Pau – La vie rêvée des villes

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Pour ceux qui ne vont pas au centre ville, voilà ce qui leur est annoncé du côté des Halles. Une fois André Duchateau élu, Pau redevient : « La vie rêvée des villes », slogan favori d’un autre André.

Dès 2014, les palois sont beau, sveltes, alertes, bien habillés. Les cheveux gris disparaissent, les cannes aussi. Demain, la vie à Pau, c’est tout du bonheur ! Vivement l’an prochain…

N’est-elle pas belle cette nouvelle place paloise ? Seul semble y manquer un peu de verdure…

– par Bernard Boutin

PS :  Vous aurez surement remarqué, les nouvelles Halles ne sont pas présentées et pour cause… Tous les croquis, pointent vers le nord-est, vers la Médiathèque.

Quelques idées pour les municipales de Pau.

 

imagesLorsque nous aurons dépassé le niveau de la politique politicienne, le jeu des alliances, l’exercice des petites phrases. Lorsqu’enfin nous en aurons terminé avec  les déclarations d’intention vides de sens, les belles phrases langue de bois. Il restera aux candidats à taper dans le dur et à se commettre dans la définition d’un programme ou d’un projet pour Pau. Les sujets ne manquent pas.

 Soucieux de ne pas trop s’engager de façon concrète, les candidats déclarés ou seulement supposés n’abordent pas certains sujets. Il est vrai que c’est un peu tôt, les municipales n’auront lieu qu’en mars 2014. Pourtant à Pau, sans parler de la communauté d’agglomérations, certains sujets, parce qu’ils sont d’actualité ou qu’ils agitent le Landernau local, méritent d’être abordés.

 Les impôts locaux tout d’abord. Nous sommes une des villes de France où les prélèvements sont les plus élevés. Pau se situe sur le plan national au 116 ème  rang avec une taxe d’habitation de 22,48% et une taxe foncière de 25,10%. C‘est en tout cas la ville la plus chère de la CDA. Jamais jusqu’alors, les contribuables n’ont constaté que la pression fiscale à laquelle ils sont soumis, baissait. Alors ce serait faire preuve d’originalité et surtout de bon sens que de parvenir, pas seulement à une pause, mais à une diminution des taxes locales. Pour cela il faudra en premier lieu agir sur les frais de fonctionnement.

 Le bus-tram. Alternatives Pyrénées, sous la plume d’Oscar, s’est livrée à une longue analyse de ce projet. Il est certain que celle-ci fera référence et surtout que ce projet sera un enjeu important des prochains débats.

 Le Grand Prix Automobile de Pau. Peter auto vient d’annoncer qu’il abandonnait le Grand Prix de Pau et qu’il passait la main à l’ASAC. Il ne s’y retrouve plus financièrement. Le projet doit être revu dans un contexte économique incertain. Devant la difficulté à trouver des sponsors privés, la municipalité sera-t-elle davantage sollicitée ?

 Le déménagement du parc des Expositions. Christian Roussille, actuel président, arrive en fin de mandat. Depuis sa prise de fonctions, il clame que le parc des expositions doit s’installer ailleurs. Les bâtiments actuels sont anciens et ne répondent plus aux besoins des manifestations qui s’y déroulent. Des projets ont été évoqués avec un autre lieu d’implantation, puis, plus rien.

 Les halles. Pendant un temps nous avons entendu dire qu’il fallait rhabiller le bâtiment. Une réflexion à laquelle «  Alternatives Paloises » avait participé à sa façon, avait été engagée. Et puis là encore plus rien, silence sur le sujet.

 La réfection des voies de circulation. Tout indique que depuis plusieurs années l’entretien des chaussées de la ville de Pau n’a pas été assuré comme il devait l’être. Un gros retard a été pris, sera-t-il possible de le rattraper ?

 La caserne Pissard-Santarelli. Depuis 1999, la ville de Pau est propriétaire de cet espace de 22 hectares. A l’époque les bâtiments étaient en bon état, ils sont maintenant en ruine. Les gens du voyage s’y sont installés. Y-a-t-il un projet ?

 La friche industrielle du quartier de la gare. Depuis le boulevard des Pyrénées, le paysage est pollué par cette friche. Un véritable handicap pour le classement par l’UNESCO. On a, par le passé, entendu dire qu’il fallait faire quelque chose.  Oui, mais quoi ?

 Pau est une ville où les dépenses de prestige ont été privilégiées. Le Zénith, le Palais des Sports, le Jaï Alaï, le Palais Beaumont, le stade d’Eaux-Vives;  sont-ils utilisés comme ils devraient l’être et ne sont-ils pas surdimensionnés ?

 Quelques idées, quelques sujets, mais il en existe bien d’autres. Le rôle des politiques est de définir les priorités.

 

                                                                                               Pau, le 11 septembre 2013

                                                                                               Par Joël BRAUD

Pau, le Bus-Tram avance.

 

imgresDébut 2012, une première plaquette éditée par la mairie de Pau était venue nous vanter les mérites du bus-tram. Une nouvelle publication vient en remettre une couche. Entre ces deux dates quelques modifications.

 Il est bien évident, à la lecture de ces deux plaquettes, que la municipalité veut nous vendre absolument ce projet qui est par ailleurs appelé «  le Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) ». La première ligne d’un ensemble de quatre, reliera l’hôpital à la gare. Rien de nouveau non plus sur l’itinéraire qui sera suivi. Une seule modification qui résulte peut-être de la concertation organisée d’avril à juin 2012, le nombre des stations passera de 14 à 16.

 Mais  certaines imprécisions demeurent encore à ce jour, à propos du financement. Début 2012, le coût de l’opération était chiffré à 60 millions d’euros, il passe aujourd’hui à 64 millions. Une inflation de 6,25% en un an. Quatre millions supplémentaires pour financer deux stations, cela fait cher de la station. Si la subvention de l’Etat, à travers le Grenelle de l’environnement reste identique, 5,4 millions d’euros, on ne nous parle plus de l’engagement du Conseil Général à hauteur d’un million. Un simple oubli sans doute.

 Et puis quelle suite a été réservée au dossier de subvention par l’Europe ? Pas de réponse à ce sujet. Une autre imprécision demeure et elle est de taille, c’est la partie financée par le Versement Transport qui résulte de la taxe versée par tous les organismes employant plus de dix salariés.

 Contribuable de l’agglomération paloise, rassure-toi, il  a été affirmé et même écrit que « Cette opération reste neutre pour les usagers et contribuables de l’agglomération paloise. Les impôts sur les ménages ou le prix du billet ne seront pas augmentés du fait du Bus-Tram ».

 La fin des travaux est toujours programmée pour 2016.  Ne restent que les parkings relais qui, eux, auraient dû être bien avancés.

                                                                                               Pau, le 21 août 2013

 

                                                                                               Par Joël BRAUD

Evénements de l’été.

 

imgresComme tous les ans certains faits divers de notre département revêtent une importance particulière en raison principalement de l’assoupissement de l’été. Cette année trois de ceux-ci ont retenu mon attention. Réflexions à leur sujet.

 Les gens du voyage.

Le premier d’entre eux est l’occupation sans droit ni titre par des gens du voyage, d’un terrain à Saint Jean de Luz. Me trouvant moi-même dans cette ville fin juillet, j’ai pu mesurer le désordre provoqué lorsque ceux-ci, venant de se faire expulser de leur lieu d’implantation, et par représailles, ont décidé de bloquer la circulation. Une belle pagaille que les estivants ont dû subir. Par la suite leurs arguments ont fait apparaître la mauvaise foi de prétendues victimes ou de ceux qui s’affichent comme tels. J’avais, à ce propos, écrit un article dans feue « alternatives paloises », le 25 juillet 2010. Il est regrettablement toujours d’actualité. Les forces de l’ordre sont  aussi démunies face à ces transhumances au prétexte religieux. En réalité, si je me fie à mon expérience, il n’existe aucune solution pour empêcher l’installation sauvage de 200 ou 300 caravanes un dimanche. Nos politiques auront beau nous dire qu’ils vont légiférer sur le sujet, la solution n’est pas prête d’être trouvée parce qu’à l’évidence, il s’agit d’un problème de société.

 Le docteur Nicolas Bonnemaison.

Le parquet de Bayonne vient de requérir le renvoi devant la cour d’assises des Pyrénées Atlantiques du docteur Bonnemmaison pour huit cas d’administration à personnes vulnérables de substances de nature à provoquer la mort. Cette position du parquet était prévisible, elle reste soumise à l’avis des juges d’instruction. Déjà les avocats sont sur les starting-blocks et nous promettent un débat sur l’euthanasie. La justice  a pour mission de dire le droit et ne peut décider d’une peine qu’en fonction des lois existantes même si elle sait adapter la peine face à un sujet de cette envergure. Mais ce qui retient mon attention est la déclaration faite sur ce sujet, par Michèle Delaunay, Ministre déléguée aux personnes âgées,  au journal télévisé régional (le 12 août 2013). Après avoir dit et redit qu’un ministre du gouvernement ne peut se prononcer sur une affaire dont la justice est saisie, elle a affirmé, en sa qualité de médecin, que le docteur Bonnemaison n’avait pas agi intentionnellement. De qui se moque-telle ? Pour qu’une infraction soit constituée au pénal, il faut que l’élément intentionnel soit établi. Déclarer que cet élément est absent, revient à dire que l’infraction est inexistante. C’est ça ne pas interférer sur le rôle de la justice ?

 Le bus-Tram.

Hier matin, dans ma boîte aux lettres une publication de la mairie intitulée : «Le Bus-Tram, accélérateur du développement urbain ». Cela ressemble à une publicité sans en être une, pourtant il s’agit de convaincre du bien fondé d’un projet déjà décidé. Notre Martine Lignières-Cassou n’hésite pas sur les termes et parle d’ «une véritable révolution urbaine (qui) est en marche pour une ville plus accessible et plus facile à vivre, pour un territoire qui respire ! » Excusez du peu. André Duchateau chiffre le projet à 64 millions d’euros (sauf dépassement) en précisant que le Bus-Tram Pau Porte des Pyrénées est l’un des moins chers de France. Alors allons-y. Mais qui va payer ? Sont-ce les recettes du Syndicat mixte des transports urbains alimentées par la taxe « Versement Transport » ? Ou sont-ce les contribuables palois déjà fortement pressurés ? Maigre consolation, sur les 64 millions d’euros l’Etat versera 5,4 millions. Pourvu que cette ligne n’aille pas empiéter sur la coulée verte de Dufau-Tourasse.

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai du mal à me départir d’un certain scepticisme.

Allez, je retourne à ma torpeur estivale.

                                                                                               Pau, le 13 août 2013

                                                                                               Par Joël BRAUD

Bus en site propre, on roule sur l’or!

busCa y est , c’est parti, le dossier de maîtrise d’œuvre pour le projet de la première ligne en site propre est paru. La longue période de concertation avec la population a bien été mise à profit : rien n’a été changé, sauf l’addition. 

Cette première ligne Hôpital / Gare empruntera en gros l’itinéraire prévu : Hôpital, Av du Loup, Bld de la Paix, Allées Catherine de Bourbon, rue Carnot, Halles, (le retour s’effectuant par la rue Cassin et les Alliés) Despourrins, Jean Monnet, Gambetta, Daran, Gare. La stupidité sera totale dans le Nord, il n’y aura plus qu’une seule voie étroite pour les voitures tout au long des Allées Catherine de Bourbon. Ceci complété par les sens uniques (obligatoires) pour l’accès aux Halles.

Ce qui est grave, c’est que cette partie Nord va coûter les yeux de la tête pour un bénéfice …négatif !

Il était tellement facile et si peu coûteux de ne pas faire de site propre au delà de l’Université puisque de toute façon il n’y a pas d’embouteillage le long des Allées. Ceci aurait diminué de plus de moitié la longueur du réaménagement des voies sans aucun inconvénient pour les bus, sans aucun inconvénient non plus pour les automobilistes et avec une diminution considérable des coûts.

Mais pourquoi faire bien et pas cher puisque l’on peut faire très cher et embêter tout le monde ! « Il était une fois la révolution » AP du 15/02/2010)

Dans le monde &quot ;normal&quot ;, on fait les investissements au plus près du besoin. Les professionnels connaissent l’impact extrêmement négatif pour l’économie d’un projet, d’un investissement fait trop tôt. Ici pas de souci, le contribuable paiera !

Les travaux sont prévus se finir fin 2015, disons donc 2016… Pas mal pour la première partie…

Ah c’est vrai, et les parkings ? Il faudra attendre encore pour voir les automobilistes les utiliser : ce sera pour plus tard ! On voit apparaître dans un fond de document que la ligne 1 serait prolongée par un Y vers le Zénith et l’hippodrome où se situerait le parking tant espéré… Ce sera donc vers 2018 ? D’ici là, seul les touristes et les résidents continueront à fréquenter le centre historique. On rappelle que tout ceci est approuvé par la CDAPP depuis 2002 (« La politique c’est à n’y rien comprendre » ; AP du 3 août 2009).

Il faudra donc 15 ans à nos politiques locaux pour mener a bien une petite partie du projet, la première ligne avec un parking…

Côté finance, on roule sur l’or !

Pour la ligne en site propre : 45 M€ auquel il faut rajouter l’aménagement de la place de la République (10 M€) et de la place d’Espagne (2,5 M€), et la modification des accès du parking République (3,66 M€)

Soit plus de 61 M€ pour aménager 5 km de ligne (même pas puisque au départ et à l’arrivée vers la gare il n’y a pas de site propre) et empêcher les automobilistes d’accéder au centre ville…

Et encore, il s’agit là d’un budget prévisionnel donc une estimation à destination du futur maître d’œuvre qui se chargera de proposer, lui, le budget estimé, et arrivera à un prévisionnel du projet autour de 70 ou 80 M€, quant au coût final réel, …

Ce document demande également une étude sur l’embryon de deuxième ligne en site propre, vers l’ouest, route de Bayonne. On y confirme donc que le nœud du réseau se situera bien aux Halles, lieu parfaitement choisi puisque le plus inaccessible de l’agglomération…

L’embryon de ligne, supprimera la circulation automobile rue d’Orléans, puis descente vers la route de Bayonne avec deux variantes, Place Grammont rue d’Etigny (deux voies) ou rue du 18éme RI et d’Etigny avec une voie chacune.

Qu’on se rassure, les Halles resteront accessibles à dos d’âne, comme dans la médina de Fés…

Il faut aussi s’étonner que cet investissement énorme pour un projet basé sur un réseau mal positionné et partiellement inutile soit accepté par l’ensembles des communes de la Communauté, puisqu’il n’apporte pas grand chose aux habitants de ces communes, la totalité des investissements étant fait une fois de plus sur la ville de Pau, pour les habitants de Pau.

Messieurs les Maires de la communauté, comment allez vous expliquer à vos administrés qu’ils ne cessent de payer des notes salées pour des investissements qui ne sont fait que sur Pau ?

Une Communauté d’Agglomération ne peut fonctionner harmonieusement que dans l’équité.

par Daniel SANGO