Réflexions

L’actualité immédiate conduit à s’interroger sur l’évolution de notre société parce qu’il s’agit bien de cela. Des événements divers se produisent devant nos yeux et chacun, comme moi, n’est pas certain d’en comprendre le sens. Alors les réflexions et interrogations sont ouvertes.

Le bilans des grands débats. A Pau, il faut le reconnaître, les différents actes du grand débat national se sont déroulés dans de bonnes conditions. Même si quelques questions se posent sur la place de François Bayrou qui, en réalité, a été plus un débatteur qu’un simple animateur. Il a le mérite d’avoir été très présent. Cependant, même si l’idée était bonne d’inviter ceux qui ont été appelés les « grand témoins », il eût été plus valable de les solliciter davantage. Ils étaient là pour apporter des éclairages sur la pertinence de certaines revendications des gilets jaunes. Maintenant, sur le plan national, il faut laisser la place au bilan. On se demande comment toutes ces idées, toutes ces propositions pourront être analysées. Déjà se font entendre des critiques sur la réelle objectivité des algorithmes qui serviront à ce dépouillement inédit.

Les manifs. Samedi 16 mars ont été organisées (ou inorganisées) plusieurs types de manifestations. D’abord celle des gilets jaunes qui a entraîné des violences et dégradations graves. Il faut rappeler que ce mouvement a débuté le 17 novembre 2018. Ce qui s’est passé ne peut être admis plus longtemps. Les forces de l’ordre font l’objet de critiques, et leur efficacité est mise en doute. On s’interroge : manque de moyens ou manque de coordination. Les politiques sont à la recherche d’un fusible.

Ce même samedi, des jeunes étaient descendus dans la rue. Leur manifestation se nomme « la marche du siècle pour le climat ». Ils ont été un modèle de calme et de modération. Il n’y a pas eu d’incidents. Ces collégiens ou lycéens ont manié l’humour pour alerter l’opinion. L’humour, oui à en juger par cette pancarte sur laquelle était inscrit : « Les calottes sont cuites ». Sans doute la meilleure manière d’être entendu.

Un autre modèle, s’est aussi déroulé en Algérie. La population est dans la rue pour sauver la démocratie qui pourrait bien être confisquée. Ils ne cassent rien, agissent dans la dignité et avec beaucoup d’humour, eux aussi.

Collapsologie. Voilà un néologisme qui va faire les beaux jours des penseurs ou de ceux qui se classent dans cette catégorie. Une autre fin du monde est possible nous disent-ils. Ce serait l’effondrement de la civilisation industrielle telle que nous la connaissons depuis deux siècles. Il faut se préparer à un grand changement, comme une sorte de révolution de notre manière de vivre. Mais pourquoi être pessimiste ? A quoi ça sert sinon à décourager les gens ?

Que l’on se place du côté des gilets jaunes, du côté des jeunes qui nous alertent sur l’évolution du climat ou enfin du côté de ceux qui prônent un changement pour les générations à venir, le point commun tient dans le mot révolution. Alors en guise de conclusion, ce dialogue entre Raymond Aron et Charles de Gaulle :

R. Aron : « Les Français font de temps en temps une révolution, mais jamais de réformes. »

C. de Gaulle : « Il ne font des réformes qu’à l’occasion d’une révolution ».*

Pau, le 18 mars 2019

par Joël Braud

 

* In De Gaulle, le politique de Jean Lacouture. Édition du Seuil.

Si tous les gens du monde

« Alors on pourrait faire une ronde autour du monde, si tous les gens du monde voulaient s‘donner la main » (Paul Fort).

Initialement, je voulais écrire « Si tous les gilets du monde voulaient s’donner la main». Un rêve utopique, absurde. Les gilets jaunes veulent plus de consommation, les verts mettent en garde contre la surconsommation. Pourtant les uns et les autres, ainsi que les gilets rouges (de la CGT) sont sensibles aux difficultés des plus pauvres et à leur ressentis d’oubliés. Verra-t-on une convergence qui pourrait produire une piste de sortie de crise ? Se dégagera-t-il une liste de mesures à prendre qui permettrait de sortir des revendications hétéroclites mises en avant par les bloqueurs de carrefours ? Les violences commises à Paris risquent fort de diviser ces derniers et de tenir le reste de la population à l’écart.

La grande question est évidemment de savoir trouver l’argent qui permettrait de redonner de l’espoir et de faire tomber la colère. Celle-ci est mauvaise conseillère dit l’adage. Réclamer la démission du Président de la République est irréaliste tant que les Français resteront attachés à la démocratie et au suffrage des urnes (espérons que ce sera le cas !). M. Bayrou a pu préconiser un moratoire sur le prix des carburants ; mais il n’a été entendu que de l’exécutif et non du peuple rebelle. Et aller plus loin pourrait donner l’impression de céder à la violence et au rapport de force. Pourtant l’économie du pays souffre de la situation.

Aussi l’idée d’Anne Hessel, de Jean Jouzel et Pierre Larrouturou (« Pour éviter le chaos climatique et financier. Une solution scandaleusement simple », Ed. Odile Jacob) de lancer un pacte finance-climat pour financer des actions conséquentes et immédiates pourrait être bienvenue, surtout si elle est accompagnée du versement de la taxe carbone sur les carburants à cette cause. Un regain d’activité pourrait faire reculer le chômage et faire sortir de la misère ceux qui n’ont pas de travail. Il faut aussi une répartition plus juste de l’impôt. A commencer par les grandes sociétés multinationales, les GAFAM. Les dirigeants français ont désormais des arguments tout chauds !

Mais la colère ne peut faire oublier l’état de la planète : la concentration de CO2 dans l’atmosphère est passée de 300 ppm à 400 ppm en seulement 150 ans, bouleversant la situation des 800.000 années précédentes. Ce ne sont pas seulement nos enfants qui en souffriront, mais nous-mêmes : incendies, inondations, ouragans en témoignent déjà.

Paul Itaulog

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Crédit photo : Sud ouest

L’excès en tout est un défaut.

Qui trop embrasse, mal étreint.

«Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le fera pas. Mais sa tâche est bien plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse»

Albert Camus, à l’occasion de la remise du prix Nobel de littérature.

Manifestement, notre Président n’a pas été convaincu par ces pensées et conseils. Avec une détermination sans faille, il a décidé justement, de défaire notre monde, à la hussarde, même. Il est, pour cela, non seulement fidèle à ses engagements, mais tout à fait en phase avec la pensée unique internationale dont l’objectif est de multiplier (croissance), en divisant (individualisme), pour mieux additionner (les bénéfices) ; peu importe les soustractions subséquentes chez les autres, la politique de l’autruche, en somme.

Une telle démarche est bien sûr uniquement politique, économique et financière, elle se refuse à tenir compte de la nature de notre monde, de la société qui l’habite, de son fonctionnement durable. Les dirigeants du monde et de la France n’ont jamais vu plus loin que le portefeuille, sans se soucier des déséquilibres de plus en plus nombreux et redoutables qui atteignent progressivement le seuil de l’irréversible.

Petit rappel pour ceux qui auraient perdu de vue la nature du monde biologique et culturel :

+ C’est un ensemble de structures en déséquilibre permanent, fragiles donc, du fait qu’elles reçoivent, de l’univers, trois flux incessants : Energie, Matière, Information. Ces flux l’ont construit, l’entretiennent, mais menacent aussi sans arrêt son existence.

+ Les structures en jeu sont toutes des écosystèmes complexes qui répondent à certaines propriétés :

++ Elles ont de perpétuels échanges avec l’environnement.

++ Elles sont composées d’un très grand nombre d’éléments différents qui sont en interrelations et interactions non linéaires, en réseaux, réalisant des rétroactions.

Les éléments dépendent tous les uns des autres.

++ Sous la pression du nombre, de l’intensité, de la diversité des niveaux d’organisation, des actions et réactions multiples, des entités nouvelles imprévisibles et aléatoires apparaissent appelées émergences réagissant, secondairement, sur les éléments eux-mêmes. Il en résulte :

+++Un élément évolue différemment suivant qu’il est isolé ou dans un système d’accueil (espèce isolée ou en présence d’autres espèces).

+++ Plus il y a d’éléments, de relations et d’actions, plus il y a d’émergences, donc d’incertitudes.

Non, la société n’est pas constituée d’individus juxtaposés (individualisme) qui évoluent séparément et qui doivent être gérés chacun de leur côté : c’est un non sens de considérer qu’il n’y a pas de liens entre les hommes, les femmes, les jeunes , les vieux, les boulangers, les politiques, les chefs d’entreprises, les salariés, les terroristes, les violonistes, les agriculteurs, les cheminots, le métropolitain et le rural…., le climat. Réformer à part, par des lois différentes, l’enseignement, les retraites, le travail, la sécu, l’agriculture, l’alimentation, le réchauffement climatique, la pollution, le chômage, la pêche….le terrorisme…, c’est absolument le type du raisonnement linéaire qui est voué à l’échec, pire même, qui voue à la désorganisation, car tout réagit sur tout. Faire éclater les entités fonctionnelles comme la SNCF, le bloc «agriculture, monde paysan, industrie agroalimentaire, alimentation, produits phytosanitaires, pollution, ..»,…. c’est diviser pour mieux détruire.

Cette chienlit actuelle, s’enracine dans l’histoire. Citons seulement, pour des questions de temps et d’espace, quelques événements significatifs  ayant contribué à augmenter les échanges, relations et interactions : hausse de la démographie, colonisation, exploitation des richesses du sol, du sous-sol et des hommes, comme au moment du boom industriel quand notre industrie avait besoin de matières premières et de main d’œuvre ; plus récent, guerres d’Irak, de Libye, de Syrie, le prélèvements des richesses dans tous les pays, la métropolisation, le tourisme, la croissance : fabrication, transformation, transports, consommation, rejet des inutiles, d’où la pollution généralisée de la terre, de l’air, des eaux, des esprits et des corps, mondialisation du commerce,… les catastrophes climatiques.

Devant une telle augmentation des facteurs et des échanges, depuis des années, rien d’anormal que de nombreuses émergences imprévisibles et aléatoires surviennent : «populismes», crises migratoires, racisme, revendications dans tous les domaines, inégalités, conflits commerciaux, religieux, financiers, économiques, sociaux, climatiques.

Des tentatives «politiquement  admissibles et médiatiquement convaincantes» se succèdent mais, comme il y a trop, et de plus en plus, de paramètres essentiels à maîtriser en même temps, il n’est pas possible de prévoir la suite ;

la solution trouvée est d’en négliger la plupart, de retenir ceux qui arrangent afin de supprimer la complexité, donc non seulement de ne rien résoudre du tout  mais même de faire empirer les émergences ! 

Les chiffres obtenus alors, dont nous sommes inondés, sont complètement en dehors de la réalité, ils ne servent qu’à démontrer «la justesse» des décisions prises ou à prendre, en attendant l’échec auquel on trouve aussitôt, grâce aux chiffres, une autre raison ! De toute manière, en général,

on ne lutte pas contre les causes mais seulement contre les conséquences car, dans le premier cas, on perdrait de l’argent alors que dans le second certains en gagnent..

Dans un autre domaine, au « big data » à la mode en ce moment en informatique/statistique : la NSA écoute la terre entière et enregistre tout, par contre il lui est impossible de traiter ce qui est enregistré, trop de choses.

En France, si l’on considère toutes les réformes réalisées et prévues à plus ou moins brève échéance, les interférences sont telles que plus personne n’est capable de suivre, y compris spécialistes et experts, car les retombées dévastatrices jaillissent dans tous les domaines, semant l’incompréhension, le désarroi, l’angoisse, la colère, la violence…Les causes ?

Ces Français qui n’y comprennent rien aux vertus du libéralisme !

Macron n’est pas le grand stratège universel, la grande intelligence qui tient compte des «petits, des obscurs et des sans-grades», la grande sensibilité, qui a compris ce qu’il convenait de faire pour relever la France et les Français ; son histoire ne l’a pas conduit à utiliser l’ascenseur social, il est devenu général sans avoir été troufion, patron sans avoir été au départ apprenti balayeur et avoir gravi les échelons de la connaissance du terrain ; par contre, il a fait beaucoup de théâtre, ce qui aurait pu lui inspirer la démarche définie par A. Camus sur l’artiste :

«les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s’obligent à comprendre au lieu de juger.»

Il n’est pas préparé à la compréhension de la vie des abandonnés de l’existence qu’il domine de toute son assurance ; il a seulement compris ce qu’il fallait faire pour amener des capitaux en France et faire fructifier une économie qui détruit tout sur son passage, y compris, à terme, l’économie elle-même ! Sa devise est : «Aide-toi et le ciel t’aidera». Malheureusement, le ciel, appelé par les citoyens, «État Providence», est fauché ; «On» l’a ruiné en privatisant tous ses avoirs ; il faut donc diminuer les «dingues» charges sociales et «responsabiliser les pauvres !!!», pas les autres sans doute !

Alors ! Quelle solution ?

Dans l’état d’esprit actuel, aucune ! Les mesures jugées incontournables ne font qu’activer la décomposition de l’union, de la collaboration, de l’empathie, du partage des richesses, donc de l’envie de lutte et d’efficacité. Comme ils sont loin les grands principes élaborés par le Conseil National de la Résistance !

Non, ce n’est pas mieux chez les autres, l’actualité nous le rappelle constamment !
Il faudrait repartir avec d’autres postulats réduisant le nombre de paramètres comme le passage de la compétition à l’union, en France et en Europe pour commencer. L’espoir résiderait dans le développement actuel de petites collectivités vivant le plus possible localement, en économie circulaire ; un tel maillage, en abaissant drastiquement le nombre des éléments de l’écosystème, permet une maîtrise plus réalisable du déséquilibre ; malheureusement, ce n’est guère possible tant que l’économie favorisera la métropolisation et l’intensité des échanges.

Nous allons comme on dit, dans le mur, de l’aléatoire et de l’imprévisible ; ce sont les seules certitudes ; les catastrophes environnementales s’abattent, le feu nucléaire, actuellement, rentre même, à l’international, dans l’ère du probable avec les malades qui dirigent le monde, comme ces deux pigeons, Kim et Trump qui s’aiment d’amour tendre !

Signé Georges Vallet

crédits photos:citation-celebre.leparisien.fr

Pas de paroles, des actes !

20151129_120835Voilà ce que demandaient les participants à la marche du Boulevard des Pyrénées de ce dimanche 29 novembre à l’occasion de la conférence de Paris sur le climat.

Marche, pas vraiment puisque toute manifestation est interdite. Mais chaîne humaine oui, et chaîne qui s’est déplacée du square de l’Aragon à la place Royale puis face à la préfecture en une ronde solidaire. Un calme exemplaire ; pas de police aux alentours et pas de casseurs. La journée se poursuit maintenant aux Emmaüs de Lescar. J’aimerais vous faire partager la variété des appels sur les pancartes portées par les participants. Ils reflètent une certaine imagination et certainement une implication personnelle.

Espérons que ces appels seront entendus et que les citoyens, les entreprises et les gouvernements les entendront. Chacun à sa manière peut contribuer à lutter contre le dérèglement climatique : en se servant des transports collectifs, de la bicyclette, d’une pompe à chaleur (qui prend des calories dans l’atmosphère et rejette du froid), en économisant l’énergie. En faisant pression aussi contre les mauvaises pratiques. Donnons-nous la main et restons debout !

Paul Itaulog

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Un pôle d’excellence est «dans l’air» !

GVPour recycler notre industrie,
stimuler notre commerce extérieur,
créer des emplois,
diminuer drastiquement nos dépenses de santé,
Investissons dans le masque antipollution !

Au sens figuré, le «toujours plus» masque «le toujours moins», en économie et sociologie.

«Un train qui roulerait à 250 à l’heure entre Bordeaux et L’Espagne mettrait seulement 13 minutes de plus qu’un train qui roule à 340, mais il coûterait 4 milliards d’euros de moins» G. Savary, député PS spécialiste des transports, 1/07/13.

Au sens propre, la croissance technologique non contrôlée, mais évaluée de plus en plus scientifiquement, conduit irresistiblement notre société vers le port d’un masque antipollution ; c’est déjà le cas dans une grande partie de la Chine, en Inde, etc., chez beaucoup de sportifs, d’adeptes du vélo et de la moto, pour raison de santé, dans notre pays.

Les muselières ne seront plus seulement pour les chiens !

La croissance quantitative a commencé, chez l’homme, au néolithique, avec l’accumulation de réserves nutritives du fait de l’agriculture et de l’élevage ; ce fut très positif pour le développement d’Homo sapiens ; l’aspect négatif a été la croissance des ravageurs, qu’ils soient humains, animaux, champignons… d’où les contraintes physiques, physiologiques, sanitaires et économiques qui ont suivi.

Si l’accumulation des biens a des aspects utiles pour la survie d’une communauté, quand ils sont ensuite équitablement partagés, elle a des côtés dangereux si elle n’en reste que le seul but, du fait des inégalités, des rivalités, des guerres et de l’hégémonie qu’elle suscite. Cette dynamique «inflationniste» est considérée comme un bien.

Le côté faste masque, toujours, en politique et économie, le côté néfaste.

Non seulement nous allons subir les retombées du bouleversement climatique : tempêtes, typhons, sécheresses, inondations, maladies, etc. dont notre gestion est en grande partie responsable ; mais, cerise sur le gâteau, la pollution générale, de l’air en particulier, est de plus en plus importante et vraiment préoccupante.

Elle est devenue l’une des causes majeures des dépenses de l’Etat et des citoyens.

> En ce qui concerne l’air extérieur, des experts du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence spécialisée de l’OMS, ont conclu, dernièrement, que :

«la pollution atmosphérique était classée dans la catégorie « cancérigènecertain ». Le gazole et les particules fines avaient déjà été classés dans la catégorie « cancérigène certain » en juin 2012.

Le CIRC rappelle que les effets de cette pollution atmosphérique «étaient déjà connus pour augmenter les risques des maladies principalement respiratoires et cardiaques». Les données les plus récentes montrent, qu’en 2010, 223000 personnes sont mortes d’un cancer du poumon en lien avec la pollution de l’air.

Une étude récente a aussi montré que cette pollution a des conséquences néfastes, dès la grossesse, sur le développement du fœtus, et un risque accru de cancer de la vessie.

Selon le Commissariat général au développement durable (CGDD), la pollution de l’air coûte de 0,7 à 1,7 milliard d’euros par an au système de soins en France, le tabac 18,3 milliards d’euros, d’après le Comité national contre le tabagisme.

L’asthme, avec de 400 000 à 1 400 000 nouveaux cas par an, attribuables à la pollution, est «l’exposition chronique qui est globalement la plus préjudiciable en termes d’impact sanitaire», avec un coût total situé entre 335 000 et 1,1 milliard d’euros. Suivent les bronchites aiguës (950 000 nouveaux cas), les bronchites chroniques(134 000 cas), et les broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO, entre 26 000 et 39 500 cas).

Le CGDD compte également les nombreuses hospitalisations pour traiter des difficultés respiratoires, circulatoires ou cardiaques (33 500 cas). Le nombre de cancers des voies respiratoires se situe entre 1 684 et 4 400 nouveaux malades par an. «Le coût total se situe entre 53 millions et 138 millions d’euros, compte tenu des coûts de protocole de soins et des longues durées d’arrêt de travail du patient ».

Dans de précédentes études, le CIRC avait ciblé de nombreux produits chimiques qui favorisent la contamination de l’air :

  • Bien sûr, les gaz d’échappement: avions, voitures, camions, moteurs Diesel, entre autres, mais pas seulement : des solvants, des métaux, des poussières…..
  • L’Industrie, l’agriculture, l’agroalimentaire…

> En ce qui concerne l’air intérieur, certains considèrent qu’il est parfois encore plus toxique , sur 55 composés recherchés, l’OQAI (Observatoire de la qualité de l’air intérieur) a découvert des concentrations de six phtalates retrouvés principalement dans les poussières et provenant vraisemblablement des sols plastifiés. Dans une moindre mesure, les chercheurs ont retrouvé du pyrène émis par les produits d’entretien, du benzène, des hydrocarbures aromatiques polycycliques provenant de la proximité du trafic routier, souvent proche des écoles, et enfin des pesticides et des biocides. Dernièrement, on dénonçait les bougies parfumées et les encens qui libèrent des toxiques dans l’air intérieur. Bien des substances volatiles de la maison sont allergisantes.

> Les nanoparticules sont en plein essor, elles sont la voie d’un boom économique, mais aussi sanitaire. Elles peuvent s’infiltrer, par voie cutanée, digestive ou par inhalation et migrer vers différents organes, ou traverser la barrière hémato-encéphalique et se retrouver dans le cerveau. Les conséquences sont considérables, quantitativement et qualitativement.

Réflexions que chacun prendra au premier ou deuxième degré !!!

Le port du masque antipollution, le concurrent laïc du niqab, va devenir la solution urgente pour lutter contre les atteintes des regards destructeurs de la technologie innovatrice sans contrainte.

Mais que de soucis encore en perspective !

  • Pour avoir des résultats significatifs, le port du masque devrait être obligatoire à l’intérieur comme à l’extérieur!
  • Pour des questions purement matérielles, la productivité va chuter, les possibilités de communication aussi ! Ne parlons pas de la vie privée !!!
  • Les masques seront-ils remboursés par la sécurité sociale ?
  • Le problème de l’identification de la personne va être relancé !
  • De nouvelles lois devront être promulguées !

Deux éventualités possibles :

>On change de politique, par de vraies réformes permettant de prendre un tournant humaniste, c’est-à-dire en stoppant cette dérive spéculatrice, productiviste et consommatrice, destructrice des valeurs humaines. Utopique bien sûr !

>On continue la croissance sans contraintes. On augmente ainsi les causes, le nombre et l’extension des maladies. Comme les dépenses de santé sont croissantes et insupportables, on les réduit drastiquement, ce qui équilibre les budgets et diminue la dette ; la mortalité est plus élevée et devient plus précoce, donc le chômage baisse, le montant des retraites à payer aussi.

La détresse et la souffrance augmentent mais :

La confiance des investisseurs, sentiment essentiel de la reprise économique, est revenue ! On peut continuer à emprunter, donc à s’endetter de nouveau, mais à bas coût.

C’est l’éventualité la plus probable car le masque est, hélas, déjà en place dans le politiquement correct ; la vraie pollution, pour l’économie et nos politiques, ce sont les scientifiques qui font ces constats ! D’où le flou et de l’obscurantisme qui règnent quand il est question d’ouvrir un vrai débat portant sur le choix de l’orientation voulue pour notre société et celle de nos enfants.

– par Georges Vallet

Crédit photos: lecyclo.com