projet de collectivité Basque semble mal engagé. Le collectif qui le porte sera t-il capable de le relancer ? Rien n’est moins sûr, d’autant plus qu’une fois les élections municipales passées, début 2014, il y a fort à parier qu’il perdra de son intérêts « politicien ».

– par Bernard Boutin

Crédit photo : Enbata

Plus sur le sujet

Eitb : http://www.eitb.com/fr/infos/politique/detail/1360120/metropoles–espagnac-depose-amendement-relatif-au-pays-basque/

Enbata : http://www.enbata.info/articles/ce-nest-quun-debut-continuons-le-combat/#comments

Pays de l’Adour : L’UPPA en danger de mort ?

5806045-signal-de-danger-de-mort-par-electrocution-suite-a-un-choc-electriqueLe titre est volontairement accrocheur. Le danger de mort n’est pas immédiat, mais un concours de circonstances pourrait bien faire que l’Université des Pays de l’Adour vienne à disparaître avec tous les effets néfastes que cela pourrait avoir pour le territoire adouréen.

Le danger est clair et identifié. Il vient du Pays Basque où la quasi-majorité des responsables politiques, économiques et associatifs, toutes casquettes confondues, avance avec son projet de mise en place d’une « collectivité territoriale à statut particulier ». L’unité des basques est affichée (lire le compte rendu fait par EITB* des États Généraux de la Collectivité territoriale Pays Basque du 27 avril) et, avec la ténacité de l’on doit reconnaître aux Basques, le risque est bien réel de les voir obtenir, tôt ou tard, un statut à part qui pourrait les amener à demander, parmi autre chose, un pôle universitaire propre.

Un embryon d’université, qui très vite tisserait des liens avec les puissantes universités de San Sébastien, Bilbao et Pampelune**, pourrait tout à fait démarrer à partir des campus de Bayonne et d’Anglet, « gérés » actuellement par l’UPPA. S’il y a pas mal de conditionnel dans cette hypothèse, elle mérite pourtant d’être prise très au sérieux tant la « puissance de feu » des universités d’Euskadi et de Navarre est forte.

Il faut se souvenir que si les Pays de l’Adour existent un tant soit peu, c’est bien, en partie, grâce à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour qui a des sites à Pau (7373 étudiants***), Bayonne/Anglet (2871), Tarbes (710) et Mont-de-Marsan (379).

Dans l’hypothèse où les sites basques de l’UPPA viendraient à servir de base à une université autonome basque ou s’ils devaient se trouver en concurrence avec une université crée « ex-nihilo », avec l’aide des universités de San Sébastien, Bilbao et Pampelune, on ne peut guère prévoir un avenir « radieux » pour l’UPPA.

Il s’agit donc de se pencher à nouveau sur les relations entre tous les territoires qui composent les Pays de l’Adour et de réfléchir où l’on veut aller.

Un statut particulier peut probablement faire grand bien à la zone basque des Pays de l’Adour, il n’est pas certain qu’il en soit de même pour les autres composantes. Pourquoi dès lors ne pas rebondir sur la demande basque et essayer de faire en sorte que le Béarn, la Bigorre et le sud des Landes y participent ?

Deux choses sont certaines, les élus non-basques des Pays de l’Adour jouent au feu à regarder, sans réagir, les Basques avancer avec leur projet de « collectivité territoriale à statut particulier » et les universitaires de l’UPPA qui participent au montage juridique de la « collectivité territoriale basque » jouent, sans le savoir, totalement contre leur camp : Celui de l’UPPA.

On a d’ailleurs du mal à voir qui peut réagir face à ce risque tant la classe politique, notamment béarnaise, est individualiste et écartelée par des calculs politiciens, notamment dans le cadre du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques.

Si le pire devait arriver, avec la création d’un pôle universitaire propre au Pays Basque, l’UPPA ne serait plus que l’ombre d’elle-même, alors qu’elle a actuellement une masse critique tout juste suffisante. Les sites de Pau et Mont-de-Marsan pourraient rejoindre Bordeaux, celui de Tarbes, Toulouse.

La volonté d’un « statut particulier » pour le Pays Basque, est donc de tous les dangers pour le reste de l’Adour.

Reste donc à l’UPPA à rebondir, se défaire du nom Pau, devenir simplement l’Université des Pays de l’Adour et, toutes les collectivités confondues, ensemble veiller à la doter de nouvelles offres capables de la rendre incontournable aux yeux de toutes les composantes des Pays de l’Adour.

Qui pour mener ce combat ?

– par Bernard Boutin

* Pour se rendre compte de la présence des basques du sud dans le Pays basque français, le site EITB, mentionné ci-dessus, en est déjà un exemple fort au niveau de la communication. EITB est le premier groupe de communication du Pays basque sud, avec quatre chaînes de télévision et cinq stations de radio.
** Un bel exemple de force centripète : voir l’entretien avec FX Brunet, Président de la CCI de Tarbes Hautes-Pyrénées
*** Pour les chiffres de l’UPPA et plus, consulter l’excellent dossier mis à disposition : Voir ICI

UPPA en chiffre