Nos amis Basques sont des champions pour ce qui est des fêtes. La San Antolin, le 5 septembre, est une des plus anciennes et des plus authentiques que je connaisse. Elle se déroule dans un cadre enchanteur. Mais que fait-elle de l’environnement ?
Cette année, il n’y avait aucun vent sur cette côte si sauvage. Heureusement, car c’est le Golfe de Gascogne qui eût hérité des monceaux de détritus, de sacs plastiques et de canettes. Or nos plages et nos côtes n’ont rien demandé.
Faut-il incriminer les participants ? Peut-être, car la moyenne d’âge de ceux-ci est autour de 15 ou 16 ans, un âge auquel on devrait être sensible à la beauté et à la fragilité de la nature. Mais plus encore, il faut fustiger les édiles qui n’ont pas su anticiper sur les déchets et fournir des corbeilles ou des bacs adaptés, sans parler du tri possible. Pourtant l’affluence avait été prévue et les gendarmes avaient bouclé tout l’entourage du port, obligeant les automobilistes à faire de longs détours et à marcher un bon moment (ce qui est sain pour les jambes engourdies par une longue station debout et agréable pour les oreilles assourdies…).
L’océan a sans doute plus à craindre de rejets maritimes, urbains et industriels que de ces détritus. Certes. Mais ne pourrait-on pas espérer une meilleure prise de conscience écologique de la part de jeunes qui vont subir longuement les dérèglements de notre planète ?
Jean-Paul Penot