Lorsque nous aurons dépassé le niveau de la politique politicienne, le jeu des alliances, l’exercice des petites phrases. Lorsqu’enfin nous en aurons terminé avec les déclarations d’intention vides de sens, les belles phrases langue de bois. Il restera aux candidats à taper dans le dur et à se commettre dans la définition d’un programme ou d’un projet pour Pau. Les sujets ne manquent pas.
Soucieux de ne pas trop s’engager de façon concrète, les candidats déclarés ou seulement supposés n’abordent pas certains sujets. Il est vrai que c’est un peu tôt, les municipales n’auront lieu qu’en mars 2014. Pourtant à Pau, sans parler de la communauté d’agglomérations, certains sujets, parce qu’ils sont d’actualité ou qu’ils agitent le Landernau local, méritent d’être abordés.
Les impôts locaux tout d’abord. Nous sommes une des villes de France où les prélèvements sont les plus élevés. Pau se situe sur le plan national au 116 ème rang avec une taxe d’habitation de 22,48% et une taxe foncière de 25,10%. C‘est en tout cas la ville la plus chère de la CDA. Jamais jusqu’alors, les contribuables n’ont constaté que la pression fiscale à laquelle ils sont soumis, baissait. Alors ce serait faire preuve d’originalité et surtout de bon sens que de parvenir, pas seulement à une pause, mais à une diminution des taxes locales. Pour cela il faudra en premier lieu agir sur les frais de fonctionnement.
Le bus-tram. Alternatives Pyrénées, sous la plume d’Oscar, s’est livrée à une longue analyse de ce projet. Il est certain que celle-ci fera référence et surtout que ce projet sera un enjeu important des prochains débats.
Le Grand Prix Automobile de Pau. Peter auto vient d’annoncer qu’il abandonnait le Grand Prix de Pau et qu’il passait la main à l’ASAC. Il ne s’y retrouve plus financièrement. Le projet doit être revu dans un contexte économique incertain. Devant la difficulté à trouver des sponsors privés, la municipalité sera-t-elle davantage sollicitée ?
Le déménagement du parc des Expositions. Christian Roussille, actuel président, arrive en fin de mandat. Depuis sa prise de fonctions, il clame que le parc des expositions doit s’installer ailleurs. Les bâtiments actuels sont anciens et ne répondent plus aux besoins des manifestations qui s’y déroulent. Des projets ont été évoqués avec un autre lieu d’implantation, puis, plus rien.
Les halles. Pendant un temps nous avons entendu dire qu’il fallait rhabiller le bâtiment. Une réflexion à laquelle « Alternatives Paloises » avait participé à sa façon, avait été engagée. Et puis là encore plus rien, silence sur le sujet.
La réfection des voies de circulation. Tout indique que depuis plusieurs années l’entretien des chaussées de la ville de Pau n’a pas été assuré comme il devait l’être. Un gros retard a été pris, sera-t-il possible de le rattraper ?
La caserne Pissard-Santarelli. Depuis 1999, la ville de Pau est propriétaire de cet espace de 22 hectares. A l’époque les bâtiments étaient en bon état, ils sont maintenant en ruine. Les gens du voyage s’y sont installés. Y-a-t-il un projet ?
La friche industrielle du quartier de la gare. Depuis le boulevard des Pyrénées, le paysage est pollué par cette friche. Un véritable handicap pour le classement par l’UNESCO. On a, par le passé, entendu dire qu’il fallait faire quelque chose. Oui, mais quoi ?
Pau est une ville où les dépenses de prestige ont été privilégiées. Le Zénith, le Palais des Sports, le Jaï Alaï, le Palais Beaumont, le stade d’Eaux-Vives; sont-ils utilisés comme ils devraient l’être et ne sont-ils pas surdimensionnés ?
Quelques idées, quelques sujets, mais il en existe bien d’autres. Le rôle des politiques est de définir les priorités.
Pau, le 11 septembre 2013
Par Joël BRAUD