Elections départementales 2015 – Quels « pompons » pour les sortants béarnais qui se représentent ? Et les gagnants sont…

pompons-blog-2A la question posée par Alternatives Pyrénées: « Faut-il limiter le cumul des mandats des élus dans le temps? », les internautes répondent à plus de 63% : « Oui et pour deux mandatures maximum ! ». Le reste se réparti d’une façon égale: 15% sont pour 3 mandatures et 14% pour une seule et unique mandature.

Les deux mandatures sont plébicitées : un premier mandat pour lancer des projets. Un deuxième pour les concrétiser. Deux mandatures pour donner le meilleur de soi à la Nation avant de retourner prendre sa place parmi les citoyens et, laisser à d’autres une chance d’exceller, à leur tour, pour notre collectivité.

Les 22 et 29 mars 2015, les Béarnais vont élire une nouvelle assemblée départementale. Quels sont donc les sortants qui se représentent en 2015 ? Combien ont réalisé un mandat (Pompon vert), deux mandats (Pompon orange), trois mandats (Pompon rouge), voire plus (Pompon rouge vif) ? Hors compétition, découvrez aussi les deux gagnants des Pompons des deux siècles !

Pompon vert aux élus qui achèvent leur premier mandat et ont décidé de se représenter pour un deuxième mandat.
Jean-Claude COSTE : Première élection* : 27/03/2011
Margot TRIEP-CAPDEVILLE : Première élection : 16/03/2008
Stéphane COILLARD : Première élection : 16/03/2008
Jean-François MAISON : Première élection :16/03/2008
André ARRIBES : Première élection :16/03/2008
Marie-Pierre CABANNE : Première élection : 16/03/2008
Jean ARRIUBERGE : Première élection : 16/03/2008
Claude SERRES-COUSINE : Première élection : 16/03/2008
Attention : S’ils sont élus en mars, à l’élection suivante, il leur faudra songer à laisser leur place selon 77 % des lecteurs d’AltPy (63 + 14)!

Pompon orange à ces élus qui achèvent leur deuxième mandat. Selon le souhait des sondés, ils devraient « passer la main » mais les conseillers départementaux en ont décidé autrement… La loi les y autorise. La vivacité de notre démocratie est atteinte !
Natalie FRANCQ : Première élection : 28/03/2004 soit 10 ans au Conseil Général.
Bernard SOUDAR : Première élection : 28/03/2004
Christian PETCHOT-BACQUE : Première élection : 28/03/2004
Yves SALANAVE-PEHE : Première élection : 21/03/2004
Bernard DUPONT : Première élection :21/03/2004
André BERDOU : Première élection :  28/03/2004
Charles PELANNE : Première élection : 18/03/2001

Pompon rouge à 4 élus qui viennent de passer 17 ans au Conseil Général (3 mandatures). Ces politiques, et les suivants, deviennent des professionnels. Ils étouffent la démocratie dans son besoin continuel de renouvellement, d’innovation, d’adaptation.
André DUCHATEAU : Première élection : 27/03/1998
Josy POUEYTO : Première élection : 27/03/1998
Michel CHANTRE : Première élection : 27/03/1998
Philippe GARCIA : Première élection : 22/03/1998

Pompon rouge vif à 5 élus qui viennent de passer 21 ans et plus au Conseil Général (4 mandatures et plus).
Denise SAINT-PE : Première élection : 27/03/1994
Francis COUROUAU : Première élection : 27/03/1994
Jean-Pierre MIRANDE : Première élection : 27/03/1994
Jacques PEDEHONTAA : Première élection : 29/03/1992 (23 ans)
Hervé LUCBEREILH : Première élection : 02/10/1988 (27 ans)

Hors compétition béarnaise mais, pas sans interêt pour l’élection à la Présidence du CG64 : Pompon des deux siècles *** pour un candidat qui se représente en Pays Basque (canton: Pays de Bidache, Amikuze et Ostibarre) et dont on dit, qu’en cas de « basculement » de la majorité, il serait le prochain Président de l’assemblée départementale :  Jean-Jacques LASSERRE dont la première élection remonte à mars 1982.  C’était il y a 33 ans. Mitterand venait d’être élu…

 – par Bernard Boutin

* Source des dates de première élection : www.cg64.fr
** Source pour les élus partant à nouveau en Béarn : www.sudouest.fr
*** Un Pompon des deux siècles à partager avec Georges Labazée, président sortant du CG64 qui ne se représente pas. Dans une video, sur le site de la République des Pyrénées,  celui-ci se félicite, de ses « 39 années au conseil général, 29 années au conseil régional, 31 années dans ma commune, 10 années de présidence de communauté de commune, 5 années de député, et maintenant en cours de mandat de 6 années de sénateur. Il ne me reste plus qu’à aller à la Présidence de la République demander une place de ministre ». Il n’en dit pas plus sur son bilan après… 117 années en Politique ! C’est ICI. Sa première élection au conseil général remonte au 21 mars 1982, comme pour Jean-Jacques Lasserre.

PS : Par avance, je m’excuse auprès des Politiques nommés s’il y a des erreurs ou imprécisions. Leur CV Politique n’est pas en ligne sur internet. Il se peut que certains élus n’aient pas été élus aussi « dans la continuité ».  Un droit de correction leur est ouvert.

David Habib – « Pau, Ville entreprenante »

imagesLe 28 février 2014, David Habib tenait réunion au pavillon des Arts ou Ateliers de la Cité sur l’attractivité de la ville de Pau et sa capacité à être une ville entreprenante. Vaste débat qui, devant un parterre bien fourni, a consisté en un large tour d’horizon portant sur des sujets divers. L’économie mais également la sécurité, les sports, les conseils de quartier, la démocratie participative, les sujets étaient nombreux. Discussion (extraits).

Après une courte introduction de la tête de liste au cours de laquelle il a rappelé certains chiffres sur le chômage, histoire de répondre à ses détracteurs. Selon lui, le bassin de Lacq a un taux de chômage de 8,6%, la Région aquitaine, 8,9%, la nation de plus de 10% et Pau compte à ce jour 7400 demandeurs d’emploi.  Voilà donc une manière chiffrée de rappeler que la préoccupation majeure des Français porte sur le chômage.

L’attractivité de Pau repose en partie sur le Boulevard de Pyrénées, l’Université, l’Hôpital, les services publics et les écoles. Mais sur le plan économique ce sont les entreprises qui créent de la richesse ; pour les attirer il faut un territoire à la fois compétitif et attractif. Il souhaite que chaque fois que la municipalité aura un contact avec un investisseur elle lui remette un dossier de 80 pages pour lui présenter la ville de Pau. David Habib fait part de son inquiétude face à la création d’une grande surface commerciale dans le BAB, cette réalisation située à seulement une heure de Pau va bouleverser la donne.

Autre motif d’inquiétude, l’enclavement. D’un côté le département est bordé par la mer, de l’autre par la montagne. La LGV est nécessaire afin de ne pas être les oublié du territoire. Les aéroports de Pau, Tarbes Ossun et Biarritz sont implantés sur un espace restreint. La fréquentation de celui de Pau est estimée à 600 000 passagers, celui de Tarbes de 400 000 à 500 000. Malgré cela Pau est des trois, l’aéroport le plus fragile car sa fréquentation ne repose que sur sa capacité économique. Tarbes connait une fréquentation résultant des pèlerinages de Lourdes et Biarritz est touristique.

Puis la parole est donnée à Charline Claveau-Abbadie, sixième de la liste. Elle dit souhaiter que soit développé un mécénat de compétences.  Elle évoque le projet d’un fonds d’amorçage local pour les entreprises en phase de pré commercialisation. Quant à la fiscalité, le principe est d’une plus grande visibilité accompagnée d’une stabilité sans augmentation des charges.

Ensuite vient Noëlle Beausseron, trente huitième de la liste qui, en sa qualité de commerçante, s’interroge sur les moyens à employer afin de créer du dynamisme en centre-ville. Elle retient que les braderies ont connu un réel succès. Le projet retenu est la gratuité des parkings principalement le week-end. Elle évoque aussi la rénovation des espaces publics pour permettre un confort de déambulation en centre-ville pour le chaland et aussi rendre plus attractif ce lieu pour les investisseurs.

Frédéric Fauthoux se penche lui sur les atouts sportifs, et de citer l’Elan Béarnais, la Section Paloise, le Pau F.C. et le Billère Hand-ball.  Le premier souhait est d’accompagner la Section pour l’amener au niveau supérieur. Il y a un travail à faire dit-il, sur le stade du Hameau, sans préciser davantage. Par contre un investissement, chiffré cette fois, de 6 millions d’euros pour accueillir tous les jeunes sportifs, par la rénovation des vestiaires, des stades et faciliter l’usage quotidien des structures sportives. Et ensuite des projets au nombre desquels la création de deux terrains synthétiques à Hélioparc, d’un skate-park dans le quartier « Porte des gaves » en concertation avec l’Office Municipal des Sport.

Puis vint le jeu des questions-réponses (extraits).

Les relations avec l’Espagne. David Habib considère que ces relations doivent s’intensifier pour permettre un transfert de technologies et s’appuyer sur le tertiaire entre l’Aragon et le Béarn. Il faut, dit-il, multiplier les liens entre les Landes, la Bigorre, Bordeaux et l’Aragon.

L’activité économique du centre ville. Le destin économique de la ville passe par le commerce. Le chiffre d’affaire de l’activité commerciale de l’agglomération de Pau dépasse le milliard d’euros. Les deux tiers des entreprises de Pau comptent moins de six salariés principalement dans le domaine commercial. Ce sont le commerce et l’artisanat qui constituent le pôle privé commercial. Il convient donc de rénover les artères ainsi que les Halles. Celles-ci doivent être utilisées comme un levier économique, un élément de concurrence face aux grandes surfaces. Il y a des suggestions pour faciliter la fréquentation des Halles, mettre à disposition des caddies et aider les chalands à charger leurs voitures. Créer un parking-relais près des Halles. Autre idée pour les Halles : créer aux premier et deuxième étages de la tour des Halles  un espace baptisé « Made in Pau » avec des produits du Béarn. Et David Habib ajoute : « J’ai le courage de dire qu’il ne faut plus de voitures en centre-ville.

Il est très difficile d’apporter sur ce sujet une réponse qui soit consensuelle. » Il n’est pas envisagé de revenir sur la piétonisation telle qu’elle est aujourd’hui. Elle a permis à un commerçant d’augmenter son chiffre d’affaire de près de 30%. Cependant il faut admettre que l’on manque de recul pour évaluer l’impact réel de cette piétonisation.

Les conseils de quartier. Il est prévu des dépenses d’investissement, environ 2M€ pour la partie « espace public » du Hédas. L’expérience des « comités de quartier » (et non conseils) sera poursuivie. Cependant rien n’est arrêté pour la désignation de leurs membres, soit par tirage au sort ou par  vote.

 Le bus-tram. Le terme qui sera retenu est celui de « bus en site propre ». On a tout entendu précise David Habib, sur le coût de l’opération. Il s’agit d’un projet bien financé. Sur le coût estimé à 80 millions d’euros, 14 millions seront financés par l’agglo. Il y aura un débat public suivi au mois de novembre 2014 d’un référendum. André Duchateau vient souligner que ce projet permettra la remise à neuf de plus de 10 km de voirie et que, si ce projet n’aboutissait pas, nous perdrions 600 équivalents temps plein pendant deux ans.

La sécurité. Il est très difficile de trouver 40 à 50 policiers issus de la fonction publique territoriale et assermentés. Sa proposition est de passer de 14 à 25 policiers municipaux.  Aux Halles il sera envisagé la création d’un poste de police afin de rapprocher la police nationale et la police municipale. David Habib maintient ne pas être opposé à la vidéo surveillance si cela concourt à la sécurité de la ville. Sur ce point la démocratie participative permettrait de définir les implantations des caméras, les habitants pourraient ainsi faire connaître leurs choix. Enfin selon la tête de liste, la sécurité c’est d’abord une affaire de sentiment, le sentiment d’insécurité. Il fait le constat de l’incivilité. C’est pourquoi, dans son projet pour les Halles, il est prévu d’éclairer la place nouvelle entre les Halles et la tour.

Le tourisme. Le tourisme ne fonctionnera bien que grâce à un travail en réseau avec l’arrière-pays. Il faut des partenariats avec Salies, Mazerolles, Morlanne etc.

NDLR : la gare de Pau ne dispose pas d’un escalier mécanique pour faciliter la circulation des personnes à mobilité réduite et également celles qui se déplacent avec de lourds bagages. Même si cette réalisation dépend de la SNCF, la ville de Pau peut avoir une action en ce sens.

Les grands équipements. *

– Le Zénith se limite à seulement cinquante utilisations annuelles. Il envisage de permettre au monde associatif de l’occuper pour certaines manifestations

– Le Palais Beaumont, il faut développer son utilisation.

– Le Jaï Alaï a un bilan mitigé reconnaît André Duchateau. Tout sera fait pour intensifier son utilisation. Nathalie Cabannes souhaite, quant à elle, développer la pratique de la pelote. Elle cite la réussite du championnat du monde de 2010.

NDLR : la médiathèque attire plus de monde que le Jaï Alaï et la base d’eaux vives, réunis.

L’autoroute Pau-Langon. Interpellé sur ce sujet, une autoroute à 50 € aller-retour.  David Habib répond qu’il s’agit là d’un contrat de concession sur lequel il est impossible de revenir. Le choix qui a été fait est selon lui, un bon choix.

Fiscalité. Enfin David Habib précise que la taxe versement transport n’augmentera pas  et que tout sera fait pour que les taxes foncières et d’habitation baissent.

Pour conclure, David Habib appelle à une forte mobilisation en soulignant avec force que cette élection se jouera le 30 mars.

 Pau, le 4 mars 2014

                                                            Par Joël Braud et Robert Contrucci

* Quelques chiffres sur les grands équipements (source ville de Pau 2 décembre 2008) :

En charge de la ville de Pau :

–        Zénith : investissement HT : 13 581 776 € (subventions 2 592 000 €)

–        Palais des sports : investissement HT : 11 890 000 €

–        Hippodrome : investissement HT : 4 649 000 € (subventions 1 961 000 €)

–        Complexe de pelote : investissement HT : 7 530 000 HT (subventions 3 784 000 €)

–        Palais Beaumont : investissement HT : 17 620 000 HT (subventions 6 690 000 €)

En charge de la CDAPP

–     Base d’eaux vives : investissement HT 12 270 000 € (subvention 3 980 000 €)

–     Médiathèque (y compris PILPA) : investissement HT : 29 200 000 € (subvention 9 970    000 €)

–       Pôle culturel : investissement HT : 1 227 000 € (subvention 47 000 €)

–   Complexe aquatique Pyrénéo : investissement HT 19 800 000 € (subvention 5 850 000 €)

Crédit photo, La République des Pyrénées.

             

Pau Municipales 2014. Le jeu des chaises musicales continue.

 

imagesC’est bien un jeu en effet que celui qui est en train de se dérouler devant nos yeux ébahis d’électeurs palois. Et ce n’est pas fini ! Mais que nous réserve l’avenir ? Bien malin, devant les motivations peu avouables, celui qui se risquera à une prédiction.

 Ça y est, c’est fait, L’UMP, au niveau départemental, en a décidé ainsi, exit Nicolas Patriarche et arrive Eric Saubatte. Ce n’est d’ailleurs pas très flatteur pour Patriarche qui est prié d’aller se faire voir à Lons, comme si sa taille était insuffisante pour se positionner dans l’arène paloise. La dimension d’Eric Saubatte correspond-elle mieux aux enjeux ? Il est certain que dans les Pyrénées Atlantiques, l’UMP est loin d’être au mieux de sa forme.

 Âgé de 42 ans, se disant Palois d’origine, titulaire d’un master de droit public à l’Université de Pau, cadre technique dans une grande mutuelle d’assurance, Eric Saubatte est encarté à l’UMP depuis 2006. Auparavant, il avait adhéré au mouvement de François Bayrou, Force démocrate, en 1997 et ensuite avait milité pour la campagne municipale d’icelui en 1989. De bonnes raisons qui l’ont conduit, son plus glorieux fait d’arme, à se maintenir au second tour des législatives en juin 2012, entraînant de fait une triangulaire qui a eu pour principale conséquence la défaite du président du Modem et la victoire de la socialiste Nathalie Chabanne. En politique, il faut savoir tuer le père.

 François Bayrou va peut-être voir dans cette nouvelle candidature une provocation qui le conduira à sortir de son silence… avec le soutien de l’UMP Alain Juppé. Et magnanime, il gardera dans son équipe Véronique Lipsos-Sallenave et Marc Cabane.

 De l’autre côté, on attend avec impatience, mais sans grand suspense l’annonce de la candidature de David Habib. Les jeux, parait-il, sont faits entre lui et André Duchateau. Reste à savoir au prix de quelles promesses à l’égard de l’actuel premier adjoint de Pau. Mais cela ne sera pas dévoilé tout de suite, il y a comme ça des accords qui doivent rester secrets.

 Allez ! Osons une prédiction.  Eric Saubatte, UMP, va se retrouver en face de François Bayrou, Modem, de Yves Uriéta, indépendant et de David Habib, PS.

 Mais tout cela ce n’est que de la politique politicienne, celle qui occupe pour le moment les esprits embrumés. Le plus important reste à venir, il portera sur des engagements concrets, sans langue de bois, si c’est encore possible.

                                                                                               Pau, le 10 octobre 2013

 

                                                                                               Par Joël BRAUD

Evénements de l’été.

 

imgresComme tous les ans certains faits divers de notre département revêtent une importance particulière en raison principalement de l’assoupissement de l’été. Cette année trois de ceux-ci ont retenu mon attention. Réflexions à leur sujet.

 Les gens du voyage.

Le premier d’entre eux est l’occupation sans droit ni titre par des gens du voyage, d’un terrain à Saint Jean de Luz. Me trouvant moi-même dans cette ville fin juillet, j’ai pu mesurer le désordre provoqué lorsque ceux-ci, venant de se faire expulser de leur lieu d’implantation, et par représailles, ont décidé de bloquer la circulation. Une belle pagaille que les estivants ont dû subir. Par la suite leurs arguments ont fait apparaître la mauvaise foi de prétendues victimes ou de ceux qui s’affichent comme tels. J’avais, à ce propos, écrit un article dans feue « alternatives paloises », le 25 juillet 2010. Il est regrettablement toujours d’actualité. Les forces de l’ordre sont  aussi démunies face à ces transhumances au prétexte religieux. En réalité, si je me fie à mon expérience, il n’existe aucune solution pour empêcher l’installation sauvage de 200 ou 300 caravanes un dimanche. Nos politiques auront beau nous dire qu’ils vont légiférer sur le sujet, la solution n’est pas prête d’être trouvée parce qu’à l’évidence, il s’agit d’un problème de société.

 Le docteur Nicolas Bonnemaison.

Le parquet de Bayonne vient de requérir le renvoi devant la cour d’assises des Pyrénées Atlantiques du docteur Bonnemmaison pour huit cas d’administration à personnes vulnérables de substances de nature à provoquer la mort. Cette position du parquet était prévisible, elle reste soumise à l’avis des juges d’instruction. Déjà les avocats sont sur les starting-blocks et nous promettent un débat sur l’euthanasie. La justice  a pour mission de dire le droit et ne peut décider d’une peine qu’en fonction des lois existantes même si elle sait adapter la peine face à un sujet de cette envergure. Mais ce qui retient mon attention est la déclaration faite sur ce sujet, par Michèle Delaunay, Ministre déléguée aux personnes âgées,  au journal télévisé régional (le 12 août 2013). Après avoir dit et redit qu’un ministre du gouvernement ne peut se prononcer sur une affaire dont la justice est saisie, elle a affirmé, en sa qualité de médecin, que le docteur Bonnemaison n’avait pas agi intentionnellement. De qui se moque-telle ? Pour qu’une infraction soit constituée au pénal, il faut que l’élément intentionnel soit établi. Déclarer que cet élément est absent, revient à dire que l’infraction est inexistante. C’est ça ne pas interférer sur le rôle de la justice ?

 Le bus-Tram.

Hier matin, dans ma boîte aux lettres une publication de la mairie intitulée : «Le Bus-Tram, accélérateur du développement urbain ». Cela ressemble à une publicité sans en être une, pourtant il s’agit de convaincre du bien fondé d’un projet déjà décidé. Notre Martine Lignières-Cassou n’hésite pas sur les termes et parle d’ «une véritable révolution urbaine (qui) est en marche pour une ville plus accessible et plus facile à vivre, pour un territoire qui respire ! » Excusez du peu. André Duchateau chiffre le projet à 64 millions d’euros (sauf dépassement) en précisant que le Bus-Tram Pau Porte des Pyrénées est l’un des moins chers de France. Alors allons-y. Mais qui va payer ? Sont-ce les recettes du Syndicat mixte des transports urbains alimentées par la taxe « Versement Transport » ? Ou sont-ce les contribuables palois déjà fortement pressurés ? Maigre consolation, sur les 64 millions d’euros l’Etat versera 5,4 millions. Pourvu que cette ligne n’aille pas empiéter sur la coulée verte de Dufau-Tourasse.

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai du mal à me départir d’un certain scepticisme.

Allez, je retourne à ma torpeur estivale.

                                                                                               Pau, le 13 août 2013

                                                                                               Par Joël BRAUD