Trois candidats dans les Pyrénées Atlantiques

imagesDécidément l’élection à la présidence de la République française, n’en finit pas d’agiter certains esprits. Pourtant il reste encore quatorze mois avant cette échéance, mais les primaires sont beaucoup plus proches et chacun est soucieux de se placer. Qui sont ces trois candidats et surtout quelles sont leurs réelles et inavouées motivations ?

Ces jours-ci, Jean Lassalle, 60 ans, célèbre député béarnais, vient de laisser entendre à sa manière qu’il n’excluait pas de présenter sa candidature. A sa manière, car comme il le fait sur nombre de sujets, il sait manier une affirmation tout en laissant entendre que son contraire n’est pas à exclure. Il est donc candidat à l’élection présidentielle avec cette particularité qu’il n’est pas question pour lui d’attendre une primaire de son parti, le Modem. Il agit ainsi en free-lance à la manière de Marcel Barbu (mais qui se souvient ?). Sur la question de savoir quelle est sa vraie motivation on ne pourra obtenir de réponse. Il a fait le tour de France et a touché du doigt le désarroi du bon peuple, mais cela ne suffit pas à faire un programme. Alors il faut se souvenir qu’au moment de l’élection régionale, il avait fait connaître son souhait d’être tête de liste de la droite. Cependant, par la volonté de Alain Juppé, c’est Virginie Calmels qui avait assumé ce rôle. Et si en se présentant, Jean Lassalle souhaitait avant tout s’opposer à Alain Juppé, une vengeance en quelque sorte…

L’autre candidat, sous condition certes, est François Bayrou, 64 ans. Lui a maintenant une certaine expérience de l’exercice. La particularité est que, s’il se présente, il le fera en même temps que Jean Lassalle qui est du même parti politique que lui. Tout ça serait bien curieux, rien n’est impossible en politique même pas les extravagances les plus inattendues. François Bayrou, soutient Juppé, il l’a fait savoir, et dans l’hypothèse où le maire de Bordeaux ne gagnerait pas les primaires et où ce serait Sarkozy qui recevrait l’investiture du parti Les Républicains, le maire de Pau entrerait dans l’arène. Pourquoi ? Certainement parce qu’il a comme une dent, ou plutôt une mâchoire, contre l’ex président de la République. En se plaçant sur la ligne de départ, il sait pouvoir prendre des voix à ce dernier. On ne peut exclure qu’en même temps il cherche une reconnaissance qui pourrait revêtir la forme d’une entrée dans un gouvernement.

Et puis, toujours à droite, vient de pointer le bout de son nez cette autre habitante des Pyrénées Atlantiques, il s’agit de Michèle Alliot-Marie, 69 ans. C’est vrai qu’elle a un passé politique bien rempli. L’ancienne ministre reste la seule femme à avoir, dans le passé, dirigé les principaux ministères régaliens. Elle est actuellement présidente départementale du parti Les Républicains dans les Pyrénées Atlantiques. Là encore on peut s’interroger sur ce qui la motive. Et si c’était elle la seule femme de la primaire ? Il faut bien penser à la parité. Il est aussi établi, selon un de ses proches qui la soutient, qu’elle déteste Juppé et pourrait par ce moyen, vouloir lui faire de l’ombre.

Ne cherchez pas l’intérêt général ; la remise à l’ordre du jour de certaines réformes indispensables au redressement de notre pays est absente de ces intentions politiciennes. Le moteur est la rancœur et l’ambition personnelle.

Pau, le 7 mars 2016
par Joël Braud

Elections européennes, c’est bien compliqué !

 

imagesLe 25 mai, nous serons appelés à élire les députés au Parlement européen. Entre considérations politiques françaises et choix européens, les électeurs vont avoir bien du mal à choisir. D’autant que les règles sont bien particulières. Essayons d’y voir plus clair, si cela est possible.

 Bien sûr il faudra parler de l’Europe, de son poids dans la conduite des affaires nationales, de son évolution. Mais il ne faudra pas oublier que jusqu’alors ce vote a surtout été un vote contestataire. Les Français sont ainsi, ils râlent chaque fois que l’occasion leur en est donnée.

 Pour ces élections, qui conduiront au parlement européen, non pas 766 députés mais 751, (une baisse significative !) la France est divisée en huit circonscriptions dites interrégionales.

Chacune d’elles, en raison du volume de sa population élira entre 3 et 15 députés européens. La circonscription interrégionale Sud-ouest enverra au parlement européen 10 députés tandis que celle Iles de France/étranger en enverra 15. Il s’agit d’un scrutin de liste à la proportionnelle. Pour que des candidats d’une liste soient élus il faut que la liste obtienne un minimum de 5% des voix.

 Mais là où cela se complique c’est qu’il n’y a pas moins de 25 listes présentes et 500 candidats. Il n’y a qu’à voir les tableaux d’affichage à proximité des bureaux de vote pour le savoir. Outre les compositions  politiques traditionnelles telles que le PS, l’UMP, l’UDI-MODEM, Front de Gauche, Debout la République, le FN, se présente un certain nombre de listes conduites par des inconnus sous des appellations tout aussi nouvelles.

 Allez parce que cela tourne à la farce voici les vingt-cinq listes (je n’ai pas pu résister):

1-     Parti fédéraliste européen – Faïrouz HONDEMA-MOKRANE

2-     Lutte ouvrière – Sandra TORREMOCHA

3-     Euskadi Europan – Jean TELECHEA

4-     Pour une France royale au cœur de l’Europe – Gaël COUROSSE

5-     Bleu Marine, oui à la France, non à l’Europe – Louis ALLIOT

6-     UDI-MODEM, les européens – Robert Rochefort

7-     Nous citoyens – Philippe MARTY

8-     Programme libertaires pour une Europe exemplaire contre le sexisme et la précarité – Nicole PRADALIER

9-     Front de gauche – Jean-Luc MELANCHON

10-  Europe citoyenne – Marie-Jeanne HUSSET

11-  SO Pirate – Eric MAHUET

12-  Pour une Europe des travailleurs et des peuples, envoyons valser l’austérité et le gouvernement – Philippe POUTOU

13-  Choisir notre Europe (PS = PRG) Virginie ROZIERE

14-  Europe Ecologie – José BOVE

15-  Pour la France, agir en Europe (UMP) Michèle ALLIOT-MARIE

16-  Nouvelle donne – Joseph BOUSSION

17-  Citoyens du vote blanc – Francis LENNE

18-  Féministes pour une Europe solidaire – Anne NEGRE

19-  UPR Sud-ouest (Union Populaire Républicaine) Régis CHAMAGNE

20-  Démocratie réelle – Sami GHAZOUANE

21-  Force vie (mouvement de Christine BOUTIN) – Jean-Claude MARTINEZ

22-  Debout la France, ni système, ni extrême (Débout la République) Pascal LESELLIER

23-  Espéranto langue commune équitable pour l’Europe – Monique JUY

24-  Liste antiremplaciste, non au grand remplacement – Renaud CAMUS

25-  Occitanie, pour l’Europe des peuples – Martine GROS

 Lorsqu’on lit cela on se demande s’il ne faudra pas une loi pour empêcher les fantaisistes de venir polluer notre vie démocratique, car quel électeur va s’y retrouver dans ce fatras de bonnes intentions pour certaines aussi originales qu’utopistes ? On s’étonnera ensuite d’une forte abstention.  Enfin on est tenté de dire : « Après-tout, ce n’est que l’Europe ».

 Mais en réalité ce vote revêt un caractère important, la vraie question est de savoir si l’Europe doit être une puissance munie de tous les attributs d’un pouvoir politique étendu, ou un espace de libre circulation des produits, des entreprises, des capitaux, des hommes et des idées. Ces élections du 25 mai prochain apporteront-elles une réponse ?

 

                                                                                               Pau, le 15 mai 2014

                                                                                                  par Joël BRAUD

 

            

Le bal des judas

1762778095Plus qu’un climat délétère, la campagne municipale à PAU nous offre ce que l’être humain peut avoir de plus abject pour conquérir le pouvoir. Tout y est. Une ancienne élue du parti socialiste qui, trahissant ses électeurs, a, il y a quelques années, fait basculer le conseil général de gauche à droite, non sans récompense bien sûr, et se retrouve aujourd’hui à côté de membres de l’UMP qu’elle n’a jamais portés dans son cœur.

Et de leur côté ces derniers qui, comme ESAÜ perdant son droit d’aînesse pour une soupe de lentilles, viennent se nourrir dans la main de celui qui a trahi leur « père », préférant perdre leur âme dans l’espoir d’une douceur qui aura très vite un goût amer, car ils cèdent à un hold-up qui va tout simplement faire disparaître à PAU ce qui restait de leur mouvement, déboussolant ses militants et ses électeurs.

Et puis, il y a ceux qui ont collaboré avec la « maire sortante » et deviennent les adversaires de leurs anciens amis en même temps qu’ils deviennent les amis de leurs anciens adversaires. Et aussi ceux qui se couvrent d’honneurs ou de postes rémunérateurs , voire des deux, pour prix d’une trahison. Ils se reconnaîtront tous .Mais peuvent-ils encore se regarder dans leurs miroirs et surtout nous regarder en face. Il y a tout parce qu’à PAU tout est possible. Notre ville n’a-t-elle pas donné le trône d’un pays catholique à un protestant et celui d’un pays protestant (la Suède) à un catholique !

Mais il y a encore des gens honnêtes et ils sont, heureusement, les plus nombreux.

– par Pierre ESPOSITO
Porte-parole de PAU BLEU MARINE.

Comment réussir en politique?

2251444319   Le feuilleton tragi-comique des municipales bat son plein, et depuis quelques semaines c’est le PS qui fait la une des journaux locaux. Il faut dire que du côté du candidat Habib ça déménage!

Louis de Fontenelle, sympathique secrétaire de la section du PS de Pau se confie sur la dénonciation par David Habib de l’accord avec André Duchateau dans Sud Ouest du 6 janvier. Dans le souci de donner un meilleur éclairage à ses propos, les morceaux choisis ont été placés dans un ordre différent de celui de SO:

« J’ai cru à cet accord et je l’ai défendu. Je n’étais pas le seul. »

 « Je trouve qu’on crève des petites magouilles politiques, des promesses non tenues. Voilà la crise politique. Les gens ne nous font plus confiance. Depuis combien d’années le PS parle de rénovation ? Les décisions se prennent à Paris, dans l’entre-soi. »

 « Dans la procédure d’investiture entre André Duchateau et David Habib, j’ai trouvé Solférino trop interventionniste. J’ai eu le sentiment que les dés étaient pipés dès le départ. Je n’ai pas supporté non plus qu’on me tape gentiment dans le dos en me disant de faire attention à mon avenir au sein du parti. »

 « Tout cela m’a fait réfléchir sur le sens de l’engagement politique, la loyauté, l’exemplarité et le courage. »

 « On a l’impression que pour réussir en politique, il faut d’abord se transformer soi-même. »

 « Pour gagner en mars, la gauche doit se rassembler. Je serai dans la campagne dès lundi, sans aucune hésitation »

 « On ne peut pas rester des militants godillots. »

La question reste posée: va-t-il réussir en politique?

par Daniel Sango