Rencontre avec Olivier Razemon

Journaliste indépendant qui travaille pour le journal « Le Monde », Olivier Razemon est l’auteur d’un livre intitulé : « Comment la France a tué ses villes » (éditions rue de l’Échiquier). Le mercredi 26 septembre 2018, il faisait un exposé et partageait ses réflexions sur ce sujet bien présent à Pau : la mort du petit commerce dans les centres des villes.

De nombreuses villes sont concernées, qu’elles soient riches (comme Aix-Les-Bains) ou pas. Il s’agit d’une sorte d’épidémie qui s’aggrave. Les petites et moyennes villes sont les plus touchées. Le taux des logements vides devient de plus en plus important, à Pau, ce taux est de 25%. Dire que cela est fonction des revenus, n’est qu’en partie vrai. Il faut cependant reconnaître que les revenus médians de ces villes sont inférieurs à ceux des habitants des communes environnantes. Il y a énormément de services publics qui quittent les centres des villes. Il faut prendre en compte également l’étalement urbain. A Pau par exemple, on perd des habitants tandis que dans le reste du département on en gagne.

D’une manière générale les transports publics sont bien organisés et desservent correctement les villes. A ce propos on constate que sur le plan national le taux recettes sur dépenses de ces transports est en moyenne de 18%. A Pau il est de 17%. Petit calcul, pour le ramener à 100%, il faudrait fixer le prix du trajet à 6 euros pour celui qui recharge sa carte d’abonnement ou à 9 euros pour celui qui achète son ticket en montant dans le bus.

On construit des villes en dehors des villes ce qui se concrétise par l’existence de centres commerciaux de plus en plus grands. Les raisons de créer ces nouveaux centres sont nombreuses. Alors il faut bien savoir dans quelle ville on veut vivre aujourd’hui. Développer les commerces dans l’hypercentre suppose que l’on raccourcisse de moitié le temps de livraison et cela implique l’augmentation du nombre des entrepôts. Ces constatations se retrouvent dans d’autres pays mais de façon moins marquée qu’en France.

Le gouvernement a décidé de consacrer 5 milliards d’euros pour redynamiser et accroître l’attractivité des centres des villes dont celui de Pau. Mais au delà de ce financement, il existe d’autres moyens pour que les pas-de-porte ouvrent à nouveau. Cette recette porte un nom, fiscalité. Il s’agirait alors de taxer les vitrines vides, taxer les friches commerciales et enfin taxer les parkings de la périphérie. Comme cela paraît simple… Il suffit de faire davantage payer le contribuable, on n’en sort pas !

Par ailleurs l’impact réel des grandes surfaces sur l’emploi n’est pas démontré. On crée des emplois certes, mais on oublie souvent, en disant cela, de chiffrer les emplois détruits par la fermeture des petits commerces du centre de la ville. Enfin parmi les préconisations, il faut que les commerçants fassent un effort de communication, certains ne sont même pas sur internet. Un commerce doit être et demeurer un lieu où l’on se parle où l’on se rencontre. Pourquoi ne pas uniformiser le prix des parkings. ? Enfin il faut « magnifier» les transports publics.

Donc voilà pour la présentation d’Olivier Razemon. Vient ensuite la discussion à laquelle participe Jean-Paul Brin premier maire adjoint de la ville. Il se dit cent fois d’accord et précise que le développement d’une ville ne peut se considérer que d’une manière globale. Il existe des plans locaux d’urbanisme intercommunaux. L’hypercentre doit être classé en zone prioritaire.

Pour ce qui concerne les déplacements, l’élu considère que la gratuité des transports en commun est une utopie car cela a un coût. Et il reconnaît que les tarifs de ces transports à Pau ont été légèrement augmentés. Une légèreté qui pèse lourd dans la poche de l’usager (voir mon dernier article sur la gratuité des transports). Pour lui cette gratuité n’a pas démontré dans les villes qui l’ont adoptée, une plus grande fréquentation des centres des villes. Pourtant ce n’est pas ce qui ressort des évaluations faites à Niort par exemple. Il admet cependant que les transports en commun ne sont pas le réflexe basique des habitants de Pau. Il affirme que toutes les études convergent pour démontrer que le BHNS créera une envie d’utiliser cette forme de transport. On verra…

Il réagit également à cette remarque faite sur l’uniformisation des tarifs des parkings. Ces tarifs sont dégressifs et fragmentés selon qu’il s’agit de parkings en surface ou souterrains.

Enfin, il reconnaît que le centre de la ville de Pau comporte 800 logements vacants. A une observation d’une représentante des commerçants de Pau disant que les pas-de-porte vacants n’ont pas diminué en nombre, il balaie l’argument d’un revers de manche en disant que ces chiffres ne sont pas fiables. Sa façon à lui de concevoir le dialogue.

Pau, le 3 octobre 2018

par Joël Braud

Pau en quelques chiffres

Dans l’un de ses récents articles, « Bayrou maquille Pau » paru dans les colonnes de Alternatives Pyrénées, le 24 juin 2018, Daniel Sango dresse une image peu reluisante de la situation actuelle de notre ville. Il existe de nombreuses statistiques pour matérialiser ses propos.

En tout premier lieu, ce n’est pas un scoop, la population de Pau est en baisse de façon que certains jugeront importante et significative. En 2007, au plus haut, la ville de Pau aurait compté 84 978 habitants selon l’INSEE. Bien que ce chiffre soit actuellement contesté par ceux qui disent qu’il y avait en réalité entre 80 500 et 81 000 habitants à cette date, il faut bien admettre que la population a baissé si l’on s’en tient au recensement de 2015 : 77 215 habitants. Alors moins 7 700 habitants ou moins 3 200 habitants, le débat reste ouvert. Cependant ce qui reste significatif est une tendance régulière à la baisse.

Autre chiffre également significatif, le taux des logements vacants de la ville. Toujours selon l’INSEE, il se situait en 2015 (nous ne disposons pas de chiffres plus récents) à 15% de l’ensemble des logements. Ce chiffre est considéré comme élevé surtout lorsqu’on le rapporte à la moyenne nationale qui est de 7,9% et à la moyenne régionale qui est de 8,5%. Comme le dit Daniel Sango : « …les logements ne correspondent plus aux souhaits des habitants […] La classe moyenne l’a (le centre ville) quitté… ».

L’opposition a récemment établi, avec l’aide d’un huissier, l’état des commerces du centre ville. Le nombre des pas-de-porte en déshérence est impressionnant. Les chiffres ainsi fournis sont évidemment contestés par la majorité. Alors au delà de la bataille des chiffres que chacun pourra utiliser à sa guise, entre les commerces qui existent et ceux qui vont bientôt s’implanter, il reste une certitude : lorsqu’on marche dans les rues de Pau le spectacle de ces vitrines vides, « à louer » ou « à vendre » saute aux yeux. Cette même opposition évoque la situation antérieure à 2014 et précise, qu’à cette époque, il n’y avait que 2 commerces fermés rue Serviez, aucun au Palais des Pyrénées, 4 rue Louis Barthou et Henri IV, 4 rue Joffre. Ne parlons pas du centre Bosquet où, après la réintégration de son implantation initiale par les Nouvelles Galeries, il ne restera pas grand chose.

On rétorquera avec raison que bon nombre de villes de la même importance que Pau connaissent une situation comparable. Mais lorsque l’on sait que le motif le plus réel de la fermeture des commerces des centre ville est l’extension des zones commerciales en périphérie, il faut bien s’interroger pour savoir qui autorise ces extensions. Ce sont évidemment les politiques qui délivrent des permis de construire. Ainsi dans l’agglomération paloise, on a vu s’agrandir les galeries marchandes, de Leclerc (Tempo), et de Carrefour. On a vu se créer des zones sur la route de Tarbes. On a vu fleurir des drives (Auchan). Ces extension ou créations sont estimées à plus de 10 000 m². Mais ce n’est pas fini, une zac à proximité de l’hippodrome est en train de voir le jour, on pourrait parler également du futur casino. Ces projets dont il serait ici fastidieux de fournir la liste sont estimés à une surface de 10 000 m². Alors messieurs les politiques, qui est responsable de la désertification du centre ville ?

Et pour clôturer cette énumération, lorsqu’on nous dit que les impôts locaux baissent, malgré une bonne volonté pour le croire, il faut se rendre à l’évidence. Pour ce qui me concerne, lorsque je fais le cumul de la taxe d’habitation et de la taxe foncière, je constate que sur les cinq dernières années ce que je dois payer a augmenté de 3,5%. Dans le même temps l’inflation n’a été que de 1,74%. Ne parlons pas de l’augmentation du prix de l’utilisation des transports en commun, cela a déjà été dit dans ces colonnes.

Alors que faire ? Faut-il se résigner et dire que cette évolution est dans la nature des chose, que tout ce qui se passe à Pau est inéluctable ? La principale préoccupation est certainement de vouloir réanimer le centre ville en facilitant son accès. Le BHNS apportera peut-être une réponse mais pas autant que déclaré. La gratuité des transports au moins pourrait être envisagée de façon périodique, en fin de semaine par exemple. Il existe une possibilité importante de stationnement du côté de la gare SNCF, (à proximité de ce qui était le SERNAM) avec un funiculaire plus adapté. Les économies seraient en partie possibles en abandonnant ce curieux projet d’une salle de spectacle au Foirail et en économisant sur les frais du Grand Prix.

Lorsque l’on écoute les commerçants du centre ville de Pau on ne peut que constater leur désarroi, leur situation est difficile et, de ce fait, l’image de notre ville en pâtit.

Pau, le 3 juillet 2018

par Joël BRAUD

crédit image : techniques-ingenieur.fr

Participation au débat sur «Comment la France a tué ses villes ?

cid_b20c56fc-918c-4802-82a9-52268bcbbd16homeDernièrement, M. J.Braud nous signalait la parution prochaine d’un livre écrit par Olivier Razemon et intitulé : «Comment la France a tué ses villes».

Cette évocation me suggère quelques remarques.

Le constat et les propositions, évoqués dans le texte de présentation du livre, me semblent tout à fait pertinents. Le livre sera intéressant à consulter mais le sujet a été de nombreuses fois débattu soit dans la presse, dans les livres d’auteurs et sur les réseaux sociaux. La politique s’en mêle, et c’est normal, mais elle y réussit avec plus ou moins de succès ; cela dépend de beaucoup de paramètres : le choix et la volonté politique, mais aussi l’histoire et les particularités régionales.

Je me permettrai toute fois de compléter en étendant le problème à de très nombreux villages ; l’État, par sa politique, de droite comme de gauche, a favorisé le désertification rurale ; la France profonde se vide encore plus que le centre des villes ou même souvent est déjà vidée des commerces de proximité, des écoles, des lieux de santé, des gendarmeries,…; les maisons se dégradent sans possibilité pour les propriétaires de faire des réparations ; celles qui sont vides n’ont pas de locataires, on comprend pourquoi ; elles sont sans valeur; comme les feuilles mortes, elles se ramassent à la pelle ( du démolisseur !) ! C’est la désertification à laquelle doivent faire face les quelques irrésistibles gaulois et gauloises, pas tous celtiques et d’origine germanique d’ailleurs ; âgés, ils n’ont pas les moyens de se loger dans la villes ; il reste, pour combien de temps encore, des agriculteurs ou éleveurs, en voie, eux aussi, de disparition.

La situation est autrement plus dramatique, humainement parlant, que pour les villes moyennes évoquées ; peu de gens de la ville s’en émeuvent !

Les magasins  Intermarché, après des calculs savants, se sont implantés dans des endroits permettant le regroupement d’acheteurs périphériques potentiels ayant des voitures ; ce sont eux qui, depuis longtemps, ont contribué, comme en ville, à vider la partie viscérale du village, à multiplier et allonger les déplacements en voitures, causes d’accidents sur des routes devenues inadaptées et dangereuses. Il reste, suivant la volonté et le dynamisme des maires, la création d’activités ludiques, théâtrales, sportives, associatives…pour entretenir épisodiquement un peu de vie.

Je reste persuadé que, comme ailleurs, on raisonne encore une fois linéairement et non globalement.
La ville est assimilable a un écosystème vivant où sont juxtaposées des structures physiques, biologiques, organiques (déchets), ayant des interrelations et interactions de plus en plus nombreuses du fait de l’étalement dans l’espace lié, entre autres, à l’évolution individualiste du modèle social, la décentralisation et la précarisation du travail, la démographie ; bien des habitants recensés ne font que passer pour aller au travail ou en revenir. Pau est concerné.
Plus la ville est grande, plus le système est complexe et plus on doit utiliser des logiciels capables de gérer le plus grand nombre de ces facteurs dynamisants.

La ville ne doit pas être réduite à un ensemble où seulement le commerce doit être florissant et où on circule sans problème !

Une ville est un système complexe de nature : environnementale, culturelle, éducative, sportive, économique, sociale, etc. Plus il y a de facteurs actifs plus l’équilibre est fragile ; l’évolution ultrarapide, ce que Cyria Emelianoff appelle «l’impatience économique», le développement du jetable, bouleverse les relations et génère le déséquilibre ; ce «provisoire»gagne à la fois la vie individuelle, les commerces, les habitats, le travail, l’architecture,… Les exemples, à Pau sont nombreux : grandes surfaces, magasins périphériques, zones artisanales ou industrielles vouées à une vie limitée, les médiathèques, constructions très légères de certaines banques, etc.

Le déficit d’avenir s’inscrit dans l’urbanisme moderne !

De plus, la concurrence politique, au sens péjoratif du terme, fait en sorte que ce que fait une équipe est critiqué systématiquement par l’autre ; elle s’empresse de le défaire quand elle arrive à la direction des affaires, bloquant toute continuité.

Vouloir, par un bricolage local, re-dynamiser le commerce des centres-villes et des villages, sans rien changer au reste, est complètement illusoire ; parkings gratuits, parkings payants, voitures, pas de voitures… cela ne changera pas grand chose ; c’est le fond qu’il faudrait reconsidérer ; ces grandes surfaces commerciales décentralisées ont déséquilibré le système fragile de l’équilibre urbain ; tant que l’on continuera à les favoriser ainsi que le commerce électronique, on ne pourra plus que voter pour des candidats avides de pouvoir qui ne pourront jamais tenir leurs promesses.

Impossible de faire des projets pour le moyen ou long terme car personne ne peut prévoir ce que la technologie, l’économie et la politique nous réservent; pour le très court terme, l’évolution semble irrésistible, il faut s’attendre, de plus en plus, à la disparition des petits commerces de proximité, des emplois salariés : secrétaires, vendeurs, salariés des administrations, des transports, des banques, des assurances…., l’école pour tous ne sera plus en classe mais sur le Web !
La dynamique économique n’est plus basée sur ceux qui fréquentent les commerces mais sur les machines et les robots qui consomment de l’énergie fossile ou nucléaire !

Une politique volontariste, innovante et attractive, pourrait peut-être favoriser une dynamique de repeuplement du centre ville en associant le patrimoine historique et la fonctionnalité adaptée au modernisme : les start-up de quelques personnes, les artisans du numérique, les entreprises unipersonnelles connectées à l’écosystème numérique…, vont être les artisans de l’avenir ; ils n’ont pas besoin de beaucoup de place ni de nombreux déplacements, pour habiter, travailler, s’instruire, correspondre ; une réhabilitation des logements vides, un rééquilibrage des impôts locaux au profit des habitants de la ville ; ajoutons-y une dynamique pour favoriser les activités éducatives et intellectuelles, ludiques…; un nouvel équilibre démographique où le commerce aura sa place reviendrait alors.
Donc, dans l’immédiat, en attendant une révolution de fond qui ne pourra se faire qu’avec une volonté de continuité, il m’apparaît urgent en effet de :
«Stopper la prolifération des zones commerciales ;
taxer les parkings des hypermarchés ;
rendre le centre-ville aux piétons ;
valoriser davantage les transports publics ;
privilégier les commerces de proximité.»

signé: Georges Vallet
crédit photo:o2d-environnement.com

Pour les chalands du centre-ville de Pau

imgresL’activité commerciale du centre-ville de Pau serait-elle en train de repartir ? Un magasin de la même enseigne que celui qui existait déjà il y a bien longtemps maintenant, vient d’ouvrir place Clemenceau. La promesse de l’ouverture, temporaire certes, d’un autre commerce au centre Bosquet vient d’être officialisée. Le chaland va donc devoir arrêter de se plaindre.

Arrêter de se plaindre, comme vous y allez, c’est, ne l’oubliez pas, notre principale raison d’exister et il ferait beau voir que quiconque ici s’avise de nous en priver. Mais quelques lueurs bien timides, il faut le reconnaître, laissent augurer « d’un signal pour le redressement du centre-ville » comme le dit François Bayrou. Fier d’une réalisation pour laquelle il n’est pas pour grand-chose, le maire de Pau ajoute que « l’important c’est la dynamique ».

Cette dynamique porte un nom la magasin Monoprix inauguré à grand renfort de trompettes ce 31 mai 2016. Cette dynamique devrait en théorie(en théorie seulement) engendrer une fréquentation plus grande de cet espace qu’est la place centrale du centre-ville, le nombril de Pau en quelque sorte. Souhaitons donc à ce nouveau magasin un plein succès commercial et bien plus d’être le magasin de proximité qui attirent les habitants du « cœur historique ».

Autre bonne nouvelle, mais différée celle-ci, l’ouverture, en septembre prochain à titre provisoire des Galeries Lafayette dans un espace commercial abandonné depuis plusieurs années dans le centre Bosquet. Là encore si proche du centre, ce centre commercial qui périclitait tristement depuis plusieurs années serait en voie de renaissance. Les quelques rares enseignes restées fidèles sans se décourager se réjouissent de cette arrivée, un coup de fouet aux commerces comme ils disent.

Dans le même temps, le maire de Pau va entendre une autre musique, moins réjouissante celle-ci puisque doit se réunir un conseil commercial. La ville va recevoir les commerçants qui se plaindront du stationnement qu’ils considèrent comme de plus en plus cher et de plus en plus difficile. Ils ne manqueront pas d’évoquer le futur parking payant de la place de Verdun qui, ô coïncidence étrange, voit démarrer ses travaux aujourd’hui même.

Il ne reste plus qu’à peupler les logements abandonnés du centre-ville, vaste programme auquel il faudra bien se consacrer prochainement.

Pau, le 1 juin 2016
par Joël Braud

Crédit photo : le blog finances.com

Le centre-ville de Pau peut-il renaître ?

imgresDepuis maintenant quelque temps, dans la présente publication, l’état du centre-ville de Pau ne cesse de faire l’objet d’inquiétudes. Même si la capitale béarnaise n’est pas la seule de la même importance à connaître une telle désaffection. Il existe peut-être des solutions. En tout cas d’autres ville se penchent sur le problème. Quels enseignements en tirer ?

Vous comme moi, attachés à Pau, lors de nos déambulations dans la ville, éprouvons un pincement au cœur devant des enseignes vides et les pas-de-porte fermés. Cela est d’autant plus douloureux que ces commerces ont peu de chance de rouvrir. Les raisons sont diverses, mais l’une qui semble plus que d’autres utile de  souligner, tient sans doute aux vacances de logements du centre.

Sur le plan national le taux de vacances commerciales dans les centres-villes a atteint 8,5% en 2014 contre 7,8% un an plus tôt. Ce taux est évalué à 10,2% dans les villes de moyenne importance (50.000 à 100.000 habitants). Seules les très grandes agglomérations limitent la casse.

En France le taux des logements libres est de 7,1% pour dépasser 10% dans les centres-villes. A Pau, la part de ces mêmes logements atteint 15% (Source INSEE – 2012 ), sur 50 736 logements 7.610 sont inoccupés. Les commerçants n’habitent plus au- dessus de leurs commerces, ces appartements sont souvent vides, voire insalubres. Alors que faire ?

L’exemple de l’Eurométropole de Strasbourg peut nous éclairer. Sur les 28 communes, 3.300 logements du parc privé sont vides depuis au moins 3 ans. Dans la ville de Strasbourg même où le taux de vacances des logements n’est que de 7,29%, une étude a été lancée pour en déterminer les causes dans les quartiers proches du centre-ville. Il en ressort  :
– les propriétaires attendent des jours meilleurs ;
– la spéculation ;
– âge des propriétaires, emprunts difficiles ;
– propriétaire impécunieux ;
– mauvais état des immeubles, l’investissement est important ;
– crainte de mauvais locataires ;
– suppression d’accès aux logements pour agrandir des commerces en rez-de-chaussée ;
– les complexités administrativo-juridiques pour la réhabilitations.

L’expérience d’une taxation spécifique sur les logements vacants (THLV) n’a pas permis un basculement significatif. Un dispositif spécifique est depuis peu à l’étude dans la capitale alsacienne. Il envisagerait un accompagnement par une aide de la collectivité. Ainsi des primes inédites pouvant aller jusqu’à 6000 € permettraient de subventionner les travaux ; des abattements fiscaux significatifs seraient consentis ; une démarche de recherche de locataires accompagnerait les propriétaires ; les loyers pourraient être sécurisés ; un accompagnement gratuit serait mis en place dès lors que les propriétaires intéressés accepteraient de pratiquer un niveau de loyer défini en fonction de la situation géographique et de la surface du logement. Reste à convaincre les propriétaires de souscrire à ces propositions.

Soyons optimistes et imaginons que ce dispositif fonctionne à Strasbourg, Pau pourrait s’en inspirer. Tout le monde serait gagnant.
– Le commerce de proximité favorise le lien social et permet aux villes moyennes d’avoir une âme ;
– Ce serait un moyen de préserver le tissu urbain ;
– Cela permettrait également de lutter contre l’étalement urbain et d’éviter que du foncier nouveau soit bâti ;
– Une économie des réseaux ( route – eau – assainissement) pourrait être réalisée ;
– Les transports collectifs de proximité seraient valorisés ;
– L’écologie et la mixité social y trouveraient chacune leur compte ;
– Cela irait également dans le sens d’une lutte contre la précarité énergétique ;
– Cela mettrait de la vie et viendrait à l’encontre d’une ville musée sans habitants ;
– L’emploi local, artisans, BTP, pourrait se développer.

Bien sûr la ville, ou l’agglomération devrait dans un premier temps envisager un investissement, mais à terme le centre ville aurait un autre visage. Ce ne sont pas les animations périodiques, bienvenues certes, qui redonnent vie à Pau car elles ne sont qu’éphémères. Il faut miser sur le long terme.

Pau, le 25 mai 2016
par Joël Braud

Pau, la difficile cohabitation des vélos et des autos.

imgresOn se disait bien que l’association « Pau à vélo » n’allait pas en rester là. Pour cause d’unité nationale affichée dans les rues de Pau, elle avait dû renoncer, le 10 janvier, à ce que ses organisateurs appellent « la vélorution ». Alors c’est reparti, une nouvelle date est retenue et en même temps la dénonciation du retour de la bagnole dans le centre ville. La liste est longue des revendications formulées par les bicyclistes.

 L’équipe municipale précédente avait clairement affiché la couleur : « Haro sur la bagnole ». La nouvelle équipe avait dans son programme ouvertement dit qu’elle s’engageait à revenir sur certaines décisions jugées trop restrictives et surtout attentatoires, à tort ou à raison, au bon fonctionnement des commerces du centre ville. Pau à vélo aimerait bien être davantage entendue. Elle prône un apaisement du centre ville, seul moyen capable d’améliorer l’activité commerçante au cœur des villes, et non la voiture. Pierre Grand, le président en est convaincu et pour se faire entendre, il multiple les démarches.

Son dernier rendez-vous avec Jean-Paul Brin, le premier adjoint, date du 19 janvier 2015. Il en est ressorti avec le sentiment de ne pas avoir été vraiment entendu. Quand on lui parle du ring et des engagements électoraux, il comprend bien que cela correspond au retour programmé de la voiture.  Il se garde bien d’affirmer qu’il faille exclure à tout prix les voiture, mais il regrette que le boulevard des Pyrénées ait été rendu à la circulation automobile, il regrette également que la rue Serviez ne soit pas pourvue des aménagements nécessaires pour réduire la circulation des quatre roues.

Ensuite il se place sur le plan de la sécurité et là il faut avoir été soi-même cycliste ou vélocipédiste pour comprendre la pertinence de ses propos. Prenons un premier exemple, peut-être pas le plus criant mais le plus significatif de l’ignorance de ceux qui n’utilisent jamais un vélo. Essayez, vous cyclistes, d’emprunter le sens interdit (autorisé aux cycles) de la rue Samonzet ; imaginez que vous vous trouvez en face d’un bus, que se passe-t-il ? Tout simplement le bus ne s’arrête pas, ne peut s’écarter et le vélocipédiste doit emprunter le trottoir.  Alors de deux choses l’une, ou on élargit la voie, ou on  convient  que cette autorisation est dangereuse et qu’il faut la supprimer. D’autant que maintenant, il n’y pas que les bus, comme auparavant, qui circulent dans cette rue.

Autre point qui touche particulièrement la sécurité des deux-roues, les stationnements sur les bandes cyclistes, il cite à ce propos l’avenue de Montardon et la rue Philippon dans sa partie comprise entre le boulevard de la Paix et le rond-point Tabarly. Il existe des bandes cyclistes régulièrement occupées par des voitures.  Pierre Grand, conscient que seule la répression est de nature à dissuader les contrevenants, réclame une verbalisation plus efficace. Il s’étonne, à juste titre, que certaines pistes cyclables soient partagées entre les deux roues et les piétons. C’est le cas, avenue Edouard VII et en bordure de l’université, côté Condorcet. C’est une aberration, allez donc aux Pays-Bas pour comprendre que ces partages sont tout simplement inconcevables.

La liste des revendications ne s’arrête pas là. L’association aura l’opportunité de les détailler plus amplement  le samedi 7 février à l’occasion de deux défilés, le premier démarre sur le parvis de la République à 11 h 00 et le second prend son essor à 16 h 00 sur la place Clemenceau.

Pierre Grand et les membres de Pau à Vélo invitent François Bayrou et son équipe municipale à enfourcher une petite reine, considérant que : « votre participation serait un signe fort de l’engagement que vous souhaitez afficher en vue d’une meilleure sécurisation de la voirie et d’un apaisement du centre-ville au profit de tous, commerces, chalands, touristes, simples promeneurs dans la ville, parents et enfants. »

 On ne peut donner tort à celui qui prône l’apaisement et le mieux vivre ensemble.

 

                                                                                              Pau, le 5 février 2015

                                                                                               Par Joël BRAUD

Pau – Nouveau plan de circulation, Pau à vélo critique…

pau-villeLe 27 juin dernier François Bayrou a présenté, les premières mesures d’ajustement du plan de circulation dans le centre-ville de Pau qui entrera en vigueur le 15 juillet prochain. Le but recherché est de faciliter et fluidifier l’accès au centre-ville et à ses parkings. Pierre Grand, Président de l’association « Pau à vélo » a écrit à François Bayrou son point de vue sur le sujet. Il sait de quoi il parle puisque lui-même « vélocipèdiste » convaincu est particulièrement concerné. Ci-dessous sa lettre in extenso.

Objet : Plan de Circulation

Monsieur,

La Presse du 28 juin dernier fait état de votre réunion avec les représentants des commerçants sur votre nouveau plan de circulation en centre-ville.

Les commerçants semblent être les seuls usagers du centre-ville ce qui est pour le moins curieux.

Il n’y a pas de riverains, de piétons, de personnes à mobilité réduite, de cyclistes, tous chalands, qui souhaitent approcher le centre-ville avec un minimum de gêne que peuvent provoquer les voitures.

Il n’y a certainement pas de transports en commun. Ce trafic a toutes les chances d’être perturbé et pénalisé notamment dans les rues Samonzet et Gambetta et le secteur de la Place d’Espagne très fréquentés par tous les usagers. Il semble fondamental pourtant de faciliter le déplacement des transports en commun pour encourager justement les automobilistes à abandonner leur chère voiture au profit de ceux-ci, avec notamment une amélioration du ou des parcours de la Coxity.

De plus, maintenir ou créer des « autoroutes urbaines » comme le boulevard des Pyrénées, même avec une vitesse limitée à 30 km/h dont on sait que cette vitesse ne sera pas respectée, et les rues Barthou et Castetnau, reste une erreur alors qu’il est essentiel de retenir les automobilistes à l’entrée de la ville, voire de l’Agglo, avec un agencement des lignes de bus et de parcs relais.

Toutes les grandes villes ont procédé à des restrictions d’accès au cœur de ville, au bénéfice de tous les usagers y compris des commerçants. Pourquoi Pau ferait-elle différemment alors que sa géographie et son site le recommande ?

D’autre part, le parking Clémenceau ne remplit toujours pas sa fonction principale et primordiale qui est d’accueillir les véhicules des riverains, une travée sur huit seulement est dévolue à cette fonction.

Nous souhaiterions en débattre avec vous dans les meilleurs délais.

Dans l’attente, recevez nos sincères salutations.

Pau le 30 juin 2014

 

Pierre GRAND
Président de Pau à Vélo

Vous aussi vous pouvez donner votre avis ou mieux faire des suggestions et propositions. Il vous suffit d’envoyer un courriel à l’adresse électronique circulation@pau.fr. N’hésitez pas à le faire.

– par Hélène Lafon

David Habib – « Pau, Ville entreprenante »

imagesLe 28 février 2014, David Habib tenait réunion au pavillon des Arts ou Ateliers de la Cité sur l’attractivité de la ville de Pau et sa capacité à être une ville entreprenante. Vaste débat qui, devant un parterre bien fourni, a consisté en un large tour d’horizon portant sur des sujets divers. L’économie mais également la sécurité, les sports, les conseils de quartier, la démocratie participative, les sujets étaient nombreux. Discussion (extraits).

Après une courte introduction de la tête de liste au cours de laquelle il a rappelé certains chiffres sur le chômage, histoire de répondre à ses détracteurs. Selon lui, le bassin de Lacq a un taux de chômage de 8,6%, la Région aquitaine, 8,9%, la nation de plus de 10% et Pau compte à ce jour 7400 demandeurs d’emploi.  Voilà donc une manière chiffrée de rappeler que la préoccupation majeure des Français porte sur le chômage.

L’attractivité de Pau repose en partie sur le Boulevard de Pyrénées, l’Université, l’Hôpital, les services publics et les écoles. Mais sur le plan économique ce sont les entreprises qui créent de la richesse ; pour les attirer il faut un territoire à la fois compétitif et attractif. Il souhaite que chaque fois que la municipalité aura un contact avec un investisseur elle lui remette un dossier de 80 pages pour lui présenter la ville de Pau. David Habib fait part de son inquiétude face à la création d’une grande surface commerciale dans le BAB, cette réalisation située à seulement une heure de Pau va bouleverser la donne.

Autre motif d’inquiétude, l’enclavement. D’un côté le département est bordé par la mer, de l’autre par la montagne. La LGV est nécessaire afin de ne pas être les oublié du territoire. Les aéroports de Pau, Tarbes Ossun et Biarritz sont implantés sur un espace restreint. La fréquentation de celui de Pau est estimée à 600 000 passagers, celui de Tarbes de 400 000 à 500 000. Malgré cela Pau est des trois, l’aéroport le plus fragile car sa fréquentation ne repose que sur sa capacité économique. Tarbes connait une fréquentation résultant des pèlerinages de Lourdes et Biarritz est touristique.

Puis la parole est donnée à Charline Claveau-Abbadie, sixième de la liste. Elle dit souhaiter que soit développé un mécénat de compétences.  Elle évoque le projet d’un fonds d’amorçage local pour les entreprises en phase de pré commercialisation. Quant à la fiscalité, le principe est d’une plus grande visibilité accompagnée d’une stabilité sans augmentation des charges.

Ensuite vient Noëlle Beausseron, trente huitième de la liste qui, en sa qualité de commerçante, s’interroge sur les moyens à employer afin de créer du dynamisme en centre-ville. Elle retient que les braderies ont connu un réel succès. Le projet retenu est la gratuité des parkings principalement le week-end. Elle évoque aussi la rénovation des espaces publics pour permettre un confort de déambulation en centre-ville pour le chaland et aussi rendre plus attractif ce lieu pour les investisseurs.

Frédéric Fauthoux se penche lui sur les atouts sportifs, et de citer l’Elan Béarnais, la Section Paloise, le Pau F.C. et le Billère Hand-ball.  Le premier souhait est d’accompagner la Section pour l’amener au niveau supérieur. Il y a un travail à faire dit-il, sur le stade du Hameau, sans préciser davantage. Par contre un investissement, chiffré cette fois, de 6 millions d’euros pour accueillir tous les jeunes sportifs, par la rénovation des vestiaires, des stades et faciliter l’usage quotidien des structures sportives. Et ensuite des projets au nombre desquels la création de deux terrains synthétiques à Hélioparc, d’un skate-park dans le quartier « Porte des gaves » en concertation avec l’Office Municipal des Sport.

Puis vint le jeu des questions-réponses (extraits).

Les relations avec l’Espagne. David Habib considère que ces relations doivent s’intensifier pour permettre un transfert de technologies et s’appuyer sur le tertiaire entre l’Aragon et le Béarn. Il faut, dit-il, multiplier les liens entre les Landes, la Bigorre, Bordeaux et l’Aragon.

L’activité économique du centre ville. Le destin économique de la ville passe par le commerce. Le chiffre d’affaire de l’activité commerciale de l’agglomération de Pau dépasse le milliard d’euros. Les deux tiers des entreprises de Pau comptent moins de six salariés principalement dans le domaine commercial. Ce sont le commerce et l’artisanat qui constituent le pôle privé commercial. Il convient donc de rénover les artères ainsi que les Halles. Celles-ci doivent être utilisées comme un levier économique, un élément de concurrence face aux grandes surfaces. Il y a des suggestions pour faciliter la fréquentation des Halles, mettre à disposition des caddies et aider les chalands à charger leurs voitures. Créer un parking-relais près des Halles. Autre idée pour les Halles : créer aux premier et deuxième étages de la tour des Halles  un espace baptisé « Made in Pau » avec des produits du Béarn. Et David Habib ajoute : « J’ai le courage de dire qu’il ne faut plus de voitures en centre-ville.

Il est très difficile d’apporter sur ce sujet une réponse qui soit consensuelle. » Il n’est pas envisagé de revenir sur la piétonisation telle qu’elle est aujourd’hui. Elle a permis à un commerçant d’augmenter son chiffre d’affaire de près de 30%. Cependant il faut admettre que l’on manque de recul pour évaluer l’impact réel de cette piétonisation.

Les conseils de quartier. Il est prévu des dépenses d’investissement, environ 2M€ pour la partie « espace public » du Hédas. L’expérience des « comités de quartier » (et non conseils) sera poursuivie. Cependant rien n’est arrêté pour la désignation de leurs membres, soit par tirage au sort ou par  vote.

 Le bus-tram. Le terme qui sera retenu est celui de « bus en site propre ». On a tout entendu précise David Habib, sur le coût de l’opération. Il s’agit d’un projet bien financé. Sur le coût estimé à 80 millions d’euros, 14 millions seront financés par l’agglo. Il y aura un débat public suivi au mois de novembre 2014 d’un référendum. André Duchateau vient souligner que ce projet permettra la remise à neuf de plus de 10 km de voirie et que, si ce projet n’aboutissait pas, nous perdrions 600 équivalents temps plein pendant deux ans.

La sécurité. Il est très difficile de trouver 40 à 50 policiers issus de la fonction publique territoriale et assermentés. Sa proposition est de passer de 14 à 25 policiers municipaux.  Aux Halles il sera envisagé la création d’un poste de police afin de rapprocher la police nationale et la police municipale. David Habib maintient ne pas être opposé à la vidéo surveillance si cela concourt à la sécurité de la ville. Sur ce point la démocratie participative permettrait de définir les implantations des caméras, les habitants pourraient ainsi faire connaître leurs choix. Enfin selon la tête de liste, la sécurité c’est d’abord une affaire de sentiment, le sentiment d’insécurité. Il fait le constat de l’incivilité. C’est pourquoi, dans son projet pour les Halles, il est prévu d’éclairer la place nouvelle entre les Halles et la tour.

Le tourisme. Le tourisme ne fonctionnera bien que grâce à un travail en réseau avec l’arrière-pays. Il faut des partenariats avec Salies, Mazerolles, Morlanne etc.

NDLR : la gare de Pau ne dispose pas d’un escalier mécanique pour faciliter la circulation des personnes à mobilité réduite et également celles qui se déplacent avec de lourds bagages. Même si cette réalisation dépend de la SNCF, la ville de Pau peut avoir une action en ce sens.

Les grands équipements. *

– Le Zénith se limite à seulement cinquante utilisations annuelles. Il envisage de permettre au monde associatif de l’occuper pour certaines manifestations

– Le Palais Beaumont, il faut développer son utilisation.

– Le Jaï Alaï a un bilan mitigé reconnaît André Duchateau. Tout sera fait pour intensifier son utilisation. Nathalie Cabannes souhaite, quant à elle, développer la pratique de la pelote. Elle cite la réussite du championnat du monde de 2010.

NDLR : la médiathèque attire plus de monde que le Jaï Alaï et la base d’eaux vives, réunis.

L’autoroute Pau-Langon. Interpellé sur ce sujet, une autoroute à 50 € aller-retour.  David Habib répond qu’il s’agit là d’un contrat de concession sur lequel il est impossible de revenir. Le choix qui a été fait est selon lui, un bon choix.

Fiscalité. Enfin David Habib précise que la taxe versement transport n’augmentera pas  et que tout sera fait pour que les taxes foncières et d’habitation baissent.

Pour conclure, David Habib appelle à une forte mobilisation en soulignant avec force que cette élection se jouera le 30 mars.

 Pau, le 4 mars 2014

                                                            Par Joël Braud et Robert Contrucci

* Quelques chiffres sur les grands équipements (source ville de Pau 2 décembre 2008) :

En charge de la ville de Pau :

–        Zénith : investissement HT : 13 581 776 € (subventions 2 592 000 €)

–        Palais des sports : investissement HT : 11 890 000 €

–        Hippodrome : investissement HT : 4 649 000 € (subventions 1 961 000 €)

–        Complexe de pelote : investissement HT : 7 530 000 HT (subventions 3 784 000 €)

–        Palais Beaumont : investissement HT : 17 620 000 HT (subventions 6 690 000 €)

En charge de la CDAPP

–     Base d’eaux vives : investissement HT 12 270 000 € (subvention 3 980 000 €)

–     Médiathèque (y compris PILPA) : investissement HT : 29 200 000 € (subvention 9 970    000 €)

–       Pôle culturel : investissement HT : 1 227 000 € (subvention 47 000 €)

–   Complexe aquatique Pyrénéo : investissement HT 19 800 000 € (subvention 5 850 000 €)

Crédit photo, La République des Pyrénées.