Fermé le dimanche ?

aeroport PyreneesLes Français raffolent de polémiques pour des sujets dont l’importance n’est pas capitale pour le pays. Cela évite de réfléchir à des enjeux de plus grande portée. On ne se penchera pas ici sur le point de savoir s’il faut ouvrir quelques magasins supplémentaires lors de 5, 7 ou 12 dimanches par an. Même si notre territoire comprend des zones touristiques d’importance nationale ou internationale.

 Invitons-nous plutôt à une réflexion sur l’avenir des aéroports de notre région. Il a été souligné à plusieurs reprises ici que la proximité des aéroports de Pau et Tarbes (et même celui de Biarritz) est une hérésie économique. Cependant, le mal est fait et il semble difficile de revenir sur des décisions du passé qui auraient dû être mieux mûries.

 Fermer un de ces aéroports serait une mesure brutale difficile à faire accepter par les élus et les populations. Cherchons donc des mesures moins radicales. Une coordination des dessertes vient immédiatement à l’esprit. Cela vaudrait mieux que la concurrence effrénée qui a eu cours, et qui a conduit à donner des primes importantes à des compagnies à bas coût.

 Une autre piste mériterait d’être explorée afin de réduire les coûts. C’est celle d’une fermeture un jour par semaine de chacun des aéroports de Pau et Tarbes. Par exemple, l’aéroport de Lourdes-Tarbes fermerait le dimanche (on est proche de la cité mariale…) et celui de Pau le samedi. Pour faciliter la vie des voyageurs, une navette transporterait les passagers d’une ville à l’autre. Le gain ne serait probablement pas exactement d’un septième : certains coûts fixes (chauffage, sécurité…) ne baisseraient guère, mais d’autres comme les coûts salariaux pourraient être réduits dans de plus grandes proportions en raison des suppléments pour heures supplémentaires. De plus, il est probable qu’un certain report des voyages aurait lieu sur les autres jours de la semaine, ce qui augmenterait la rentabilité des périodes d’ouverture.

 La coordination amorcée pourrait donner lieu à d’autres initiatives intéressantes (publicité, vols internationaux ou nationaux…). Le fait que la gestion des deux aéroports relève d’organismes de nature différente ne devrait pas faire obstacle. C’est du moins ce que l’on peut souhaiter. Les élus sauront-ils trouver d’autres grains à moudre ?

 Jean-Paul Penot

Biarritz Municipales 2014 – Questions à Richard TARDITS, tête de liste de « VIVRE BIARRITZ »

Capture d’écran 2014-02-12 à 18.04.56 Biarritz a son candidat hors-norme : Richards TARDITS. Basque d’Amérique, titulaire d’un MBA (Master d’administration des affaires) de l’Université de Georgie, seul Français à avoir été professionnel de foot US dans la National Football League, écologiste mais aussi entrepreneur, pragmatique… voilà une carte de visite d’un genre nouveau dans notre région !
Si l’homme est « différent », sa vision l’est aussi. Quelques mots-clés : vélo électrique, circulation douce, économies vertes et bleues, taux de natalité mais aussi plus classique : gestion financière, écoute des Biarrots etc.

AltPy – Quel regard portez vous sur la mandature qui s’achève ?
Richard TARDITS – En premier lieu, mon regard se porte bien sûr sur l’aspect esthétique de notre ville : notre ville est belle et sa place sur le tableau des plus belles villes d’Europe et du monde n’est plus à prouver. Monsieur Borotra n’y est pas étranger. Ensuite, mon attention se porte sur la situation financière de notre ville. Beaucoup d’investissements ont été faits ces quinze dernières années sans logique économique et sans consulter les Biarrots. La priorité de la nouvelle équipe sera de rétablir un équilibre financier afin de pouvoir investir dans le futur.

Quels sont les principaux grands enjeux auxquels est confrontée la ville de Biarritz (en dehors du thème de l’emploi traité plus loin) ?
L’enjeu principal est la sauvegarde et la conquête des familles à Biarritz. Le taux de natalité Biarrote n’a jamais été aussi bas et les écoles se vident à vue d’œil. Il est capital, pour que nos enfants puissent profiter de notre ville comme nous en avons profité, d’investir dans l’avenir des jeunes familles.

Quelles réponses comptez-vous y apporter ?
Le seul moyen de garder nos familles et d’attirer les familles de l’extérieur est d’investir dans nos écoles et nos équipements. Le budget dédié aux écoles maternelles et primaires doit être révisé et nous comptons rénover les 11 écoles Biarrotes au cours des 6 prochaines années. Cette rénovation couvrira non seulement les bâtiments mais aussi les équipements mis à disposition des enfants dans les classes. De plus, la réforme scolaire est un tremplin formidable pour développer leur culture à travers les activités périscolaires en impliquant les associations. Les équipements sportifs de notre ville doivent aussi être rénovés. Les vestiaires et points d’accueil de l’hippodrome des fleurs, du parc Gramont, Fall, Lycée Malraux, etc…ont un besoin vital de modernisation. Le parc des sports d’Aguiléra doit devenir une destination incontournable pour le sport dans notre région et nous avons présenté un projet d’aménagement aux Biarrots qui a fait l’unanimité.

L’emploi est la préoccupation première de nombreux français et donc des Biarrots. Elu, quelles actions souhaiterez-vous engager pour favoriser la création d’emplois ?
La pépinière Izarbel est la première créatrice d’emplois du territoire (plus de 1000 emplois) et il est donc logique de se focaliser sur ce type d’outils afin d’aider des entreprises à s’implanter dans notre agglomération. Biarritz, par sa réputation, est une destination recherchée et la nouvelle équipe devra répondre à leurs exigences afin de les aider à s’implanter chez nous. N’oublions pas que notre commune et son agglomération ont aujourd’hui des pôles d’enseignement, ingénierie, audio-visuel et hôtellerie de première qualité. Nous pouvons enrichir l’offre d’enseignement supérieur autour de ces thématiques existantes. Ces étudiants sont les créateurs d’emplois de demain (plus 15% des étudiants sortis d’ESTIA restent sur le territoire)

En quoi votre méthode de gouvernance serait-elle différente de l’équipe municipale actuelle ?
Notre méthode de gouvernance sera basée sur la proximité. Notre commune compte plus de 500 collaborateurs et se sont eux qui sont les bras et les jambes de notre gouvernance. Il sera primordial de réunir toute l’équipe municipale au moins deux fois par an pour renforcer les liens intergénérationnels et inter-sociaux afin que nous puissions travailler d’une manière soudée avec les mêmes objectifs. De plus, le maire sera accessible aux Biarrots puisque deux fois par mois, je dédierai une matinée pour répondre directement aux appels téléphoniques des Biarrots, et une fois par semaine, 20 Biarrots pourront déjeuner avec le Maire dans un restaurant de Biarritz.

Quel rôle êtes-vous prêt à donner à l’opposition municipale ?
N’oublions pas que l’opposition municipale est constituée d’hommes et de femmes qui se sont présentés aux élections avec la même volonté : Améliorer la vie des Biarrots ! Nous formons tous une équipe avec le même but, donc il me paraît indispensable d’impliquer l’opposition municipale dans le travail journalier de gestion de notre ville.

Quelle place donnerez-vous au conseil de quartier, référendum d’initiative ou toute autre méthode pouvant amener les citoyens à participer à la vie de la cité ?
Les conseils de quartier sont indispensables à la vie de Biarritz car ils nous permettent de récolter de l’information sur les modes de vie de tous les Biarrots. Ce qui est capital c’est de s’assurer que cette information soit enregistrée dans les bons services et qu’elle serve de fondations à des solutions pragmatiques pour les quartiers concernés.

Comment envisagez vous la place de notre ville dans le cadre de la Communauté d’Agglomération Côte Basque-Adour ? Quelle est votre position par rapport à la présidence de celle-ci ?
La nouvelle organisation du conseil d’agglomération va permettre à celui-ci de garder une certaine indépendance par rapport aux communes. La communauté d’agglomération va prendre une place grandissante dans l’organisation de notre région et ses compétences vont rapidement être élargies.
Biarritz, de par sa notoriété, restera un fer de lance de notre territoire, et travaillera dans la concertation, en complète transparence, et dans un souci de réussite collective.

Question ouverte au sujet de votre choix :
Comment rentabiliser la Cité de l’Océan ?
La cité de l’Océan appartient aux Biarrots.
A court terme, il faut rapidement réconcilier la population avec cette réalisation. Trop de Biarrots n’ont jamais visité la Cité de l’Océan. Et la municipalité doit faciliter ce premier pas vers Ilbarritz.
Il faut créer un élan, en proposant des journées « portes ouvertes » pour les biarrots, en amenant des expositions temporaires attractives, renouvelées tous les 3 ou 4 mois, en créant des animations autour du site, en liaison avec les festivals de la ville (FIPA, temps d’aimer, Festival latino-américain).
Il faut également proposer une offre culturelle plus élargie, en proposant des modules plus simples, plus ludiques et plus variés.
A moyen terme, il faut rattacher la Cité de l’Océan à la ville.
Elle doit être accessible, de manière piétonne par tous les Biarrots. Il faut l’intégrer dans un centre de vie en créant un quartier sud de Biarritz, le quartier Milady. Ce projet doit commencer par la finition de l’accès longeant la côte des Basques jusqu’à la plage Marbella. Cette voie permettra aux Biarrots de longer le littoral (piéton ou vélo) du Phare jusqu’à Ilbarritz. Ce quartier doit ensuite devenir un pôle d’attractivité autour des économies vertes et bleues, créateur d’activité et d’emplois.

L’aménagement verra apparaître les outils suivants :
– Hôtel entre la cité de l’Océan et centre équestre et parking de délestage à coté et sous l’hôte
– Parc de jeux/skate parc entre la cité de l’Océan et la plage d’Ilbarritz
– Délocalisation du parking camping cars
– Rénovation des serres «Gelos » et aménagement d’un parc botanique et jardin participatif
– Mise en valeur du centre d’artistes et création d’un salon de thé sur le site
– Maison de la mer pour études des menaces biologiques sur nos plages
– Ecole d’enseignement supérieur et logements étudiants sur le site de l’ancien Leclerc
– Rond point à la sortie de la plage Marbella
– Parking souterrain devant Thalmar avec commerces de proximité en surface

– propos recueillis par Bernard Boutin

Le site de « Vivre Biarritz » : http://www.vivrebiarritz-richardtardits2014.fr
La page FaceBook « Vivre Biarritz, Richard Tardits 2014 » : https://www.facebook.com/pages/Vivre-Biarritz-Richard-Tardits-2014/565253733522415

Pièces jointes : les plans des deux projets phares de « VIVRE BIARRITZ », le parc des sports d’aguiléra et le quartier Milady.

Capture d’écran 2014-02-12 à 18.51.07              Capture d’écran 2014-02-12 à 18.50.11

Recensement – Pau, Lourdes, Tarbes plus en difficultés que les autres grandes villes du Bassin de l’Adour

nouveau_logo_insee_0Indiscutablement la côte semble avoir plus la « cote » que les Pyrénées. Entre les deux derniers recensements (2006 et 2011), les département des Landes a vu sa population augmenter de 7% pendant que les départements des Hautes-Pyrénées ne progresse que de 1% et les Pyrénées-Atlantiques de 3%.

Parmi les villes dont la population est supérieure à 10.000 habitants, au niveau des Landes : Mont-de-Marsan progresse de 5% et sa voisine St Pierre-du-Mont passe de 8171 à 9081 habitants soit plus 11,1%. Une forte croissance. Dax baisse un peu : – 2% mais voit son importante voisine, Saint-Paul-les-Dax grimper de 6%. Tarnos : +5%, Capbreton +7% (8087, contre 7565 en 2006) et Soorts-Hossegor + 5% (3758 contre 3586 en 2006) confirment la « bonne » tendance générale du département des Landes. (A noter qu’un tableau joint au bas du sujet reprend le détail de tous les chiffres)

Dans la Côte Basque, la surprise vient de la très côtière et frontalière Hendaye qui gagne 14% de population et près de 2.000 habitants en 5 ans. Probablement, l’implantation de nombreux Espagnols explique cette forte hausse. Un effet que ne retrouvent ni Anglet (plus 2%), Bayonne (population stable) et encore moins St Jean-de-Luz (-5%), ni Biarritz (-3%). Les villes les plus touristiques de la Côte Basque sont-elles devenues trop chères ?

Les villes béarnaises progressent modestement (environ 5% pour Lons, Orthez et Lescar) ou se maintiennent (Billère, Oloron). Seule Pau décroche avec une perte de plus de 4.000 habitant soit -5%. Plus forte baisse en volume dans le Bassin de l’Adour.

Pour autant, le décrochage en pourcentage est plus accentué encore à Tarbes – 6% et Lourdes -7% (-2545 et -983 habitants respectivement). Les villes bigourdanes sont à la peine. Ces deux communes subissent fortement la concurrence des périphéries puisque, malgré elles, le département lui-même progresse légèrement : plus 1%.

Dans le Gers qui progresse de 4%, la ville d’Auch, seule ville de plus de 10.000 habitants dans le département, voit sa population augmenter légèrement : + 2% à 21.871 habitants.

Au total, les 4 départements traversés par l’Adour voient leur population passer de 1.408.787 habitants à 1.462.658 habitants soit plus 3,8 % et 53.871 résidents de plus en 5 ans. A noter toutefois que le département des Landes croît plus vite en volume que celui des Pyrénées-Atlantiques sur la période : plus 25.102 habitants contre 19.759. Les Hautes-Pyrénées font moins bien que la tendance générale avec une faible augmentation de 2.092 habitants.

Pour finir, 53.871 résidents de plus en 5 ans, dans les 4 départements traversés par l’Adour, signifie combien de milliers de voitures en plus qui circulent sur les routes ? Combien de logements supplémentaires à construire ? Quel pourcentage de terre agricole amputé ?

L’augmentation de population d’un territoire est-elle une fin en soi ?

– par Bernard Boutin

PS : Il est dommage que l’INSEE de donne pas ses chiffres par bassins de vie pour une analyse plus fine.  Elle doit pouvoir être faite, si vous en avez le courage (je ne l’ai pas) et un bon tableau EXCEL : la source : http://www.insee.fr.

Tous les chiffres sont repris dans le tableau ci-dessous (cliquer dessus pour agrandir) :

Capture d’écran 2014-01-03 à 07.56.37

Biarritz Municipales 2014 : J-B Saint-Cricq sur les startings blocks

Capture d’écran 2013-09-17 à 22.18.38Alors que dans la plus part des villes, les politiques de tout bord se demandent qui partira. A Biarritz, Jean-Benoît Saint-Cricq, à la tête de « Biarritz Ensemble », un rassemblement de la droite et du centre, est prêt. Il nous a adressé ses trois derniers journaux où sont présentés les axes de sa campagne à venir. Une occasion pour redécouvrir les enjeux de Biarritz où le maire sortant, Didier Borotra (MoDem) ne se représente pas.

Biarritz n’échappe pas au lot commun de nombreuses villes de France. Parmi les projets de « Biarritz Ensemble », le premier  consiste en « la mise en ordre des finances de la ville (25.000 ha) où l’endettement « dérape » et atteint : 64,4 Millions d’euros en 2012, la maîtrise des impôts locaux dont le montant habitation, foncier bâti et non bâti, va s’élever en 2013 à 21,4 millions d’euros. A titre indicatif en 2001 le produit de ces trois taxes était seulement de 13.,7 millions d’euros ! Cette dernière augmentation porte la hausse à 56 % en 12 ans dans une période où l’inflation a été insignifiante ! »

Autre projet, dans l’air du temps dans de nombreuses villes, faire de la sécurité une priorité : « Le bilan de 2012 est préoccupant : 2 800 délits ont été enregistrés, soit presque 8 par jour ! On constate une évolution inquiétante des cambriolages et vols à la roulotte qui sont en progression. Notre Police a dû effectuer 4 800 interventions, soit une moyenne de 13,2 interventions par jour. »

Biarritz a son naufrage, cela s’appelle BIARRITZ OCEAN, société d’économie mixte exploitant la Cité du surf, « bide commercial absolu », et le Musée de la mer. En 2011 les pertes officielles étaient de 25.000 euros malgré le versement de subventions directes et indirectes de 866.000 euros. Ce projet délirant a donc coûté à la collectivité 891.000 euros pour la 1ère année d’exploitation. En 2012, les comptes sont bien plus catastrophiques. Le déficit constaté est de 296.789 euros malgré des subventions municipales de 311.279 euros, un allégement rétroactif du loyer payé à la ville de 137.000 euros et de subventions municipales hors bilan de 615.000 euros (loyer Vinci non répercuté). La perte globale est donc de 1.359.000 euros. En 2013, il faudra y ajouter les 500.000 euros dépensés pour l’exposition sur les Pôles. La perte prévisible sera de 1.859.000 euros !

L’engagement de Biarritz Ensemble : « Transformer la Cité de l’Océan en un musée d’art qui travaillera en collaboration avec l’Etat, les musées nationaux et des fondations privées. » Le Guggenheim Bilbao, le Musée du Petit Palais de Biarritz ou le Louvre-Lens sont donnés en référence.

Autre projets portés par l’équipe de Jean-Benoît Saint-Cricq : « une belle piscine aqualudique découvrante l’été », une Grande Plage revalorisée alors que « chaque année le journal Sud-Ouest fait état des rixes, des bagarres, des abus d’alcool et de la drogue qui circule », sans omettre la pollution du rivage.

Biarritz Ensemble s’engage aussi à « rénover la voirie et à mettre en place un Plan d’accessibilité, pour les personnes à mobilité réduite … Le réseau de navettes gratuites doit être étendu, seul moyen pour éviter l’encombrement du centre et le recours à la voiture. Les navettes ne doivent pas être limitées au centre et au quartier St-Charles, mais étendues à toute la ville. Le système actuel est injuste et crée une rupture d’égalité entre les citoyens et entre les différents quartiers. » Une réflexion intéressante qui concerne de nombreuses villes.

A Biarritz, comme souvent dans la région, la droite et le centre font mauvais ménage : « Bien sûr, il faut changer d’équipe et soigneusement éviter les héritiers de M. BOROTRA, regroupés ou en ordre dispersé, qui oseront se présenter aux suffrages des Biarrots en louant son bilan et en promettant la lune. »

Merci à Jean-Benoît Saint-Cricq de nous avoir communiqué ces documents. On remarquera que pas un mot n’était dit sur le dossier de la LGV, celui de la gouvernance, des pratiques, ni encore sur le rôle de Biarritz dans l’agglomération Côte Basque-Adour.

M. Saint-Cricq avait eu 29,93% des voix en 2008, derrière M. Borotra 43,37% qui ne se représente pas en 2014.

– par Bernard Boutin

Plus sur « Biarritz Ensemble » : http://www.jbsaintcricq.fr

Premier tour 2008

Liste conduite par Voix     % Exprimés
M. Didier BOROTRA 5007        41,80
M. Galéry GOURRET-HOUSSEIN 1988        16,60
M. Peio CLAVERIE 1749        14,60
M. Jean-Benoit SAINT-CRICQ 3235        27,01

Deuxième tour 2008

Liste conduite par Voix   % Exprimés     Sièges
   gagnés
M. Didier BOROTRA (LCMD) 5575     43,37      29
M. Galéry GOURRET-HOUSSEIN (LSOC) 1804     14,03        2
M. Peio CLAVERIE (LDVG) 1628     12,66        2
M. Jean-Benoit SAINT-CRICQ (LDVD) 3848     29,93        6

Pau-Pyrénées et Tarbes-Pyrénées : Trafic Avion en Avril et perspectives

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Le couple Bordeaux-Toulouse a gagné plus de 2 millions de passagers en 5 ans, pendant que Pau-Tarbes en perdait près de 500.000.

Au mois d’Avril, les aéroports de la région ont eu des tendances pour leur trafic bien différentes. Pau, une fois n’est pas coutume, a repris sont envol avec un plus 12% par rapport à avril 2012. Bordeaux a fait plus 5,2% pendant que Toulouse (-0,2%) et Biarritz (-0,66%) baissaient.

Depuis le début de l’année, les 4 aéroports marquent une tendance assez identique puisqu’ils progressent tous entre 3 et 4%*.

Leader incontournable de la région : Toulouse avec 2.380.000 passagers, entre début janvier et fin avril, suivi de Bordeaux avec 1.316.000. Biarritz aura vu passer 291.000 passagers et Pau 202.000. Pour ce qui est du trafic de Tarbes-Lourdes Pyrénées, il n’est pas disponible. Pau aura-t-il bénéficié de la nouvelle tarification HOP d’Air France alors que la plate-forme d’Uzein ne bénéficiait pas de « low-cost » comme les autres aéroports régionaux ? Les mois à venir devraient préciser cette tendance nouvelle pour Pau.

En perspective 2008/2012, l’évolution des trafics passagers entre 2008 et 2012 des 3 aéroports des Pays de l’Adour (voir pièces jointes** ) :

– Biarritz-Anglet-Bayonne : 1.028.000 passagers en 2008 / 1.084.000 en 2012
– Pau-Pyrénées : 817.000 / 610.000
– Tarbes-Lourdes-Pyrénées : 679.000 / 409.000

Les trois aéroports « adouréens » stagnent ou baissent et sont fortement concurrencés, par les grandes plates-formes régionales. Un effet centrifuge de Toulouse et Bordeaux qui marche à fond :

– Toulouse : 6.350.000 passagers en 2008 / 7.559.000 en 2012
– Bordeaux : 3.557.000 / 4.428.000

A défaut de pouvoir mutualiser l’aéroport du BAB, avec ceux de Pau et Tarbes-Lourdes, la mutualisation de ces deux derniers semble incontournable. Une mutualisation qui, au-delà de la recherche d’économies d’échelle, devra s’efforcer de proposer de nouveaux services aux passagers pour regagner leur confiance. Le couple Bordeaux-Toulouse a gagné plus de 2 millions de passagers en 5 ans, pendant que Pau-Tarbes en perdait près de 500.000.

– par Bernard Boutin

* http://www.aerobuzz.fr/spip.php?article3498
** http://www.aeroport.fr

crédit photo : http://www.foxalpha.com/forums/viewtopic.php?t=16936

Biarritz-Pau-Tarbes 2008-2012

Toulouse-Bordeaux 2008-2012

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Un aéroport ça va, trois, bonjour les dégâts…

avions

L’extension des lignes à grande vitesse progresse vers le sud. Dans quelques années Bordeaux, sera la grande banlieue parisienne et pour Pau, Bayonne ou Tarbes, le train deviendra un réel concurrent en termes de temps de parcours et de coût. Aujourd’hui Pau Paris prend un peu plus de 6h00, en 2013 ce sera moins de 5h00, moins de 4h30 en 2016 et moins de 4h00 en 2020. Ceci sans la construction du coûteux « barreau de Pau ».

Et que dire de l’impact écologique, l’avion consomme trois fois plus d’énergie que le TGV par passager transporté, cette énergie étant peu génératrice de CO2. Dans le même temps, les ressources en pétrole allant en diminuant, il est inéluctable que son prix…s’envole, renchérissant de manière très sensible le coût du transport aérien, malgré les progrès importants réalisés en termes d’efficience des moteurs.

Le déclin des lignes aériennes intérieures est pour demain. L’organisation des transports aériens, va se structurer sur les liaisons internationales et intercontinentales autour de « hubs » à grosse activité, les passagers nationaux y étant acheminés par trains rapides.

Il est clair que les aéroports de province confrontés à une baisse d’activité vont disparaître.

Quel est leur avenir dans notre région ? Avec des bassins de vie encore significatifs et aujourd’hui plusieurs millions de passagers par an, Bordeaux (3,3 millions), Toulouse (6,3 millions) et Bilbao ont encore un avenir. Il n’en est pas du tout de même pour nos petits aéroports. Leur classement 2009 est le suivant :
BAB 18ème avec 1 011 589 passagers (1 028 000 en 2008)
Pau 20éme avec 691 037 passagers (817500 en 2008)
Tarbes/Lourdes 21éme avec 658 531 passagers (679 000 en 2008)

A ces trois aéroports il est nécessaire d’y ajouter celui du Pays Basque (Fontarrabie) où transitent un peu plus de 400000 passagers/an, mais ce dernier devrait décliner très rapidement au profit de l’aéroport de Bilbao qui enregistre près de 4 000 000 de passagers/an.

En fait les questions posées sont simples :

Quelle stratégie pour gérer le déclin ?

Quel sera l’ordre de disparition de nos trois aéroports ?

Aujourd’hui, les collectivités territoriales ont pris les commandes de l’aéroport de Pau (Syndicat Mixte Présidé par un Vice Président du Conseil Régional, Sénateur des Landes…) mais il n’y a pas de visibilité concernant la stratégie, et ce n’est pas l’équipement « tous temps » de l’aéroport qui peut rassurer…

Pour Tarbes, la gestion a été déléguée à une société privée, un développement incertain y est envisagé avec la construction d’un accueil d’avions d’affaire pour 1 Million d’euros et une activité de démantèlement d’avions. Mais Lourdes possède un atout de poids : la foi.

Les coûts associés à l’existence de cette offre sur trois sites proches ne doit pas être supportée par la collectivité sous prétexte de leadership régional égoïste. D’ailleurs la guerre actuelle des subventions des compagnies « low cost » est scandaleuse, elle n’est plus compatible avec un comportement responsable en matière de développement durable (Voir « Vol Ryanair 1.4 au départ de Pau, embarquement immédiat » AP janvier 2010).

Nos politiques font aujourd’hui payer au contribuable leur incapacité à gérer le présent, à préparer convenablement le futur.

Pourtant, avec l’ouverture d’un échangeur à Lescar, il sera plus rapide de parcourir Tarbes/Uzein que gare de Pau/aéroport de Pau (Là encore quelle incapacité de nos élus à mener un projet, en discussion depuis 25 ans, enfantin et peu coûteux : le doublement sur 2km de la RD 834 dans le prolongement de la Nord/Sud !) L’aéroport de Pau Tarbes Lourdes existe : il peut être à Uzein !

Le thème des aéroports a fait l’objet d’un rapport de la Cour des Comptes (Les aéroports français face aux mutations des transports aériens, juillet 2008). Ses constats étaient clairs :

« Les analyses menées par les juridictions financières ont néanmoins montré que la quasi totalité des aéroports décentralisés sont en déficit chronique. Ils ne traitent qu’un faible trafic et assurent le maintien de leur activité essentiellement grâce aux subventions des collectivités territoriales, en particulier pour ce qui concerne les investissements. » « Quant aux douze grands aéroports régionaux, ils sont pour la plupart tout juste en équilibre financier alors que le nombre de passagers accueillis devrait leur permettre de dégager des profits. »

Et la demande aux collectivités territoriales qui est de : « rationaliser et formaliser une stratégie de développement des aéroports décentralisés et des infrastructures associées » est toute aussi claire.

Il est urgent que les élus régionaux annoncent clairement leur stratégie à moyen et long terme pour l’aéroport de Pau.

En ont-ils une ? Rien n’est moins sûr !

Une réelle concertation est-elle possible entre ces trois aéroports de manière à limiter au mieux les conséquences pour les finances publiques ?

C’est la toute première question de base.

Faisons confiance à nos politiques pour ne pas traiter ce sujet, le contribuable paiera !

Quand les citoyens s’éveilleront…

par Daniel Sango