Subventions entre amis ?

argent-cadeau-noel    La France possède l’organisation territoriale la plus stupide et la plus dépensière possible. Tout le monde se moque avec raison de notre invraisemblable mille feuille où cinq étages s’empilent (Communes, Intercommunalités, Départements, Régions, État ) Ceci sans compter les lieux de folie où on rajoute une tranche en plus comme… le Pays de Béarn.

J’ai eu l’occasion de montrer la gabegie incroyable où chacun peut presque tout faire sans se préoccuper de ce qui se passe à l’étage inférieur ou supérieur ( « Le tourisme, l’activité préférée de nos élus » AP du 20 mai 2018, cliquez sur le titre)

En ce qui concerne le Département, ses compétences sont connues, avec la plus importante d’entre elle : le social, mais aussi collèges, routes, et l’aménagement territorial rural.

« La loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) du 27 janvier 2014 a désigné le département comme « chef de file » en matière d’aide sociale, d’autonomie des personnes et de solidarité des territoires. » On retrouvera le détail des compétences du Département :

http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/collectivites-territoriales/competences-collectivites-territoriales/quelles-sont-competences-exercees-par-departements.html

Dans le domaine du social, budget majoritaire du Département, on connaît les besoins, ne serait-ce qu’en matière de maisons de retraite. Or on ne peut qu’être étonné par la façon dont le Conseil Départemental arrose de subventions la ville de Pau, dans des domaines hors de ses compétences :

– Subvention de 3 millions € pour la rénovation du stade du Hameau, alors que la Section Paloise qui l’utilise est une entreprise privée (décision qui aurait été initiée par le prédécesseur de JJ Lasserre)

– Subvention de 2 millions € pour la rénovation de la tour des Halles

– Subvention de 3 millions € pour la rénovation du quartier Saragosse

Il faut rajouter que le Conseil Départemental a pour philosophie de base de financer d’une manière égalitaire Béarn et Pays Basque, on peut donc affirmer que les villes de Bayonne et/ou Biarritz bénéficieront aussi de 8 millions d’euros de subventions diverses d’autant que là aussi on est entre amis du MoDem. « Les Basques estiment en effet que leurs stades respectifs méritent également une aide de la collectivité départementale. » (La République)

Voilà donc 16 millions d’euros distribués en dehors du cœur des compétences du Conseil Départemental. On peut se demander pourquoi cette grande générosité envers la ville de Pau ? Les mauvaises langues penseront que Bayrou et Lasserre, tous deux figures historiques du MoDem régional, sont amis depuis très longtemps, la fille de ce dernier ayant d’ailleurs bénéficié d’un soutient décisif pour l’obtention de sa rente à l’Assemblée Nationale… Au delà de ces hypothèses totalement invraisemblables (comme d’ailleurs cette histoire liée à Sophie Borotra) il n’est pas normal que le Conseil Départemental dilapide des sommes aussi considérables. On n’arrête pourtant pas de clamer qu’il manque de maisons de retraites, dont leur coût est d’ailleurs très élevé, que les aides sociales ne cessent d’augmenter, … Et les responsables des collectivités territoriales se lamentent à qui mieux mieux d’un manque de ressources, mais ils dépensent sans compter pour un clientélisme coupable.

Il faut dire que de son côté Bayrou use de tous les stratagèmes pour camoufler sa gestion dépensière. Les impôts sont toujours au plus haut, il fait payer une partie de ses dépenses par les contribuables du Département (et de la Région ) mais aussi par les naïfs de l’agglomération. Et, en prime, il augmente considérablement la dette, ce dont ne se rendent pas compte aujourd’hui les Palois endormis ou obnubilés par les gladiateurs du Hameau.

Quand les Palois s’éveilleront …

Daniel Sango

Pour les stations pyrénéennes le réchauffement climatique n’existe pas

gourette-15-12-2016C’est Noël, et comme d’habitude maintenant depuis de nombreuses années, il n’y a pas de neige, ou si peu, mais rien n’y fait, les responsables des stations ne veulent toujours pas regarder la vérité en face, pour eux, le réchauffement climatique n’existe pas.

Je ne compte plus les articles que j’ai pu écrire sur la position incompréhensible des responsables des stations de ski des Pyrénées qui s’obstinent à lutter contre le réchauffement climatique grâce à l’argent des contribuables :

« Le gouffre de Gourette et de La Pierre Saint Martin«  AP du 23/11/2009

« Le Gouffre de Gourette et de la Pierre Saint Martin (suite) » AP du 30/11/2009

« Chère blanche neige » AP du 5/12/2011

 » A l’EPSA les subventions du Conseil Général fondent comme neige au soleil » AP du 2/7/2012

« Le Conseil Départemental des PA lutte contre le réchauffement climatique » AP du 26/11/2012

Récemment lors d’une émission, France Bleu Béarn recevait le Directeur de l’EPSA (Etablissement Public des Stations d’Altitude) qui gère pour le Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques, les stations de Gourette et La Pierre Saint Martin dont il est propriétaire. Pour lui, il s’agit de variations, il y a parfois de la neige et parfois pas, mais pas un mot sur la tendance inéluctable du réchauffement climatique pourtant admise par les scientifiques. Nos élus continuent une fuite en avant à coups de dizaines de millions d’euro d’investissements chaque année, à fonds perdus car l’EPSA est en déficit chronique et ne peut reverser au Conseil Départemental les montants contractuels.

Il faut répéter inlassablement que c’est le contribuable qui paye. Ces élus s’appuient, certes, sur les retombées économiques de cette activité, pour justifier cette fuite en avant, avec des chiffres bien sûr largement exagérés, mais là n’est pas le problème. On attend toujours la moindre vision claire à moyen long terme : Quel avenir pour ces stations dans 10, dans 20 ans ?

La réponse sous entendue de nos élus inconsistants est claire : « dans dix ou 20 ans je ne serai plus ni élu ni candidat, alors … »

L’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (dont ne font pas partie nos deux stations béarnaises puisque d’un statut différent) s’est réunie à Toulouse le 19/12.

Ses conclusions sont affligeantes:

Hier, une trentaine de maires de stations ont chiffré la modernisation des infrastructures pyrénéennes à 500 millions d’euros. «Ce montant, valable pour la période 2015-2020 est nécessaire pour que les stations survivent au manque de neige récalcitrant», éclaire Jean-Henri Mir, maire de Saint-Lary-Soulan (Hautes-Pyrénées) et président de la Confédération pyrénéenne du tourisme. «Si ce budget est débloqué, il concernera principalement les remontées mécaniques, les canons à neige et l’entretien des pistes». (La Dépêche)

500 millions d’euro c’est gigantesque, et c’est à fond perdu ! Quand est-ce que ces responsables comprendront que la grande majorité de nos stations sont trop basses et que la seule voie raisonnable consiste à gérer leur déclin tout en les réorientant vers un tourisme d’été basé sur un Parc National des Pyrénées attractif?

Daniel Sango

Crédit Photo : FR3 Aquitaine. Gourette mi décembre 2016

Il faut dégraisser le Mammouth !

le-conseil-departemental-preside-par-jean-jacques-lasserre_3235592_1000x500    Expression qui a eu son heure de gloire en parlant de l’Education Nationale et qui reste plus que jamais d’actualité également dans la fonction publique territoriale.

Le dernier rapport de la Chambre Régionale des Comptes d’Aquitaine s’intéresse aux finances du Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques. Il est très critique avec la gestion laxiste de G Labazée et ne ménage pas non plus son successeur JJ Lasserre. Pourtant, il est regrettable que cette parution arrive fin octobre 2016 alors que les problèmes sont connus depuis bien longtemps…sur AP :

 » G Labazée : zéro en mathématiques ! » AP du 21/2/2014

 » Labazée et Lasserre : zéro en mathématiques ! » AP du 30/6/2015

On voit dans ces articles la grave dégradation des finances du Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques, compensée par l’endettement croissant et les mensonges honteux de G Labazée sur sa gestion : « Et bien oui, sans effets d’annonce, je peux dire que nous sommes fiers de ce que nous faisons pour le Département des Pyrénées-Atlantiques et que nos successeurs pourront prendre modèle sur nous » C’est ainsi que s’exprimait Georges Labazée Président du Conseil Général en présentant les orientations budgétaires 2014 du Conseil Général devant ses pairs le 13 février 2014″

Comme dans ces articles, la Chambre met le doigt sur la dérive des coûts de fonctionnement, à commencer par ceux du personnel.

Une inflation du nombre d’agents entre 2010 et 2014

2010 : 2507 agents 2011: 2587   2012: 2648   2013: 2687   2014 : 2712 agents (source CD PA)

Soit plus de 200 postes pour la plupart injustifiables. Et 2010 date du début des remarques de la Chambre n’est pas le début de la gabegie.

Et une hausse des rémunérations

« au cours de la période 2011-2014, la progression de la masse salariale est largement due aux décisions prises par le département lui-même : en 2011, la masse salariale a augmenté de 3,71 %, dont 0,27 % au titre de l’impact de mesures ne relevant pas du département ; en 2012, progression de la masse salariale de 3,93 %, dont 0,75 % au titre des conséquences de décisions externes au département ; en 2013, augmentation de la masse salariale de 4,04 %, dont 1,11 % au titre de l’impact de mesures ne relevant pas du département ; enfin, en 2014, croissance de la masse salariale de 3,54 %, dont 1,31 % en raison de décisions externes au département. »

Au passage on note :

« Le nombre d’agents permanents de la filière administrative a augmenté de près de 9 % entre 2010 et 2012 » Filière qui représente en 2014, 649 postes en effectif permanent.

On se demande où est l’augmentation de productivité liée au développement de l’informatique. En France la productivité augment de 2% par an. Pas au Conseil Départemental des PA où elle diminue … A cette inflation de personnel s’ajoutent deux problèmes.

Le temps travaillé est insuffisant

« La durée moyenne quotidienne du travail ne peut donc pas être de 8 heures, comme indiqué dans le tableau transmis par les deux ordonnateurs, en réponse aux observations provisoires, mais de 7,8 heures pour cinq jours de travail par semaine. Sur cette dernière base, la durée annuelle moyenne annuelle des agents du département s’élève à 1567 heures (7,8 heures x 200,8 jours de travail après déduction des jours fériés et des congés accordés par la collectivité), soit une différence de 40,29 heures par rapport à la durée légale. Le non respect de la durée légale du travail génère de ce fait un coût annuel pour la collectivité de près de 2,7 millions d’euros, soit l’équivalent d’environ 95 agents et de 2,7 % de la masse salariale »

Et voilà 100 postes de trop si on applique la durée légale du travail.

Le taux d’absentéisme est trop élevé

En 2011 il s’établit à 7,7 % .

« Le taux d’absentéisme est toutefois nettement moins élevé dans le secteur privé (3,8 % en 2011). Le coût de l’absentéisme pour le département est, en 2014, de près de 3 M€, soit 3 % de la masse salariale »

Cela représente plus de 100 agents en trop avec un absentéisme normal.

Rappelons le rythme de travail de ces fonctionnaires : 104 jours de Week End, 7,4 jours féries, 30 jours de congés, 23 jours de RTT et donc 15 jours d’absence et 5 jours pour horaire insuffisant soit un total de 184,4 jours non travaillés par an pour 180,6 jours travaillés en moyenne.

Pour ceux qui l’auraient oublié, F Bayrou a constaté un taux d’absentéisme de ses troupes à Pau de 16 % ! « avant que nous arrivions, en 6 ans l’absentéisme était passé de 9% des agents à 16% des agents, 1% d’absentéisme de plus tous les ans, c’est incroyable ! » Donc en gros, si on ramène l’absentéisme de la ville de Pau à 6% on peut supprimer 10% des postes (150 environ). Voilà qui serait un minimum de bonne gestion. On attend avec impatience le rétablissement d’un taux normal d’absentéisme à la ville de Pau…

Mais revenons à notre Conseil Départemental. On peut donc facilement supprimer 400 postes au Conseil Départemental des PA, à périmètre constant. Mais dans les coûts de fonctionnement il n’y a pas que la masse salariale :

« Par ailleurs, si les dépenses de fonctionnement par habitant du département des Pyrénées-Atlantiques étaient d’un montant analogue à la moyenne constatée dans les départements comparables, elles seraient inférieures de près de 40 M€ à leur niveau actuel. »

Et la Chambre Régionale des Comptes non seulement arrive trop tard, mais elle oublie de suggérer un gain d’une centaine de postes supplémentaires liés aux activités qui ne sont pas du ressort du Conseil Départemental comme, entre autres, le Développement Economique (c’est la Région et les communes qui en ont exclusivement la charge) qui occupe toute une Direction. Ceci sans évoquer d’autres activités liées à la « compétence générale » (sport, culture, etc…) ni les stations de ski dont le CD est propriétaire exploitant…

C’est donc une diminution de 500 postes qui est possible et qui serait réalisée sans problème dans n’importe qu’elle entreprise privée.

Il est honteux de voir tous ces élus incapables de gérer avec efficience les strates de notre invraisemblable mille feuille. Il est pourtant facile même si on est incompétent de faire appel à un cabinet de conseil qui leur proposera très facilement une organisation plus performante avec 20% de personnel en moins. Mais pour passer à l’acte il faut du courage, qualité incompatible avec la démagogie toujours utile pour une ré élection, car après tout les citoyens votent pour leurs Conseillers Départementaux sans rien comprendre à ce qu’ils font, d’autant que près de 60% d’entre eux ne voient aucune conséquence négative puisqu’ils ne payent pas d’impôts locaux et ne s’intéressent pas à l’endettement des collectivités territoriales …

Et la Chambre de conclure :

« Le département a déjà décidé en 2013 de ne plus augmenter ses effectifs. S’il souhaite les réduire, il pourra utilement examiner la pertinence des leviers d’action suivants : l’utilisation optimale de la force de travail existante grâce au respect du temps de travail et à la réduction de l’absentéisme ; le développement de la mutualisation, à la fois interne et externe ; la réflexion stratégique sur les actions du département prévue par le Projet départemental ; l’intégration dans les services du département des organismes externes largement financés par le département et exerçant à son profit certaines missions, de manière à pouvoir disposer d’un pilotage global des effectifs et de la masse salariale. »

On le voit, JJ Lasserre dispose de marges très importantes pour redresser les finances du Conseil Départemental, en aura-t-il le courage ?

Dégraisser le mammouth est incontournable, mais c’est la suppression du Conseil Départemental qui reste en fait indispensable, car son rôle principal consistant à distribuer des aides sociales, pourrait être confiée à la CAF sans que personne ne se rende compte de rien.

Cette même inflation de personnel se passe dans l’immense majorité des communes de France alors qu’au contraire, la mutualisation par les intercommunalités aurait dû conduire à une diminution des effectifs. La Cour des Comptes l’a dénoncé à maintes reprises, mais les citoyens endormis continuent de voter pour des élus sortants incapables d’une gestion rigoureuse.

La France est un bateau avec 4 rameurs et 6 passagers alors que les autres pays ont 6 rameurs et 4 passagers…comment voulez-vous bien figurer dans la compétition ?

Daniel Sango

Le Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques se moque de la transparence !

 

site-cd-64   Depuis des années à Alternatives Pyrénées certains essayent de promouvoir la transparence en politique… en vain. Pourquoi donc le Béarn reste-t-il un très mauvais élève ?

L’accès à l’information dans le fonctionnement de nos institutions est la base indispensable pour un fonctionnement démocratique. Sans information, comment juger et comment choisir ? En particulier, l’information la plus objective est celle des chiffres bruts. Certes, sous cette forme elle n’est pas accessible à tous, mais les media ou les associations, s’ils font leur travail, peuvent décrypter la réalité des faits. Nos élus, qui cherchent à le rester à tout prix, le savent bien, et ils opposent souvent une énorme résistance passive à cette transparence qui est pourtant la règle de base dans les démocraties réelles du nord de l’Europe. Signalons cependant le très bon travail dans ce domaine du Conseil Départemental des Landes « Transparence : Brouillard sur les PA, les Landes au soleil »

Lors des dernières élections « cantonales » Alternatives Pyrénées avait demandé aux différents candidats de se prononcer pour une transparence maximale, et JJ Lasserre nous avait bien sûr promis par écrit d’être exemplaire :

Au nom des candidats de FORCES 64, je tiens à vous préciser que nous nous engageons à publier sur le site du futur Conseil Départemental :

– Les délibérations des sessions plénières (Orientations Budgétaires, Budgets primitifs, Décisions modificatives ou sessions à thème )

– Les délibérations des Commissions permanentes.

– Les Comptes Administratifs du Conseil départemental.

Bien entendu, nous partageons votre analyse sur la nécessité de rendre public les décisions de l’Institution départementale. La transparence est une des composantes indispensables d’une gestion responsable et citoyenne d’une collectivité locale.

En ce sens, Thibault CHENEVIÈRE a tenu un point presse la semaine dernière où il a pu évoquer la position que partage l’ensemble des candidats de FORCES 64.

Jean-Jacques LASSERRE

Pourtant, ce que j’écrivais le 26 mai 2015 est toujours valable pour le Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques. C’est d’ailleurs totalement sur réaliste !

« Transparence : Brouillard tenace sur le Béarn ! »

La page du site concernant le Budget est toujours celle qui a été rédigée par l’ancienne majorité de J. Labazée ! (voir photo en médaillon ou lien ICI ) qui d’ailleurs est totalement nulle ne donnant que des informations très incomplètes sur le budget 2015… On peut dire la même chose du rapport d’activité annuel qui reste celui de 2014, rédigé par l’ancienne majorité !

Vous me direz que le Conseil Départemental, soucieux d’économies, n’a pas les moyens de mettre à jour son site Internet …

Pourtant, en page d’accueil on y trouve des informations parfaitement d’actualité :

– Affiche tournante sur le France Lituanie de Hand Ball à Pau le 3 novembre

– Le Jumping quatre étoiles de Pau

– Le Championnat de France de Surf

– etc.

Un vrai site d’information « politique » à destination des concitoyens qu’on préfère voir chanter dans les tribunes d’Aguilera ou du Hameau plutôt que de s’intéresser à la gabegie financière dans les strates de notre invraisemblable mille feuille. Et pas un élu, pas un journaliste pour s’en offusquer.

D’une manière générale nos élus régionaux ont fait le choix d’être élus à vie, ce sont toujours les mêmes (Lasserre, Labazée, Lassalle, Bayrou, …etc ) prêts à tout pour obtenir des renouvellement de leurs mandats. A quand un vrai renouvellement par des élus de la société civile qui ne feront au plus que deux mandats successifs puis retourneront dans la vraie vie ?

Quand les citoyens s’éveilleront …

                                                                                                 Daniel Sango

Pas de transparence aux Transhumances !

Transparence   La transparence n’est pas dans la culture de nos politiques, on le sait à Alternatives Pyrénées où quelques auteurs tentent de « sensibiliser » les élus de tous bords (et les citoyens) à cette indispensable valeur pour une vraie démocratie.

Une information assez caractéristique du problème est passée furtivement dans les media. Il s’agit de la querelle de date entre deux événements : le festival Emmaüs et les Transhumances de Laas. Ces derniers ont programmé leur soirée la plus importante (le 27 Juillet, Les Insus) le même jour qu’Emmaüs qui avait annoncé ses dates il y a longtemps. Colère à Lescar. Et Emmaüs de se plaindre de cette concurrence déloyale d’autant qu’ils ne bénéficient d’aucune aide publique alors que la manifestation de Laas serait subventionnée par de l’argent public !

Notre prince de Laas, Jacques Pédehontaà, Conseiller Départemental, Délégué à la Culture, au Patrimoine et aux Langues béarnaise, gasconne et occitane, interpellé, refuse de donner le montant des subventions publiques (France Bleue Béarn) …

Premier aveu donc, il y a bien des subventions publiques pour un spectacle de variétés. On doit s’en indigner. D’ailleurs sur le site de l’événement, on note que La Région Aquitaine et le Conseil Départemental sont en tête des « partenaires ». Voici donc comment un élu refuse toute transparence. Dans quelle démocratie vivons nous ?

Evidemment, on fonce sur le site du Conseil Départemental dans l’espoir d’y trouver une informations financière sur le sujet, en pure perte bien sûr. J’ai eu l’occasion de l’écrire à maintes reprises, le Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques est un exemple incroyable de non transparence.

Vous ne trouverez pas sur leur site les Comptes Administratifs ni les Budgets détaillés. D’ailleurs la rubrique Budget est inchangée depuis plus d’un an (budget 2015) et est celle de la précédente mandature, alors que JJ Lasserre s’était engagé par écrit auprès d’Alternatives Pyrénées à publier tous les budgets et Comptes sur le site du Conseil Départemental. C’était durant la campagne électorale…

Mais revenons en Principauté de Laas, comment peut-on imaginer que l’argent public subventionne un concert des Insus (ex Téléphone) ? Un Conseil Départemental qui se lamente pour ses difficultés budgétaires et en même temps distribue de très nombreuses subventions clientélistes, à l’insu de leur plein gré… Et d’abord quel est le cachet de ces artistes ? une idée ?

« Europe 1 a révélé ce mercredi les cachets demandés par plusieurs grands noms de la scène musicale française et internationale. Pour Les Insus, le nouveau groupe de Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka (ex-Téléphone), tête d’affiche du prochain Main Square Festival, il se situerait entre 300 000 et 600 000 euros « selon la taille de la salle et s’ils ont déjà joué dans la région« , explique la radio. » (France 3 Région Nord Pas de Calais)

« Par exemple, pour s’offrir la venue des Insus,  il faudrait compter entre 300 000 et 600 000 euros le concert. Les prix variant notamment en fonction de la taille de la salle et d’autres prestations éventuellement données dans la région. Autant dire qu’avec l’énorme tournée prévue dans toute la France du 27 avril au 6 août 2016, les ex-Téléphone devraient vite devenir les rois du pétrole. » (musique.orange.fr)

 Vous avez bien lu, prenons la fourchette basse : 300 000 euros pour deux heures de spectacle et il faudrait que le contribuable finance ?

Avec 9000 billets mis en vente à 55 euros (prix unique, Sud Ouest du 10/03), la recette serait de 495 000 euros.

J’espère que le Conseil Départemental et le Conseil Régional auront la décence de supprimer immédiatement toutes ces subventions.

Ce qui reste incompréhensible (enfin vous trouverez bien une explication…) c’est le manque de curiosité des media locaux. J’espère qu’ils prendront la suite de cet article pour interroger JJ Lasserre et clarifier ces subventions… Ce type de subvention clientéliste est caractéristique du fonctionnement de nos collectivités territoriales. Soyez curieux, allez chercher dans le budget palois la liste invraisemblablement longue et édifiante des 17 millions d’euros annuels attribués aux associations, sans compter ce qui est attribué sous d’autres formes.

Le refus de transparence de nos élus serait un casus belli aux Pays Bas ou en Suède. Là bas le problème ne se poserait même pas puisque la transparence absolue est la règle. Car la transparence totale permet de mettre au jour les petits arrangements entre amis, les comparaisons entre communes, entre départements, entre services publics et donc d’identifier des économies. Un fonctionnement où le citoyen est bien informé est la base d’une vraie démocratie.

Nos élus n’ont pas la culture de la transparence, c’est scandaleux, et j’aurai l’occasion de le dénoncer à nouveau pour l’agglomération paloise, où il n’y a pas transparence dans la culture, ni culture de la transparence.

par Daniel Sango

NOTRe pagaille nationale

decentralisation touche pas    La Loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) a été votée, après plusieurs aller retour entre l’Assemblée et le Sénat le 16 juillet. Si elle essaye de clarifier un peu l’incompréhensible et inefficace mille feuille français, elle n’apporte que des modifications mineures dans l’organisation et laisse perdurer tous les leviers du clientélisme pour la horde de nos élus territoriaux.

Après cette loi nous aurons toujours autant de communes, toujours autant de niveaux dans le mille feuille, et nous aurons toujours le record du monde du nombre d’élus et de l’inefficacité. Les citoyens ne comprendront toujours pas qui fait quoi et en conséquence la démocratie ne fonctionnera pas mieux.

La suppression de la clause de compétence générale, cancer coûteux français qui permet à tous les élus de tous les niveaux de tout faire est bien supprimée, mais nos élus se sont tous, et de tous bords, battus bec et ongles pour en atténuer les effets.

Elle n’est donc pas supprimée pour les communes, ni pour les autres collectivités dans différents domaines. La culture, le sport, le tourisme, la jeunesse, la vie associative et l’éducation populaire resteront des compétences partagées entre tous les échelons des collectivités. Mais ce n’est pas tout. Il existera des dérogations. Ainsi pour les départements, ils pourront, par délégation de la région, continuer à gérer le transport scolaire. Ils pourront aider les communes et les communautés de communes à financer leurs projets. Enfin, des maisons de services au public seront créées dans tous les départements pour assurer l’égalité d’accès aux services publics comme privés sur tout le territoire (poste, gaz, électricité).

Pourquoi cette lutte pour conserver ces compétences ? La réponse est toujours la même. Vous remarquerez qu’il s’agit de domaines dans lesquels les collectivités territoriales, apportent des subventions très nombreuses, principalement au monde associatif ou aux particuliers, ce qui reste une arme clientéliste redoutable (sport, culture, vie associative, etc.)

Pour le département, les Conseillers Départementaux conservent leur arme favorite (en plus des milliers de subventions aux associations) d’attribution de subventions aux communes : totalement illogique et incompréhensible, mais arme clientéliste … Et il faut bien justifier son poste …

Ainsi donc, par exemple, le Département pourra aussi subventionner le sport professionnel, et le stade du Hameau, outil de travail d’une entreprise de spectacle privée … Une honte !

Ainsi va la vie dans cette France incapable de se réformer, à la traîne de l’Europe, à cause de ces milliers d’élus égoïstes et corporatistes.

Quand les citoyens s’éveilleront…   Plus dur sera le réveil.

 

par Daniel Sango

Le Conseil Départemental des PA lutte contre le réchauffement climatique

station sans neige   C’est un match qui a commencé depuis plus d’une décennie, nos Conseillers Généraux luttent contre le réchauffement climatique. A grand renfort de subventions publiques, directes et camouflées, ils veulent faire croire que Gourette et la Pierre Saint Martin sont autre chose pour le contribuable que le gouffre bien connu… Inutile de dire que le match est perdu d’avance…

L’EPSA, ( Etablissement Public des Stations d’Altitude ), est partie intégrante du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques propriétaire des Stations de Gourette et de la Pierre Saint Martin.

Comme chaque année, l’EPSA a fixé l’ouverture des stations de ski trop tôt, en novembre (le 29 novembre) avec toutes les conséquences financières négatives…

Comme chaque année l’EPSA affiche un déficit important, malgré les conditions extrêmement avantageuses que lui fait le CD.

Comme chaque année en fin de saison (qui d’ailleurs maintenant dure, au plus, deux mois et demi) c’est la faute de la neige il y en a trop ou pas assez ….

Comme chaque année le Conseil Général versera une subvention d’équilibre.

Comme chaque année le contribuable paiera !

Et le contribuable en a marre de financer l’irresponsabilité des Conseillers Départementaux !

En fait l’EPSA c’est plutôt l’Etablissement Public à Subvention Automatique.

Cette année, la trop grande quantité de neige a entraîné la destruction par une avalanche du télésiège des fontaines de Cotch (ouf, il n’y a avait personne…) Le Conseil Départemental vient d’en différer la reconstruction, ce qui paraît logique, surtout que l’on parle quand même de 13 à 15 millions d’euro… et que cet investissement n’est pas prévu dans un budget honteusement déficitaire. Mais le contribuable a tout à craindre des Conseillers Départementaux :

« L’investissement de Gourette se fera de toute façon, précise Jacques Pédehontaa pour le Comité Départemental de tourisme. C’est juste reculer un peu pour mieux sauter ensuite. » (La Rep)

Il ne manquait plus que le prince de Laas qui n’a d’autre proposition cohérente que de vouloir ériger les champs de maïs en principauté !

Depuis des années, l’EPSA est un tonneau sans fond dans lequel sont déversés des investissements et des subventions. Cette année encore le déficit est de 2 millions d’euro.

Ecoutons encore le  spécialiste du tourisme : « Même si le Conseil Général a investi 80 millions d’euro en 12 ans, force est de constater que l’on n’est pas champion du monde, renchérit Jacques Pédehontaa » (La Rep)

Oui, ça on sait qu’ils ne sont pas champion du monde…

Déjà en 2012 le Président de l’EPSA faisait le même constat, l’EPSA ne pouvant rembourser la redevance de 1,6 millions d’euro :

« Je tiens d’abord à redire que l’état de dépendance de l’Epsa vis-à-vis du conseil général a atteint un niveau inacceptable. Il s’agit tout de même des deniers publics… Ceci dit, nos stations en valent la peine et je suis persuadé que, d’ici 3 ans, on arrivera à des résultats. Il faut maintenir ces outils, mais pas à n’importe quel prix ! » (La République du 27/06/2012)

Et non, trois ans ont passé, le Conseil Départemental a continué à déverser les millions d’euro des contribuables et la situation est toujours la même: inacceptable !

Cela fait longtemps que j’ai eu l’occasion de dénoncer la gabegie de l’EPSA :

« Le gouffre de Gourette et de la Pierre Saint Martin » AP du 23/11/2009 et sa suite du 30/11/2009

« Chère Blanche Neige » AP du 5/11/2011

« A l’EPSA les subventions fondent comme neige au soleil » AP du 2/07/2012

Car le chiffre des investissements cité (80 millions d’euro) est en fait plus important, et les astuces comptables existent pour diminuer les coûts supportés :

– La facturation des investissements réalisés à l’EPSA a été allégée par augmentation de la durée d’amortissement passée de 15 à 25 ans (la redevance devrait être de 65 % plus importante)

– Le télésiège du Lhey n’a pas été construit sur le compte de la station de Gourette, mais sur celui des routes. Son amortissement n’est donc pas re facturé à l’EPSA.

– Et bien d’autres postes qu’il faut aller chercher dans la complexité du budget du CD des PA comme les coûts de communication touristique, les parkings ou autres fonctionnements des offices de tourisme. »

Tout cela ne suffit pas et JJ Lasserre, à la tête d’un Conseil Départemental dont le budget qui emprunte à tout va pour tenter d’équilibrer sa gabegie, a la volonté d’investir encore plus, pure folie !

« On sera plus ambitieux qu’on ne l’a jamais été »

Il a livré quelques pistes :

« développement du thermoludisme aux Eaux Bonnes »

Là rien de neuf, le projet est en cours de finalisation. Sauf que cela commence très mal, le chantier a pris du retard, beaucoup de retard, l’ouverture qui devait se faire le 6 juillet a été une première fois retardée à septembre. Maintenant ce sera pour l’année prochaine… La commune d’Eaux Bonnes, maître d’ouvrage n’est pas capable de mettre les installations à disposition de la société en charge de la gestion alors qu’elle a des réservations …bref une ardoise salée en perspective. Cet investissement important (7 millions d’euro ) sera-t-il rentable ? Réponse dans deux ans.

« augmentation des logements marchands » . La stupidité n’a pas de limite. Les logements sont utilisés deux mois par an, et encore, pour la majorité c’est 4 semaines, les semaines des vacances scolaires. Il n’est pas possible de rentabiliser des logements avec un taux d’occupation si faible : Gourette ne sera jamais Val d’Isère…

« Création d’une liaison entre Gourette et Artouste » Là on atteint le summum de la stupidité. Cela se voit que Lasserre et Pédehontaa n’ont jamais chaussé des skis à Gourette ou Artouste …

Cette liaison à laquelle les gens pensent depuis le haut de Pène Blanque, depuis qu’Artouste existe, lorsqu’on regarde le Soussouéou à 1400m tout en bas n’a aucun sens. L’orientation de cette face vers le sud et la faible altitude du Soussouéou font qu’elle est très peu enneigée et donc pas skiable. Une remontée de 1000 m de dénivelée juste pour transporter ne peut se justifier.

Il est majeur d’arrêter ces investissements stupides et se concentrer immédiatement sur une réduction des coûts de fonctionnement de l’EPSA. Une ouverture plus tardive pour les vacances de Noël, une augmentation indispensable de la productivité pour les employés de l’EPSA avec réduction drastique de la masse salariale, et mieux, une sous-traitance à une entreprise privée, comme pour la majorité des stations.

Le Conseil Départemental, dont les budgets sont lourdement déficitaires doit se recentrer sur ses compétences (car on ne demande pas au Conseil Départemental de gérer les stations de ski, c’est encore en utilisant la clause de compétence générale, cancer des collectivités territoriales, qu’il le font) et renoncer a distribuer tous azimuts des subventions à but électoraliste : comme les inadmissibles subventions au stade du Hameau ou aux clubs sportifs professionnels (entre autres).

Le CD ne doit pas être propriétaire de stations de ski et faire construire des appartements utilisés quelques semaines par an , mais construire et subventionner des maisons de retraites aujourd’hui pleines à craquer.

Tous les rapports de la Cour des Comptes Régionales montrent que ces stations ne sont plus viables : il faut gérer intelligemment leur déclin.

Non, le Conseil Départemental ne gagnera pas son combat stupide contre le réchauffement climatique.

Mais jusqu’à quand faudra-t-il que les citoyens soient plumés pour les voir enfin se révolter ?

 – par Daniel Sango

Cumul au Conseil Départemental

cumul nuit   La démocratie française s’enlise. En ce lundi matin, aucune surprise dans les résultats de cette élection pour un Conseil Départemental inutile, en sursis.

Une fois de plus ce sont les abstentionnistes et les blancs (près de 9%) qui ont gagné les élections.

Une nouvelle équipe de jeunes et brillants politiciens est maintenant aux manettes du Département : JJ Lasserre, M Brisson, D Saint Pé, J Pédehontaa, A Arribes, J Poueyto, etc… Ils continueront à vous dire que le Conseil Départemental est vital pour la proximité du citoyen, qui lui, pourtant, pense le contraire et continue de s’éloigner des urnes.

Le Président sera élu jeudi, là encore ce sera place à la jeunesse et à l’innovation : JJ Lasserre. Cumulard notoire, va-t-il battre le record de longévité dont était si fier son prédécesseur J Labazée ? Il n’a toujours pas daigné éclairer les électeurs sur ses intentions, va-t-il cumuler ces deux fonctions à temps plein ? On pourrait lui suggérer, dans le cas probable où il préférerait continuer sa vie de sénateur, et pour que sa politique soit bien prise en compte, de faire élire sa fille à la Présidence, elle qui vient d’être élue.

Il a crié haut et fort que le Département géré par les socialistes vivait au dessus de ses moyens, qu’il avait beaucoup trop embauché de fonctionnaires inutiles, que l’évolution de l’endettement était insupportable. Ce qui est vrai. Diminuera-t-il immédiatement le budget de 70 millions d’euro en supprimant rapidement 300 postes de fonctionnaires et en supprimant les dépenses qui ne sont pas du ressort du Conseil Départemental comme le développement économique, les subventions aux clubs sportifs professionnels, la gabegie des stations de ski, …etc. ?

Comptez sur lui pour que rien ne change.

Mais ne désespérons pas, une majorité toujours plus grande de Français souhaite une vraie rigueur, avec une diminution drastique du millefeuille territorial et du nombre indécent d’élus.

Ainsi va la vie en France. Les prochaines élections sont pour bientôt, car en France nous sommes en campagne électorale perpétuelle ce qui permet à nos immuables candidats d’éviter de traiter les vrais problèmes. Et les prochaines régionales, élections de liste, sont vraiment du caviar pour eux, car l’élection ne se joue pas dans les urnes, mais dans les partis.

Quand les citoyens s’éveilleront…

par Daniel Sango