Lettre ouverte de la Manif pour Tous 64 à madame Colette Capdevielle

Lettre ouverte à Mme Capdevielle Manif pour tousSerge Harismendy, responsable de La Manif Pour Tous 64, interpelle la Députée Colette Capdevielle suite aux manifestations ayant eu lieu lors de la visite à Bayonne de Madame Taubira.

Madame notre députée,

Au lendemain de la visite de madame Taubira à Bayonne, vous avez jugé utile dans votre dernière lettre publique d’évoquer la présence de manifestants à l’extérieur de l’enceinte de la faculté et de mettre en cause la « Manif pour tous ».

Contrairement à ceux qui manifestaient en faveur des droits des prisonniers basques et qui ont eu droit, a posteriori, à toute votre empathie, les autres, frappés d’anathème, n’ont eu droit dans votre lettre qu’aux insultes et aux sarcasmes.

Mais au fait qui étaient-ils cette centaine de manifestants violemment repoussés loin de la faculté par un escadron de CRS avec boucliers, matraques et bonbonnes de gaz lacrymogène ?

En dépit de vos affirmations ce n’était pas la «manif pour tous» car elle n’avait pas appelé à ce rassemblement ; j’y étais cependant, à titre personnel.

Si vous aviez eu le courage politique de vous approcher un peu, vous auriez découvert un « échantillon assez significatif » du peuple français, ni « rance », ni « provocateur », ni « irresponsable », ni « obscurantiste », à moins que ce ne soit ainsi que vous jugiez les millions de français qui, depuis plus d’un an, contestent votre vision de la société.

Mais vous auriez aussi découvert que ces personnes ne manifestaient pas contre le « mariage pour tous » contrairement à ce que vos obsessions vous ont incitée à croire….

Vous auriez entendu : « l’objection de conscience c’est mon droit »… inscrit dans la Constitution et la Convention Européenne des Droits de l’Homme, alors que vous proposez de supprimer ce droit.

Vous auriez entendu : « la famille doit rester le premier éducateur des enfants », comme la déclaration universelle des droits de l’homme le stipule, alors que le ministre de l’éducation veut arracher les enfants aux déterminismes familiaux pour les faire conditionner par l’école.

Vous auriez entendu « à l’école primaire écrire compter oui ! le gender non ! », alors que l’ABCD de l’égalité ou le film « Tom Boy » sous prétexte d’égalité ou de lutte contre l’homophobie jettent le trouble dans l’esprit de nos enfants et de nos adolescents.

Vous auriez entendu : « familles menacées, nation en danger » alors que ce gouvernement multiplie les attaques tous azimuts contre les familles.

Voilà ce que vous avez raté et que vous ne risquiez pas d’entendre dans un amphithéâtre verrouillé au propre comme au figuré dans lequel n’ont été abordées que des questions soigneusement sélectionnées et préparées à l’avance !

La police de la pensée règne dans la sphère publique, tout est calme dans l’amphi 400, dormez en paix bonnes gens !

Serge Harismendy

 

Recensement – Pau, Lourdes, Tarbes plus en difficultés que les autres grandes villes du Bassin de l’Adour

nouveau_logo_insee_0Indiscutablement la côte semble avoir plus la « cote » que les Pyrénées. Entre les deux derniers recensements (2006 et 2011), les département des Landes a vu sa population augmenter de 7% pendant que les départements des Hautes-Pyrénées ne progresse que de 1% et les Pyrénées-Atlantiques de 3%.

Parmi les villes dont la population est supérieure à 10.000 habitants, au niveau des Landes : Mont-de-Marsan progresse de 5% et sa voisine St Pierre-du-Mont passe de 8171 à 9081 habitants soit plus 11,1%. Une forte croissance. Dax baisse un peu : – 2% mais voit son importante voisine, Saint-Paul-les-Dax grimper de 6%. Tarnos : +5%, Capbreton +7% (8087, contre 7565 en 2006) et Soorts-Hossegor + 5% (3758 contre 3586 en 2006) confirment la « bonne » tendance générale du département des Landes. (A noter qu’un tableau joint au bas du sujet reprend le détail de tous les chiffres)

Dans la Côte Basque, la surprise vient de la très côtière et frontalière Hendaye qui gagne 14% de population et près de 2.000 habitants en 5 ans. Probablement, l’implantation de nombreux Espagnols explique cette forte hausse. Un effet que ne retrouvent ni Anglet (plus 2%), Bayonne (population stable) et encore moins St Jean-de-Luz (-5%), ni Biarritz (-3%). Les villes les plus touristiques de la Côte Basque sont-elles devenues trop chères ?

Les villes béarnaises progressent modestement (environ 5% pour Lons, Orthez et Lescar) ou se maintiennent (Billère, Oloron). Seule Pau décroche avec une perte de plus de 4.000 habitant soit -5%. Plus forte baisse en volume dans le Bassin de l’Adour.

Pour autant, le décrochage en pourcentage est plus accentué encore à Tarbes – 6% et Lourdes -7% (-2545 et -983 habitants respectivement). Les villes bigourdanes sont à la peine. Ces deux communes subissent fortement la concurrence des périphéries puisque, malgré elles, le département lui-même progresse légèrement : plus 1%.

Dans le Gers qui progresse de 4%, la ville d’Auch, seule ville de plus de 10.000 habitants dans le département, voit sa population augmenter légèrement : + 2% à 21.871 habitants.

Au total, les 4 départements traversés par l’Adour voient leur population passer de 1.408.787 habitants à 1.462.658 habitants soit plus 3,8 % et 53.871 résidents de plus en 5 ans. A noter toutefois que le département des Landes croît plus vite en volume que celui des Pyrénées-Atlantiques sur la période : plus 25.102 habitants contre 19.759. Les Hautes-Pyrénées font moins bien que la tendance générale avec une faible augmentation de 2.092 habitants.

Pour finir, 53.871 résidents de plus en 5 ans, dans les 4 départements traversés par l’Adour, signifie combien de milliers de voitures en plus qui circulent sur les routes ? Combien de logements supplémentaires à construire ? Quel pourcentage de terre agricole amputé ?

L’augmentation de population d’un territoire est-elle une fin en soi ?

– par Bernard Boutin

PS : Il est dommage que l’INSEE de donne pas ses chiffres par bassins de vie pour une analyse plus fine.  Elle doit pouvoir être faite, si vous en avez le courage (je ne l’ai pas) et un bon tableau EXCEL : la source : http://www.insee.fr.

Tous les chiffres sont repris dans le tableau ci-dessous (cliquer dessus pour agrandir) :

Capture d’écran 2014-01-03 à 07.56.37

Adour – Regard sur le 20 août

Capture d’écran 2013-08-20 à 17.34.43Google apporte son lot quotidien d’alertes du matin. Quoi de neuf à Pau, Tarbes, Bayonne et Mont-de-Marsan ? La France de 2025 dans les régions se construit-elle ?

A Bayonne, quatre sujets rugby, l’abbé Arnaud Indart est nommé chanoine de la cathédrale et la librairie Elkar, en proie aux difficultés de son secteur, est contrainte de louer la moitié de sa surface à … SUPER U. Amazone, Google et consorts : une concurrence toujours plus forte. Une tendance de fond nationale avec une conséquence locale. Reste qu’Elkar conservera toujours 300 m2 de librairie. Un bel espace culturel pour le Petit Bayonne.

A Mont-de-Marsan, un sujet rugby et un bon papier sur la commémoration de la libération de la ville le 21 août 1944. Oui, des français ont su se surpasser et mériter de la patrie en son temps. Devoir de mémoire avec Robert Béziat, résistant de la première heure. Dès 1940, « notre ferme est devenue une boîte aux lettres clandestine pour la Résistance »…

A Tarbes, quatre sujets Tango (Festival  jusqu’au 25 août ) et un triste fait divers, sujet de société, avec un SDF qui casse tout sur son passage pour aller… en prison :  » Je n’en peux plus, je n’ai pas de travail, je ne veux plus vivre dans la rue, au moins en prison, je serai logé et nourri et je pourrai travailler « . Il écope de 6 mois. Où ira-t-il travailler dans 6 mois ? Donner du travail à tous ceux qui le souhaitent pour 2025. L’objectif N°1.

A Pau, Jean Ortiz, « le dernier des Guévaristes » (voir Alternatives Paloises), nous livre deux chroniques par l’intermédiaire de l’Humanité. « Danger de Guerre au Béanisthan », un titre facile pour montrer son opposition à la onzième « Université de la Défense » qui tiendra dans la ville les 9 et 10 septembre ! « Que les marchands d’armes aient osé appeler « université » ce bazar de la mort, en dit long sur leur idéologie « 

Dans, la deuxième chronique, « Les revoilà, fin de la récré », Jean Ortiz tourne la page de l’été avec rythme : « Les temples de la consommation refont le plein. Les villages reviennent à leur morne plaine ».

Le chroniqueur de l’Humanité finit sur une note positive en nous rappellant le festival palois « Hestiv’Oc » qui annonce la fin de l’été, « comme au bon vieux temps quand vous aviez vingt ans… ». Ce sera du 22 au 25 août.

Il y a quelques semaines, quand le Brésil se réveillait sous le choc des manifestations provoquées par le prochain Mondial, France 24 faisait intervenir un spécialiste de l’Amérique latine et ce fut… Jean Ortiz.

Qui dit qu’il n’y a rien à lire dans la presse locale ? Par contre, pour ce qui est de construire la France de 2025, il faudra attendre les prochaines alertes.

– par Bernard Boutin

LGV : Basques, Béarnais, Bigourdans et Landais sont « Gros-Jean comme devant ». Certains plus que d’autres…

carte-adourLe gouvernement vient de trancher parmi les projets de nouvelles lignes LGV. Bordeaux-Toulouse est conservé au niveau des projets prioritaires. Bordeaux-Hendaye ne l’est plus. La desserte Pau-Tarbes existe moins que jamais. GPSO vole en éclats.

Il faut se souvenir que dans la négociation pour le financement de la ligne LGV Tours-Bordeaux, il a été demandé à toutes les collectivités locales de participer d’une façon équitable à l’effort financier, notamment en Midi-Pyrénées comme en Aquitaine.

Mais voilà, à l’arrivée, Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, Pau, Tarbes n’auront pas la LGV. Agen et Toulouse l’auront. Le « deal » n’est plus le même et il est urgent de bloquer toutes les sommes d’argent restant à verser, par les conseils généraux et les communautés d’agglomérations du sud-aquitaine, et de demander le remboursement pour celles déjà payées. Cela concerne la communauté d’agglomération de Pau, le conseil général des Pyrénées-Atlantiques et probablement le Grand Dax. « I want my money back ! » dirait Maggie Thatcher. (Traduction adaptée : « Rendez-moi mon argent ! »)

Demain, Toulouse et Agen bénéficieront d’un nouvel atout dans la concurrence qui se joue entre régions. Elles se rapprocheront à toute vitesse de Bordeaux et Paris. Pendant ce temps, le sud-Aquitaine, se rapprochera de l’Afrique… Au nom de l’égalité dans le développement des territoires, souhaitons que l’Etat rectifie sa copie.

Pour faire le point sur le financement de la LGV, AltPy a posé, aux agglos de Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, Pau et Tarbes ainsi qu’aux conseils généraux du 40, 64 et 65, la question suivante : « Nous faisons des recherches sur le financement de la LGV Tours-Bordeaux par les collectivités en Adour. Pourriez-vous me communiquer sur quel montant s’est engagé votre collectivité et ce qui a été effectivement versé ? »

Le Grand Tarbes a répondu de suite, le CG64 a répondu sous 24h, la ville de Pau sous 48h et puis plus rien. Nous avons relancé, par tel, le Grand Dax qui a répondu « notre direction ne souhaite pas communiquer sur ce sujet ». Bel exemple de transparence. Sur le net, on retrouve en date du 22 novembre 2011, un prêt de la CDC** du Grand Dax pour financer la LGV ! Montant : 4.75 millions d’euros. Un sujet probablement épineux du côté de Dax.

Nous n’avons donc pas reçu de réponse, à une simple question citoyenne, ni du CG40 et 65, ni de l’Agglo Côte Basque, ni du Grand Dax et de l’Agglo du Marsan. Il reste un très gros travail à faire du côté de la Transparence. Ceci dit, le net nous a aidé à compléter une partie des questions.

Les informations trouvées montrent des démarches et engagements très différents selon les collectivités territoriales. Un chacun pour soi déplorable. Revue de détails (sous réserve, étant donné les non-réponses de certaines collectivités) :

– L’agglomération de Bayonne-Biarritz-Anglet-Bidart-Boucau (ACBA) a suspendu sa participation fin 2012. Promis : 26,1 millions d’euros. Rien versé.
– L’agglomération de Pau (CDAPP) a promis 21,5 millions d’euros. A aujourd’hui, la CDAPP a engagé 11,8 millions d’euros.
– L’agglomération de Tarbes, le Grand Tarbes, ne s’était engagée à rien; le préalable d’une projet LGV Béarn-Bigorre n’étant pas réalisé. (7,250 million prévus selon le projet de protocole entre Etat et les collectivités régionales : voir lien ci-dessous* )
– L’agglomération de Dax (le Grand Dax) : Pas de réponse du service Presse du Grand Dax (8 millions d’euros prévus selon le projet de protocole*). Particularité du Grand Dax trouvée sur le net dans un communiqué de Presse du Grand Dax du 22 novembre 2011 (extraits) : « Le Grand Dax bénéficie également de prêts préférentiels de la CDC pour contribuer à la réalisation de la LGV SEA Tours-Bordeauxun prêt de 4.75 millions d’euros remboursables sur 40 ans à un taux indexé sur celui du livret A + 1%. ». Une somme logiquement déjà reversée au financement de la LGV.
– L’agglomération de Mont-de-Marsan (Communauté d’Agglomération du Marsan) : Pas de réponse du service Presse. (7,1 millions d’euros prévus selon le projet de protocole*)
Le CG des Pyrénées-Atlantiques devait verser 80 millions d’euros, sur cinq ans, 30 millions ont déjà été versés.
– Le CG des Hautes-Pyrénées n’aurait rien versé, s’étant engagé sur rien en attente d’avancée sur le barreau Béarn-Bigorre (17 millions prévus selon le projet de protocole*)
– Le CG des Landes : Pas de réponse du service Presse (17,023 millions prévus selon le protocole*)

A l’arrivée, une chose est certaine : Pas de TGV pour tous et certains citoyens qui sont plus « Gros-Jean comme devant » que d’autres. Qui va récupérer pour eux les sommes déjà versées ?

– par Bernard Boutin

PS : vu le nombre de service Presse qui n’ont pas répondu, nous en appelons aux internautes à compléter, sur le forum, les informations manquantes.

– * Pour le protocole entre Etat et les collectivités régionales (document PDF du 11 février 2011) : C’est ICI 
– Pour le communiqué de Presse du Grand Dax du 22 novembre 2011 :  C’est 
– crédit photo : http://www.adournet.com/plan/plan.htm

Collectivité basque : Plus de cow-boys que d’indiens !

Capture d’écran 2013-06-04 à 10.03.21Les médias locaux, principalement ceux soutenus par les basques du sud, Eitb et Enbata, nous promettaient un grand moment samedi 1 juin pour la manifestation de soutien au projet de «Collectivité Territoriale Pays Basque». Finalement, ce sont 4100 manifestant selon la police et 6000 selon les organisateurs qui ont battu le pavé à Bayonne.

Un chiffre assurément décevant pour les organisateurs et les politiques, de tous horizons, qui appuyaient la démarche. Auraient été présents 110 maires sur les 158 communes du Pays Basque, plus de nombreux parlementaires. Sachant qu’il s’agissait d’une samedi après-midi, on peut imaginer que nombre d’entres-eux étaient venus en famille ainsi que leurs conseillers municipaux. Beaucoup d’élus dans le cortège. Les élections municipales pointant leur nez, il ne fallait pas manquer de se montrer. Que de postures politiques dans cette affaire pour plaire à l’électorat abertzale !  Bref, à l’arrivée y avait-il plus de cow-boys que d’indiens ?

D’autant plus que, parmi les indiens, de forts contingents de basques espagnols étaient présents (sur le forum, de Sud-Ouest, on parle de 2.000. Allez savoir…)

Le citoyen basque moyen semble avoir été peu attiré par un projet de réforme institutionnel, trop théorique à leurs yeux, et très éloigné de leur quotidien (chômage). Pour un enjeux sensible, ils sont d’ailleurs capables de se mobiliser en masse : le risque de voir la LGV défigurer le paysage entre Bayonne et Hendaye n’a-t-il pas mobilisé 15.000 basques à manifester en 2010, contre ce projet.

Pour un travail entrepris en 1994, année où était mis sur les rails de « conseil de développement du Pays Basque suivi en 1995 du « conseil des élus », les résultats de la participation populaire, près de 10 ans plus tard, peuvent être jugés décevants. Pas d’élan véritable.

Ce travail ne doit pourtant pas s’arrêter là. Il est évident qu’à l’heure d’une Europe de plus en plus standardisée, le besoin de se retrouver « chez soi » autour de  valeurs , est de plus en plus vif partout sur le continent européen et en France comme ailleurs.

Si le travail de réflexion effectué par le élus basques a une quelconque valeur, il devrait tête présenté à la nation dans le cadre de la réflexion sur l’acte 3 de la décentralisation. Car ce qui est bon pour le Pays Basque doit pouvoir être bon pour de nombreux territoires de France et pour le Béarn en particulier.

Mais le problème est là, les « élus basques » ont voulu la jouer « perso », en particulier par rapport aux Béarnais avec qui ils siègent au conseil général des Pyrénées-Atlantiques.  A travailler de concert avec les Béarnais, leur projet aurait gagné en profondeur et en crédibilité. Il aurait aussi gagné l’assentiment de la deuxième moitié du département mais voilà les Basques en avaient décidé autrement…

Ce projet de collectivité Basque semble mal engagé. Le collectif qui le porte sera t-il capable de le relancer ? Rien n’est moins sûr, d’autant plus qu’une fois les élections municipales passées, début 2014, il y a fort à parier qu’il perdra de son intérêts « politicien ».

– par Bernard Boutin

Crédit photo : Enbata

Plus sur le sujet

Eitb : http://www.eitb.com/fr/infos/politique/detail/1360120/metropoles–espagnac-depose-amendement-relatif-au-pays-basque/

Enbata : http://www.enbata.info/articles/ce-nest-quun-debut-continuons-le-combat/#comments

Pays de l’Adour : Catastrophe à venir ?

Capture d’écran 2013-04-30 à 16.54.50Comme le dit clairement dans son entretien avec AltPy, François Xavier Brunet, Président de la CCI de Tarbes et des Hautes-Pyrénées, les forces centripètes rejettent le Béarn, la Bigorre et le Pays Basque loin de leurs métropoles régionales respectives. Face à cela, deux voies s’ouvrent aux élus de ces territoires : soit profiter de cet éloignement et rebondir pour mieux s’organiser, c’est ce que proposent -entre eux- les élus basques de tous bords, soit « regarder les trains passer », c’est ce que font les élus béarnais et bigourdans. Quelle sera la démarche gagnante au final ?

Le 27 avril dernier, lors des Etats généraux de la Collectivité Pays Basque, « ils étaient 500 acteurs du Pays Basque, représentant une très grande diversité d’élus et d’acteurs de la société civile de toute sensibilité* ». Ensemble, « ils ont posé un acte fondateur et collectif pour faire entendre la voix du Pays Basque*. »

Ensemble, ils ont adressé au gouvernement le « Manifeste des 500 » appelant à créer une « collectivité territoriale à statut particulier » et lancé le compte à rebours d’un grand rassemblement prévu à Bayonne le 1er juin 2013.

L’objectif des 500 : Créer une « Collectivité territoriale Pays Basque qui sera une institution résolument moderne, de proximité, innovante, mutualisant les compétences pour répondre avec plus d’efficacité aux besoins des habitants du Pays Basque en matière de logement, de transport, d’économie, d’agriculture, de tourisme, de culture, de langue*… »

Il ne faut pas se méprendre, le mouvement est de fond puisque parmi les « 500 » acteurs du Pays Basque, il y avait de « nombreux élus représentant la quasi-totalité des partis politiques, des chefs d’entreprises, des dirigeants d’institutions, des exploitants agricoles, des responsables associatifs, des artistes et des syndicalistes… »

Cette demande pour une Collectivité territoriale Pays Basque » doit « relayer la dynamique autour du Conseil des élus et du Conseil de développement » qui « a atteint ses limites ».

Lentement mais surement, en travaillant sur le fond, avec des universitaires de l’UPPA pour les questions de droit, nos amis basques se préparent à s’éloigner des Béarnais du département et oublient que ces derniers, mais aussi les Bigourdans et habitants du Pays Dacquois subissent, peu ou prou, les mêmes désagréments dus à l’éloignement de leurs capitales régionales.

Plutôt que de travailler tous ensemble, voilà le Pays Basque Français parti pour la « jouer perso ».

L’imprévoyance du personnel politique béarnais et bigourdan est affligeante en la matière. Qu’attendent-ils pour s’asseoir autour d’une table pour rebondir sur cette prétention basque ?

Que des enseignants de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour participent à la conception de cette collectivité territoriale à statut particulier, sachant qu’à terme, c’est l’objet même de l’UPPA qui pourrait être remis en cause, parait incroyable. Déjà, des demandes en appellent à la création d’une université spécifique à cette nouvelle collectivité basque.

En terre de Rugby, qu’elle soit basque, béarnaise, bigourdane ou dacquoise, on sait bien que l’union fait la force. N’est-il pas temps pour les élus béarnais, bigourdans et dacquois d’aller à la rencontre de leurs collègues basques pour tenter de coller à leur démarche et avancer collectivement ?

Pour finir, il convient de revenir sur l’hypocrisie de certains élus qui siègent à ce collectif tout en sachant que cela posera, à terme, problème dans les relations avec le Béarn. N’est-ce pas Frédérique Espagnac, élue à la ville de Pau et signataire du manifeste des 500 à Bayonne ?

Quand les élus s’éveilleront-ils ?

– par Bernard Boutin

Source  et documents
Le manifeste des 500 : http://fr.scribd.com/doc/138261303/PaysBasque-Manifeste-Des-500-DV
* Enbata.info : http://www.enbata.info/articles/manifestation-1er-juin-2013-a-bayonne-pour-la-collectivite-territoriale/
* Eitb.com : http://www.eitb.com/fr/infos/politique/detail/1326108/collectivite-territoriale-pays-basque–le-manifeste-500/?utm_campaign=General&utm_medium=RSS&utm_source=Infos

Crédit photo : Enbata info : Pepa Etchandy

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