La nouvelle Oloron-Lescar

BA CaptureLa nouvelle route Oloron -Lescar est vitale pour l’avenir du Haut-Béarn, le projet doit aller d’urgence à son terme sur la bande des 300m actuelle, selon Béarn Adour Pyrénées (BAP)

Le comportement de certains opposants à ce projet est pour le moins inconséquent, au pire destructeur. Qui sont les responsables de 95% du gel des terrains sur la bande de 300m entre Oloron et Lescar sinon ceux qui ont empêché sa réalisation depuis des années. Si la route était faite, seuls les 5% nécessaires auraient été occupés et le reste serait libéré depuis longtemps pour le plus grand bonheur des agriculteurs, des promeneurs, des ramasseurs de champignon et de tous. Peut-être ceux qui menacent d’attaquer le Conseil Départemental tentent-ils de faire oublier leur outrecuidance. À moins qu’ils n’aient des projets de lotissement sur tout ou partie de l’emprise foncière actuellement gelée. Ce qui serait le comble du mépris au bon sens. Qui subit les conséquences de l’ absence de nouvelle route: les habitants de Cardesse, Monein, Lasseube, Lacommande,…. qui voient leur patrimoine dévalué, leurs routes surchargées, détériorées, effondrées, coupées parfois pendant des mois, les salariés et entreprises d’Oloron qui sont pénalisés par l’enclavement, les lecteurs qui sont désinformés alors que tout le monde sait que la réalisation indispensable de cette route peut coûter moins de 200 millions d’euro d’ argent privé, avec un impact écologique très positif. Bref, Béarn Adour Pyrénées exhorte le Conseil Départemental, qui a toujours été favorable à cette nouvelle liaison, à tout faire pour que la bande des 300m soit maintenue sur tout le trajet prévu à l’origine et pour que le projet soit réalisé sans délai. Il y va de l’avenir économique du Haut Béarn et de la sécurité des riverains et des usagers des routes actuelles.

Pierre Saubot,
Président de Béarn Adour Pyrénées

BAP, une ambition pour le Béarn et les Pays de l’Adour !

379668_188725264619146_1032327406_nHier, 28 juin, vous avez pu lire dans la presse locale, un condensé de la lettre que l’association Béarn Adour Pyrénées* a adressé par courriel, à tous ses adhérents. Dans cette lettre, BAP fait le point sur ses combats et son action afin que les Pays de l’Adour soient dotés des infrastructures indispensables à son développement. Le sujet est d’importance et ce, que l’on soit pour ou contre. C’est pourquoi Alternatives Pyrénées a jugé indispensable de publier l’intégralité cette lettre.

Madame, Monsieur,

Béarn Adour Pyrénées lutte depuis 14 ans pour le désenclavement du Béarn par la réalisation d’infrastructures modernes et adaptées pour soutenir et amplifier le développement économique et l’emploi.

Pour BAP, rail et routes sont complémentaires. Rien ne sert d’opposer l’un à l’autre. Les évènements actuels démontrent que même la SNCF peut compter sur les  routes. Par contre, le rail, lui, ne peut remplacer les défaillances des routes.

BAP affirme un souci écologique adapté aux réalités. Pour une moindre production de CO2, il faut privilégier les distances les plus courtes, éviter les embouteillages artificiels et les trafics urbains inutiles, organiser la fluidité. C’est dans ces buts que BAP défend deux projets : l’échangeur de Berlanne et une route nouvelle Oloron Lescar.

Nous soutenons ceux qui veulent la réalisation du diffuseur de Berlanne sur la A64 au nord -est de Pau. Toutes les études montrent que c’est un investissement rentable pour toutes les composantes de l’agglomération paloise, à commencer par Pau, Morlaàs et Idron. Il ne faut pas attendre 2030 et les pseudo obligations contractuelles entre l’Etat et le concessionnaire. Dans un premier temps, BAP recommande un projet très économe, sans nouveau pont sur l’autoroute, avec un objectif de budget inférieur à 9 millions d’€. Il faut faire un tour de table entre le concessionnaire qui va encaisser plus de péages et qui peut donc en payer une partie, les communes voisines, le Conseil Général qui va voir diminuer le trafic sur la rocade nord de Pau plus tous ceux qui voudront bien mettre la main à la poche sous forme d’avance de trésorerie. C’est un chantier qui peut être très vite engagé.

Nous voulons sans délai la réalisation d’une route 2 fois 1 voie entre Oloron et le nœud autoroutier A64/A65 sur le tracé de la bande des 300 mètres réservée depuis longtemps. Le budget prévisible de cette liaison est inférieur à 200 millions d’€. La mise en concession du tunnel dit d’Arbus doit régler la partie principale du financement. Au moment où les taux d’intérêts sont très bas et les disponibilités monétaires abondantes, la mise en place d’un partenariat public-privé, pour le reste du projet, doit balayer le mauvais alibi  » Il n’y a plus d’argent ».

Notre association s’appelle Béarn Adour Pyrénées car elle estime indispensable d’intensifier les relations entre les deux versants des Pyrénées, Béarn, Bigorre, Aragon. Cela passe obligatoirement par des infrastructures dignes de cette ambition.

Pour cela, nous réclamons la réalisation des déviations des villes et  villages sur la RN 134 entre le nord d’Oloron et le Somport. Il faut changer de mode de pensée et arrêter de se faire peur en mentant. Un vrai mur de camions, c’est plus de 10.000 véhicules jour, pas 400 comme aujourd’hui. Les contraintes justifiées de sécurité dans le tunnel du Somport limitent le passage à moins de 1000 camions par jour. Quoiqu’on fasse, ce plafond sera atteint. La situation est déjà insupportable pour les habitants des villages traversés, pour les chauffeurs des entreprises françaises et espagnoles et pour l’économie locale. Il faut donc agir, fixer un calendrier réaliste, 3 ans, mobiliser les fonds nécessaires, en faisant appel à l’Europe puisqu’il s’agit d’une liaison transfrontalière. Il serait dommage d’en arriver à saisir la justice pour non-respect des traités signés.

De même, une liaison ferroviaire entre Pau et Saragosse doit être considérée dans son ensemble et rétablie dans le cadre d’un plan complet, concerté et cohérent dans une programmation sans faille. En attendant, en cette période de pénurie d’argent public, le Conseil Régional d’Aquitaine doit suspendre la dépense de 105 millions d’euros pour rouvrir une ligne ne dépassant pas Bedous. Son utilité, sans prolongement jusqu’à Huesca, est loin d’être évidente et il serait plus judicieux de reporter les sommes disponibles sur des projets améliorant la sécurité et l’emploi, dans un vrai respect de l’environnement.

Béarn Adour Pyrénées est attachée à la réalité historique et économique des pays de l’Adour. C’est pourquoi, nous soutenons un rapprochement Béarn-Bigorre avec ou sans la réforme territoriale en cours. Les pays de l’Adour, Pyrénées Atlantiques, Hautes Pyrénées, Landes et Gers, partagent des atouts communs : aéronautique, agroalimentaire, filière équine, forestière, tourisme et gastronomie. Un pôle métropolitain fort autour de la conurbation Lourdes-Pau-Tarbes renforcerait ce territoire intérieur face aux futures métropoles bordelaise et toulousaine. La deuxième ville d’Aquitaine et la deuxième ville de Midi-Pyrénées ne veulent pas rester en marge de leurs régions respectives avec le risque d’être marginalisées.

Le Grand Projet du Sud-Ouest de lignes TGV Bordeaux Toulouse et Bordeaux Dax aggrave notre enclavement, en nous plaçant en dehors des lignes grande vitesse européennes. Il faut exiger la tenue du débat public sur la desserte LGV Béarn-Bigorre, qui nous avait été promise, avant la fin de l’année 2014. La dépense, minime, de ce débat public avait été inscrite au budget du Conseil Régional d’Aquitaine en octobre 2012, dans le cadre d’un projet de convention entre toutes les collectivités concernées. Sur les trois tracés proposés, BAP soutient celui du barreau direct Mont de Marsan Pau Tarbes qui met Pau à moins d’une heure de Bordeaux, à 1 heure d’Agen et met Tarbes à un peu plus d’une heure quinze de Bordeaux.

Cette desserte conforterait la rentabilité de la ligne Pau Canfranc Saragosse et constituerait le maillon incontournable pour une Traversée Centrale des Pyrénées envisagée pour le long terme.

Mais, pour BAP, les infrastructures indispensables ne sont pas que ferroviaires et routières BAP souhaite que l’aéroport de Pau-Uzein atteigne le million de passagers sous 3 ans. La création d’un poste d’inspection frontalier( PIF) pour accueillir des chevaux est un moyen indirect, simple et pas cher d’amorcer la marche dans cette direction. L’allongement de la piste de 300 mètres sur des terrains déjà réservés à cet effet sera une deuxième étape. Tous les acteurs concernés doivent travailler ensemble à chiffrer et à trouver les moyens nécessaires à l’atteinte de cet objectif. Ainsi, l’aéroport de Pau s’imposera dans le Grand Sud-Ouest avec plus de touristes pour irriguer l’économie béarnaise et de résidents bénéficiant de plus nombreuses destinations touristiques au départ de Pau.

Enfin, nous voulons que Pau et la communauté d’agglomération redeviennent la base avancée de l’utilisation de la fibre optique et soit la plus attractive possible dans le domaine de l’Economie Numérique. Les investissements, pour leur plus grande partie, ont été fait, avec succès. Il faut terminer les chantiers, faire sauter les blocages administratifs et faire en sorte que les TPE, PME et ETI de la région s’approprient ce moyen moderne de développement et de création de valeur.

Pour faire passer tous ces messages, dans un contexte où l’ambition, le courage et la volonté de dire la vérité ne sont pas les vertus principales, pour préparer un avenir de plein emploi pour les générations futures, nous sommes persuadés qu’il faut envisager toutes les actions appropriées. Nous vous en reparlerons très vite.

L’association Béarn Adour Pyrénées**.

– par Hélène Lafon

* Pour contacter BAP :

– par courrier : ASSOCIATION BEARN ADOUR PYRENEES – C.C.I PAU BEARN – BP 128 –  64001 PAU  Cedex
– par courriel :bap@pau.cci.fr
– par téléphone : 05 59 82 56 40
– par fax : 05 59 82 51 27

** Pour mieux connaître l’association BAP et son action : http://bap-europe.typepad.com/

Escapade navarraise

DSCF1839Malgré les changements climatiques, cela reste toujours vrai : il suffit de « cruzar el Pirineo *» pour laisser la grisaille au nord et retrouver le soleil au sud. Direction les « Bardenas Reales », à 3 heures des Pays de l’Adour, dans le Sud-Est de la Navarre.

Comme chaque année, les champs, en Navarre comme dans l’Aragon voisin, se couvrent de blé et des millions de coquelicots ondulent au vent. Les villages, tous en pierre, burinés, se perchent sur des promontoires. Il s’agit de conserver la terre, « plane et utile », à l’agriculture et de vivre groupé en cas de danger. Au centre de la « población », invariablement une belle et imposante église de style roman et une « casa consistoriale** ». Pas d’agitation dans ces vieux villages dont une grande partie de la population a émigré, attirée par les mirages des grandes villes proches : Saragosse et Pampelune.

Retour sur histoire : La Navarre a 10.000 km2 et moins de 650.000 habitants dont 350.000 pour la seule agglomération de sa capitale, Pampelune. La « communauté forale » est régie par d’anciens droits hérités du Moyen Âge. Les langues Basque et Espagnole s’y côtoient. Le Basque n’est langue officielle qu’au nord et au nord-ouest d’une province qui n’a jamais souhaité rejoindre l’Euzkadi, le Pays Basque espagnol composé du Guipuzcoa, de la Biscaye et de l’Alava. La Navarre est fière de ses traditions, de ses « fors », de son royaume médiéval fondé par les Vascons en 824 qui restera indépendant jusqu’au XVIe siècle, de sa gastronomie, de ses vins.

Traverser la Navarre, c’est voir des paysages magnifiques et autant de villages, où l’on a envie de s’arrêter pour aller à la rencontre de ses vieilles pierres. Rien de bien moderne en Navarre, en dehors de Pampelune et… d’immenses champs d’éoliennes et de panneaux solaires. Des vues partout dégagées, de l’authenticité assurée et une surprise : la zone des « Bardenas Reales ». Citons Wikipedia : « Situé au sud-est de la Navarre, le désert des Bardenas Reales, vaste zone de 42.000 ha entre Tudela et Carcastillo, offre des paysages uniques en Europe, caractérisés par une végétation particulière ainsi que par des formations rocheuses impressionnantes dues à l’érosion, phénomène ici récurrent. Le « Castildetierra » en est la manifestation la plus emblématique. Sans oublier les massifs du Rallon et de la Pisquerra, qui donnent au randonneur qui les parcourt l’impression d’évoluer dans les paysages mythiques de l’Ouest américain comme Monument Valley. »

Les Bardenas se parcourent à pied, en vélo, en moto pour le plus grand bonheur des pratiquants, très souvent des français, qui viennent trouver là un dépaysement total avec leur vert pays. Pour y accéder, mieux vaut contacter le centre d’informations des visiteurs à quelques kilomètres d’Arguedas, à l’entrée des Bardenas. Voir : ICI. Pour mieux se faire une idée sur les lieux, internet regorge de photos. Plus sur AltPy : Voir ICI.

Un bémol, toutefois, le cœur même des Bardenas, est zone interdite, car occupé par les militaires espagnols qui en ont fait une zone de tir pour leur aviation. Il n’est pas rare de voir des F16 et vautours fauves se croiser dans le ciel ; vautours, qui ne semblent pas effrayés par le rugissement des réacteurs !!! L’aspect grandioses du site fait vite oublier cette modernité envahissante mais loin d’être permanente.

Pour ceux qui ne souhaitent pas randonner, on pourra toujours s’intéresser aux nombreuses « bodegas » à vins que l’on trouve un peu partout (Olite est une bonne étape), aux revendeurs de fromages de brebis et de chèvres, aux biscuiteries traditionnelles et à leurs « tortas », aux pressoirs d’huile d’olive ou aller déguster « una trucha a la Navarra » (truite panée et cuite dans une tranche de jambon).

Quelques haltes, d’une liste qui doit pouvoir être largement développée : Javier, lieu de baptême de St François Xavier, ami d’Ignace de Loyola, cofondateur de la Compagnie de Jésus, Sanguesa, Ujué, Sos del Rey Catolico (en Aragon mais à « frontière » avec la Navarre), pousser plus loin vers Uncastillo, les Mallos de Riglos aragonais etc. Plus sur AltPy : Voir ICI.

Dormir sur place

L’Hostal « Txapi Txuri » à l’entrée de Murillo del Fruto, en venant de Carcastillo, propose de très agréables chambres modernes et une table excellente. Le pari de Suzi, Kerman et Silvana : offrir le meilleur de la région. Des produits bio, locaux. Des produits frais et sains. L’huile d’olive que l’on y consomme est faite sur place. Accueil aimable et conseils pour tous. Une équipe qui a compris que pour bien marcher, un peu au milieu de nulle part, mieux vaut offrir de l’excellence. Référencé sur TripAdvisor, les commentaires donnent à 10 sur 10 à « Txapi Txuri ».

Le sud-est de la Navarre : une destination facile, un dépaysement total, pour oublier la grisaille du week-end prochain…

– par Bernard Boutin

* traduction : traverser les Pyrénées

** traduction : maison du peuple (ou Mairie)