Pau : la gabegie en spectacle (suite)

le-zenith-de-pau-en-1992-quelques-mois-avant-son_2260730_800x400Le 7 octobre dernier je dénonçais la situation ubuesque de l’agglomération paloise en terme de salles de spectacles, toutes plus inutilisées les unes que les autres, relire « Pau : la gabegie en spectacle« .

Hier soir mardi 27 octobre, le journal de 20h de l’A2 faisait écho à cette situation en présentant un sujet sur la gabegie dans les communes et prenant pour (mauvais) exemple les salles de spectacle de l’agglomération paloise. Michel Bernos, Maire de Jurançon et Vice-Président en charge de la culture au niveau de la CDAPP, y est interviewé.

On aura l’occasion d’en reparler.

Un organisateur de spectacle y explique le décalage entre ce nombre de salles et les besoins … Bref la totale, et encore, n’y est il pas fait référence au projet d’André Bayrou de son complexe de salle de spectacle de 750 places et trois salles de cinéma !

Alors que CGR va ouvrir en novembre 9 salles de cinéma à Quartier Libre !!!

Mais le plus étonnant, c’est qu’il faille que ce soit le JT du 20H de l’A2 qui dénonce cette gabegie, alors que les médias locaux sont muets…

Pour regarder ce JT, début du sujet sur Pau à 24 mn 45 secondes.

http://pluzz.francetv.fr/videos/jt20h_,130071242.html

Conclusion, continuez à lire Alternatives Pyrénées, et faites connaître à vos amis…

par Daniel Sango

Pau, le mauvais exemple au journal de 20 h 00

imgresIl y a comme cela des exemples dont on se passerait volontiers. Le mardi 27 octobre 2015, au journal télévisé de 20 h 00 sur Antenne 2, un reportage intitulé : «Argent public, ces maires qui dépensent sans compter. Certains maires n’ont pas levé le pied sur les dépenses ». Sous-entendu, malgré la baisse de dotation de l’État. Résumé.

En première partie de ce reportage diffusé sur une chaîne nationale à une heure de grande écoute, Antoine Véran, le maire de la commune de Levens dans l’arrière pays niçois, ville de 5000 habitants, cité comme dépensier. Pour financer des logements, un centre sportif, un pôle agricole transformé en logements sociaux, la route de l’entrée du village, il a endetté sa ville de deux millions d’euros, soit le quart du budget. Il en est fier, aucun doute ne l’envahit, il se dit être un maire bâtisseur. Il oublie seulement de préciser que les impôts locaux ont augmenté de 20%.

Et puis la seconde partie de ce reportage nous dirige directement sur Pau à 800 km de là. En fait c’est de la Communauté d’Agglomération dont il s’agit. Il y a de nombreuses salles de spectacle : une dizaine existantes et deux à venir sur un secteur de 150.000 habitants. Michel Bernos, le maire de Jurançon qui se trouve être également le vice-président de la CDAPP, chargé de la culture est face à la caméra. Dans cette ville en effet est mis en chantier un futur complexe à la place d’une ancienne usine.

Interviewé l’édile se dit fier de cette future réalisation. Avec l’architecte il vérifie les détails. Le coût sera de 1,7 millions d’euros. A la question posée : La salle sera-t-elle rentable? La réponse est simple : « Elle sera en équilibre on ne recherche pas la rentabilité pour la rentabilité, mais l’équilibre budgétaire dans son mode de fonctionnement. » Ben voyons, ici on ne s’embarrasse pas avec ce genre de détail.

Et puis Alain Lacrampe, organisateur de spectacles de son état, devant Michel Bernos, ose dire qu’actuellement on ne remplit plus les salles dans la région. Il y a une désaffection du public, un changement de comportement du public ; le spectacle est beaucoup en crise, regrette-t-il. Le maire de jurançon qui a dû être mal informé affirme de son côté qu’il y a de nombreuses demandes en particulier en matière éducative. Voilà donc une salle de spectacle qui sera principalement consacrée à l’éducation. On rêve !

Parce qu’il ne faut épargner personne, le reportage d’Antenne 2 enfonce le clou en précisant que le Zénith de Pau a dû, faute de public, annuler deux spectacles en novembre et deux autres en décembre.

Mais l’essentiel pour un maire n’est-il pas de laisser une empreinte dans sa commune ? L’agrandissement du stade du Hameau à Pau, qui n’est d’ailleurs autre chose qu’une salle de spectacle en plein air, résulte de la même ambition… avec l’argent des contribuables.

Pau, le 28 octobre 2015

par Joël Braud

Crédit photo la République des Pyrénées.

Élection Départementale : Rendez-vous en terre inconnue…

imgresVendredi 27 février, réunion publique à Jurançon pour le canton « Billère et Coteaux de Jurançon ».  Candidats : Michel BERNOS (maire de Jurançon et vice-président de l’agglo Pau) et Emmanuelle SCWARTZWALDER (candidate aux dernières municipales de Billère). Suppléants : Jean-Marc GRUSSAUTE (conseiller général sortant du canton de Lasseube) et Carine ANTONIAZZI (conseillère municipale de Billère).

Le programme : Je le résumerai en une phrase : « Réparer les dégâts de la majorité sortante depuis 2011″. Laxisme, absence de maîtrise des frais de fonctionnement, opacité, favoritisme, etc… ont conduit le département à une situation financière catastrophique. Malgré de nouvelles recettes fiscales qui ont rapporté 58 M€, la capacité d’épargne a baissé dans le même temps (4 ans) de 80 M€. Ces dépenses extravagantes et le déséquilibre budgétaire qui en résulte ont nécessité le recours massif à l’emprunt. La capacité de désendettement qui était de 1,6 années en 2011 est passée à 5,5 années en 2014 et passera à 10,5 en 2015 si l’on respecte le budget voté par l’assemblée sortante. Mais, pour compenser cet excès de dépenses, on ne pouvait pas tout payer avec l’emprunt, et il fallait bien faire des économies par ailleurs. Et savez-vous où on les a trouvées les économies ? Dans les aides sociales !… La réduction des aides aux crèches, des aides aux ménages en grande précarité, des aides aux primo-accédant (dispositif 1ère clé 64), des aides à la rénovation de l’habitat, etc… a permis d’offrir à nos élus de magnifiques voyages en Argentine et en Australie !…

Le programme se résume donc essentiellement à rétablir toutes ces aides sociales, à freiner autant que possible l’inflation de la masse salariale, et à rééquilibrer le budget pour arrêter l’explosion de l’endettement. C’est déjà un chantier énorme !…

Le contexte : Pour être sûr de poser les bonnes questions, je m’étais soigneusement documenté sur la réforme territoriale en cours (loi NOTRe), sur les compétences de l’ancien Conseil Général et celles prévues pour le nouveau Conseil Départemental et sur la clause de compétence générale dont la suppression est prévue en 2015. Tout ce qui doit être voté courant mars, avant les élections. Eh bien il me faut retourner à mes études : ce que je croyais acquis a changé récemment :

  • la clause de compétence générale est maintenue … au moins jusqu’en 2017 !…
  • les collèges qui devaient passer sous compétence régionale restent au département;
  • les routes départementales aussi;
  • une nouvelle navette est nécessaire avec le Sénat;
  • on sait déjà que la loi ne sera pas votée avant les élections.

En conclusion, nous allons devoir voter pour élire une assemblée dont ni les électeurs ni même les candidats ne connaissent les compétences !… Une grande première dans la 5e république !

Le fonctionnement pyramidal du CG : le Président, entouré d’une cohorte de Vice-présidents, gère tout avec son cabinet et ses services; les élus ne gèrent rien, ce ne sont que des courroies de transmission. « Il faut redonner aux élus leur véritable rôle de représentant de leur canton. Ce sont eux qui doivent coordonner les politiques publiques et pas le Chef de cabinet !… » (J.M. Grussaute). Dans la communication, c’est l’opacité organisée, y compris vis à vis des élus de l’opposition.

Les réponses à mes questions :

  1. sur le budget : « La situation actuelle n’est pas inhérente au système mais uniquement au comportement irresponsable de la majorité actuelle. Une nouvelle majorité peut faire des arbitrages, et, même si le budget a déjà été voté, elle peut le limiter aux dépenses réellement utiles ». Encore faut-il que les nouveaux élus mettent réellement en pratique les principes qu’ils soutiennent avant les élections… Comme, d’après les sondages, un changement de majorité est plus que probable, nous n’allons pas tarder à le savoir.
  2. Sur la transparence : « Si nous sommes élus, nous veillerons à ce que toutes les données soient mises en ligne, accessibles par tous les citoyens (orientations budgétaires, budget primitif complet et compte administratif complet) ». Dont acte !…
  3. Sur le cumul des mandats (concerne Michel BERNOS) : « Je suis là pour servir et pas pour m’enrichir grâce à la politique.Quand j’ai été élu maire, j’ai partiellement abandonné mon poste dans la fonction publique (juge administratif à Toulouse) pour me rendre disponible. Mes revenus globaux sont restés les mêmes (publiés dans la République des Pyrénées). Si je suis élu conseiller départemental, j’abandonnerai complètement mon poste dans la fonction publique pour me consacrer totalement à mon mandat. Et si plus tard j’évolue vers d’autres mandats, j’abandonnerai le Conseil Départemental et Jean-Marc Grussaute me remplacera. J’en prends l’engagement ! » Dont acte !…

Pour terminer, je voudrais rendre hommage à Jean-Marc GRUSSAUTE.

Viticulteur bio à la Chapelle de Rousse, il s’est toujours battu pour défendre son « coin de Béarn ». Pas seulement le vin de Jurançon qu’il produit, mais aussi les autres produits du terroir, la culture béarnaise, la beauté des paysages et les hommes et femmes qui ont fait de cette région ce qu’elle est. Créateur et Président de la Maison des Vins pendant 10 ans, il s’est lancé en politique aux municipales de 2008 puis aux cantonales de 2011 et on ne peut douter que c’était « pour servir ». Il est l’illustration de ce que disait Guy Ebrard (Conseiller Général et maire d’Oloron dans les années 1960-1970) : « En politique, seuls savent s’arrêter ceux qui ne seraient jamais partis s’ils avaient su … »Aujourd’hui, il souhaite se recentrer sur son métier et sa famille, mais il se présente en suppléant pour faire profiter de son expérience et être encore là si on a besoin de lui. Quand cet homme, dont on ne peut mettre en doute la sincérité et le dévouement, soutient le binôme BERNOS-SCHWARTZWALDER, c’est pour moi une recommandation de poids.

par JYS