Un communiqué de presse de l’Addip (Association pour le Dévéloppement Durable de l’Identité des Pyrénées.)

compresseCommuniqué :

Non aux bâtards loup/chien sous prétexte de « nature »

L’ADDIP, Coordination Pyrénéenne regroupe les associations des départements pyrénéens opposées à l’ensauvagement de leur massif dont les grands prédateurs sont l’alibi et le vecteur. Elle soutient totalement les élus, associations, éleveurs du massif alpin dans leur opposition à la modification de la Convention de Berne qui place les hybrides chien/loup sous le même statut de protection tel que défini dans l’article 6 de la Convention.

Il ne s’agit donc plus ici d’une espèce sauvage que l’on préserverait pour justement ce caractère sauvage, mais de ce que l’on appelle couramment pour les chiens, de bâtards, de corniauds. L’alibi du sauvage naturel à « préserver », « retrouver », « sauvegarder » etc. s’évapore. Que reste-t-il alors ?
Reste ce que l’ADDIP dénonce depuis le début : sous couvert de « nature », de « sauvage » – et ce couvert ici s’envole, le roi est nu – il s’agit d’une volonté de désappropriation de milieux humanisés depuis des millénaires, pour les transformer insidieusement en sanctuaires dits « naturels » où l’homme serait très marginal, voire totalement exclu.

Dès septembre 1997, cette volonté était clairement formulée dans Livestock subsidy systems in Europe and reform proposals to benefit large carnivore conservation (Systèmes européens de subventions à l’élevage, et propositions de réformes favorables à la conservation des grands carnivores) dont l’un des rédacteurs est comme par hasard … Luigi Boitani, le grand spécialiste des prédateurs au niveau de l’UE. Loin de limiter l’impact des grands carnivores à quelques secteurs des massifs concernés, il était clairement indiqué, page 103 : « C’est la totalité du paysage qui doit être incluse dans les plans de gestion. » Et l’élevage n’était pas le seul visé, les activités touristiques étaient directement menacées, page 97, car « elles peuvent conduire à des effets négatifs sur les populations de grands carnivores. »
Si le loup, porteur hautement symbolique de ce caractère naturel, sauvage, est en fait un bâtard, la solution est simple : plaçons ce bâtard au même niveau que lui, et le tour est joué !

– par l’ADDIP (Association pour le Dévéloppement Durable de l’Identité des Pyrénées.)

L’ours Balou est mort !

ours-pyrenees_152794Il a vraisemblablement fait une chute mortelle dans une région très pentue et dangereuse, près de Melles (Haute-Garonne) au sud de Saint-Gaudens. Ours brun émigré et même, déporté de Slovénie, arrivé en France en 2006 il avait été lâché dans les Pyrénées à l’âge de 4 ans.

Balou était bien connu des médias et du grand public. Lors de son introduction, il avait été parrainé par Fanny Ardant et Gérard Depardieu, ce n’est pas rien ! Puis en 2008, il a été légèrement blessé par un chasseur qui l’avait confondu avec un sanglier. En 2010, il est descendu jusqu’aux environs de Narbonne (à une quarantaine de kilomètres des plages) non pas pour un bain de mer mais certainement à la recherche d’une femelle. Enfin, en 2012, il était la principale si ce n’est l’unique vedette d’une vidéo largement diffusée par YouTube, vidéo filmée en caméra automatique. On y découvrait quelques instants de la vraie vie d’un ours dans les Pyrénées.

Dès qu’elle eut connaissance de la malheureuse nouvelle, l’association pro-ours Pays de l’Ours-Adet » a réagi par un communiqué de presse. Très vite, ses adversaires de l’association ADDIP, ont répondu. AltPy a repris chacun des communiqués de presse… Pro-ours, anti-ours… à chacun sa vérité !

Pour mieux comprendre, lisez  les communiqués de presse de chaque association repris ci-dessous.

– Par Hélène Lafon

Crédit photos : http://www.neo-planete.com

Le communiqué de l'ADET-Pays de l'Ours
Le communiqué de l’ADET-Pays de l’Ours
Le communiqué de l'ADDIP
Le communiqué de l’ADDIP

Drame du Pays Toy : inondations + ours

ours-brun-illustration_19905_w250Un message reçu par AltPy de la « coordination pyrénéenne ADDIP » (Association pour le Développement Durable de l’Identité des Pyrénées) 

« Comme vous le savez, la vallée des Gaves, dans les Hautes-Pyrénées, et plus précisément le canton de Luz-Saint-Sauveur (Pays Toy) avec Barèges, est particulièrement touchée par les intempéries. Beaucoup plus que Lourdes. Presque une semaine après ce drame 5 villages sont encore isolés ce soir dont un, Barèges, évacué, ne laissant sur place que 25 habitants pour surveiller le village / station. Entre Lourdes et Gavarnie, il se noue un drame dont personne ne parle.

Ces villages, comme toute la vallée, vivent de deux activités complémentaires représentant plus de 80% des emplois : élevage (avec l’AOP Mouton de Barèges-Gavarnie) et le tourisme dont 3 stations de ski et 2 stations thermales.

Depuis la nuit du 17 au 18 juin et jusqu’à encore ce soir, les éleveurs ont été présents avec leurs tracteurs, élévateurs, remorques, etc. pour tenter de sauvegarder des maisons d’habitation, des entreprises mais aussi leurs exploitations dans des conditions difficiles. Plusieurs maisons ont été emportées, des campings habités dévastés… et on déplore deux morts dont un en Pays Toy.

A ce drame s’ajoute deux contraintes des plus ignobles à vivre :
1/ La loi sur l’eau avec la directive habitats qui imposent de ne pas toucher et surtout renforcer les berges (nous voyons le résultat) tout en maintenant les rivières sorties de leur lit en l’état c’est-à-dire parfois au milieu d’une exploitation, à la porte d’une grange ou d’une maison, dans une prairie de fauche, etc.  Au total, 40 ha de perdus dans une vallée au pastoralisme actif où, d’ordinaire, il manque déjà d’espace.
2/ La présence de l’ours qui, en l’absence d’humains sur les estives occupés à sauver des biens et des personnes, en profite pour croquer en libre-service les troupeaux qui sont laissés en liberté. Depuis une semaine, pratiquement tous les jours, des prédations se produisent sans que nous ne puissions défendre les troupeaux.

Vendredi soir nous avons lancé un ultimatum de 48h au Préfet : vous retirez les ours ou nous les tuons. Il n’y aura pas d’alternative face à la fatigue physique et morale à laquelle nous sommes soumis.

L’ultimatum vient à échéance ce soir. Nous passerons discrètement à l’action dès lundi. L’Etat n’a JAMAIS respecté ses engagements et ses obligations légales. Ces ours ne devraient pas être en France. En conséquence nous exercerons notre droit légitime et légal qui consiste à protéger nos troupeaux. Voir à cet effet l’article de Louis Dollo sur le journal en ligne Lourdes-infos http://www.lourdes-infos.com/65100lourdes/spip.php?article7855

Ce samedi soir nous avons adressé une lettre au Préfet des Hautes-Pyrénées (voir ci-joint) qui exclut toute discussion et négociation. Nous exigeons des résultats immédiats afin de nous consacrer pleinement à notre sinistre très important et à rechercher de la nourriture et parfois un hébergement pour nos bêtes cet hiver. »

L’équipe de la coordination pyrénéenne ADDIP

Vos contacts :
Marie-Lise Broueilh, Présidente de l’association des éleveurs du Pays Toy : 06 30 36 97 52
Bruno Besche Commenge, chargé de recherche et porte-parole de l’ADDIP : 06 77 22 85 54

crédit photo : http://www.maxisciences.com

photo : Camille, le dernier ours autochtone des Pyrénées qui serait mort en 2010